Le MPEG-LA fourbit ses armes contre WebM

Arnaud de la Grandière |
Le MPEG-LA, groupement d’industriels qui gère notamment le standard H.264, vient de publier un appel à candidatures pour réunir un patent pool autour des brevets pouvant concerner le VP8, c’est à dire le codec vidéo utilisé par le WebM, que Google a rendu libre en mai dernier après avoir racheté On2.

Le même mois, le PDG du MPEG-LA avait indiqué qu’un tel patent pool était à l’édude (lire WebM, vraiment libre de droits ?) : « Au vu des incertitudes du marché concernant les besoins de licence pour de telles technologies, certains ont fait part de leur intérêt et nous pressent de faciliter la formation de licences qui permettraient de répondre au besoin du marché pour une attribution en une fois, plus pratique, au lieu de négocier des licences séparées avec chaque titulaire de brevet, pour bénéficier d'un accès aux brevets essentiels concernant VP8 ainsi que d'autres codecs, et nous sommes actuellement en train d'étudier la chose. »

Le MPEG-LA a publié ce communiqué :

MPEG LA annonce un appel aux brevets essentiels au codec vidéo VP8

MPEG LA, leader mondial des licences alternatives uniques sur les brevets, annonce un appel aux brevets essentiels pour les spécifications du codec vidéo VP8 utilisées pour distribuer des images vidéo. Le codec vidéo VP8 est défini par le projet WebM sur http://www.webmproject.org/.

Afin de participer à la création d’une licence de brevets conjointe, et pour en déterminer les termes, toute partie qui pense posséder des brevets essentiels pour les spécifications du codec vidéo VP8 est invitée à les soumettre afin que les évaluateurs de brevets du MPEG LA puissent déterminer leur caractère essentiel. Au moins un brevet essentiel est nécessaire pour participer au processus, et les soumissions initiales doivent être effectuées d’ici le 18 mars 2011. Bien que seuls les brevets soumis seront inclus dans la licence, afin de participer au processus de développement de la licence, les candidatures accompagnées de revendications que leurs propriétaires jugent essentielles aux spécifications et susceptibles d’apparaître dans un brevet peuvent également être soumises. Vous pourrez trouver de plus amples informations, accompagnées des termes et procédures gouvernant la soumission de brevets, sur http://www.mpegla.com/main/pid/vp8/default.aspx.


Les choses semblent donc prendre un nouveau tour, alors que le MPEG LA n’avait pour l’heure fait qu’affirmer que le WebM était couvert par des brevets sous sa tutelle. Reste à voir si effectivement des ayants-droit répondront à cet appel, et si le MPEG LA finira par agir ou non. D’ici là, cette initiative ne fera rien pour rassurer les doutes concernant le statut de WebM, d’autant moins que Google ne semble pas décidée à voler au secours de ses partenaires en cas de litige judiciaire.
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avatar lolo2b | 

çà c'est clair comme article... ;-(
vous m'en mettrez douze kilos !

notre écrivain de brevets y piperait surement mieux que moi... oup's

avatar edualc | 

En fait et pour faire clair, Google a utilisé un système d'exploitation qu'il considérait comme "libre de droits" sans effectuer la moindre vérification, ni même l'analyse des sources.
La découverte de pans entiers de code litigieux lui vaut une première attaque d'Oracle, mais elle aurait tout aussi bien pu venir d'ailleurs.

Dans la foulée, Google promeut un procédé d'encodage acquis auprès d'une entreprise tierce sans la moindre vérification sur la validité des droits réels détenus par celle-ci.
Donc, nouvelle attaque, cette fois du MPEG-LA.

Goggle qui a "gracieusement" mis ses deux technologies sur le marché à délibérément tendu un piège aux sociétés utilisatrices, puisqu'il se désengage d'assurer leur défense en cas de violation de brevet, les laissant seules face aux poursuites éventuelles exercées par des tiers...

Non, décidément, Google n'est pas le chevalier blanc qu'il prétend être, pas plus que le héraut du "monde libre".

Google est un dealer, qui, tel le junkie présent à la sortie du lycée distille gratuitement le poison dont ses cibles ne pourront bientôt plus se passer, lui assurant des revenus dérivés exponentiels, tant qu'on ne met pas fin à ses pratiques douteuses.

Son slogan devrait être "Don't be evil, be the dealer", cela serait plus conforme à la réalité.

Car peu importe à Google le devenir des entreprises ainsi piégées et de leurs clients.

Je suis fort heureux de constater que Nokia vient de se rallier à Windows 7 mobile.
Avec RIM, iOS et HP-Palm (WebOS) Google ne submergera pas l'univers et une saine concurrence, à l'avantage des consommateurs, pourra perdurer.

Et c'est une chance;

car tout à un prix, la gratuité n'étant qu'illusion.

++

avatar Ali Baba | 

@ edualc :
+1

avatar Arnaud de la Grandière | 

En clair, le MPEG-LA entend créer une licence pour l'exploitation des brevets qui seraient enfreints par WebM, afin de réclamer une dime à ceux qui utilisent le codec de Google, ou à défaut les traîner en justice.

avatar T Ki | 

Le MPEG-LA avait déjà dit que VP8 utilisait sa propriété intellectuelle. Maintenant ils vont proposer aux utilisateurs de VP8 (donc de WebM) de payer pour prendre une licence... Sinon procès pour contrefaçon... Et comme le seul intérêt de WebM sur h264 c'était que WebM était supposé être libre et gratuit... S'il n'est plus ni libre ni gratuit quels producteurs et diffuseurs à part Google auront envie de payer pour utiliser un format techniquement inférieur ?

avatar TixXxu | 

@ edualc

En même temps à part sur Youtube je n'ai jamais vu de vidéo encodées en WebM.
Donc je pense que si Google a effectivement mis quelqu'un dans la merde avec cette histoire c'est bien lui et lui seul.

Et Google a de toute façon une quantité suffisamment indécente de cash pour faire peur à quiconque voudrait se lancer dans une bataille judiciaire...

avatar edualc | 

@ TixXxu

Pourquoi voudrais-tu que quelqu'un attaque directement Google, alors qu'il est si simple de s'adresser individuellement à chacune des entreprises susceptibles d'utiliser les technologies mises en avant par Google ? (ce qui est d'ailleurs déjà le cas...)

Et effectivement, je pense qu'elles ne seront pas nombreuses à utiliser WebM, d'autant plus que le consortium MPEG-LA, dans son propre intérêt, se montrera nécessairement plus souple en ce qui concerne l'utilisation de ses propres solutions.
Solutions dont elles sont, par ailleurs, souvent utilisatrices sur d'autres vecteurs...

Sans même aller au procès, l'éventualité d'une telle alternative est de nature à "calmer le jeu" et par là les dérives hégémoniques, sous-jacentes, de Google.

Et, il en sera de même côté Android à l'issue de la première décision favorable à Oracle... ou Microsoft, ou Apple ou Nokia, ou .....

++

avatar USB09 | 

@ edualc :
Si j'ai bien compris c'est un peu comme ces films de flics. On piège les consommateurs de shit mais on laisse tranquille le gros dealer.

avatar edualc | 

@usb09

LOL

Cela s'appelle tarir un marché.
Mais, tout compte fait, le résultat est le même, une fois le consommateur découragé (plus de demande), le junkie mis en hors d'état de nuire (plus d'offre), le dealer change de quartier pour ne pas s'attirer les foudres de son fournisseur.
Lequel, si la politiques s'avère constante, ne trouve plus son compte faute de débouché, fini par changer de job et passe à autre chose.
La fourniture de services payants en ligne ?
Il faut bien finir par assumer son trip...

++

avatar edmini | 

@edualc:

+1

avatar Raoul99 | 

@ edualc :
Nan mais franchement, des dealers à la sortie d'une école, faut arrêter de fumer la moquette.
Que Google ne soit pas le chevalier blanc, soit. Que les autres soient mieux, cela reste à démontrer.
Apple a toujours eu besoin de son méchant, IBM, puis Microsoft, maintenant Google, pour nous convaincre qu'il nous vendait plus que de l'informatique : de la coolitude et de la liberté. A bien y regarder, son écosystème est-il vraiment plus libre que les autres ?

avatar edualc | 

@ raoul99

Ai-je, à un seul endroit de mon argumentaire, dit que les autres étaient mieux que Google ?
Ai-je écrit, quelque part, que Google était aujourd'hui le "méchant" d'Apple, après qu'aient pu l'être IBM ou Microsoft ?

Je parle ici de Google, de sa politique, de sa nocivité sur l'évolution du monde informatique et des télécommunications au détriment des marques qui les ont initiés et des consommateurs que nous sommes, de son approche commerciale insidieuse et biaisée et de son refus d'admettre qu'elle pratique une forme d'entrisme, par l'entremise de produits artificiellement gratuits, pour imposer le recours à ses services payants.

Puisque tu en parles, IBM, Apple, Microsoft mais également Nokia, RIM ou HP ne se sont jamais caché de faire du business, de chercher à gagner de l'argent.
Elle fournissent des produits commerciaux, payants, dont la vente permet, entre autres, de rétribuer leur personnel.
Elle ne se livrent ni à un dumping, ni à la fourniture gratuite de services ayant généré un coût.
Elles ne s'adonnent pas à la concurrence déloyale, ni à la fourniture de service, à perte.

Non, je ne fume pas la moquette, mais cela ne semble pas être le cas de tout le monde, si tu lis des choses que je n'ai pas encore écrites, mais que dans une vision "psychédélique" tu parviens à anticiper. LOL

"Don't be evil, just be the dealer".

++

avatar Raoul99 | 

@ edualc :
Pour les anticipations, tout dépend de la qualité de la moquette ...
D'un point de vue pratique, h264 ou webm, si c'est pour poster en tant que particulier des vidéo sur YouTube, c'est du pareil au même. Même si le h264 possède une certaine supériorité technique.
Je suis contre les brevets logiciels, tout comme je considère qu'il faut revoir le régime des droits d'auteurs (cf hadopi). De ce point de vue vp8, une fois normalisé, sera préférable à h264.
Ce système des "marques" sonne terriblement 20éme siècle, c'est un système de rentiers assis sur leur tas de brevet. La seule solution est de rendre le code du h264 libre et gratuit, et que seul prime l'intérêt des utilisateurs et les arguments techniques.

avatar edualc | 

@ raoul99

LOL pour la qualité de la moquette...

Pour le reste, c'est une façon de voir les choses.
Je la respecte, mais ne la partage pas.

Le problème étant qu'une telle vision nous a mené dans l'impasse économique qui est actuellement la nôtre.
Tout travail a un coût et doit donc être rétribué.
Qu'il soit intellectuel ou physique.
Le principe de rétribution de l'effort est à la base de tout équilibre et de toute justice sociale.

La R&D est primordiale et seuls les pays qui auront su la sauvegarder conserverons une indépendance technologique à défaut de posséder et maitriser les chaines d'assemblage.

C'est pour cela que je suis partisan des brevets logiciels et de la propriété intellectuelle, seuls moyens de conserver la maitrise d'un transfert de technologie pouvant permettre à nos sociétés de survivre.

Ma vision n'est pas passéiste, elle est au contraire la seule à pouvoir autoriser un équilibre social entre les nations, quel que soit leur niveau actuel de développement.

La qualité de la recherche dans certains pays émergents est telle qu'il faut leur permettre de pouvoir en tirer partie sans courir le risque d'être pillés par plus puissants qu'eux.

De même, la survie de nos sociétés occidentales ne peut être assurée que par la protection de ce champ d'activité humaine puisque, jamais plus, nous ne seront concurrentiels au niveau coûts de production.

La protection du fruit de la recherche, et donc de la propriété intellectuelle, est de nature à satisfaire ces deux exigences.

Mais je ne cherche en rien à te convaincre, juste à exposer ma vision, diamétralement différente de la tienne.

++

avatar Raoul99 | 

@ edualc :
J'accepte tes arguments, et j'aurai plaisir à te contredire de nouveau au détour d'un article de macg

avatar edualc | 

@ raoul9

Moi de même, j'éprouve toujours grand plaisir à échanger positions et points de vue lorsque les échanges demeurent policés et courtois, comme ici.

macg me semble être redevenu ce qu'il était.

Bonne nuit et sans doute à très bientôt.

++

avatar Mithrandir | 

@ raoul99 :
Hmm, le fait que le code soit ouvert n'a pas grand chose à voir avec le fait qu'il y aie un brevet ou non sur les algie utilisés. Et il y a déjà des librairies Open Source qui encodent du G264, cf. x264...

Par ailleurs, il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain, et tu vas un peu trop vite. Il y a une grosse différence entre des brevets du type "one click" qui pullulent, et protéger une technologie comme H264, derrière laquelle il y a beaucoup de travail et d'argent dépensé. On ne peut pas logiquement demander à ceux qui l'ont inventée de tout donner sans contrepartie. Ce qui n'enlève rien au fait surcots brevets logiciels posent en général un problème.

Enfin, il y a encore beaucoup de travail pour transformer WebM en une norme. Le document actuel est de très mauvaise qualité, et Google ne semble pas d'ailleurs disposé à l'améliorer.

avatar Stanley Lubrik | 

Et ce sera quoi le second effet KissCool ?

On découvrira au second tour que le MPEG-LA a aussi pillé une partie des codes des premiers codecs TrueMotion de On2 disponibles vers 1993/94 dans ce bon vieux registre de l'arroseur arrosé. ???

Qui le sait parmi nos brillants spécialistes de la compression vidéo qui sévissent dans ces colonnes et dressent avant l'heure le bùcher pour Google ?...

avatar Aurélien3 | 

@edualc

"le poison dont ses cibles ne pourront bientôt plus se passer"

"poison" c'est comme ça que vous appelez la liberté d'expression ?

Si les entreprises capitalistes sont incapables de fournir des technologies tout en respectant la liberté d'expression... alors je pense qu'il est préférable de se débarrasser des entreprises capitalistes plutôt que de la liberté d'expression. En attendant le secteur public, le bénévolat ou même certaines entreprises capitalistes (RedHate) nous on déjà offert internet et de nombreuses autres technologies sur un plateau.

Et n'allez pas me dire que je ne sais combien de million d'euros pour encoder ou décoder une vidéo c'est respecter la liberté d'expression, ni même la pseudo gratuité (offerte de bonne volonté, comme un dealer. Et non de droit, comme le fait Google avec une licence libre) pour la diffusion.

avatar edualc | 

@ Stanley Lubrik

Les situations ne sont pas comparables et les effets seraient totalement différents pour les utilisateurs.
C'est bien là que le bât blesse...

Google n'assume pas la responsabilité de l'utilisation de ses produits par des tiers.(cf Android)
Cela veut dire clairement que si ces derniers étaient attaqués, ils en subiraient seuls les conséquences...

Le consortium MPEG-LA a documenté et déposé ses produits, en assume la pleine responsabilité et pour un usage commercial sous licence, l'utilisateur final n'encourt pas le moindre risque d'être inquiété par l'action d'un tiers.

Et, juridiquement, cela fait une sacrée différence.

avatar edualc | 

@ Aurélien3

Liberté d'expression ?
Où cela ?
Où vois-tu "liberté d'expression" dans les agissements de l'entreprise commerciale Google ?
Là, je ne suis plus du tout...

Google, société commerciale, assoit son business sur la fourniture de produits gratuits (Android, WebM...) afin de capter les utilisateurs et les contraindre (souvent à leur insu) à faire usage des ses services commerciaux.
Où est-il question de Liberté d'expression ?

Quant au bénévolat, nous avons assurément des visions différentes.
Pour respectable qu'il soit, le bénévolat a pour effet pervers de priver des professionnels d'emploi.
Tel retraité, pourvu d'une pension suffisante, s'investit gracieusement dans l'aide à domicile des personnes âgées.
Ce faisant, une aide-soignante spécialisée dans l'aide aux personnes ne trouve pas d'emploi rémunéré et pointe au chômage.
C'est socialement irréaliste et pourtant je parle là de cas objectif dont j'ai eu à connaître en son temps.

Cet exemple est applicable à beaucoup de corps de métiers, et pour peu qu'on y prête attention, on est souvent surpris d'en rencontrer autour de soi.
On se dit alors qu'un tel poste aurait légitimement dû être attribué à un demandeur d'emploi, surtout lorsqu'on a des connaissances, qualifiées, en situation de détresse...

++

avatar Logoman | 

Si Google avait vraiment voulu soutenir un codec vidéo libre, ils auraient misé sur Theora, qui possède déjà son lot d'encodeurs/décodeurs et de matériels compatibles. Mais non, ils ont préféré réinventer la roue avec WebM, créant un véritable écran de fumée devant Theora qui avait déjà peu de visibilité.

Au Final, Google ne chercherait il pas, derrière ses grands airs de défenseur du libre, à imposer le H.264 ?

avatar Aurélien3 | 

"Liberté d'expression ?
Où cela ?"

Webm est sous licence libre, il n'est pas que gratuit, contrairement à ce que vous dites ou laissez penser et contrairement à h.264.
La liberté d'expression réside dans la capacité d'utiliser librement une technologie (la force d'Internet et de ce qui l'entoure -comme le courriel ou le web- c'est d'être libre), centrale dans l'usage de la liberté d'expression comme l'a rappelé notre conseil constitutionnel, sans devoir payer une rente (et variable à souhait), pendant au moins 20 ans. Avec le MPEG-LA si vous voulez diffuser une vidéo sur le net vous devrez passer à la douane, la solution la plus simple étant de passer par une plateforme centrale (la centralisation, la dépendance et la censure, ce sont des choses qu'Apple maitrise très bien).

D'ailleurs cette phrase :
"MPEG-LA, société commerciale, assoit son business sur la fourniture de produits gratuits afin de capter les utilisateurs et les contraindre (souvent à leur insu) à faire usage des ses services commerciaux."

est bien plus vrai pour le MPEG-LA qui, lui, joue le véritable rôle de dealer (IE et GIF illustrent le danger d'une domination d'une technologie non libre, qu'elle soit gratuite ou non). Quand on sait que le MPEG-LA est composé de Microsoft, Apple et Orange, on peut voir que si Google est un dealer alors le MPEG-LA est le cartel de mafieux qui ne supporte pas qu'un dealer incite les gens à produire librement pour utiliser librement leur came.

-> Google n'est pas un ange, loin de là. Mais là je reste dans le cadre du codec vidéo. Si on sort de ce cadre alors les autres (Apple, Microsoft, Orange) sont au moins autant des dealers que lui. Dire que Google est un dealer de codec vidéo, c'est voir la paille dans l'œil du voisin sans voir la poutre dans le sien.

-> Quand au bénévolat :
- ne faites plus à manger gratuitement, allez au resto.
- ne faites plus l'amour gratuitement, allez aux putes.
- ne faites plus le ménage, employez un.e domestique.
- etc.

avatar Benlop | 

@ Aurélien3 :
Quant tu fais des métaphores, explique-les, parce que là elles ne veulent rien dire.

Quant à la fin de ta tirade, elle est juste absurde. Évidemment que les travailleurs gratuits sont une concurrence déloyale aux professionnels. Les musiciens par exemple le savent très bien.

En tout cas merci infiniment edualc pour cette bouffée d'air frais, loin du militantisme/évangélisme libriste déconnecté de la réalité. Cela fait plaisir de voir qu'il y en a encore qui ont les pieds sur Terre, et qui réfléchissent par eux mêmes ! :-)

avatar edualc | 

@ Aurélien3

Afin de ne pas susciter d'erreur d'interprétation, je vais user de la plus grande prudence et choisir judicieusement mes mots, en respectant scrupuleusement leur sens premier et les conventions régissant leur emploi.

A ce sujet, il eut été souhaitable que vous ne donniez pas un sens strictement personnel au concept de liberté d'expression.
Votre définition de cette liberté a de quoi surprendre :

"La liberté d'expression réside dans la capacité d'utiliser librement une technologie/.../sans devoir payer une rente"

Outre le fait que ce ne soit en aucun cas la définition de la liberté d'expression, quant bien même j'accepterais de vous suivre sur ce terrain, rien ne dispose que l'utilisation d'une technologie doive impérativement être gratuite.

Et fort heureusement pour l'ensemble des chercheurs, associés au développement d'une technologie, de sa découverte à sa mise sur le marché.
Hé oui, j'ai écrit "sur le marché", car tout peine mérite salaire et tout a un prix.
C'est ainsi que les humains gagnent leur vie, se nourrissent eux et leur famille, se vêtissent et j'en passe.

Vous faites référence à une décision qu'aurait rendu le Conseil Constitutionnel.
J'ai eu beau consulter les arrêts récents, je n'en trouve aucun reprenant votre définition de la liberté d'expression.

Pour terminer, car il faut bien une fin;
Je suppose que vous travaillez, avez travaillé, ou travaillerez un jour.
Que vous le fassiez pour un employeur ou pour votre propre compte, je doute que vous puissiez considérer que vos efforts n'ont pas à être rémunérés et qu'ils doivent profiter gratuitement à tout à chacun.
Qu'adviendrait-il si votre concurrent fournissait gratuitement les mêmes services ou produits que vous ?
Vous êtes comme nous tous, vous ne pouvez pas vous nourrir de l'air du temps et de bons sentiments.

Quant à votre dernier paragraphe, je le passe sous silence, c'est mieux ainsi, vous en conviendrez.

++

avatar Mithrandir | 

@Aurélien3 : "Quand on sait que le MPEG-LA est composé de Microsoft, Apple et Orange". Renseigne toi avant de dire ce qui te passe par la tête. Les sociétés qui possèdent au moins un brevet inclus dans le "patent pool" de MPEG LA sont TRES nombreuses. Il y a aussi entre autres: Daewoo, Cisco, France Télécom, Fujitsu, Fraunhofer, Mitsubishi, Hewlett-Packard, Hitachi, LG, NTT DOCOMO, Samsung, Sharp, Siemens, Toshiba, Panasonic, etc...

avatar Mithrandir | 

@Aurélien3: et tuj ferais bien aussi de te renseigner sur ce qu'est un patent pool avant de dire n'importe quoi.

avatar rva1mac | 

En clair, la MPEG-LA défend son steak en semant le trouble chez les adversaires. Comme on dit "Diviser pour mieux régner!".

avatar Stanley Lubrik | 

Alors certains pointent Google et son modèle tout pub et dont la gratuité affichée mérite d'être villipendé en tant que mode de liberté conditionnelle. Il faudrait payer pour exercer sa vraie liberté...

Et certains comme Edualc de nous rappeler que cette pseudo gratuité coûte plein de postes aux vrais professionnels...

Ce faisant, il vient écrire sur un blog bourré de pub (Google like), gratuit quelle horreur parce que financé par la pub (Google like), qui pourrait le cas échéant dealer à des tiers certaines données le concernant (Goggle like), et qui compte parmi un grand nombre de blogs sur les technologies qui ont mis à mal le modèle payant de la presse écrite (effet pervers Google like) et les fameux emplois des vrais professionnels de l'info.... Lequel Edualc doit probablement naviguer aussi sur MacBidouille, Mac4Ever, ou ipadd.fr ou frenchiphone et bien d'autres en s'informant et exerçant sa liberté d'expression dans ce schéma à la Google : le tout pub.... Sans débourser un rond !

Ce faisant, notre bel Edualc contribue à ce qu'il entend dénoncer par ailleurs....

Il y a quand même une belle bande de Tartuffes à sévir ici et ailleurs !

Quand à cette histoire de codec, je persiste à croire que le Web a besoin d'un codec HD totalement libre en production, création, diffusion, puisque la vidéo est devenue un pôle d'intérêt populaire par excellence.... L'écrit est gratuit à tous les niveaux en tant que pratique, et la video doit l'être aussi, que le Codec idéal vienne de Google ou d'ailleurs.

A l'époque où les standards de la vidéo étaient le fait des nations et non des sociétés privées, leur système d'encodage était gratuit... Pal, Secam ou NTSC n'induisaient aucune royalties en production, création, ou diffusion gratuite comme payante. Ce modèle doit s'imposer à la vidéo sur le web !

avatar edualc | 

@ Stanley Lubrik

Le "tartuffe", puisque c'est ainsi que tu as décidé de me qualifier, suppose que tu désignes MacGé comme l'un des blogs bourré de pub (Google like).
Tu y associes Mac4Ever, que je fréquente effectivement, Frenchiphone sans-doute occasionnellement, mais pour MacBidouille, cela ne risque pas...

Dis, tu ne manques tout de même pas d'air !
Explique moi donc le lien entre MacGé, Mac4Ever et Google.
Si ce n'est que les premiers puissent bénéficier des retombées de l'utilisation du troisième.
Ce qui est de bonne guerre.
Un beau retour des choses, soit dit en passant, qui les regarde, mais qui n'entame en rien mon rejet personnel des pratiques "Googoliennes".

Si tu effectues d'autre recherches, tu trouveras, par rapprochement, que je contribue aussi à des forums Linux, que je participe à des développements commerciaux mais aussi (horreur) à des "projets libres".
Quelle affaire...
Quelle belle découverte...

Cela n'entache en rien mon discours.
J'utilise simplement le medium ou les media dont je dispose et se trouvent à ma portée...

Maintenant, plus prosaïquement, le MPEG-LA a proposé et soutient des solutions qui sont devenues "standard de fait".
Mieux, elle en garanti la gratuité dans le cadre d'une utilisation personnelle.
L'avantage qui en découle est loin d'être négligeable, une seule référence d'encodage quel que soit le support (DVD, Blue-Ray, Streaming).
Excuse-moi du peu... !

Survient Google, ton beau chevalier blanc, qui après avoir soutenu le mp4, devenu standard, décide de lui substituer un produit, non abouti et douteux, dans le seul but d'emm..der les autres acteurs de la filière.

Désolé, je ne marche pas.
Google me débecte dans sa façon d'agir, dans ses procédés, dans ce qu'elle est viscéralement.

Ceci ne m'empêchera pas de continuer a contribuer au "Libre", tout en vilipendant les sociétés "saprophytes" l'utilisant pour assassiner des entreprises commerciales concurrentes, qui elles jouent le jeu, et entretiennent R&D.

avatar edualc | 

@ Stanley Lubrik

Ce lieu, réservé aux réactions spontanées concernant les "brèves", n'étant sans doute pas le meilleur endroit pour disserter des bénéfices et/ou des effets pervers du logiciel libre, de l'opposition entre l'open-source et l'institutionnel, de l'effet désastreux (ou non) du bénévolat sur l'emploi et la libre-entreprise, je te propose de poursuivre l'échange sur un fil spécifique du forum, étant entendu que celui-ci devra se limiter au plan philosophique et éviter l'empoignade politique.

avatar lau1967 | 

Bonjour,
@edualc
Merci pour vos posts.
Ils sont clairs, précis, argumentés, courtois et vraiment bienvenus.
@stanley lubrik
Vous ne voulez pas discuter : vous voulez avoir raison. Dommage.
Car ce que vous dites ne change rien aux pratiques de Google et à son hégémonie grandissante.
Après, inutile de rentrer dans un débat pro/anti.
Vos remarques étaient intéressantes mais l'un n'empêche pas l'autre.
Faut-il choisir, entre tous les maux, le moindre mal pour tous ?
La propriété intellectuelle, le brevet, est-ce si négatif?
Le principe du "libre" est-il unilatéralement bon et souhaitable ?
On peut au moins en discuter plutôt que de chercher une pirouette ou un bon mot, juste pour ridiculiser l'autre, non ?
Laurent

avatar pdbl1971 | 

Soyons clairs le brevet logiciel n'a rien à voir avec la preotection du travail ou de l'innovation. Il permet d'empêcher l'émergence de nouveaux concurrents sur le marché du logiciel. Le doit d'auteur lui protège le travail par exemple nul ne peut reprendre le code d'un codec ou d'un logiciel. Là où le brevet logiciel est génial c'est qu'il permet de breveter des concepts mathématiques. Ecoutons à ce propos Bill Gates:"Lessig 2002-07-24: Keynote to OSCON
Ceci a été déclaré par Fred Warshofsky dans "La Guerre des Brevets" en 1994. Ce texte est tiré d'un mémo interne écrit par Bill Gates à son personnel. Apparaît en partie dans d'autres mémos de Gates.
Si les gens avaient compris comment les brevets seraient accordés, quand la plupart des idées inventées aujourd'hui ont obtenu des brevets, l'industrie serait aujourd'hui en complète stagnation. ... La solution est de breveter autant que nous le pouvons. Une future jeune pousse sans brevets lui appartenant sera forcée de payer le prix que les géants choisiront d'imposer, quel que soit. Ce prix pourrait être élevé. Les sociétés établies ont un intérêt à exclure les futurs concurrents."
Analogie parfaite avec le monde litteraire:
Droit d'auteur nul ne peut plagier un roman (logique)
brevet litteraire personne ne peut écrire un roman policier sans payer une redevance à un éditeur ayant déposé ce brevet (ridicule et pourtant le brevet logiciel c'est exactement cela...)

avatar edualc | 

@ pdbl1971

Ce fut un plaisir de te lire.

Il est un fait que l'approche, la notion même de brevet, de protection de la propriété intellectuelle, ne possède pas le même sens selon le continent qui héberge l'auteur de l'analyse.
Tout est encore une fois question de mesure, de prise en compte des conséquences du dépôt et de l'acceptation d'un brevet.

Là, on est en mesure de déposer un concept, non défini dans la méthode et les moyens de réalisation. Ce qui me semble effectivement abusif.

Ici, on déposera avec difficulté, non seulement le concept, mais la ou les méthodes pour le réaliser, les moyens de son application, documentés de manière précise et clairement définis. Ce qui est pour moi totalement justifié.

Dans le premier cas, on verrouille effectivement le domaine de recherche concerné.

Dans le second, on n'obère pas le dépôt d'un nouveau brevet, complémentaire du précédent et auquel il devra se référer, offrant de nouvelles possibilités, initialement non définies ni même envisagées.

Une répartition sera alors définie, par l'organisme certificateur, entre les deux brevets, tenant compte des droits afférents ou induits.

Cela nécessite une définition internationale précise de la protection du droit d'auteur, de la protection intellectuelle, du champ d'action réel du dépôt d'un brevet, bref d'une mise à plat totale de l'existant.

Ceci est absolument indispensable, car il faut à la fois assurer :

-la protection légitime des droits existants.
-la protection du fruit des nouvelles recherches, y compris pour des nations émergentes qui n'auraient autrement aucun moyen de se protéger.
-la protection du fruit de ces mêmes recherches, permettant l'obtention de revenus par transferts de technologie, pour les nations qui se trouvent désormais démunies de moyens rentables de production industrielle.

Le moment est sans doute le meilleur pour réaliser une telle mise à plat, absolument indispensable dans l'état actuel de l'économie libérale mondialisée.

Pour autant, je suis conscient que cela reste un voeu pieux.

++

avatar Stanley Lubrik | 

@Edualc

@lau1967

Qu'on se comprenne bien, la gratuité sur le web s'articule souvent autour des mêmes principes : échange de sa liberté contre de la pub et exploitation directe ou mise à disposition de certaines données personelles ou relatives aux pratiques de navigation. Après, c'est une question d'échelle qui veuille que ce soit plus normal pour un blog ou un site d'information aujourd'hui, et plus contestable avec la voilure de Google... Certes, mais les mécanismes restent voisins dans la captation du client. Le nier, c'est toujours vouloir cacher ce sein quon ne saurait voir....

Pour rester dans le débat initié par la news, je reprécise ma pensée :

Je vous imagine bien content que des standards comme le HTML ou le protocole TCP/IP soient d'utilité publique et praticables sans avoir à payer de royalties en création, production, et diffusion gratuite ou payante parce qu'il n'appartiennent justement pas à un noyau dur de sociétés privées. Imaginez si parmi les pères fondateurs du web des pointures comme Vinton Cerf ou Tim Berners-Lee nous avaient collé des royalties pour avoir le droit de fabriquer le web... Iriez-vous défendre leur propriété intellectuelle qui aurait pour corollaire un web verrouillé pour le profit de quelques uns ???

La vidéo devenant l'un des "langages" majeurs de notre époque, il faut donc en libérer totalement le format de diffusion appelé à être le plus commun à tous les internautes de la planète. Que ce codec s'appelle WebM ou WebZ m'importe peu....

... Et, bien sûr, cela ne reste qu'un point de vue... contestable !

avatar pdbl1971 | 

L'Office européen des brevets accepte tous les brevets sur les méthodes les plus triviales du moment qu'elles sont mises en oeuvre par ordinateur:

http://webshop.ffii.org/
# Webshop: Selling things over a network using a server, client and payment processor, or using a client and a server - EP803105, EP738446 and EP1016014

Le seul critère valide, simple et applicable que je connaisse est celui de l'interaction avec les forces de la nature pour le reste malgrè l'élégant verbiage des juristes cela revient à privatiser des algorithmes mathématiques, des fonctions logiques ou des méthodes.

L'OEB est tout aussi laxiste qu'aux USA pire il use de tartuferies éhontées pour contourner le droit européen et accorder des brevets logiciels (interdits en principes en Europe) en les renommant inventions mises en oeuvre par ordinateur...

Un algorythme de compression est clairement un être mathémathique détenir des dizaines de brevets sur un algo c'est détenir une partie de l'outil mathématique de l'humanité, indéfendable si on est humaniste (ami de la race humaine). Un codec ne peut être protégé que par le droit d'auteur on ne peut en plagier le code mais de la à interdire toutes les métodes mathématiques connexes ou similaires....

Montrez nous le code plagié patr Google messieurs de Microsoft et Apple sinon pour les "brevets" adressez vous au juristes et aux politiques mais pour les techniques vous êtes justes des adversaires du progès, de l'émulation, de l'innovation et de la juste concurrence

avatar edualc | 

@ Stanley Lubrik

Nous ne sommes plus dans l'argumentation raisonnée, mais dans l'argumentaire spécieux.

Lorsque vous utilisez votre clavier d'ordinateur, lorsque votre frappe provoque l'impression de caractères à l'écran, vous n'imaginez pas le nombre de brevets mis en oeuvre, pas plus que la rétribution de l'auteur de la fonte originale utilisée.
Ne vous y trompez-pas, l'essentiel ne provient pas du domaine public, pas plus que du libre, seulement cela ne vous coûte rien car cela a été payé en amont.

J'ai du mal à croire que vous êtres sérieux lorsque vous évoquez l'utilisation d' Internet.
Tout y est gratuit, rien n'y a un coût selon vous.
Je vous laisse à vos rêves utopistes...

P.S. : vous m'expliquerez en quoi le MPEG-LA vous interdit l'usage personnel et illimité de ses processus d'encodage sur le Web et de quelle manière il vous les facture...
Parce qu'en ce qui concerne les technologies de Google, nous le savons tous, sauf à jouer l'autruche.

++

avatar edualc | 

@ pdbl1971

Je suis pourtant humaniste.
Juriste, informaticien et humaniste... du moins je le crois.

Une personne pour qui la libre concurrence ne doit être faussée ni par le dumping, ni la vente à perte, ni la mise à disposition de technologies rendues artificiellement gratuites.
Que Google fasse payer ses services au prix où ceux-ci lui reviennent et je n'aurai plus aucune raison de m'offusquer.

Qui parle de juste concurrence en citant Google ?

++

avatar Mithrandir | 

@pdbl1971: le MEG LA, ce n'est pas que Microsoft et Apple. Beaucoup d'autres sociétés peossèdent un ou plusieurs brevets mis en oeuvre dans la technologie H264. ET quand j'écrit beaucoup, c'est vraiment beaucoup. MPEG LA a mis en oeuvre un patent pool autour de tous les brevets mis en oeuvre dans H264, justtement pour que la technologie puisse être mise en oeuvre sans risques par tout ceux qui font partie du pool.

C'est ce qui permet aussi de donner du poids àl'affirmation du groupement qui indique qu'ils ne prendront jamais aucune royalies sur l'encodage de vidéos H264 à partir du moment ou le visionnage de ces vidéos est gratuit.

Ce qui est assez loin de l'attitude de Google qui se lave les mains de l'utilisation de sa technologie WebM. Et qui s'est très moyennement préoccupé de savoir si WebM utilisait des technlogies déjà couvertes par des brevets, sachant qu'il serait très probable que ça ne serait pas eux, mais les encodeurs, qui seraient poursuivis.

Par ailleurs, j'aimerais savoir quelle justification donner à la demande de ne rien payer pour l'encodage de vidéos qu'on ferait payer par ailleurs ? C'est un peu du genre, tout doit être gratuit, sauf ce que je fais payer.

avatar Stanley Lubrik | 

@Edualc

Vrai naïf ? quand vous me posez la question :

"....vous m'expliquerez en quoi le MPEG-LA vous interdit l'usage personnel et illimité de ses processus d'encodage sur le Web et de quelle manière il vous les facture"...

Démonstration... gratuite !

1) Quand vous achetez un camescope ou un appareil photo qui fonctionne en H.264 (à la vente, presque tous), le fabricant vous a facturé le droit d'usage de ce codec. Avec un codec libre, vous payeriez votre appareil moins cher... Première étape donc dans la facture MPEG-LA avant que votre vidéo à usage personnel arrive toute gratuite sur le web.

2) Quand vous achetez un logiciel de montage qui saura monter en natif vos images captées en H.264, et exporter dans ce format, son implémentation vous est facturée par l'éditeur du soft ! Seconde étape de la facturation MPEG-LA concernant vos charmants souvenirs de famille à la gratuité que vous semblez me garantir... Pour preuve certains logiciels en version démo gratuite écartent ces fameux codecs payants... Avec le WebM, ce problème n'existe pas.

3) Et si demain, puisque vous êtes juristes si vous souhaitez vendre vos conseils sous la forme de vidéos payantes sur internet en employant le H.264, vous serez redevable de royalties au MPEG-LA. Avec un codec libéré, rien à payer.

Et même si vous offriez gratuitement vos conseils de juriste en vidéo sur des plates-formes comme YouTube - voire vos films de famille - et que Google y greffe de la pub en ouverture, ou en surimpression comme c'est de plus en plus le cas, le MPEG-LA risque de réclamer des droits de diffusion parce que de gratuites, vos vidéos sont passées à un modèle d'exploitation qui génère de l'argent. Facture pour vous ou pour Google ? Pour le coup, vous comme Google apprécierez d'utiliser un codec gratuit du producteur au consommateur...

J'espère avoir éclairé votre lanterne.... magique !

avatar pdbl1971 | 

je n'ai aucun souci à ce que un regroupement de sociétés fasse payer pour l'utilisation de codecs ou autres. Par contre qu'elles empêchent la diffusion d'un codec dont le code a été développé de manière tout à fait indépendante (respect du droit d'auteur) pour des raisons de brevet sur les méthodes mathématiques cela me dérange beaucoup.
Retour à l'analogie littéraire:
Albin Michel édite des policiers et les vend (très bien je leur demande pas de les diffuser gratuitement).
Ils m'empêchent de diffuser gratuitement (ou moyennant paiement peu importe) mes nouvelles policières qui n'ont rien à voir avec les leurs c'est juste sur le même thème parce qu'ils possèdent des brevets sur le genre "policier" c'est choquant pour moi pas pour les défenseurs des brevets logiciels...

avatar edualc | 

@ Stanley Lubrik

J'aurai tout lu...

A croire que tu en fais exprès !
A ce niveau, ce n'est pas possible autrement.

Remarque bien que je salue l'exercice, j'en serais à coup sûr incapable.
Une telle ténacité sort de l'ordinaire et je ne peux que la saluer chapeau bas.

Cependant, de là à me convaincre, il y a quand même un pas...

Exemple :

Puisque toute la chaine de production a réglé ses subsides au MPEG-LA et que cela ne coûte rien à l'utilisateur final, il est évident qu'il lui faut changer de modèle et passer au codec gratuit de Google.
La démonstration devrait être imparable :
Passons tous au codec Google et les prix des camescopes baissera... magique !

En toute franchise ce n'est pas encore l'argument qui me manquait pour comprendre l'intérêt de la chose...

Remarque, le § 2 me pose également problème :
Final Cut, iMovie et consorts incluent les codecs mp4, pourquoi diable aller chercher un logiciels qui en est démuni ?

Et puis, l'incise : " Avec le WebM, ce problème n'existe pas" relève du sophisme. Il n'existe rien avec WebM, et notamment aucun encodage/décodage matériel intégré, ce que l'existence du MPEG-LA a permis avec mp4.
Le problème est vite réglé. LOL

Comme il est évident que nous sommes entrés dans un dialogue (?) stérile, le mieux serait sans doute d'en rester là.
LOL

++ (mais sur un autre sujet)

avatar edualc | 

@ pdbl1971

Je ne vois pas ce qui te heurtes dans le dépôt d'un modèle mathématique, dès lors que celui-ci est étayé par la mise en oeuvre d'algorithmes inédits, documentés et débouche sur une application concrète qui est portée sur le marché.

Certes, les mathématiques forment un espace culturel commun mais la gamme chromatique également.
Or, l'arrangement de cette gamme conduit à des milliards d'aménagements que l'on nomme individuellement "musique".

Tu ne me sembles pas contester le dépôt d'une oeuvre musicale.
Pourquoi donc contester un arrangement mathématique inédit ?

En ce qui concerne l'analogie littéraire, si "Fleuve Noir" est effectivement déposé, "Roman Policier" ne l'est pas et ne le sera jamais, sauf à vouloir assurer la fortune d'une partie du monde judiciaire... laquelle ne demanderait que çà !

++

avatar Mithrandir | 

@Stanley Lubrik: "Quand vous achetez un camescope ou un appareil photo qui fonctionne en H.264 (à la vente, presque tous), le fabricant vous a facturé le droit d'usage de ce codec. Avec un codec libre, vous payeriez votre appareil moins cher". Pas forcément, le DVD de Night of The Living Dead est au même prix que les autres à la FNAC, et pourtant ce film est complètement libre de droits.

@pdbl1971: La diffusion de WebM n'est pas plus empêchée que celle de H264. Par ailleurs, ce qui limite sa diffusion, c'est aussi deux choses, et il ne faut pas l'oublier: WebM est moins bon que H264, et son status vis à vis des brevets éventuels sur la technologie qu'il,emploie n'est pas clair.

Et puis il faudrait peut-être que WebM soit un vrai standard. Pour l'instant c'est trèss loin d'être le cas. Le doc de référence est d'une qualité déplorable, je ne pense pas que quiconque puisse l'implémenter avec ça. C'est d'ailleurs assez caractéeriqtique de Google de lancer des nouveautés pas abouties à grand renfort de pubs et de médias. la dernière fois que j'ai vu ça, c'était avec la librairie Google en ligne, complètement inutilisable...

avatar Stanley Lubrik | 

@ Edualc

Malheureusement pour toi, tout ce que j'ai écris est exact, et mets en lumière l'intérêt général d'un codec libre, alors tu te fais le défenseur plutôt strict d'intérêts particuliers...

Déformation professionnelle ?

J'espère que tu ne vas pas me facturer des royalties pour user de ton temps ?

avatar edualc | 

@ Stanley Lubrik

Puisque tu as réussi à te convaincre du bien fondé de ta vision des choses, de l'exactitude de tes écrits et de l'intérêt général de ta démarche, tu m'en vois ravi.

Notre discussion aura au moins servi à te conforter dans tes convictions.

Voyons donc le bon côté des choses. LOL

Et puis, qui sait, peut être serons-nous un jour en accord... sur un autre sujet !

++

avatar Stanley Lubrik | 

Probablement !

Surtout quand on aura le même socle de raisonnement...

Alors qu'aujourd'hui, je parle vidéo du fabricant de matériel en passant par le producteur pour finir avec le consommateur de technologie en général, tu te verrouilles sur le seul aspect utilisateur final, celui qui visionne la vidéo...

D'où cette absurde dichotomie !

avatar edualc | 

@ Stanley Lubrik

"tu te verrouilles sur le seul aspect utilisateur final"

Je n'ai pas ce sentiment.
Je pense qu'un fabricant, membre ou adhérant du consortium MPEG-LA, est plus à l'aise dans l'approche de ses projets.
Il se sait protégé en cas de contentieux. Il bénéficie d'une sorte de garantie-assurance d'utilisation.
Dès lors, il est plus libre d'investir, de s'impliquer dans le décodage matériel, par exemple.
Ses projets ne courent pas le risque de tomber à l'eau.
Il en va de même avec l'éditeur de logiciel qui s'attaque à un projet lourd, ou encore le fournisseur de service sur le Web.

Une telle sécurité n'existera jamais avec un codec libre, tout du moins dans les conditions où Google le propose, sauf à ce qu'il soit intégré au sein d'un patent tool, ce qui est loin d'être incompatible.

C'est après tout ce qui risque de se produire si on se réfère à l'article initial.

S'il y a eu dichotomie dans ce fil de discussion, c'est que nous avons abordé successivement :
1-l'opposition entre deux modèles commerciaux (Google vs les autres impliqués)
2-la différence entre codec libre et commercial

++

avatar pdbl1971 | 

Si l'on veut prendre l'exemple musical, j'ai pas de souci:

Le droit d'auteur protège naturellement l'oeuvre musicale et je ne peux la reproduire à l'identique ou la plagier (modification mineure dans les notes d'une partition).
Par contre si je compose une nouvelle oeuvre de Jazz je peux le faire sans devoir payer des royalties au premier compositeur d'une oeuvre de Jazz ce que permettrait la brevetabilité de la composition de musique. Si vous pensez que la musique est bien protégée par le droit actuel et que la composition de musique permet des variations infinies à partir de quelques notes et que cela est la même chose pour la création logicielle alors sachez qu'aucune oeuvre musicale n'est protégée par brevet et que c'est très bien ainsi. Pourquoi empêcher l'innovation logicielle en permettant la brevetabilité des concepts mathématiques et algorithmiques?

De même si WebM a repris du code même légèrement modifié à H.264 il y a violation du droit d'auteur et cela me paraît logique qu'il y ait réparation en faveur des auteurs de h.264 par contre si on utilise un code différent reposant aussi sur des opérations mathématiques dont la variété est finie il est tout à fait choquant de ne pas pouvoir développer un autre codec sans payer une taxe sur des principes alorithmiques. La musique est un très bon exemple qui souligne bien la justification de la protection de l'invention par le droit d'auteur dans la création musicale, littéraire et logicielle et l'absurdité de la confiscation de principe généraux comme le permet le brevet logiciel et comme le permettrait le brevet musical ou littéraire.

Je vous invite réellement à lire les brevets accordés et validés par l'Office Européen des brevet. Ceci montre que grâce à ces magnifiques brevets tout site web d'e-commerce enfrein des dizaines d'innovations comme le principe du paiement en ligne, de l'achat en un clic etc....

http://webshop.ffii.org

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