Les chasseurs de bonnes affaires ont le 29 novembre marqué au fer rouge dans leur agenda, et pour cause : c'est en effet le Black Friday et sa folle farandole de promotions tous azimuts. Des rabais qui se poursuivent d'ailleurs tout le week-end, jusqu'au lundi 2 décembre (le Cyber Monday). Apple elle-même participe à la foire aux promos, même si cette année on se demande à quelle sauce on va être mangé (lire : Black Friday : Apple abandonnerait les cartes iTunes en France).

Mais ces journées dédiées au consumérisme le plus effréné ont suscité une réaction de rejet chez Faguo, un créateur de mode engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique. À la tête d'un collectif de 200 marques françaises baptisé « Make friday green again », l'entreprise ne veut pas participer au Black Friday qui « encourage la surconsommation » : « Le vrai coût de cette journée est social et environnemental. Elle rend précaires les emplois en ne rémunérant pas les fabricants, les marques et les magasins. Elle contribue d’autre part au dérèglement climatique en encourageant la surproduction ».

Parmi les marques qui ne participeront pas au Black Friday, on trouve notamment Nature & Découvertes, Les Raffineurs, Bergamotte, Lepantalon, Emoi Emoi, etc. Cela ne signifie pas que ce vendredi 29 novembre sera un jour comme un autre : les boutiques organiseront des opérations de sensibilisation sur la biodiversité ou sur le mieux consommer. Est-ce que cette initiative sera entendue par les consommateurs ? En France, le Black Friday était largement inconnu avant son introduction en 2013, alors que la pratique existe depuis les années 50 aux États-Unis. Et elle a pris très rapidement. Est-il encore possible de renverser la vapeur ?