« Small Fry » : un livre intime sur Steve Jobs, par sa fille Lisa

Stéphane Moussie |

« J’ai un secret. Mon père est Steve Jobs. » Dans un livre à paraître le 13 septembre, Lisa Brennan-Jobs retrace sa relation avec son père, Steve Jobs, qui ne l’a pas reconnue pendant des années.

Vanity Fair a publié un extrait de Small Fry dans lequel Lisa Brennan-Jobs, qui a quarante ans aujourd’hui et qui est journaliste, raconte sa quête de réponse à une question existentielle : le cofondateur d’Apple avait-il nommé le Lisa d’après son prénom, ou s’agissait-il d’un acronyme (Local Integrated Software Architecture) purement fortuit ?

« Hey, tu sais, cet ordinateur, le Lisa ? Tu lui as donné mon prénom ? », lui ai-je demandé des années plus tard, quand j’étais au lycée et que je partageais mon temps entre les maisons de mes parents. J’essayais d’avoir l’air simplement curieuse.

S’il pouvait juste m’accorder cette chose.

« Nope. » Sa voix était sèche, dédaigneuse. Comme si je demandais un compliment. « Désolé, gamine. »

Ce n’est que des années plus tard que Steve Jobs, questionné par son ami Bono, avouera devant sa fille qu’elle avait été sa source d’inspiration.

« C’est la première fois qu’il répond oui », dis-je à Bono. « Merci d’avoir demandé. » C’était comme si les personnes célèbres avaient besoin d’autres personnes célèbres autour d’elles pour révéler leurs secrets.

avatar occam | 

Quand on lit les extraits, le verdict de Chuck Peddle (le créateur du 6502) gagne une certaine plausibilité :
« There is nothing nice about Steve Jobs and nothing evil about Bill Gates. »

avatar Moonwalker | 

C’est très bête comme remarque. Je ne vois pas ce qui permet à ce mec de parler ainsi de Jobs et Gates. Pas souvenir qu’il faisait parti de leurs intimes.

Maintenant, l’histoire connue et reconnue sait que Bill Gate n’était pas un saint et que Steve Jobs pouvait être un mec très sympa.

Il n’y a personne de fondamentalement bon ni de fondamentalement mauvais.

avatar occam | 

@Moonwalker

"Je ne vois pas ce qui permet à ce mec de parler ainsi de Jobs et Gates. Pas souvenir qu’il faisait parti de leurs intimes."

Révisez vos souvenirs. Si nécessaire, revoir le rôle qu’il a joué à l’égard de l’un comme de l’autre.

Quand à l’histoire, elle dépend de qui l’écrit et de la qualité des témoignages pris en compte. Chuck Peddle a au moins le mérite d’avoir été acteur et témoin de l’époque, des faits et des hommes.

avatar Moonwalker | 

Avoir été un grand ingénieur informatique n'en fait pas un fin psychologue. Il a été en affaire avec eux, ça n'en faisait pas un de leur familiers.

Et dire qu'il n'y a rien de démoniaque dans Bill Gates, ça fait sourire quand on sait l'histoire de Windows.

Chuck Peddle est un pionnier de l'informatique, ses processeurs ont rendu possible l'émergence de l'informatique personnelle, j'ai débuté sur Commodore, mais cette phrase, formulée ainsi, n'en reste pas moins un tissu de connerie.

Jobs était un visionnaire génial mais torturé. Gates est un requin des affaires.

avatar marenostrum | 

il a repoussé sa fille pour ne pas qu'elle l'envahit. ça montre qu'il était un homme fragile.

avatar occam | 

@marenostrum

"ça montre qu'il était un homme fragile."

Depuis Cookie Dingler, on n’a pas fait mieux comme sarcasme feutré et ironie veloutée.

Ne le laisse pas tomber,
Il est si fragile,
Être un homme libéré, tu sais, c’est pas si facile.

avatar marenostrum | 

dans le sens qu'il l'aimait sa fille pour ça l'a repoussé. c'est comme l'alcoolique qui aime trop l'alcool et ne va pas au bistro pour ne pas finir ivre.

avatar winchestermann | 

@marenostrum

Çà montre surtout que c'était un gros con.?

avatar Maczard | 

@winchestermann

+ 1

Ça prouve aussi que plein de fric très jeune n’a fais pas grandir Jobs bien au contraire ...

Et on comprend devant tant d’immaturité que ses associés l’aient foutu dehors.

avatar Vivid (non vérifié) | 

exact !!

avatar Moonwalker | 

C’était un drôle de type quand même. Pas facile à vivre.

avatar Yves SG | 

Malgré son génie et l’utilisation extraordinaire qu’il en a fait, qu’est-ce que ce type a du souffrir et qu’est-ce qu’il a du faire souffrir son entourage dans la foulée ?...

avatar marenostrum | 

pour moi c'est elle qui l'a fait souffrir plus.
pourquoi à ton avis elle lui pose la question du nom Lisa ? pourquoi elle voulait le savoir ?
pourquoi aujourd'hui elle fait encore un livre sur lui, et pas sur autre chose, son imagination, etc.
pour moi, pour en tirer du profit (satisfaction morale, financier, etc). pareil elle voulait faire à l'époque, mais ce serait plus grave parce que elle pouvait l'empêcher pour de bon, de faire son œuvre, d'arriver ses objectifs, etc.
pour ça lui la repoussait et au contraire aux autres il disait que c'était sa fille son inspiration. avec les autres il était pas si proche, y en avait pas ce danger, moral, sentimental, parental, etc.
elle avait des petits plaisirs, son père des grands plaisirs. les petits plaisirs sont plus méchants. comme les microbes.

avatar Paul_M | 

@marenostrum

Rarement lu un truc aussi nauséabond, bien joué

avatar stefhan | 

@Paul_M

Ah merci, j’ai halluciné aussi...

avatar Moonwalker | 

Entre un père et sa fille, je ne pense pas qu'on puisse compter les coups comme dans un match de boxe. Ou alors c'est du K.O. à chaque engagement.

C'est une gamine qui en a quand même bavé psychologiquement. Sa mère n'était pas très stable et son père ne l'était (père) qu'en mode alternatif. Un coup oui, un coup non.

Le truc du nom c'est simplement la recherche d'une preuve d'amour. La vraie question était : est-ce que tu m'aimes ? et la réponse : Non. Désolé, gamine.
Ce qui était un mensonge tordu, mais fait comprendre ça à une adolescente…

La scène avec Bono, bien des années après, Lisa a 27 ans. Jobs est déjà malade.

Sur les dernières années de sa vie, Jobs a essayé de réparer sa relation avec sa fille, mais c'était trop tard. Si l'adulte peut comprendre, accepter, voire pardonner, la gamine au fond d'elle, jamais.

Et puis, si on suit Isaacson, elle partage certains trais de caractère de Jobs : sensible et implacable.

Si Lisa Jobs a écrit ce livre en forme de règlement de compte, elle aura perdu son temps, comme beaucoup d'enfants de… qui se sont adonnés à ce déballage. La fille de Salinger par exemple.

Cela peut aussi être sa manière de faire son deuil et de poursuivre sa route.

avatar marenostrum | 

les rapports dans une famille, sont comme partout ailleurs des rapports de forces. les enfants attendent des retours (de l'aide, de réconfort, etc) d'un père fort, puissant, riche, et au contraire les parents faibles attendent la même chose des enfants forts qui réussissent.

ceux en position de force s'ils ne se montrent pas attentifs aux plus faibles, passent pour des méchants aux yeux des gens ordinaires (le public).
c'est pas plus compliqué que ça pour moi.

avatar Tox | 

En faisant l'hypothèse que tu sois père, que tu analyses ta relation avec ton ou tes enfants ainsi, cela ne sera pas simple à vivre pour elle, pour lui ou pour eux.

Le rapport de forces dont tu parles est bien entendu un élément de cette relation (bien qu'il n'intervienne pas que dans le cadre de "retours"), mais c'est un élément ponctuel. C'est surtout l'empathie (dès les premiers jours de vie) qui permettra à l'enfant de se construire. Dans ce petit extrait de témoignage, c'est bien cet élément qui fait défaut et qui peut biaiser par la suite la relation parents-enfants.

Maintenant, ce n'est qu'une anecdote qui nous est proposée ; il n'y a pas grand-chose à en tirer de plus...

avatar marenostrum | 

pour le savoir il faut être à la place de Jobs, pas d'un père ordinaire ou d'un enfant ordinaire.
à sa place, j'imagine que tu as pas de temps libre du tout. les possibilités, idées, etc, devant toi sont énormes (tu peux bouger le monde) ça doit pas te laisser trop de temps à penser à autre chose, aux autres, en dehors de ton activité principale, etc.
en utilisant le nom de sa fille pour sa création, il a montré qu'il aimait, qui l'avait pas oublié. et c'est tout pour moi. la fille voulait peut-être qu'ils partaient vivre heureux dans un ile déserte. lui ne pouvant pas faire ça, il lui cachait ses vrais sentiments, en s'efforçant en plus, puisque il l'aimait au fond de lui. c'est lui qui souffrait le plus pour moi. d'ailleurs il est mort de cancer.

avatar Sindanarie | 

Ce jobs était vraiment une sous merde ?

avatar cdp86 | 

L’extrait présenté dans Vanity Fair donne envie d’acheter le bouquin.

Dur à lire tout de même. Il a certes réussi sur le plan professionnel mais humainement il a fait beaucoup de mal.

Je doute qu’un enfant puisse un jour se sentir pleinement aimé, et s’aimer soi même suffisamment, après une jeunesse pareil (comme des millions d’autres enfants évidement).

Le commentaire invoquant un rapport de force en affirmant que Lisa tentait d’obtenir quelque chose de matériel de son père parce qu’il est connu révèle une ignorance totale des rapports humains...
Elle cherchait la reconnaissance, simplement, ce qui l’aurait rendu bien plus riche que 10 millions de $.

avatar marenostrum | 

la fille de Bettencourt (l'Oréal) voulait le fermer dans un hôpital psychiatrique parce que elle gaspillait l'argent de sa famille. les enfants de Jobs auraient fait pareil s'il avait crée une entreprise familiale, l'auraient viré comme l'ont fait les actionnaires de Apple un moment.
la vie de l'homme est une histoire d'intérêts. tout passe par là. les enfants ils sont avec toi que quand ça leurs va. sinon ce serait trop simple les relations humaines.

avatar pat3 | 

@marenostrum

Si tu as des enfants, prévois leur dores et déjà de nombreuses séquences d’analyse psy, thérapie au choix. Si tu n’en n’a pas, n’en fait surtout pas, et prévois toi quelques séances de thérapie, si possible familiale, parce qu’il semble que tu aies un gros contentieux.

avatar marenostrum | 

sauf que c'est pas moi le sujet ici. dans mes commentaires je me prends pas avec la vie des autres participants, je donne pas de conseils.

avatar Vivid (non vérifié) | 

Le génie de jobs... mdr... les x prix nobel chez IBM a la base des fondations de l'informatique, Xerox.. les créateurs d'Unix...

CONNEXION UTILISATEUR