L’IPTV, le moyen de piratage qui a le vent en poupe... au point que les autorités commencent (enfin ?) à s’y intéresser sérieusement, et les premières grosses prises arrivent : Europol a ce 27 novembre effectué 11 interpellations dans 3 pays différents, comme rapporté par Numérama.
Le chiffre peut paraître ridiculement bas, mais rappellera à quel point il suffit d’une toute petite équipe pour mener un business d’envergure dans le domaine du piratage d’œuvres protégées : ces 11 personnes réparties entre le Royaume-Uni, l’Italie et la Croatie étaient responsables d’un réseau diffusant de manière illégale plus de 2500 chaînes de télévision, sans compter les diffuseurs de contenu type Amazon Prime Video, Netflix ou Disney+ qui étaient bien entendu touchés.
Grâce à ces contenus attrayants, les malandrins avaient dans leurs fichiers 22 millions de clients, consommant les contenus répliqués sur 29 serveurs responsables de 270 services d’IPTV. Cette clientèle conséquente rapportait au réseau 250 millions d’euros par mois, soit un joli pactole de 3 milliards d’euros annuels. Europol estime que cette activité causait aux diffuseurs de contenus un préjudice de 10 milliards d’euros par an... une paille !
Durant leurs 112 perquisitions, les autorités ont retrouvé 1,7 millions d’euros en espèces et en cryptomonnaie, ainsi que de la drogue et des armes. Si ce coup de filet est notable, Europol n’en a pas fini avec le piratage, loin de là : les tarifs des abonnements aux compétitions sportives ayant explosé, Canal+ et DAZN sont les premiers touchés par la diffusion sur IPTV, et ont toutes les peines du monde à rattraper les clients ayant préféré le piratage face aux tarifs des diffuseurs légaux.