Témoignage : un mois sous Linux, après des années sur Mac

Nicolas Furno |

Benjamin, notre développeur iOS, n’avait jamais connu que des Mac. Ses parents avaient déjà un Macintosh Plus et il n’a toujours utilisé que des ordinateurs conçus par Apple… sauf contraint et forcé pour ses études. Une fidélité de plusieurs années qui n’est plus d’actualité aujourd'hui : depuis un petit peu plus d’un mois, son Mac personnel ne tourne plus sous OS X Yosemite, mais sous Linux.

« Utilisez un système qui fonctionne : utilisez Linux »

Bien sûr, ce n’est qu’un témoignage, mais un témoignage intéressant : pourquoi un utilisateur de longue date de Mac et d’OS X voudrait changer en 2014 ? Qu’est-ce qui a motivé le changement ? Que peut-on faire sous Linux et qu’est-ce qui manque par rapport au système d’Apple ? On fait le point…

Pourquoi abandonner OS X ?

Il y a plusieurs raisons, évidemment, mais quand on lui pose la question, notre développeur s’arrête surtout sur un problème qui l’a poussé à aller voir ailleurs. Apple a changé le rythme de sorties de son système d’exploitation et depuis quelques années, une mise à jour majeure sort tous les ans. OS X s’est calé sur le rythme de sortie d’iOS, si bien que l’on a tous les ans une nouvelle version.

L’époque des (grosses) boîtes pour OS X est révolue… désormais, tout se fait via le Mac app Store.

Ce rythme annuel est une bonne chose sur le papier. Tous les ans, on a de nouvelles fonctions et OS X a été rapidement enrichi depuis OS X Lion. Sauvegarde automatique, mode plein écran, LaunchPad et plus récemment Handoff et les autres fonctions de Continuité : Apple gâte ses utilisateurs. Mais il y a un revers de la médaille : à sortir une nouvelle version tous les ans, Apple introduit plus de fonctions, mais aussi plus de bugs qui ne sont pas toujours corrigés d’une année sur l’autre.

Ce sont ces bugs qui ont parfois tendance à s’accumuler qui ont fini par exaspérer Benjamin. Et si on lui demande un exemple, la réponse fuse : OS X Mavericks a introduit plusieurs bugs liés à la gestion des images. De fait, Aperçu avait souvent besoin de quelques secondes pour afficher les photos les plus grosses, la fonction Coup d’œil, si pratique en temps normale, était devenue inutile à être aussi lente… Et puis le module pour Coup d’œil, qlImageSize (qui affiche les dimensions et le poids des images), développé également par Benjamin, ne fonctionnait plus avec ce système et n’a pas fonctionné pendant un an.

Heureusement, ce bug a été corrigé avec Yosemite, mais notre développeur n’a pas du tout apprécié la nouvelle interface du dernier système d’exploitation d’Apple. Son avis est, pour le moins, tranché, puisqu’il n’hésite pas à parler de « daube immonde » : les effets de transparence, le choix de Helvetica Neue en guise de police… Les griefs ne manquent pas et la lassitude aidant, il s’est mis en tête d’aller voir ce qui se passait ailleurs. Et puisqu’un système UNIX était une condition sine qua non, c’est du côté de Linux qu’il est allé voir.

Quelle distribution choisir ?

Depuis des années, les soutiens de Linux l’affirment : le temps de Linux est arrivé pour le grand public. C’est souvent l’occasion de moqueries de la part des détracteurs de ce système d’exploitation, ou plutôt de ces systèmes d’exploitation. Même si les distributions Linux évoluent d’une année sur l’autre, même si certaines sont simplifiées au maximum pour convaincre les utilisateurs les moins technophiles, « passer à Linux » est forcément plus complexe que chez Apple ou Microsoft. Et pour cause : il faut d’abord choisir sa distribution.

Des dizaines de CD désormais inutiles… (image automaciej)

Benjamin a opté pour Fedora, une distribution très populaire qui a été dérivée de Red Hat. Ce n’est pas un choix évident, d’ailleurs il le dit lui-même, il aurait très bien pu choisir Ubuntu ou bien encore Linux Mint qui est dérivée de celle-ci. Ce choix est important, car il détermine beaucoup de choses ensuite, tant côté interface que du côté des fonctions. En amont, le choix est aussi essentiel pour ne pas avoir de problème avec le matériel choisi : les distributions Linux ne sont pas conçues spécifiquement pour les Mac et si on en choisit une peu utilisée, on risque d’avoir des problèmes de compatibilités.

Dans ce contexte, le choix de Fedora est une bonne solution : par défaut, quasiment tout fonctionne et Benjamin n’a eu qu’à installer manuellement les pilotes de la carte Wi-Fi après installation (instructions). Certes, c’est un peu contraignant puisqu’il faut être connecté à internet pour le faire, mais c’est très simple et rapide. Bien entendu, il ne faut pas avoir peur du terminal, mais autant le dire d’emblée : même si les distributions ont été simplifiées, les lignes de commande restent souvent un passage obligé.

À part pour le Wi-Fi, l’installation de Fedora s’est faite sans problème sur le MacBook Air de 2013 utilisé par notre développeur. La distribution gère même, sans effort supplémentaire, les touches de fonctions du Mac pour augmenter/diminuer la luminosité de l’écran, du rétroéclairage du clavier et du son. En installant un lecteur musical, on peut aussi contrôler la musique avec les touches dédiées : c’est agréable qu’il n’y ait rien à faire de plus.

Fedora prend en charge les touches de contrôle pour la luminosité de l’écran, du clavier ou encore le volume sonore. Les touches de contrôle pour la lecture fonctionnent elles aussi parfaitement.

Pour ne pas perdre ses habitudes par rapport au Mac, il faut en revanche choisir la bonne configuration de clavier et bien opter pour la disposition des Mac. Par défaut, c’est un clavier PC qui est choisi, ce qui signifie par exemple que le @ n’est pas au-dessus de la tabulation, ou que les tirets se confondent avec les touches dédiées aux chiffres. Restaurer le bon clavier est assez facile toutefois : basé sur Gnome, Fedora dispose d’une application équivalente aux Préférences Système d’OS X. La disposition par panneaux est la même et en quelques clics, on trouve ce que l’on veut.

Les Préférences Système de Fedora

Malgré tout, il y a une différence qui n’a pas trop gêné Benjamin, mais qui déstabilisera sans aucun doute les utilisateurs de Mac : la distribution se cale sur Windows et utilise ctrl au lieu de la touche . Pour fermer une fenêtre, copier un fichier, mettre du texte en gras ou encore pour imprimer, il faut penser à changer ses habitudes, d’autant qu’il n’y a pas de manière simple de modifier ce comportement.

En contrepartie, la touche active une fonction très pratique avec Gnome, le bureau par défaut de Fedora. En apparence, il ne s’agit que d’un Mission Control revisité, puisque cette interface affiche toutes les fenêtres actuellement ouvertes et permet ainsi de passer d’un logiciel à l’autre. Mais cette vue en fait beaucoup plus : sur le côté gauche, on a une sorte de Dock, avec les logiciels ouverts et les plus utilisés ; sur la droite, on a les bureaux virtuels. Mais le plus intéressant dans cette vue, c’est le champ de recherche en haut qui reproduit le fonctionnement de Spotlight.

Le Mission Control de Gnome : en plus des fenêtres ouvertes actuellement au milieu, on a un Dock à gauche, des bureaux virtuels à droite (on les devine à peine) et surtout un champ de recherche en haut qui fonctionne un peu comme Spotlight. Cliquer pour agrandir

Notre développeur a très rapidement pris l’habitude et il faut reconnaître que c’est d’une efficacité redoutable : on appuie une fois sur la touche et on peut immédiatement taper les premières lettres d’un logiciel. Pas de quoi s’émerveiller face à Spotlight ? En un sens, c’est vrai, mais cette fonction de Fedora est rapide, vraiment très rapide. Et on prend vite l’habitude de lancer quelque chose en une seconde ou deux ; comparativement, la fonction d’OS X est d’une lenteur qui paraît infinie.

Cette recherche n’égale pas Spotlight sur le nombre de fonctions toutefois. Gnome est capable de chercher moins de choses et l’écart s’est encore creusé avec OS X Yosemite qui est capable de chercher des informations directement sur internet. Benjamin aurait bien aimé une redirection vers Google, mais ce n’est pas fait par défaut (on imagine que c’est possible de le faire d’une manière ou d’une autre…).

La recherche de Gnome, d’une efficacité assez redoutable. Cliquer pour agrandir

En 2014, on peut donc installer Linux sur son Mac et avoir une machine toujours aussi fonctionnelle. Pour ce MacBook Air par exemple, la machine entre et sort de veille comme il faut, le ventilateur ne s’active bien que lorsque c’est nécessaire et on peut très bien brancher un deuxième écran sur le connecteur Thunderbolt. Malgré tout, il reste quelques défauts qui pourront gêner : par exemple, le trackpad est bien pris en charge, mais a minima. On peut défiler à deux doigts, faire un clic secondaire à deux doigts, mais c’est tout.

Les gestes multitouch ne sont pas pris en compte et potentiellement plus gênant, on ne peut pas laisser un doigt sur le trackpad sans perturber l’utilisation. Si vous avez l’habitude, comme l’auteur de cet article, de laisser le pouce en permanence sur le trackpad, vous verrez vite le problème. Au lieu d’ignorer ce doigt comme OS X, Fedora agit comme si vous aviez vraiment deux doigts en action, ce qui a pour effet de sélectionner du texte, par exemple.

Comme OS X, Gnome affiche quelques informations sur le matériel dans la barre du haut, sur la droite.

Quels logiciels pour remplacer ceux d’OS X ?

Passer sur Linux, c’est bien, mais pour quoi faire ? La question se pose vite, car la majorité des logiciels disponibles sur Mac n’existent pas sur Linux et si vous décidez, vous aussi, de franchir le pas, il faudra changer vos habitudes et en prendre de nouvelles. Naturellement, la question des logiciels et des habitudes se posera différemment selon vos besoins et on évoquera ici ceux de Benjamin, notre développeur iOS et OS X.

Son MacBook Air étant une machine personnelle, ce n’est pas avec cet ordinateur qu’il développe les applications pour MacGeneration. Cela tombe bien, car Xcode n’est disponible que sur OS X, ce qui empêche tout « switch » vers Linux. Sur cet ordinateur, une bonne partie de l’utilisation consiste donc à naviguer sur internet sur ce point, le changement se fera très simplement. Benjamin utilisait Chrome sur Mac, une fois Linux installé, il n’a eu qu’à télécharger le navigateur de Google, se connecter et tous ses signets et tous ses paramètres étaient immédiatement disponibles. S’il utilisait Safari, il aurait fallu préalablement importer ces données dans Chrome ou encore dans Firefox avant la transition, mais cela reste assez simple.

Chrome est aussi disponible sur Linux et vous retrouverez immédiatement tous vos paramètres, les signets, les extensions et même les mots de passe des sites. Cliquer pour agrandir

Les logiciels multiplateformes compatibles également avec Linux ne sont pas les plus nombreux, mais il y en a malgré tout un bon nombre. Dropbox, par exemple, est aussi présent et on peut ainsi retrouver tous ses dossiers dans le navigateur de fichiers de Gnome. Benjamin a toujours un client IRC sous la main et il utilise XChat, que ce soit sur Mac ou sur son MacBook Air sous Fedora. Pour mettre en ligne des fichiers, c’est FileZilla qui a ses faveurs, là encore sur les deux systèmes. Et même s’il regrette son interface d’un autre temps (c’est un euphémisme), il le trouve aussi extrêmement efficace par rapport aux logiciels qui ne sont disponibles que sur Mac.

Parfois, le logiciel qui avait ses faveurs sur Mac n’existe pas sous Linux et dans ce cas, il faut trouver un équivalent. Souvent, c’est facile : pour écrire ou coder, Sublime Text a remplacé BBEdit et TextMate. Pour modifier une image, la recadrer le plus souvent, Gimp remplace Aperçu et cela lui suffit, mais il reconnaît que ses besoins en la matière sont extrêmement limités.

Gimp — Cliquer pour agrandir

Ce n’est pas toujours aussi facile toutefois et notre développeur a vite été confronté à un vieux problème du côté de Linux : les logiciels sont souvent moins ergonomiques, ou moins bien pensés que sur Mac. Pour le mail par exemple, il utilise Thunderbird, mais tout en regrettant son interface triste et son manque de fonctions de base (une extension est nécessaire pour gérer les conversations). Pour les flux RSS et pour Twitter, le choix est encore plus restreint et il est obligé de passer par le navigateur, faute de clients aussi bons que côté OS X (où il utilisait Reeder, notamment).

Même si Benjamin essaie depuis quelques années de ne pas trop dépendre d’Apple et de ses services, il reste quelques éléments bloquants. Par exemple, pour la musique, il n’a pas trouvé d’équivalent à iTunes, qu'il n'apprécie pas forcément, mais qu'il juge « moins mauvais » dans la catégorie. Sur Gnome, on peut installer Clementine (qui est aussi disponible sur Windows et OS X, d’ailleurs), mais on est loin des fonctions proposées par iTunes. Par défaut, une sorte d’iPhoto est installé (Shotwell), mais ne comptez pas sur une transition facile d’un gestionnaire de photos à un autre.

Shotwell, le gestionnaire de photos de Gnome. Cliquer pour agrandir

Benjamin ne joue pas, et c’est tant mieux car le catalogue de jeux compatibles avec Linux est encore plus rachitique que sur Mac. Et puis il n’a pas besoin de monter des vidéos et il ne dépend d’aucun logiciel spécifique à OS X, du moins si l’on excepte Xcode. En faisant la transition d’un système à l’autre, il faut accepter de changer ses habitudes, ce qui implique parfois de ne plus utiliser des logiciels pourtant très pratiques.

De manière générale, Linux reste en retrait sur ce point : ce n’est pas nécessairement qu’il y a moins de logiciels disponibles, mais plutôt que les logiciels qui sont proposés sont souvent moins agréables à utiliser ou moins complets. Par ailleurs, si les distributions grand public, comme Fedora, ont fait des progrès pour chercher et installer de nouveaux logiciels, on reste aussi loin de la simplicité d’Apple. Benjamin a beau se plaindre du Mac App Store et de la politique imposée par Apple, notamment en matière de sandboxing, le logiciel de Fedora qui permet de trouver et installer des applications est nettement en retrait.

L’équivalent du Mac App Store, mais pour Fedora. Cliquer pour agrandir

En apparence, c’est la même chose : on peut chercher des logiciels et les installer en quelques clics, et on peut ensuite les mettre à jour dans une section dédiée. Mais cette « boutique » (où l’on ne peut rien acheter) est bien vide. La plupart du temps, il faudra passer par le site de l’éditeur pour télécharger un logiciel, ou alors utiliser le gestionnaire de paquet de Fedora, yum. Et dans ce cas, il faut ouvrir le terminal et connaître les commandes nécessaires : ce n’est pas difficile, mais tout le monde n’a pas envie de passer son temps dans un terminal…

Puisque l’on parle de logiciels, notons au passage que Gnome dispose d’une fonction à la LaunchPad que Benjamin n’utilise jamais, mais qui rassurera les débutants. Les distributions Linux ont encore des progrès à faire toutefois, même s’il faut noter que certaines sont spécifiquement conçues pour les néophytes. On évoquait dernièrement une distribution basée sur Ubuntu, mais simplifiée en suivant le modèle d’OS X : Elementary OS. C’est sans doute une piste à envisager si on veut abandonner OS X.

Le LaunchPad de Gnome. Cliquer pour agrandir

Pour conclure

Quand on lui demande s’il est satisfait de son passage à Linux, Benjamin n’hésite pas longtemps : il ne regrette pas du tout son infidélité à OS X et compte bien laisser Fedora en place sur son MacBook Air. Du moins, tant que les choses n’évoluent pas du côté d’Apple : on n’efface pas des années passées avec un système d’exploitation et Linux reste en retrait sur quelques points.

Malgré tout, il se demande désormais s’il a encore intérêt à acheter des Mac à l’avenir. C’est bien la preuve que ce que propose Apple ne lui convient plus… et il est le premier à le regretter.

avatar Ghaleon111 | 

Tu ne dois pas travailler avec ubuntu 14 car c'est aussi simple que osx

avatar debione | 

Le jour ou je change de système d'exploitation parce que je trouve la police vraiment trop moche et Ho mon dieu les effets de transparence, vous promettez de m'abattre?

avatar BeePotato | 

@ debione : Si c’est pour rendre service… :-)

avatar pgoninet | 

Beurk, cela ne donne pas envie de quitter Apple ! De toutes manières, je ne vois comment je ferais pour monter mes films sans Final cut !!!!!

avatar Mark Twang | 

Final Cut, comme Logic Pro, sont des Killer App d'Apple. Travailler dessus, c'est devenir accro au Mac. Mais Apple peut aussi bien bousiller ces logiciels et les abandonner quand ça lui chante. Nous n'avons aucune garantie de pérennité dessus, ni même de rétrocompatibilité pour ouvrir des projets anciens.

avatar Jef-67 | 

Même réponse ...
Cela aurait pu si Apple permettait une virtualisation de son OS sur d'autres plateformes matérielles ...

avatar Jef-67 | 

Cela aurait pu si Apple permettait une virtualisation de son OS sur d'autres plateformes matérielles ...

avatar imagesurmac | 

C'est clair que quand on voit la maturité des motivations on se dit qu'un petit coup de clearasil pourrait arranger tout ça...

avatar Yuku | 

J'étais sur un UNIX-like sur Atari (MiNT) a l'époque de ces horreurs d'Os 7 a 9, puis sous Linux sur PC (debian), et le premier OS X m'a réconcilié avec le Mac (forcé de bosser avec du Mac pour l'audio jusqu'en os 9, multitâche pourri, ça calme) par son aspect UNIX. Salutaire depuis le IIe :-) .

Pour moi le soucis ne vient pas de l'OS, ils sont tous très bons maintenant (petit bémol pour OS X en terme de perfs), mais plutôt des éditeurs / devs : pourquoi ne trouvent ont pas les softs de l'industrie graphique / vidéo / audio sous Linux ? Genre Pro Tools, Nuendo, Media Composer, Resolve, les plugins et instrus virtuels, etc ?
A part le secteur 3D, personne n'y vient, et c'est bien dommage, perso ca me ferait switcher direct sachant que je ne trouve plus mon bonheur chez Apple (hard et aussi soft avec Yosemite)...

Purement marketing ? Quel dommage... Je me souviens encore y'a plus de 10 ans de la promesse d'Avid de sortir l'AudioVision sous BeOS, qui n'est jamais venu... Pfff...

Bref, ne tapons pas sur les OS mais plutôt sur les éditeurs de softs et constructeurs de hard, il ne tient qu'à eux de nous sortir les bonnes choses, AMHA...

avatar conster | 

Les éditeurs font comme tout le monde. Ils vont là ou les gens vont. comme dans toute activité, il y a une dimension sociale qu'il ne faut pas négliger. C'est Windows qui fait consensus depuis le début.
Utiliser un mac, c'est déjà vivre un peu en marge. Alors avec linux, crée par des geek pour des geek.
J'y inclus des pros bien entendu...

avatar BS0D | 

Je comprends le ras-le-bol d'Apple à 100%. Je l'ai eu aussi. J'ai aussi switché vers Linux (Ubuntu pour ma part), et j'ai vite compris les limitations qui s'imposent pour ceux qui ont leurs habitudes sur Mac OS X. Tout ce qui est de l'ordre d'Alfred et des automatisations est difficile à retrouver ou reproduire sous Linux. On ne peut pas retrouver toutes ses habitudes ou alors très difficilement, et il y'a forcément des compromis à faire, et des tâches à laisser de côté.

Erreur commune... comme tant d'autres je me suis enfermé dans mes habitudes sous OS X, j'ai renié windows et Linux pendant des années et au résultat, je ne peux plus me passer de mon Mac et de son OS X 10.10 (moche, je suis d'accord avec le développeur pour le coup). Donc même si je suis exaspéré par la politique tarifaire, de contrôle et de monopole d'Apple, je suis obligé de les subir...

avatar BeePotato | 

@ BS0D : « Erreur commune... comme tant d'autres je me suis enfermé dans mes habitudes sous OS X »

Notons que c’est sans doute une erreur dans la perspective de pouvoir changer facilement de système, mais que ce n’en est pas une — bien au contraire — tant qu’on reste sur Mac OS. Car mieux vaut alors être habitué à toutes ses fonctions, y compris les plus spécifiques, et les utiliser à fond (sinon, à quoi bon ?).

« OS X 10.10 (moche, je suis d'accord avec le développeur pour le coup) »

Attention ! M. JMK risque de te tomber dessus parce que tu n’as pas « pris la précaution » de faire précéder cet avis d’un avertissement comme quoi ce qui allait suivre était bien l’expression d’un avis personnel sur un sujet hautement subjtectif, expression reflétant donc une opinion qui n’est pas forcément partagée par tout autre être vivant sur cette planète, et qu’il faut bien souligner comme n’étant que ça et rien de plus, histoire d’éviter tout risque que quelqu’un puisse interprêter cette remarque comme rapportant un fait absolu, etc., etc.
Tout ça, malgré l’évidence de la nature de ta remarque. :-)

« Donc même si je suis exaspéré par la politique tarifaire, de contrôle et de monopole d'Apple, je suis obligé de les subir... »

« Obligé », ça reste exagéré comme terme, non ? Il y aurait un gros effort à faire, mais ça resterait faisable de changer de système. En revanche, il faudrait bien sûr que le nouveau système ait de forts arguments à proposer pour justifier un tel effort — ou que Mac OS devienne vraiment catastrophique.
Pour l’instant, ni l’un, ni l’autre de ces cas ne se présente. Les délires graphiques de Yosemite (dont les conséquences dépassent, rappelons-le pour certains, le simple cadre de l’esthétique, puisque l’ergonomie se trouve touchée) ne sont tout de même pas encore d’un niveau catastrophique, ni à même de rendre soudainement un Linux ou Windows plus intéressant que Mac OS.

avatar Vivid (non vérifié) | 

c'est un développeur de quoi ?? cacahouète ??..

un développeur commence a regarder les outils de dev avant quoi que ce soit !!!
c'est un prétexte 'le développeur' ou alors il est vraiment bidon de chez bidon, il regarde la couleur du papier peint mais pas ses outils.

Bidon Bidon Bidon.

avatar Max932 | 

"Ce sont ces bugs qui ont parfois tendance à s’accumuler qui ont fini par exaspérer Benjamin. Et si on lui demande un exemple, la réponse fuse : OS X Mavericks a introduit plusieurs bugs liés à la gestion des images. De fait, Aperçu avait souvent besoin de quelques secondes pour afficher les photos les plus grosses, la fonction Coup d’œil, si pratique en temps normale, était devenue inutile à être aussi lente…"

En clair il avait besoin d'un PC. Et je trouve que Mac OS finalement ressemble beaucoup à Linux. Avec les mêmes qualités et les mêmes défauts. Mac OS c'est juste un Linux propriétarisé. Et je dis bien Linux, pas UNIX. Les ressemblances sont trop frappantes et personne ici ne peut savoir vraiment ce qu'il y a dans le code source d'Apple. La gestion des partitions est nullissime et la navigation dans l'arborescence est confuse au point qu'on est obligé d'utiliser la recherche pour retrouver ses fichiers ou passer par l'application avec laquelle on les a ouvert la dernière fois. Linux et Mac OS ont ce même défaut rédhibitoire pour moi. Avec Windows la navigation dans les fichiers est claire et limpide. En plus les Mac n'évoluent pas assez vite sur le plan matériel et offrent peu de choix et au prix fort en plus tandis que Linux est de conception vieillissante et ce qui faisait sa force avant, son côté dépouillé, "bas niveau" et en kit est sa grande faiblesse aujourd'hui maintenant que les ordis sont plus performants et que les gens veulent du out-of-the-box qui marche tout de suite (se taper des install en ligne de commande juste pour des fonctions de base c'est une perte de temps incroyable et c'est pas très productif). Le PC Windows finalement même s'il n'est pas parfait non plus reste le choix le plus pertinent pour la majorité des gens qui ont besoin d'un ordinateur, pas d'une tablette ou d'un smartphone. C'est un excellent compromis entre le côté prison dorée du Mac et le côté trop spartiate de Linux et il les surclasse tout les deux. Les ordinateurs personnels seront toujours nécessaires à l'avenir et la propagande du "PC c'est mort" était stupide et malhonnête. Essayez Windows 10 et vous l'adopterez.

avatar ahvanco | 

Autrement dit, impossible de passer sous Linux.
D'autant qu'on peut éventuellement s'habituer à un manque de fonctionnalités, mais pas au manque d'interopérabilité: si vos partenaires doivent refaire votre travail, ce ne sera pas vraiment apprécié !

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