Le président américain pourrait bien planter une nouvelle épine dans le pied d’Apple, après l’élargissement possible des taxes douanières sur la quasi-totalité des importations chinoises aux États-Unis. Selon Politico, la dernière réunion du Conseil de sécurité nationale, qui compte plusieurs responsables haut placés de l’administration Trump et des agences de renseignement, a évoqué la possibilité de mettre en place une législation interdisant le chiffrement de bout en bout des données.
Apple, qui s’est fait le champion de la confidentialité, a fini par imposer cette pratique à quasiment toute la Silicon Valley : Google et Facebook se sont notamment rangés derrière la Pomme, non sans arrière-pensées parfois (lire : La confidentialité, nouvelle promesse ténue de la Silicon Valley).
Le chiffrement ne permet à personne, autre que les destinataires, d’accéder aux conversations des messageries. Ce qui pose un problème aux forces de l’ordre, qui aimeraient bien fouiner dans ces données dans le cadre de leurs enquêtes. Début 2016, Apple avait tenu tête au FBI dans l’affaire de l’attaque terroriste de San Bernardino, le constructeur ayant obstinément refusé de mettre en place des portes dérobées.
Depuis, le respect de la vie privée et de la confidentialité des données est un véritable cheval de bataille pour Tim Cook et pour Apple, et même un argument de vente (lire : Apple est-elle hypocrite en matière de confidentialité ?). La réflexion du côté de la Maison Blanche est toujours en cours, aucune décision formelle n’ayant été prise suite à cette réunion.