Un ordinateur Apple, même animé par un processeur Intel, ce n'est pas un ordinateur comme les autres. Une souris Apple, ce n'est pas non plus une souris comme les autres. Une souris Apple, c'est déjà un événement. Alors que les Microsoft, les Logitech multiplient les modèles, Apple se fait rare sur ce créneau. En août 2005, la Pomme créait alors la surprise en présentant Mighty Mouse, sa première souris multi-bouton (ou plutôt multi-clic). Pourtant, la Mighty Mouse que d'aucuns trouvaient géniale par sa petite bille, par son élégance, par sa légèreté, avait déçu nombre d'utilisateurs par son fil (voir notre labo de l'époque). Elle n'était pas annoncée depuis une heure, dans la chaleur de l'été 2005, que beaucoup d'observateurs prédisaient déjà une nouvelle version, Bluetooth, du mulot. Un an après, c'est chose faite.
Une nouvelle fois au cœur de l'été, Apple annonçait en effet Mighty Mouse. La Pomme ne prenait même pas la peine de changer de nom. Désormais donc, deux modèles, l'un avec, l'autre sans fil, sont inscrits au catalogue de la Pomme. Pour autant, si elles se ressemblent beaucoup, les deux souris ne sont pas les mêmes, et ce n'est pas le seul cordon qui fait la différence.
Pourtant, c'est vrai, rien ne ressemble plus à la Mighty Mouse filaire que la Mighty Mouse Bluetooth. Si ce n'est l'absence de cordon, d'apparence, rien ne permet de les distinguer. Même forme ovoïdale, mêmes dimensions, même couleur, même petite pomme en creux sur la coque. La bille, idée géniale, qu'on a tout intérêt à nettoyer si on ne veut pas qu'elle s'encrasse et s'enraye, permet toujours de faire défiler le contenu d'une fenêtre dans toutes les directions. Elle sait faire aussi office de troisième bouton (chez nous, elle affiche, grâce à Exposé, toutes les fenêtres ouvertes, mais les Préférences permettent de personnaliser ce comportement). Les deux boutons latéraux peuvent aussi jouer de l'Exposé, permettre de passer d'une application à une autre, lancer Dashboard, ouvrir la barre de recherche Spotlight, mais ils sont toujours aussi peu praticables et il faut fournir un effort bien trop important pour qu'on ne les oublie pas rapidement. L'idée du deuxième clic, caché sous la coque de la souris, est toujours aussi bonne. Certes, cela entraîne au début les mêmes confusions qu'avec la version filaire de la souris, mais on a fait une expérience intéressante qui montre que le discours d'Apple n'était pas si bête quant à la simplicité de la souris monobouton : installer un mac chez un vieil oncle qui ne connaît rien à l'informatique, vous avez vite fait de faire disparaître ce deuxième clic. Les menus contextuels, on s'en passe facilement quand on débute en informatique.
Au-delà, beaucoup de choses ont changé. L'alimentation, d'abord. Plus de fil, plus d'alimentation depuis le Mac . Pour lui donner l'énergie nécessaire, Apple a fait le choix des piles, comme pour sa première souris Bluetooth. La Pomme aurait pu choisir, Logitech l'a fait parfois, une batterie interne qu'on recharge en posant la souris sur sa base au terme de sa journée de travail, elle a préféré les piles. On aurait pu alors avoir peur. On se souvient que la souris monobouton Apple Pro BT ne brille vraiment pas par son autonomie (on a usé jusqu'à une paire de piles par semaine), on pouvait donc craindre de devoir à nouveau stocker les bâtonnets. Il n'en est rien. L'autonomie de la Mighty BT est très bonne. On a presque envie de dire excellente. En fait, depuis que nous l'avons reçue (tout début août), elle fonctionne toujours avec sa pile unique et la jauge des Préférences Système ne montre pour le moment aucun signe de faiblesse. Remarquable. D'autant plus que la souris a fonctionné deux semaines durant avec un vieil iBook G3, auquel on avait adjoint un dongle BT USB et qui n'a donc jamais entendu parler de norme 2 de Bluetooth, pas plus d'ailleurs que l'iMac G5 qu'elle pilote depuis. Bref, Apple a fait de vrais progrès sur le coup de l'autonomie.
Pour préserver encore celle-ci, la Pomme a repris le principe du clapet interrupteur qui permet qu'on obture le capteur et qu'on le désactive ainsi (tout en le protégeant). Pas de risque alors que la ou les piles se déchargent lors des transports. Dans le cadre d'une utilisation normale, alors que la souris reste bien sagement sur le bureau, elle se met d'elle-même en veille au bout d'un certain temps (la Pomme, en revanche, ne semble pas communiquer le temps exact de mise en veille).
Autre changement : le poids. Évidemment, embarquer les piles, ça alourdit l'engin. C'est inévitable. Toutefois, la Migthy Mouse BT permet qu'on ne place, on l'a déjà dit, qu'une seule pile au lieu de deux. L'air de rien, ça change beaucoup de choses, et comme l'autonomie est bonne, on n'a pas de raison de se priver de ce petit confort. En tout état de cause, la forme, à nos yeux, si réussie de la souris et son poids font qu'on l'a vraiment bien en main (qu'on soit droitier ou gaucher). Pas de doute sur ce point.
Autre changement : la technologie. Si la Migthy Mouse filaire est une souris optique, sa petite sœur Bluetooth a fait le choix du laser. Dans le cadre d'une utilisation courante, celle de Monsieur Tout-le-Monde, ça ne change pas grand chose. Dans le cadre d'une utilisation professionnelle, cela peut avoir une véritable incidence. Apple affirme sur son site que le laser offre des performances vingt fois supérieures à l'optique, grâce à une meilleure réactivité et à une plus grande précision. Soit. Il n'est pas certain que cela convainque véritablement les puristes. En tout cas, encore une fois, la nouvelle souris Bluetooth d'Apple est à la fois très précise et, si on le lui indique dans les Préférences Système, très rapide sur toutes les surfaces où nous avons eu l'occasion de l'essayer.
Autre changement : le pilote. La Migthy Mouse BT est livrée avec un CD qui contient la version 1.2 du pilote pour les souris Apple. En clair, cela veut dire que le logiciel en question pilote certes la nouvelle souris, mais également sa grande sœur au cordon. Les modifications sont peu nombreuses, mais très intéressantes. On a beaucoup parlé de la nouvelle fonction zoom. Il faut bien reconnaître que c'est une excellente idée. Agir sur la bille en même temps qu'appuyer sur une touche du clavier (par défaut, la touche "ctrl") permet de grossir de façon très spectaculaire la portion de l'écran où se trouve le pointeur. Le facteur de zoom choisi, il suffit de déplacer ledit pointeur pour que l'on parcoure tout l'écran à la loupe. Très intéressant, par exemple, pour observer un détail sur un cliché numérique. Une série d'options permet d'affiner les réglages (choisir par exemple d'activer ou non le lissage).
Le nouveau pilote permet encore de modifier les options de défilement avec la bille. Avec le driver conçu pour la Mighty Mouse première du nom, on pouvait activer ou désactiver le défilement horizontal ou le défilement vertical. On peut toujours le faire avec la nouvelle version du pilote, mais on peut désormais opter pour un vrai 360°. De ce fait, désormais, on peut faire défiler le contenu d'une fenêtre dans toutes les directions sans devoir d'abord, par paliers, aller à la verticale pour aller ensuite à l'horizontale.
La Mighty Mouse version 2005 nous avait déjà séduit. Cela ne nous avait pas empêchés de lui faire quelques reproches. On avait notamment regretté qu'Apple n'ait pas adopté alors la technologie sans fil. On avait aussi souligné que le 360° promis n'en était pas vraiment un. On écrivait ainsi : "Vouloir passer du coin supérieur droit d’une image à coin inférieur gauche ne se fait pas sans saccades et on a le sentiment que le défilement se déroule par étapes successives : on fait un pas vers le bas, puis un pas vers la gauche, on refait un pas vers le bas, un nouveau pas vers la gauche, et ainsi de suite". On avait regretté que le fameux quatrième double bouton finissait vite aux oubliettes. On avait aussi, évidemment regretté le prix trop élevé du périphérique.
La Mighty Mouse version sans fil été 2006 corrige certains de ces défauts, on vient de le voir. Pas tous. Surtout pas celui du prix. L'objet reste trop cher. 69 €, c'est excessif. La Mighty Mouse filaire coûtait 55 € lors de son lancement (elle en coûte 49 aujourd'hui), la nouvelle venue est décidément surévaluée. D'autant qu'il y a de fortes chances pour qu'on opte également pour un clavier sans fil (encore 59 €). L'addition est salée ! Et ceux qui avaient abandonné le sans-fil, ressorti leur clavier Apple Pro filaire pour y brancher la première Mighty Mouse doivent se dire qu'Apple a un sens aigu des affaires. Pourtant, cette année d'attente n'a peut-être pas été vaine. Rappelons-nous les progrès faits sur le plan de l'autonomie. Tant qu'à faire des reproches ou souligner des regrets, il faut faire son deuil d'une utilisation sous Windows de la souris. Il y a quelques mois, on s'en serait moqué assurément. Aujourd'hui, il n'en va pas de même. Lancé sous Windows (via Boot Camp), équipé des derniers pilotes proposés par Apple, notre MacBook a snobé la Mighty Mouse. C'est dommage à l'heure où l'on est susceptible de passer d'un environnement à un autre. Tant pis.
Mais finissons sur une note positive : la nouvelle Mighty Mouse nous a plu. Pas de doute. Si vous le pouvez, n'hésitez pas. Achetez-la.
Une nouvelle fois au cœur de l'été, Apple annonçait en effet Mighty Mouse. La Pomme ne prenait même pas la peine de changer de nom. Désormais donc, deux modèles, l'un avec, l'autre sans fil, sont inscrits au catalogue de la Pomme. Pour autant, si elles se ressemblent beaucoup, les deux souris ne sont pas les mêmes, et ce n'est pas le seul cordon qui fait la différence.
Pourtant, c'est vrai, rien ne ressemble plus à la Mighty Mouse filaire que la Mighty Mouse Bluetooth. Si ce n'est l'absence de cordon, d'apparence, rien ne permet de les distinguer. Même forme ovoïdale, mêmes dimensions, même couleur, même petite pomme en creux sur la coque. La bille, idée géniale, qu'on a tout intérêt à nettoyer si on ne veut pas qu'elle s'encrasse et s'enraye, permet toujours de faire défiler le contenu d'une fenêtre dans toutes les directions. Elle sait faire aussi office de troisième bouton (chez nous, elle affiche, grâce à Exposé, toutes les fenêtres ouvertes, mais les Préférences permettent de personnaliser ce comportement). Les deux boutons latéraux peuvent aussi jouer de l'Exposé, permettre de passer d'une application à une autre, lancer Dashboard, ouvrir la barre de recherche Spotlight, mais ils sont toujours aussi peu praticables et il faut fournir un effort bien trop important pour qu'on ne les oublie pas rapidement. L'idée du deuxième clic, caché sous la coque de la souris, est toujours aussi bonne. Certes, cela entraîne au début les mêmes confusions qu'avec la version filaire de la souris, mais on a fait une expérience intéressante qui montre que le discours d'Apple n'était pas si bête quant à la simplicité de la souris monobouton : installer un mac chez un vieil oncle qui ne connaît rien à l'informatique, vous avez vite fait de faire disparaître ce deuxième clic. Les menus contextuels, on s'en passe facilement quand on débute en informatique.
Au-delà, beaucoup de choses ont changé. L'alimentation, d'abord. Plus de fil, plus d'alimentation depuis le Mac . Pour lui donner l'énergie nécessaire, Apple a fait le choix des piles, comme pour sa première souris Bluetooth. La Pomme aurait pu choisir, Logitech l'a fait parfois, une batterie interne qu'on recharge en posant la souris sur sa base au terme de sa journée de travail, elle a préféré les piles. On aurait pu alors avoir peur. On se souvient que la souris monobouton Apple Pro BT ne brille vraiment pas par son autonomie (on a usé jusqu'à une paire de piles par semaine), on pouvait donc craindre de devoir à nouveau stocker les bâtonnets. Il n'en est rien. L'autonomie de la Mighty BT est très bonne. On a presque envie de dire excellente. En fait, depuis que nous l'avons reçue (tout début août), elle fonctionne toujours avec sa pile unique et la jauge des Préférences Système ne montre pour le moment aucun signe de faiblesse. Remarquable. D'autant plus que la souris a fonctionné deux semaines durant avec un vieil iBook G3, auquel on avait adjoint un dongle BT USB et qui n'a donc jamais entendu parler de norme 2 de Bluetooth, pas plus d'ailleurs que l'iMac G5 qu'elle pilote depuis. Bref, Apple a fait de vrais progrès sur le coup de l'autonomie.
Pour préserver encore celle-ci, la Pomme a repris le principe du clapet interrupteur qui permet qu'on obture le capteur et qu'on le désactive ainsi (tout en le protégeant). Pas de risque alors que la ou les piles se déchargent lors des transports. Dans le cadre d'une utilisation normale, alors que la souris reste bien sagement sur le bureau, elle se met d'elle-même en veille au bout d'un certain temps (la Pomme, en revanche, ne semble pas communiquer le temps exact de mise en veille).
Autre changement : le poids. Évidemment, embarquer les piles, ça alourdit l'engin. C'est inévitable. Toutefois, la Migthy Mouse BT permet qu'on ne place, on l'a déjà dit, qu'une seule pile au lieu de deux. L'air de rien, ça change beaucoup de choses, et comme l'autonomie est bonne, on n'a pas de raison de se priver de ce petit confort. En tout état de cause, la forme, à nos yeux, si réussie de la souris et son poids font qu'on l'a vraiment bien en main (qu'on soit droitier ou gaucher). Pas de doute sur ce point.
Autre changement : la technologie. Si la Migthy Mouse filaire est une souris optique, sa petite sœur Bluetooth a fait le choix du laser. Dans le cadre d'une utilisation courante, celle de Monsieur Tout-le-Monde, ça ne change pas grand chose. Dans le cadre d'une utilisation professionnelle, cela peut avoir une véritable incidence. Apple affirme sur son site que le laser offre des performances vingt fois supérieures à l'optique, grâce à une meilleure réactivité et à une plus grande précision. Soit. Il n'est pas certain que cela convainque véritablement les puristes. En tout cas, encore une fois, la nouvelle souris Bluetooth d'Apple est à la fois très précise et, si on le lui indique dans les Préférences Système, très rapide sur toutes les surfaces où nous avons eu l'occasion de l'essayer.
Autre changement : le pilote. La Migthy Mouse BT est livrée avec un CD qui contient la version 1.2 du pilote pour les souris Apple. En clair, cela veut dire que le logiciel en question pilote certes la nouvelle souris, mais également sa grande sœur au cordon. Les modifications sont peu nombreuses, mais très intéressantes. On a beaucoup parlé de la nouvelle fonction zoom. Il faut bien reconnaître que c'est une excellente idée. Agir sur la bille en même temps qu'appuyer sur une touche du clavier (par défaut, la touche "ctrl") permet de grossir de façon très spectaculaire la portion de l'écran où se trouve le pointeur. Le facteur de zoom choisi, il suffit de déplacer ledit pointeur pour que l'on parcoure tout l'écran à la loupe. Très intéressant, par exemple, pour observer un détail sur un cliché numérique. Une série d'options permet d'affiner les réglages (choisir par exemple d'activer ou non le lissage).
Le nouveau pilote permet encore de modifier les options de défilement avec la bille. Avec le driver conçu pour la Mighty Mouse première du nom, on pouvait activer ou désactiver le défilement horizontal ou le défilement vertical. On peut toujours le faire avec la nouvelle version du pilote, mais on peut désormais opter pour un vrai 360°. De ce fait, désormais, on peut faire défiler le contenu d'une fenêtre dans toutes les directions sans devoir d'abord, par paliers, aller à la verticale pour aller ensuite à l'horizontale.
La Mighty Mouse version 2005 nous avait déjà séduit. Cela ne nous avait pas empêchés de lui faire quelques reproches. On avait notamment regretté qu'Apple n'ait pas adopté alors la technologie sans fil. On avait aussi souligné que le 360° promis n'en était pas vraiment un. On écrivait ainsi : "Vouloir passer du coin supérieur droit d’une image à coin inférieur gauche ne se fait pas sans saccades et on a le sentiment que le défilement se déroule par étapes successives : on fait un pas vers le bas, puis un pas vers la gauche, on refait un pas vers le bas, un nouveau pas vers la gauche, et ainsi de suite". On avait regretté que le fameux quatrième double bouton finissait vite aux oubliettes. On avait aussi, évidemment regretté le prix trop élevé du périphérique.
La Mighty Mouse version sans fil été 2006 corrige certains de ces défauts, on vient de le voir. Pas tous. Surtout pas celui du prix. L'objet reste trop cher. 69 €, c'est excessif. La Mighty Mouse filaire coûtait 55 € lors de son lancement (elle en coûte 49 aujourd'hui), la nouvelle venue est décidément surévaluée. D'autant qu'il y a de fortes chances pour qu'on opte également pour un clavier sans fil (encore 59 €). L'addition est salée ! Et ceux qui avaient abandonné le sans-fil, ressorti leur clavier Apple Pro filaire pour y brancher la première Mighty Mouse doivent se dire qu'Apple a un sens aigu des affaires. Pourtant, cette année d'attente n'a peut-être pas été vaine. Rappelons-nous les progrès faits sur le plan de l'autonomie. Tant qu'à faire des reproches ou souligner des regrets, il faut faire son deuil d'une utilisation sous Windows de la souris. Il y a quelques mois, on s'en serait moqué assurément. Aujourd'hui, il n'en va pas de même. Lancé sous Windows (via Boot Camp), équipé des derniers pilotes proposés par Apple, notre MacBook a snobé la Mighty Mouse. C'est dommage à l'heure où l'on est susceptible de passer d'un environnement à un autre. Tant pis.
Mais finissons sur une note positive : la nouvelle Mighty Mouse nous a plu. Pas de doute. Si vous le pouvez, n'hésitez pas. Achetez-la.