Témoignage : un mois sous Linux, après des années sur Mac

Nicolas Furno |

Benjamin, notre développeur iOS, n’avait jamais connu que des Mac. Ses parents avaient déjà un Macintosh Plus et il n’a toujours utilisé que des ordinateurs conçus par Apple… sauf contraint et forcé pour ses études. Une fidélité de plusieurs années qui n’est plus d’actualité aujourd'hui : depuis un petit peu plus d’un mois, son Mac personnel ne tourne plus sous OS X Yosemite, mais sous Linux.

« Utilisez un système qui fonctionne : utilisez Linux »

Bien sûr, ce n’est qu’un témoignage, mais un témoignage intéressant : pourquoi un utilisateur de longue date de Mac et d’OS X voudrait changer en 2014 ? Qu’est-ce qui a motivé le changement ? Que peut-on faire sous Linux et qu’est-ce qui manque par rapport au système d’Apple ? On fait le point…

Pourquoi abandonner OS X ?

Il y a plusieurs raisons, évidemment, mais quand on lui pose la question, notre développeur s’arrête surtout sur un problème qui l’a poussé à aller voir ailleurs. Apple a changé le rythme de sorties de son système d’exploitation et depuis quelques années, une mise à jour majeure sort tous les ans. OS X s’est calé sur le rythme de sortie d’iOS, si bien que l’on a tous les ans une nouvelle version.

L’époque des (grosses) boîtes pour OS X est révolue… désormais, tout se fait via le Mac app Store.

Ce rythme annuel est une bonne chose sur le papier. Tous les ans, on a de nouvelles fonctions et OS X a été rapidement enrichi depuis OS X Lion. Sauvegarde automatique, mode plein écran, LaunchPad et plus récemment Handoff et les autres fonctions de Continuité : Apple gâte ses utilisateurs. Mais il y a un revers de la médaille : à sortir une nouvelle version tous les ans, Apple introduit plus de fonctions, mais aussi plus de bugs qui ne sont pas toujours corrigés d’une année sur l’autre.

Ce sont ces bugs qui ont parfois tendance à s’accumuler qui ont fini par exaspérer Benjamin. Et si on lui demande un exemple, la réponse fuse : OS X Mavericks a introduit plusieurs bugs liés à la gestion des images. De fait, Aperçu avait souvent besoin de quelques secondes pour afficher les photos les plus grosses, la fonction Coup d’œil, si pratique en temps normale, était devenue inutile à être aussi lente… Et puis le module pour Coup d’œil, qlImageSize (qui affiche les dimensions et le poids des images), développé également par Benjamin, ne fonctionnait plus avec ce système et n’a pas fonctionné pendant un an.

Heureusement, ce bug a été corrigé avec Yosemite, mais notre développeur n’a pas du tout apprécié la nouvelle interface du dernier système d’exploitation d’Apple. Son avis est, pour le moins, tranché, puisqu’il n’hésite pas à parler de « daube immonde » : les effets de transparence, le choix de Helvetica Neue en guise de police… Les griefs ne manquent pas et la lassitude aidant, il s’est mis en tête d’aller voir ce qui se passait ailleurs. Et puisqu’un système UNIX était une condition sine qua non, c’est du côté de Linux qu’il est allé voir.

Quelle distribution choisir ?

Depuis des années, les soutiens de Linux l’affirment : le temps de Linux est arrivé pour le grand public. C’est souvent l’occasion de moqueries de la part des détracteurs de ce système d’exploitation, ou plutôt de ces systèmes d’exploitation. Même si les distributions Linux évoluent d’une année sur l’autre, même si certaines sont simplifiées au maximum pour convaincre les utilisateurs les moins technophiles, « passer à Linux » est forcément plus complexe que chez Apple ou Microsoft. Et pour cause : il faut d’abord choisir sa distribution.

Des dizaines de CD désormais inutiles… (image automaciej)

Benjamin a opté pour Fedora, une distribution très populaire qui a été dérivée de Red Hat. Ce n’est pas un choix évident, d’ailleurs il le dit lui-même, il aurait très bien pu choisir Ubuntu ou bien encore Linux Mint qui est dérivée de celle-ci. Ce choix est important, car il détermine beaucoup de choses ensuite, tant côté interface que du côté des fonctions. En amont, le choix est aussi essentiel pour ne pas avoir de problème avec le matériel choisi : les distributions Linux ne sont pas conçues spécifiquement pour les Mac et si on en choisit une peu utilisée, on risque d’avoir des problèmes de compatibilités.

Dans ce contexte, le choix de Fedora est une bonne solution : par défaut, quasiment tout fonctionne et Benjamin n’a eu qu’à installer manuellement les pilotes de la carte Wi-Fi après installation (instructions). Certes, c’est un peu contraignant puisqu’il faut être connecté à internet pour le faire, mais c’est très simple et rapide. Bien entendu, il ne faut pas avoir peur du terminal, mais autant le dire d’emblée : même si les distributions ont été simplifiées, les lignes de commande restent souvent un passage obligé.

À part pour le Wi-Fi, l’installation de Fedora s’est faite sans problème sur le MacBook Air de 2013 utilisé par notre développeur. La distribution gère même, sans effort supplémentaire, les touches de fonctions du Mac pour augmenter/diminuer la luminosité de l’écran, du rétroéclairage du clavier et du son. En installant un lecteur musical, on peut aussi contrôler la musique avec les touches dédiées : c’est agréable qu’il n’y ait rien à faire de plus.

Fedora prend en charge les touches de contrôle pour la luminosité de l’écran, du clavier ou encore le volume sonore. Les touches de contrôle pour la lecture fonctionnent elles aussi parfaitement.

Pour ne pas perdre ses habitudes par rapport au Mac, il faut en revanche choisir la bonne configuration de clavier et bien opter pour la disposition des Mac. Par défaut, c’est un clavier PC qui est choisi, ce qui signifie par exemple que le @ n’est pas au-dessus de la tabulation, ou que les tirets se confondent avec les touches dédiées aux chiffres. Restaurer le bon clavier est assez facile toutefois : basé sur Gnome, Fedora dispose d’une application équivalente aux Préférences Système d’OS X. La disposition par panneaux est la même et en quelques clics, on trouve ce que l’on veut.

Les Préférences Système de Fedora

Malgré tout, il y a une différence qui n’a pas trop gêné Benjamin, mais qui déstabilisera sans aucun doute les utilisateurs de Mac : la distribution se cale sur Windows et utilise ctrl au lieu de la touche . Pour fermer une fenêtre, copier un fichier, mettre du texte en gras ou encore pour imprimer, il faut penser à changer ses habitudes, d’autant qu’il n’y a pas de manière simple de modifier ce comportement.

En contrepartie, la touche active une fonction très pratique avec Gnome, le bureau par défaut de Fedora. En apparence, il ne s’agit que d’un Mission Control revisité, puisque cette interface affiche toutes les fenêtres actuellement ouvertes et permet ainsi de passer d’un logiciel à l’autre. Mais cette vue en fait beaucoup plus : sur le côté gauche, on a une sorte de Dock, avec les logiciels ouverts et les plus utilisés ; sur la droite, on a les bureaux virtuels. Mais le plus intéressant dans cette vue, c’est le champ de recherche en haut qui reproduit le fonctionnement de Spotlight.

Le Mission Control de Gnome : en plus des fenêtres ouvertes actuellement au milieu, on a un Dock à gauche, des bureaux virtuels à droite (on les devine à peine) et surtout un champ de recherche en haut qui fonctionne un peu comme Spotlight. Cliquer pour agrandir

Notre développeur a très rapidement pris l’habitude et il faut reconnaître que c’est d’une efficacité redoutable : on appuie une fois sur la touche et on peut immédiatement taper les premières lettres d’un logiciel. Pas de quoi s’émerveiller face à Spotlight ? En un sens, c’est vrai, mais cette fonction de Fedora est rapide, vraiment très rapide. Et on prend vite l’habitude de lancer quelque chose en une seconde ou deux ; comparativement, la fonction d’OS X est d’une lenteur qui paraît infinie.

Cette recherche n’égale pas Spotlight sur le nombre de fonctions toutefois. Gnome est capable de chercher moins de choses et l’écart s’est encore creusé avec OS X Yosemite qui est capable de chercher des informations directement sur internet. Benjamin aurait bien aimé une redirection vers Google, mais ce n’est pas fait par défaut (on imagine que c’est possible de le faire d’une manière ou d’une autre…).

La recherche de Gnome, d’une efficacité assez redoutable. Cliquer pour agrandir

En 2014, on peut donc installer Linux sur son Mac et avoir une machine toujours aussi fonctionnelle. Pour ce MacBook Air par exemple, la machine entre et sort de veille comme il faut, le ventilateur ne s’active bien que lorsque c’est nécessaire et on peut très bien brancher un deuxième écran sur le connecteur Thunderbolt. Malgré tout, il reste quelques défauts qui pourront gêner : par exemple, le trackpad est bien pris en charge, mais a minima. On peut défiler à deux doigts, faire un clic secondaire à deux doigts, mais c’est tout.

Les gestes multitouch ne sont pas pris en compte et potentiellement plus gênant, on ne peut pas laisser un doigt sur le trackpad sans perturber l’utilisation. Si vous avez l’habitude, comme l’auteur de cet article, de laisser le pouce en permanence sur le trackpad, vous verrez vite le problème. Au lieu d’ignorer ce doigt comme OS X, Fedora agit comme si vous aviez vraiment deux doigts en action, ce qui a pour effet de sélectionner du texte, par exemple.

Comme OS X, Gnome affiche quelques informations sur le matériel dans la barre du haut, sur la droite.

Quels logiciels pour remplacer ceux d’OS X ?

Passer sur Linux, c’est bien, mais pour quoi faire ? La question se pose vite, car la majorité des logiciels disponibles sur Mac n’existent pas sur Linux et si vous décidez, vous aussi, de franchir le pas, il faudra changer vos habitudes et en prendre de nouvelles. Naturellement, la question des logiciels et des habitudes se posera différemment selon vos besoins et on évoquera ici ceux de Benjamin, notre développeur iOS et OS X.

Son MacBook Air étant une machine personnelle, ce n’est pas avec cet ordinateur qu’il développe les applications pour MacGeneration. Cela tombe bien, car Xcode n’est disponible que sur OS X, ce qui empêche tout « switch » vers Linux. Sur cet ordinateur, une bonne partie de l’utilisation consiste donc à naviguer sur internet sur ce point, le changement se fera très simplement. Benjamin utilisait Chrome sur Mac, une fois Linux installé, il n’a eu qu’à télécharger le navigateur de Google, se connecter et tous ses signets et tous ses paramètres étaient immédiatement disponibles. S’il utilisait Safari, il aurait fallu préalablement importer ces données dans Chrome ou encore dans Firefox avant la transition, mais cela reste assez simple.

Chrome est aussi disponible sur Linux et vous retrouverez immédiatement tous vos paramètres, les signets, les extensions et même les mots de passe des sites. Cliquer pour agrandir

Les logiciels multiplateformes compatibles également avec Linux ne sont pas les plus nombreux, mais il y en a malgré tout un bon nombre. Dropbox, par exemple, est aussi présent et on peut ainsi retrouver tous ses dossiers dans le navigateur de fichiers de Gnome. Benjamin a toujours un client IRC sous la main et il utilise XChat, que ce soit sur Mac ou sur son MacBook Air sous Fedora. Pour mettre en ligne des fichiers, c’est FileZilla qui a ses faveurs, là encore sur les deux systèmes. Et même s’il regrette son interface d’un autre temps (c’est un euphémisme), il le trouve aussi extrêmement efficace par rapport aux logiciels qui ne sont disponibles que sur Mac.

Parfois, le logiciel qui avait ses faveurs sur Mac n’existe pas sous Linux et dans ce cas, il faut trouver un équivalent. Souvent, c’est facile : pour écrire ou coder, Sublime Text a remplacé BBEdit et TextMate. Pour modifier une image, la recadrer le plus souvent, Gimp remplace Aperçu et cela lui suffit, mais il reconnaît que ses besoins en la matière sont extrêmement limités.

Gimp — Cliquer pour agrandir

Ce n’est pas toujours aussi facile toutefois et notre développeur a vite été confronté à un vieux problème du côté de Linux : les logiciels sont souvent moins ergonomiques, ou moins bien pensés que sur Mac. Pour le mail par exemple, il utilise Thunderbird, mais tout en regrettant son interface triste et son manque de fonctions de base (une extension est nécessaire pour gérer les conversations). Pour les flux RSS et pour Twitter, le choix est encore plus restreint et il est obligé de passer par le navigateur, faute de clients aussi bons que côté OS X (où il utilisait Reeder, notamment).

Même si Benjamin essaie depuis quelques années de ne pas trop dépendre d’Apple et de ses services, il reste quelques éléments bloquants. Par exemple, pour la musique, il n’a pas trouvé d’équivalent à iTunes, qu'il n'apprécie pas forcément, mais qu'il juge « moins mauvais » dans la catégorie. Sur Gnome, on peut installer Clementine (qui est aussi disponible sur Windows et OS X, d’ailleurs), mais on est loin des fonctions proposées par iTunes. Par défaut, une sorte d’iPhoto est installé (Shotwell), mais ne comptez pas sur une transition facile d’un gestionnaire de photos à un autre.

Shotwell, le gestionnaire de photos de Gnome. Cliquer pour agrandir

Benjamin ne joue pas, et c’est tant mieux car le catalogue de jeux compatibles avec Linux est encore plus rachitique que sur Mac. Et puis il n’a pas besoin de monter des vidéos et il ne dépend d’aucun logiciel spécifique à OS X, du moins si l’on excepte Xcode. En faisant la transition d’un système à l’autre, il faut accepter de changer ses habitudes, ce qui implique parfois de ne plus utiliser des logiciels pourtant très pratiques.

De manière générale, Linux reste en retrait sur ce point : ce n’est pas nécessairement qu’il y a moins de logiciels disponibles, mais plutôt que les logiciels qui sont proposés sont souvent moins agréables à utiliser ou moins complets. Par ailleurs, si les distributions grand public, comme Fedora, ont fait des progrès pour chercher et installer de nouveaux logiciels, on reste aussi loin de la simplicité d’Apple. Benjamin a beau se plaindre du Mac App Store et de la politique imposée par Apple, notamment en matière de sandboxing, le logiciel de Fedora qui permet de trouver et installer des applications est nettement en retrait.

L’équivalent du Mac App Store, mais pour Fedora. Cliquer pour agrandir

En apparence, c’est la même chose : on peut chercher des logiciels et les installer en quelques clics, et on peut ensuite les mettre à jour dans une section dédiée. Mais cette « boutique » (où l’on ne peut rien acheter) est bien vide. La plupart du temps, il faudra passer par le site de l’éditeur pour télécharger un logiciel, ou alors utiliser le gestionnaire de paquet de Fedora, yum. Et dans ce cas, il faut ouvrir le terminal et connaître les commandes nécessaires : ce n’est pas difficile, mais tout le monde n’a pas envie de passer son temps dans un terminal…

Puisque l’on parle de logiciels, notons au passage que Gnome dispose d’une fonction à la LaunchPad que Benjamin n’utilise jamais, mais qui rassurera les débutants. Les distributions Linux ont encore des progrès à faire toutefois, même s’il faut noter que certaines sont spécifiquement conçues pour les néophytes. On évoquait dernièrement une distribution basée sur Ubuntu, mais simplifiée en suivant le modèle d’OS X : Elementary OS. C’est sans doute une piste à envisager si on veut abandonner OS X.

Le LaunchPad de Gnome. Cliquer pour agrandir

Pour conclure

Quand on lui demande s’il est satisfait de son passage à Linux, Benjamin n’hésite pas longtemps : il ne regrette pas du tout son infidélité à OS X et compte bien laisser Fedora en place sur son MacBook Air. Du moins, tant que les choses n’évoluent pas du côté d’Apple : on n’efface pas des années passées avec un système d’exploitation et Linux reste en retrait sur quelques points.

Malgré tout, il se demande désormais s’il a encore intérêt à acheter des Mac à l’avenir. C’est bien la preuve que ce que propose Apple ne lui convient plus… et il est le premier à le regretter.

avatar lmouillart | 

[supprimé]

avatar Doctomac | 

"Coucou, je t'ai passé le code source de 2009, c'est encore plus parlant qu'une image ou un doc."

Raison de plus pour me mouliner tout ça et me montrer l'implémentation et l'interface utilisateur de ce Mission Control de 2009. J'attends.

"C'est un site qui regarde aussi les autres Unix."

Oui mais bon un site fanboy Linux tout de même.

"eu vous n'avez pas utilisé Linux depuis combien de temps ?"

Il est écrit dans l'article :

"Benjamin n’a eu qu’à installer manuellement les pilotes de la carte Wi-Fi après installation (instructions). Certes, c’est un peu contraignant puisqu’il faut être connecté à internet pour le faire, mais c’est très simple et rapide. Bien entendu, il ne faut pas avoir peur du terminal, mais autant le dire d’emblée : même si les distributions ont été simplifiées, les lignes de commande restent souvent un passage obligé.
"

avatar YAZombie | 

Il faudrait peut-êre lire les autres commentaires. Je reviens sur cette histoire de LG vs Exposé: ce dernier date de 2003. Il est tout de même difficile de défendre l'idée d'une antériorité de LG avec une implémentation de 2009.
Pour l'efficacité: celle-ci n'est pas qu'affaires de puissance brute. J'aimerais bien avoir des comparatifs d'utilisation de la batterie entre un Linux et OS X.

avatar BeePotato | 

@ YAZombie : « Je reviens sur cette histoire de LG vs Exposé: ce dernier date de 2003. Il est tout de même difficile de défendre l'idée d'une antériorité de LG avec une implémentation de 2009. »

Petite correction : la première démonstration publique du projet Looking Glass, c’était en août 2003.
Malgré ça, il est en effet difficile de le voir comme source d’inspiration pour Exposé, dont on avait pu voir des démonstrations lors de la WWDC en… juin 2003. :-)

Pour ce qui est de la fonction présente dans Gnome Shell en 2009 et qui préfigurerait soi-disant Mission Control, j’avoue moi aussi un certain scepticisme.

avatar YAZombie | 

Oui, on ne peut pas dire que lmouillart soit très convaincant sur le coup. Autant sur d'autres aspects de cette discussion enlevée (lol) il a au moins partiellement raison, autant là-dessus clairement pas.

avatar NestorK | 

@Doctomac :

Je me suis endormi en lisant ton message. Et putain je venais de prendre un café. Un truc de fou.

avatar Doctomac | 

Et à la lecture de Imouillard ?

avatar John Maynard Keynes | 

@Doctomac

M'est avis que ton ré-équilibrage est un rien outré quand même.

Ce sont peut être mais très lointaines origines helvétique, mais j'aurais tendance à considérer aujourd'hui qu'OS X, Windows et GNU/Linux sont trois excellent OS avec des défauts et des qualités, répondant à divers usages et envies.

Nous avons une grande chance par rapport à il y a quelques décennies : tous les OS disponibles sont digne de ce nom et aucun deux n'est un infâme bricolage.

avatar Doctomac | 

ah je suis d'accord mais c'est simplement pour faire contrepoids au gugus ci dessus.

avatar John Maynard Keynes | 

@Doctomac

Drôle d'alchimie entre lmoulinart et toi, qui donne une montée au extrême qui ne rend pas hommage à vos réels qualités.

Vous êtes en général plutôt mesuré avec des arguments qui se tiennent mais dans la confrontation vous oubliez cela et sombrez dans l'outrance.

avatar Mme Michu | 

@John Maynard Keynes "Vous êtes en général plutôt mesuré avec des arguments qui se tiennent mais dans la confrontation "
John, en te lisant j'ai (pour de vrai) éclater d'un rire joyeux.
Ben woui le Doctor, il s'est fait attrapé, et de fil en anguille...
ça glisse ça dérape et ça ne lui ressemble plus.
Mais miroir oh beau miroir, John, j'espère que cette constations t'aidera dans le future...
Moi je te promets comme en 14, Jeanne d'Arc et Guillaume Tel, ce sera la dernière
Mais Haro à l'ennemi :-)

"...promis, mais un peu tard qu'on ne l'y prendrait plus"

avatar John Maynard Keynes | 

@Mme Michu

Ma douce, tu te doute bien que le parallèle que l'on pouvait établir avec certaines de mais propres "montée aux extrêmes" ne m'avait pas échappée.

Mais il y a dans celle que vous voyons ici une symétrie de capacité intellectuelle entre les duettistes que je ne trouve pas dans ce qui me poursuive de leur visions obtus.

Ce qui m'attriste ici, c'est que les deux protagonistes comprennent fort bien les propos échangés, savent rebondir sur les arguments avancés, construisent un discours qui se tient ... mais finissent par sombrer dans la mauvaise foi :-(

Nous ne sommes pas sur une asymétrie où le contradicteur ne cherche ou ne peu comprendre les propos que l'on cherche à lui proposer et ne rebondit absolument jamais sur ceci, comme nous l'avons vécu ensemble avec quelques interlocuteur sur un autre fil.

Ce n'est pas le grand classique, je ne comprends ni le sujet, ni tes propos ... mais je ne suis pas d'accord et il faut à tout pris que je l'emporte :-)

Si banal de la part de certains en ces lieux ;-)

avatar Mme Michu | 

@John Maynard Keynes
Je comprends la différence
En effet c'est bien dommage quand deux esprits brillants n'arrivent à composer ensemble.
Mais quand un énergumène t'attrape et que de fil en anguille, par des travers glissants,
ce débile réussit à t'amener dans une fange pestilentielle...
je sais que je ne ferai pas mieux.

avatar YAZombie | 

"Une bonne partie des fonctions que vous décrivez est passée d'OS X à Linux, l'inverse est bien plus rare"
Voilà, ça a autant de valeur que ton assertion non documentée.

avatar stéphane83 | 

J'aimerais bien installer Linux sur un Pc mais j'ai pas de lecteur cd j'ai l'impression qu'on ne peut pas sans ce périphérique

avatar Fabeme | 

@stéphane83 :
Tu peux utiliser une clef USB... Fais une petite recherche dans les forums de ta distribution de choix...

avatar Xav971 | 

Bonjour Stéphane83,

Tu peu installer ce qu'on appel une clé bootable de ta distribution linux préféré.

http://www.linuxliveusb.com/fr/home

Je te conseil de lire l'aide avant.

Have fun!

avatar stéphane83 | 

@Xav971 :
Merci je vais voir.
Mais bootable ça permet aussi d'installer complètement Linux en effaçant Windows ?

avatar Xav971 | 

Venant du monde Linux, il y a matière à en débattre tous dépend de l'utilisateur.

Concernant les mises à jour.

Ce n'est pas totalement insensé de dire que plus le calendrier de développement est court plus on rajoute des bugs. Mais Apple a quand même l'avantage d'avoir un certain contrôle sur son OS.

Penser comme un développeur c'est différent d'un utilisateur lambda.

Selon moi ce qui est pénible.

Windows, votre ordinateur va vouloir faire des mises à jour au démarrage ou à l'extinction du système.
(Petit réglage possible pour régler ça, mais l'utilisateur lambda n'a pa envie de perdre du temps à cela)

Linux reste quand même un OS où tu sais ce que tu fais... "sinon c'est la merde" on n'est pas à l'abri après plusieurs heures de shell (terminal) qu'a la prochaine mise à jour de l'OS qu'on fasse tous sauter "cool faut tout recommencer" et parfois tout réinstaller est plus rapide que d'attendre que quelqu'un d'autre rencontre le même problème que vous.
Egalement au niveau des mises à jour, chaque distribution adopte son calendrier de développement et pour certaine tous les 8 mois il y a une nouvelle version.

Ca se discute d'acheter un mac pour au final ne pas utiliser OSX, "un mac ça coute chère" autant prendre un PC.

Pour ma part, bien que j'aime la bidouille, "je veux aller à l'essentiel sans perdre de temps".

Tout le monde n'est pas à cheval sur les mises qui sortent.

Trop de mise à jour tue la mise à jour. Oui on ajoute de nouveaux bugs à vouloir faire trop vite, ne pas en faire c'est se rendre vulnérable des failles déjà corrigé dans les versions ultérieures.

"Chacun à le droit d'avoir son avis, de le partager et de le suivre."

avatar TrolloIol | 

"Trop de mise à jour tue la mise à jour. Oui on ajoute de nouveaux bugs à vouloir faire trop vite, ne pas en faire c'est se rendre vulnérable des failles déjà corrigé dans les versions ultérieures."

Si yavait un vrai support sur osx aurait pas besoin de faire une màj majeur tout les 2ans au max' pour être à l'abri des failles de sécu...

avatar Lestat1886 | 

Linux mur pour le grand public??? Mwwweee

avatar jazz678 | 

@KimoMac :
"Avant on voulait un Mac pour son OS"
Je te rassure c'est toujours le cas. Les chiffres de vente des Mac le démontrent. Pour son OS et le reste (qualité des appareils, écosystème global, sérieux du SAV, les applestores qui sont quand même sympa, la qualité des keynotes,...;0)
Pour une calamité c'est quand même pas mal
"Comment peuvent-ils tomber si bas"
...en étant si haut en chiffre d'affaire et en bénéfices. Tu n'as pas fini ta phrase ;0)

avatar Vanton | 

@jazz678 :
Le succès actuel repose moins sur la qualité des produits que sur l'image soigneusement construite ces dernières années.

avatar John Maynard Keynes | 

@Vanton

Tu sais fort bien que c'est extrêmement réducteur de croire qu'il n'y a que cela en jeu ;-)

S'il suffisait d'être puissant en terme de marketing pour réussir cela se serait ;-)

avatar Doctomac | 

Tout à fait, la preuve : Microsoft.

Surtout que l'image s'est construite justement sur une certaine qualité des produits.

avatar aldomoco | 

@Doctomac

Là je ne peux que te suivre, à l'époque où Apple était dans la panade avec pourtant de bons produits et le vent en poupe dans l'édition, les aficionados de Bill nous balançaient des "Microsoft c'est meilleur, la preuve c'est les ordinateurs sous windows les plus vendus"

avatar Doctomac | 

@aldomoco :
Surtout que Windows n'a pas été un succès de part ses qualités mais par son modèle de distribution liée à des PC pas chers.

avatar JPTK | 

Et pourquoi ne pas parler de Steam pour les jeux ? C'est dispo sur linux non ?

avatar lmouillart | 

[supprimé]

avatar Doctomac | 

"Un des autres gros atouts, est que si par exemple vous prenez une distribution commerciale du type RHEL WS, alors vous pourrez avoir une maintenance de votre système pendant de nombreuses années : 13 pour être exacte.

Vous mélangez torchons et serviettes. Apple n'a pas besoin d'assurer un support de 13 ans pour la simple et bonne raison qu'au bout d'une telle période un OS X donné ne représente plus rien dans le parc de machine installée.

Il y a dix ans, on utilisait Panther. Qui utilise encore cet OS aujourd'hui ?

avatar lmouillart | 

[supprimé]

avatar Doctomac | 

???? Je crois que tu n'as pas compris mon propos.

avatar lmouillart | 

[supprimé]

avatar Doctomac | 

"Qui possède aujourd'hui une machine (qui fonctionne très bien) qui était proposée avec Panther"

Je ne vois pas trop le rapport mais comme d'habitude tu t'accroches à la moindre branche mais usée. Ces machines pouvaient aller sans problème vers Leopard. De ce fait, le parc sous Panther avait déjà presque disparu avant même l'abandon du support des proc PPC par Apple. Par ailleurs, le turnover du parc Mac est aussi rapide et au final, une même version d'un OS n'a pas besoin d'être supportée pendant 13 ans puisque elle devient anecdotique en très peu de temps.

avatar lmouillart | 

[supprimé]

avatar Doctomac | 

"Les machines sont Panther on pu migrer sous Leopard (soit, pas forcément tous les logiciels : 1er point).
Ces machines sous Leopard ont-elles pu migrer sur une version plus récente ?"

Mais on s'en fou. C'est ce que je suis entrain de t'expliquer. Ces machines sous Leopard sont maintenant anecdotiques dans le parc Mac et il n'y a pas de sens à supporter un parc aussi faible mais à abandonner le support et pousser ces quelques utilisateurs à acheter un nouveau Mac de ce temps aux proc Intel.

avatar lmouillart | 

[supprimé]

avatar Doctomac | 

Tu caricatures. Apple arrête le support d'un parc limité, c'est tout à fait normal et acceptable. Il n'y a aucun sens à supporter des OS sur 13 ans alors que l'OS en question n'est plus utilisé.

Par ailleurs, oui Apple pousse alors la faible part d'utilisateur à changer de Mac (Apple est une société commerciale qui vend du Mac) mais pas quelque soit la qualité du logiciel puisque pour le coup l'utilisateur s'équipe d'un OS avec plus de fonctionnalité et plus abouti.

avatar lmouillart | 

[supprimé]

avatar Doctomac | 

"L'OS n'est plus utilisé car il n'est plus utilisable."

Non car les utilisateurs suivent Apple et adoptent les nouveaux OS. Microsoft maintient un OS car les utilisateurs ne changent pas. Microsoft a supporté sur une longue période Windows XP car Vista a été une honte de l'informatique et qu'il n'a pas été adopté.

"Donc toutes les machines cessent de fonctionner

L'arrêt d'un support ne veut pas dire arrêt de fonctionnement, surtout pour un OS aussi solide que OS X. J'ai encore un PowerMac G5 sur Leopard et ça fonctionne très bien.

"Il y a une solution bien meilleure pour tirer au maximum parti de son Mac (en fiabilité, comme sur la durée) c'est de supprimer une bonne fois pour toute OS X et de le remplacer par Windows ou GNU/Linux (à votre convenance).

Mais bien sûr. C'est comme mettre un moteur de 2CV dans une carrosserie de Ferrari.

avatar lmouillart | 

[supprimé]

avatar Doctomac | 

Tu peux me tutoyer tu sais, détends toi un peu.

"Curieuse comparaison."

Pourtant si vrai mais peut-être que tu n'as pas compris.

"Vous n'êtes pas sans savoir que de très nombreux trous de sécurité sont fixé au fil des version d'OS X, utilisé un OS autant troué pour aller sur Internet ou utilisé des fichier tiers n'est sérieusement pas envisageable. "

Là encore tu mens. Oui, cet ordinateur est utilisé par un membre de ma famille tous les jours sur Internet et pas le moindre problème. Quand je te disais que OS X n'a pas besoin d'un support de 13 ans.

avatar TrolloIol | 

"Quand je te disais que OS X n'a pas besoin d'un support de 13 ans."

Va dire ça à ce qui utilise de vieille version server (genre SL) et qui ont du recompiler à la main bash pour se prémunir de shellshock...

avatar lmouillart | 

[supprimé]

avatar Doctomac | 

Oui ça ne pose aucun problème mais alors aucun. Preuve que contrairement à ce que tu dis l'OS n'est pas troué jusqu'à la moelle. Franchement tu te crois sur Windows ?

avatar Doctomac | 

@TrolloIol,

Un problème de niche.

avatar John Maynard Keynes | 

@lmouillart

Il y a une solution bien meilleure pour tirer au maximum parti de son Mac (en fiabilité, comme sur la durée) c'est de supprimer une bonne fois pour toute OS X et de le remplacer par Windows ou GNU/Linux (à votre convenance).

Tiens une provoc à deux balles :-)

avatar Wolf | 

@lmouillart : C'est vrai que 13 années de support pour un truc sont on se sert jamais ça vaut le coup tout de suite, sans compter que la machine de base sera légèrement dépassée au bout de 13 années et sans oublier qu'Apple supporte au moins 7 ans gratuitement les Macs, donc pour moi entre 7/8 ans utiles et 13 inutiles il n'y a pas photos :)

avatar Bil | 

"Gimp remplace Aperçu" !!! Il doit y avoir vraiment beaucoup de RAM sur ce Mac. Puis dans l'idée c'est un peu comme utiliser FinalCut pour lire une vidéo.

avatar Riki | 

Le nombre de fonctionnalité augmente sans cesse dans les OS donc les bugs augmentent également.
J'ai commencé sous Tiger et si je compare avec Yosemite il est bien plus moche mais là encore cest une histoire de goût. Si la personne est si douée que Ca avec les lignes de code , changer l'apparence d'un Mac n'est pas si difficile.

Sinon aucun retour sur l'autonomie avec Linux ?

J'ai payé 9euros en promo un compte premium. Ca a fonctionné 1mois aujourd'hui Ca me dit que je suis plus abonné et mon compte principal est innacessible.
En terme de bug .... ;) mais cest pas pour ça que j'irai chez Linux !

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