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La Chine interdit à ses géants de la tech les puces Nvidia

Greg Onizuka

jeudi 18 septembre à 21:45

Intelligence artificielle

Depuis maintenant plusieurs années, Nvidia n’a pas le droit d’exporter toutes les puces qu’elle voudraient en Chine : les plus performantes dans le domaine de l’intelligence artificielle sont sous embargo, les USA interdisant au constructeur de les envoyer dans l’Empire du milieu. Si Donald Trump avait annoncé vouloir renforcer encore plus ces restrictions au début de son mandat, il était revenu sur sa décision après une discussion avec Jensen Huang, le patron de Nvidia. Au final, tout ça pour rien : la Chine a décidé d’interdire elle-même à ses géants de la tech d’utiliser des puces Nvidia.

Cette carte n’est pas disponible en Chine. Trop puissante. Image Nvidia.

Alors que le gouvernement américain avait déjà interdit à Nvidia de proposer sa carte pour serveurs la plus puissante destinée à l’IA, la H100, pour la remplacer par une H20 qui n’a que le dixième des performances d’origine, il en a ensuite été de même pour une autre carte dédiée aux professionnels, mais cette fois sur station de travail. En effet, alors que le reste du monde peut bénéficier de la RTX Pro 6000, monstre de puissance possédant plus de 24 000 cœurs CUDA et 96 Go de mémoire GDDR7, la Chine n’a droit qu’à une version limitée, la RTX Pro 6000D. Si les spécifications exactes ne sont pas connues, la bande passante est déjà notoirement différente : la RTX Pro 6000 monte à 1,8 To/s, quand la version 6000D plafonne à 1,1 To/s.

Le gouvernement US voudrait limiter encore plus les exportations de Nvidia en Chine

Le gouvernement US voudrait limiter encore plus les exportations de Nvidia en Chine

Malgré tout, Nvidia fait environ 13 % de son chiffre d’affaires mondial en Chine, représentant plusieurs milliards de dollars. Jensen Huang s’était inquiété des volontés de restrictions encore plus fortes du président américain, et avait obtenu en retour l’assurance que les H20 et RTX Pro 6000D bridées pourraient continuer à être proposées en Chine.

Retournement de situation, c’est maintenant la Chine qui ne veut plus de ces puces en invoquant une violation de la « loi anti-monopole » chinoise, comme le rapporte LeMonde. Ainsi, le régulateur de la cybersécurité (SAMR) a interdit aux entreprises technologiques du pays telles Alibaba ou ByteDance d’acheter de nouvelles puces Nvidia.

Pourquoi cette décision ? Et pourquoi maintenant ?

Il semble qu’une partie de l’affaire vienne d’une déclaration fracassante du secrétaire au commerce américain sur CNBC, Howard Lutnick :

Nous ne leur vendons pas nos meilleurs produits, ni nos produits de seconde classe, ni même de la troisième. [...] On veut vendre suffisamment aux Chinois pour que leurs développeurs deviennent accrocs à la technologie américaine.

Le gouvernement chinois aurait très mal pris cette déclaration, et a convoqué les dirigeants locaux de Nvidia pour une question de « graves problèmes de sécurité » : le communiqué faisait état d’un système de géolocalisation intégré dans les puces, ainsi que d’un killswitch permettant de les bloquer à distance, ce que dément Nvidia.

Si ces suspicions, doublées de la déclaration du secrétaire au commerce pouvaient suffire à déclencher l’ire des dirigeants chinois et des représailles à la mesure de l’affront, elles tombent en plus au bon moment : T-Head, filiale d’Alibaba spécialisée dans les semi-conducteurs, a récemment présenté un nouveau processeur spécialisé dans l’IA, affirmant que celui-ci égalait les performances du H20 de Nvidia.

Ce nouveau processeur a été présenté en grandes pompes durant le journal du soir le 16 septembre, en compagnie du premier ministre Li Qiang, dans un data-center de l’opérateur China Unicom.

Cette affaire rappelle fortement l’histoire du bannissement de Huawei : alors que les USA et le reste du monde pensaient mettre tellement de bâtons dans les roues du constructeur qu’il finirait par s’effondrer, notamment en lui barrant l’accès aux Google Services, Huawei a résisté et a fini par proposer pour chaque élément interdit une alternative locale. Plus fort encore, le constructeur propose désormais HarmonyOS, remplaçant totalement Android sur les téléphones vendus en Chine.

En interdisant les puces Nvidia dans le développement de l’IA, la Chine fait d’une pierre deux coups : non seulement elle envoie un message fort aux USA, leur signalant qu’ils n’ont plus besoin de leur aide et ne se satisferont plus de produits de seconde zone, mais en plus le gouvernement chinois incite maintenant fortement ses pépites locales à pousser autant que possible pour égaler, voire dépasser Nvidia et les autres géants de la tech US.

Mise à jour à 23h30 : en plus de la présentation du nouveau processeur proposé par T-Head le 16 septembre, s'ajoute ce soir la conférence de Huawei. En effet, le constructeur chinois a présenté deux grosses nouveautés concernant les fermes à calcul dédiées à l'intelligence artificielle : les SuperPods et les SuperClusters. Les SuperPods sont divisés en deux gammes, les Atlas 950, composés de 8 192 NPU (Neural Processing Unit) Ascend, et les Atlas 960, qui en comportent 15 488. Selon les calculs de Huawei, l'Atlas 950 a 56,8 fois plus de NPU que le système Nvidia NVL144, nouveau né de la marque, et aurait ainsi 6,7 fois plus de puissance de calcul. La marque se compare même aux prochains NVL576 de Nvidia, et annonce d'avance rester en tête.

Un Huawei 850 SuperPod présenté sur scène. Image Huawei.

Ces SuperPods peuvent ensuite être assemblés en SuperClusters, avec l'Atlas 950 SuperCluster, composé de plus de 500 000 NPU Ascend, et l'Atlas 960 SuperCluster, qui en comporte lui plus d'un million. Ce dernier serait capable d'atteindre les 4 ZFLOPS (Zeta-Flops) en calcul FP4, et permettrait à Huawei de développer des modèles d'IA à plus de 1000 milliards de paramètres.

Huawei ne compte pas s'arrêter là, et annonce que chaque année sortira une nouvelle version de ses NPU, indiquant pouvoir doubler la capacité de calcul à chaque génération. La marque compte ainsi rattraper rapidement le retard sur Nvidia, dans un premier temps en multipliant le nombre de NPU, avant d'augmenter drastiquement leur puissance unitaire chaque année.

Décidément très en forme, Huawei a aussi présenté un serveur « généraliste » destiné à remplacer les habituels serveurs d'Oracle ou d'IBM vus dans les grandes entreprises, avec le Taishan 950 SuperPod. Supportant la virtualisation et les process Stark, Huawei indique une amélioration de 30 % dans les calculs en temps réel et une utilisation 20 % plus efficace de la mémoire en environnement virtualisé. Pour augmenter drastiquement ses performances, Huawei a travaillé sur l'interconnexion de chaque élément, en utilisant un nouveau protocole d'interconnexion maison appelé UnifiedBus. Le patron de la marque promet une latence de seulement 2,1 microsecondes, sur une distance maximum de 200 mètres. De quoi faire des clusters toujours plus grands, pour encore plus de performances : « Le protocole UnifiedBus permet à plus de 10 000 NPU de fonctionner comme une seule machine unifiée ».

Entre T-Head et les annonces de Huawei, la Chine montre qu'elle a fait de l'IA et de la souveraineté nationale au niveau des supercalculateurs l'une de ses priorités absolues. La bataille est lancée, et promet d'être âpre et sans merci.

Ubiquiti présente toute une gamme de NAS, dont un petit UNAS 2 qui rappelle fort la Time Capsule

Nicolas Furno

jeudi 18 septembre à 17:11

Matériel

Moins d’un an après son premier NAS, Ubiquiti agrandit sa gamme de stockage réseau en annonçant pas moins de quatre nouveaux produits. Le spécialiste des équipements réseau s’adresse autant aux entreprises et professionnels avec deux modèles haut de gamme et pensés pour répondre aux besoins les plus exigeants, qu’aux particuliers avec deux modèles entrée de gamme. Dont un UNAS 2 vendu 214,8 € TTC qui rappelle fortement feue la Time Capsule dernière génération.

Comme l’ancien produit d’Apple, Ubiquiti a opté pour un rectangle aux coins arrondis de polycarbonate blanc (ou noir). Toutefois, il s’agit bien ici exclusivement d’un NAS, il n’est pas question de borne Wi-Fi ou de routeur réseau. Le fabricant a simplifié au maximum la connectique avec un seul connecteur Ethernet 2,5G qui sert autant à relier l’appareil au réseau local qu’à l’alimenter, grâce au standard PoE++. Comme il n’est pas si fréquent, l’UNAS 2 est fort heureusement fourni avec un adapteur qui pourra fournir jusqu’à 60 W. Une prise USB-C est aussi de la partie, pour ajouter un stockage externe au NAS.

Le PoE++ devrait suffire à alimenter les deux disques durs 3,5 pouces que l’on peut insérer dedans pour le stockage, avec là encore une configuration ultra minimale, puisque la seule option est du RAID 1. Concrètement, toutes les données seront dupliquées sur chaque disque dur, ce qui veut dire que vous n’aurez pas plus de stockage qu’un seul élément à la fois. Il faut quand même souligner que la seule autre option serait du RAID 0, qui est aussi la moins sûre et pas forcément recommandable pour un NAS. Il n’est pas non plus possible de toucher aux disques durs à la volée, il faudra éteindre l’appareil pour cela. Les débits s’annoncent modestes et Ubiquiti prévient qu’il n’y a pas de chiffrement des données, sa puce ARM est trop légère pour ça. Pour tous ces besoins plus avancés, Ubiquiti renvoie vers sa gamme professionnelle.

Si deux disques durs ne suffisent pas, l’UNAS 4 sera vendu 408 € et comme son nom le suggère, il intègre quatre baies. Il ajoute deux emplacements pour des SSD NVMe qui feront office de cache pour accélérer les opérations. Toujours un seul port Ethernet 2.5G, cette fois avec du PoE+++ qui peut fournir jusqu’à 90 W (un adaptateur sera également fourni). On n’a pas les détails techniques, mais on suppose que davantage d’options seront proposées pour la configuration RAID et il semble que l’on pourra retirer un disque dur sans tout éteindre. Un espace sur le dessus fera aussi office de poignée, pour le transporter plus facilement.

Les deux extrémités de la gamme : UNAS Pro 8 à gauche, UNAS 2 à droite. Images Ubiquiti.

Les UNAS Pro 4 (539 €) et UNAS Pro 8 (863 €) entrent dans une toute autre dimension. Cette fois, on passe sur un format rack, respectivement 1U et 2U, ce qui est parfait si vous avez une baie de brassage. L’alimentation est désormais redondante pour éviter les pannes et il y a trois connexions 10G, dont deux SFP+. Ils intègrent quatre ou huit emplacements pour disques durs, ainsi que deux SSD pour le cache et ils devraient ainsi être nettement plus rapides. Entre les deux extrêmes, l’UNAS Pro sorti l’an dernier est toujours vendu 550 € et il en fait déjà beaucoup, surtout si vous avez besoin de plein de stockage grâce à ses sept emplacements.

Quel que soit le matériel choisi, tous ces produits s’intègrent à l’écosystème UniFi, c’est tout l’intérêt de la gamme conçue par Ubiquiti. Tout passe par l’app UniFi Drive, qui propose de nombreuses fonctionnalités toutes centrées sur le stockage, dont la possibilité d’activer la sauvegarde Time Machine pour les Mac. Attention en revanche, ces NAS n’essaient pas de tout faire comme ceux de Synology : impossible d’installer des apps ou Docker, on se concentre sur le stockage de données avec les fonctions habituelles de gestion d’utilisateurs et de partage. La dernière version apporte un réglage pour les ventilateurs, ce qui permet d’optimiser le refroidissement ou au contraire de réduire la gêne auditive.

À la découverte de l’écosystème UniFi, l’équipement réseau des pros accessible au grand public

À la découverte de l’écosystème UniFi, l’équipement réseau des pros accessible au grand public

L’UNAS 2 est disponible dès maintenant, l’UNAS 4 le sera prochainement. L’UNAS Pro 8 est prévu en octobre et l’UNAS Pro 4 sortira d’ici la fin de l’année. Les prix affichés en gros sont hors taxe sur la boutique du fabricant et il faut prévoir des frais de port en plus.

iOS 26 : notre guide des nouveautés est en vente !

Christophe Laporte

jeudi 18 septembre à 17:10

MacGeneration

Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Après une pause de trois ans, nous sommes fiers de vous proposer un nouvel ouvrage consacré à iOS. Dès aujourd’hui, iOS 26 : notre petit guide des nouveautés est disponible dans notre boutique en ligne.

Cette année marque un vrai tournant : Greg Onizuka prend la relève de Nicolas Furno et adopte une approche plus directe, centrée sur l’essentiel. Là où Nicolas décrivait chaque recoin du système, Greg met en avant ce qu’il faut vraiment retenir pour prendre en main iOS 26 rapidement et efficacement.

Et il faut dire que cette version mérite le détour : à l’image d’iOS 7 en son temps, iOS 26 restera gravé dans les mémoires. Non pas pour sa nouvelle numérotation, mais pour sa toute nouvelle interface graphique, Liquid Glass.

Greg retrace l’histoire des interfaces d’Apple pour mieux comprendre ce choix radical, puis détaille les changements dans les apps phares comme Messages, Téléphone, FaceTime, Safari et Mail. Il revient aussi sur des nouveautés moins récentes liées notamment à Apple Intelligence.

iOS 26 accueille deux nouvelles applications : Aperçu et Jeux. Nous consacrons à chacune de ces apps un chapitre. Enfin, dans notre guide des nouveautés iOS, il est également question d'iPadOS et de son nouveau système de fenêtre. Nous ne pouvions pas passer à côté d'un tel changement.

Une offre spéciale pour les non-abonnés

iOS 26 : notre petit guide des nouveautés est proposé au prix de lancement de 4,99 €, en ePUB sans DRM. Pour les non-abonnés au Club iGen, nous vous avons préparé pour la première fois deux packs spéciaux :

De quoi profiter à la fois d’un guide pratique et d’un accès à nos tests et analyses des dernières nouveautés Apple. L’abonnement au Club iGen ne comporte aucun engagement et s’active très simplement grâce à un code coupon que vous recevrez par mail.

Bonne lecture à tous !

Tim Cook, invité privilégié à la visite d'État de Trump au Royaume-Uni

Florian Innocente

jeudi 18 septembre à 16:32

Image

Donald Trump a emmené avec lui, à Londres pour une visite d'État, quelques grands patrons américains, dont Tim Cook. Le président a été reçu par la famille royale et un grand dîner a réuni hier soir au château de Windsor la délégation américaine, leurs hôtes britanniques ainsi que des invités.

Tim Cook est arrivé en accompagnant Tiffany Trump, l'une des filles du président, tandis que l'époux de celle-ci escortait la princesse de Galles. Toujours flanqué de Tiffany Trump, le patron d'Apple a été installé à une place du président américain et du roi Charles III (lire aussi Tim Cook a invité le roi Charles III pour une visite du siège anglais d’Apple et Charles III dévoilera sa playlist sur Apple Music).

Le St Georges Hall du château de Windsor. Source White House.

Tim Cook n'était pas le seul représentant de son secteur d'activité, il y avait à la table du St Georges Hall ses homologues Marc Benioff (SalesForce), Sam Altman (OpenAI) ou bien encore Jensen Huang (Nvidia). Apple, contrairement à d'autres entreprises américaines venues à cette occasion, n'a pas fait d'annonce sur de nouveaux investissements au Royaume-Uni.

Séance générale d

Séance générale d'autocongratulation entre Trump et les patrons d'Apple, Microsoft, Meta, Google

Le dock USB4 de Razer et ses 14 prises en promo à 213 € au lieu de 250 €

Pierre Dandumont

jeudi 18 septembre à 15:15

Matériel

Si vous avez un Mac portable ou même un Mac mini, vous avez peut-être déjà pesté contre le manque de prises USB. Good news, everyone : le dock USB4 de Razer est en promotion à 213 € au lieu de 250 €. C'est un modèle très complet que nous avons testé en début d'année.

C'est la version argentée qui est en promotion. Image Razer.

Il propose un lecteur de cartes, de nombreuses prises USB-C et USB-A — dont une capable de fournir 20 W —, une sortie audio, une prise USB dédiée aux récepteurs sans fil, une sortie HDMI, une sortie DisplayPort et une prise Ethernet. C'est peut-être son seul défaut : Razer s'obstine à intégrer une puce qui se limite à 1 Gb/s quand les solutions capables d'atteindre 2,5, 5 ou même 10 Gb/s existent. Mais pour le reste, c'est un modèle très complet, pratique pour une installation fixe.

Test du dock USB4 de Razer : 14 prises et une ergonomie excellente

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