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L'application Steam Link streame en AV1 sur Mac si vous avez une puce M3

Pierre Dandumont

vendredi 11 octobre à 19:15

Logiciels

Valve vient de mettre en ligne une nouvelle version de l'application Steam Link (1.3.11) et elle amène deux nouveautés intéressantes. La première, c'est la compatibilité avec les manettes Xbox filaires, qui est en fait une nouveauté de macOS Sequoia. La seconde est la prise en charge du codec AV1 si vous avez un Mac à base de M3.

L'application Steam Link sert à recevoir le flux vidéo envoyé par un autre appareil qui exécute Steam. L'idée est simple : vous allez placer le gros PC bruyant qui brille de mille feux (et consomme quelques centaines de watts) dans une pièce et jouer sur votre MacBook Air, totalement silencieux. Nous forçons évidemment un peu le trait, mais la solution demeure intéressante si vous avez un PC pour jouer et que vous voulez profiter de sa puissance pour jouer « sur Mac ».

macOS Sequoia et iOS 18 gèrent les manettes Xbox en filaire, de la 360 à la Series X

macOS Sequoia et iOS 18 gèrent les manettes Xbox en filaire, de la 360 à la Series X

Dans ce contexte, une manette filaire devient intéressante. Si la latence induite par le Bluetooth n'est en général pas un énorme problème, elle peut le devenir dans le cas du streaming, même en local : la latence de la norme sans fil peut s'additionner à celle de la transmission de l'image et devenir perceptible.

L'app Steam Link propose de choisir la définition et le débit.
Mais aussi de passer sur le codec AV1. Qui n'est pas disponible sur un Mac mini M1.

Le cas de l'AV1 est un peu différent. Le codec open source est plus efficace que le H.264 et le HEVC et permet donc une meilleure qualité d'image à débit identique ou un débit plus faible à qualité comparable. La prise en charge de l'AV1 demande deux choses : un appareil capable d'encoder et un appareil capable de décoder. Commençons par le décodage : il se limite aux Mac à base de puces M3, car Apple n'a commencé à intégrer un décodeur matériel que dans ces puces. S'il est techniquement possible de décoder l'AV1 sans accélération, Apple ne le permet pas.

Apple n

Apple n'intègre pas de décodeur logiciel pour l'AV1 et c'est toujours un problème

Au niveau de l'encodage, c'est différent. Une carte graphique capable d'encoder en AV1 est nécessaire pour une raison logique : Valve préfère garder la puissance du processeur de la machine hôte pour animer les jeux. Dans les cartes graphiques de PC, vous aurez donc besoin d'une carte AMD Radeon RX 7000 (RDNA 3), une carte Intel de la gamme Arc ou — le plus probable — une carte graphique Nvidia GeForce RTX 40001. Vous aurez aussi besoin d'une version à jour de Steam (encore en bêta) côté PC, qui ajoute la possibilité d'enregistrer vos parties en H.265 et en 4K.


  1. Il y a quelques autres GPU compatibles, comme celui des Snapdragon X Elite, mais il est tellement lent pour les jeux vidéo que l'intérêt est nul.  ↩︎

Source : via APPL Ch.

Le SuperDrive d'Apple est en voie de disparition 🆕

Florian Innocente

vendredi 11 octobre à 17:22

Matériel

Mise à jour le 11 octobre : l'Apple Store en France référence toujours le périphérique mais il n'est plus livrable ni disponible dans les magasins de la pomme. Amazon en a encore, tout comme la Fnac qui le vend toutefois plus cher : 99,99 €.


Article du 6 août

Les jours semblent comptés pour le lecteur/graveur SuperDrive d'Apple qui est en rupture de disponibilité sur plusieurs Apple Store nationaux en dehors de l'Europe.

Australie, Japon, Hong Kong, mais aussi États-Unis, sur les Apple Store de tous ces pays, le SuperDrive d'Apple est indiqué comme étant "sold out". Première étape avant une très probable disparition du produit. En France, et plus largement en Europe, le périphérique est toujours en vente à 89 € (idem sur Amazon) mais pour combien de temps encore ?

Après 16 ans de service, on ne s'étonnera pas de voir le SuperDrive prendre sa retraite. Il est désuet à plusieurs égards, de par sa fonction déjà (mais d'aucuns utilisent encore ces supports), et sur ses caractéristiques avec sa prise USB-A ou son absence de compatibilité avec les Blu-ray. Son prix, qui n'a pas changé depuis son introduction aux côtés du MacBook Air en 2008, fait aussi pâle figure face à des concurrents presque quatre fois moins chers. Sa longévité n'en aura pas moins été exceptionnelle.

SuperDrive, chargeurs MagSafe , câbles 30 broches, ces vieux produits qu

SuperDrive, chargeurs MagSafe , câbles 30 broches, ces vieux produits qu'Apple vend encore

Intel lance les Core Ultra 200S pour succéder à la 14e génération de Core

Pierre Dandumont

vendredi 11 octobre à 16:00

Matériel

Il y a quelques semaines, Intel a lancé sa nouvelle gamme Lunar Lake dans les PC portables. Hier, le géant a annoncé la nouvelle gamme Arrow Lake, qui succède aux Core de 14e génération (Raptor Lake) dans les PC de bureau. Et cette nouvelle gamme reprend une partie des nouveautés de Lunar Lake, pour tenter de faire oublier les déboires des Core de 13e et 14e génération.

Image Intel.

Il faut d'abord oublier le petit « i » présent depuis de nombreuses années : il faut maintenant parler de Core Ultra 5, Core Ultra 7 et Core Ultra 9. Les premières puces, comme souvent, sont celles qui visent les joueurs et ceux qui veulent le meilleur : il s'agit des modèles qui peuvent s'overclocker (avec un K ou un KF dans la référence) et qui prennent le haut de chaque segment. Il y a donc deux Core Ultra 5 (245K et 245KF), deux Core Ultra 7 (265K et 265KF) et un Core Ultra 9 (285K).

Intel reprend certains choix d

Intel reprend certains choix d'Apple pour sa nouvelle gamme, Lunar Lake

De nouveaux cœurs pour le CPU

Les Core de 12e, 13e et 14e génération partageaient essentiellement la même architecture, et c'est un point qui évolue avec les Core Ultra 200S. Intel a chois d'intégrer des cœurs Lion Cove pour la partie performante et des cœurs Skymont pour la partie basse consommation. Ce sont les mêmes que dans Lunar Lake et s'ils offrent des performances plus élevées que leurs prédécesseurs, ils abandonnent aussi l'Hyper-Threading, qui permet d'exécuter deux threads par cœur. La nouvelle gamme est donc moins efficace dans certains cas : le Core Ultra 5 exécute 14 threads (6 cœurs P, 8 cœurs E) contre 20 dans la génération précédente, le Core Ultra 7 en exécute 20 (8 cœurs P, 12 cœurs E) contre 28 et le Core Ultra 9 est à 24 (8 cœurs P, 16 cœurs E) contre 32 auparavant.

Quelques nouveautés dans des cases. Image Intel.

Dans les nouveautés, il faut noter une gravure en 3 nm (N3B) par TSMC pour les cœurs CPU, ce qui est un aveu d'échec : les puces n'emploient pas une gravure Intel, une première dans cette gamme. La mémoire cache, comme souvent, a été améliorée : on passe à 3 Mo de cache de niveau 2 pour les cœurs P (par cœur) et 4 Mo par groupe pour les cœurs E (un groupe contient 4 cœurs). Autre nouveauté, les cœurs E peuvent accéder au cache de niveau 3, qui atteint 36 Mo. Le point important, c'est qu'Intel annonce une consommation moyenne plus faible, avec notamment la possibilité de descendre à une fréquence plus basse en idle, c'est-à-dire quand le PC n'exécute pas de tâches particulières. Un point qui n'est pas forcément visible dans les TDP annoncés, c'est-à-dire les valeurs maximales pour la consommation.

Les puces précédentes avaient une consommation de base de 125 W dans tous les cas, avec une valeur maximale fixée à 253 W pour les Core i7 et i9 et à 181 W pour les Core i5 les plus rapides. Dans la pratique, les valeurs en question sont fréquemment atteintes en charge sur des tâches lourdes (comme les jeux). Avec les Core Ultra 200S, on reste à 125 W de base mais les Core Ultra 7 et Ulktra 9 « descendent » à 250 W, quand le Core Ultra 5 passe de 181 à 159 W. Si Intel promet une consommation plus faible, il faudra donc attendre les premiers tests pour vérifier si c'est bien le cas.

Un GPU et un NPU un peu datés

Si la partie CPU évolue bien, ce n'est pas nécessairement le cas du reste. Le GPU se contente de 4 cœurs Xe-LP, alors que les puces mobiles modernes ont 8 cœurs Xe 2, plus modernes. C'est pourtant un choix logique et assumé de la part d'Intel, courant depuis de nombreuses années. Les personnes qui achètent un Core Ultra, une puce haut de gamme, ne vont probablement pas utiliser le GPU intégré et ajouteront un GPU dédié. C'est par ailleurs la raison d'être des puces dont la référence contient KF, qui n'ont pas de GPU1.

L'autre nouveauté est l'intégration d'un NPU, une première dans les puces de bureau, mais dans une version peu performante. Il s'agit de la version de 3e génération d'Intel, qui se limite à 13 TOPS, quand la 4e (dans les Lunar Lake) monte à 48 TOPS. De la même façon, Intel considère qu'un NPU plus puissant a peu d'intérêt étant donné que les cartes graphiques modernes ont des capacités bien supérieures. Mais le NPU a de l'intérêt pour des usages précis, comme des filtres pour la vidéo ou l'audio.

Des détails sur les fréquences et les fonctions. Image Intel.

Les nouvelles puces s'approchent d'un système sur puce, mais comme souvent dans les puces destinées aux PC de bureau, certains contrôleurs (USB, SATA, etc.) se retrouvent dans une puce externe, le chipset Z890. Il sera probablement suivi de déclinaisons moins onéreuses pour les cartes d'entrée de gamme, mais c'est le seul disponible pour le moment. En parlant de cartes mères, Intel passe (encore) à un nouveau connecteur, le LGA 1851. Il reprend le même format que le LGA 1700 des Core de 12e, 13e et 14e génération, ce qui rend les systèmes de refroidissement compatibles sans grosses modifications. Certains constructeurs proposeront probablement des adaptateurs pour améliorer un peu le refroidissement étant donné que le point chaud (c'est-à-dire la source principale de chaleur) a un peu bougé, mais les accessoires que vous possédez peut-être restent parfaitement utilisables.

Une nouvelle génération qui doit faire ses preuves

Sur le papier, les Core Ultra 200S offrent des nouveautés intéressantes, comme un NPU, et une partie CPU performante. Toute la question va être de voir si les promesses d'Intel sur la consommation se concrétisent et comment les nouvelles puces se placent face aux derniers processeurs d'AMD. En effet, le cœur des joueurs penche beaucoup vers les Ryzen 3D depuis quelques années, qui proposent un bon rapport performances/prix pour les jeux vidéo. Terminons par les prix : 294 $ et 309 $ pour les Core Ultra 5 (sans et avec le GPU), 379 et 394 $ pour les Core Ultra 7 et 589 $ pour le Core Ultra 9. Il s'agit comme toujours des prix hors taxes pour de grosses commandes, donc la conversion en euros peut être faussée.

Intel, de tempêtes en naufrage

Intel, de tempêtes en naufrage


  1. Ou plus exactement qui ont un GPU désactivé.  ↩︎

Apple ouvre son plus grand labo de R&D en Chine

Florian Innocente

vendredi 11 octobre à 15:08

AAPL

Pendant qu'Apple cherche à s'éloigner de la Chine pour la production et l'assemblage de ses produits, elle s'enracine dans le pays pour la R&D. La pomme a officiellement démarré cette semaine l'activité d'un très grand laboratoire de recherche appliquée à Shenzhen, dans le sud de la Chine près de Hong-kong et Macao. Elle en comptait déjà quelques-uns, mais celui-ci devient son plus gros en dehors des États-Unis.

Hetao Shenzhen-Hong Kong Science and Technology Innovation Cooperation Zone. Image GBA.

1 000 personnes, Chinoises et étrangères travaillent dans ce laboratoire qui s'occupe d'à peu près tous les produits d'Apple, dont les iPhone, iPad et Vision Pro. En plus d'être un carrefour technologique et industriel, Shenzhen a cette particularité d'être la ville où Huawei a son siège. Le fabricant est devenu le principal adversaire d'Apple en Chine avec des ventes soutenues.

En août dernier, pour la première fois depuis quatre ans, Huawei a vendu plus de terminaux qu'Apple en Chine. La pomme, il est vrai, n'avait pas encore dévoilé sa nouvelle gamme. Au second trimestre, IDC estimait qu'Apple n'avait pas vendu assez d'iPhone pour continuer de rester dans le top 5 en Chine. Ces places étaient occupées uniquement par des marques domestiques.

Tesla présente le Robotaxi et promet son arrivée sur les routes américaines d’ici deux ou trois ans

Nicolas Furno

vendredi 11 octobre à 10:20

Mobilités

Comme promis, Tesla a organisé dans la nuit sa conférence « We, Robot » chargée de présenter le futur de l’autonomie selon le constructeur exclusivement électrique. La star de l’annonce était le Robotaxi — également nommé Cybercab pendant la conférence —, le premier véhicule exclusivement autonome du constructeur, construit sans aucun volant ni pédalier. Il devra savoir conduire tout seul n’importe où, c’est l’idée, et Elon Musk promet qu’on le verra sur les routes américaines dès 2026. Ou 2027 si le planning prend du retard, a reconnu le milliardaire dans un rare moment de lucidité.

Le Robotaxi avec ses portes papillon censées simplifier l’accès à la cabine. Image Tesla.
Outre les deux portes papillon, le Robotaxi proposera un grand coffre qui devrait simplifier le chargement de bagages. Image Tesla.
D’après les premières photos diffusées par Tesla, le véhicule semble assez imposant pour une voiture qui n’offre que deux places à l’intérieur. Image Tesla.

Le design du prototype de Robotaxi présenté hier est à mi-chemin entre les voitures de Tesla et son camion, avec des idées reprises au Cybertruck, dont des barres à l’avant et l’arrière pour les phares, ainsi que quelques angles bien piquants qui auront du mal à traverser l’Atlantique. À l’intérieur, la traditionnelle simplicité du constructeur est encore renforcée par l’absence de tout dispositif de contrôles. Le tableau de bord ne contient ainsi plus qu’un seul écran central similaire à celui de ses autres voitures, et c’est tout. Seuls deux boutons entre les sièges sont visibles sur les photos officielles diffusées suite à l’événement et ils semblent dédiés à l’ouverture des portes.

L’autre caractéristique intrigante de l’intérieur est qu’il n’y a que deux sièges et un très grand coffre, sans doute plus volumineux que celui de la Model Y. Le Robotaxi est un grand véhicule pensé uniquement pour deux personnes au maximum et Tesla a une solution au-delà, on y reviendra par la suite. Il n’y a pas grand-chose d’autre d’intéressant à noter à l’intérieur, si ce n’est l’absence de toit en verre, une première pour le constructeur. Les sièges ne ressemblent pas à ceux des véhicules actuels, ce qui est cohérent avec l’usage nettement plus intensif qui les attend dans un scénario de taxi autonome.

Le tableau de bord du Robotaxi n’est composé que du traditionnel écran horizontal de Tesla. Il servira cette fois essentiellement à informer et divertir les passagers pendant un trajet. Image Tesla.
Les sièges ont sans doute été optimisés pour un usage intensif et on notera aussi l’absence d’élément entre les deux, permettant de passer facilement d’un côté à l’autre. Image Tesla.

Tesla a été avare en détails techniques, sauf sur deux points intéressants. Le premier est que le Robotaxi n’est pas équipé du connecteur NACS, le standard nord-américain inventé par l’entreprise d’Elon Musk. À la place, les charges se feront par induction, une vieille idée dans le monde automobile qui n’a jamais pris jusqu’ici. Ces charges seront plus lentes qu’avec des câbles et surtout nécessiteront un placement très précis de la voiture et du socle de charge, deux problèmes qui n’en sont pas pour un véhicule autonome. Tesla envisage que les voitures pourront se rendre d’elles-mêmes sur une place de parking quand elles devront être chargées et si la charge prend toute la nuit, ce n’est sans doute pas trop grave.

Le Robotaxi repose par ailleurs sur la nouvelle génération dédiée à la conduite autonome, que Tesla nomme AI5. On pouvait se demander en amont si le constructeur allait abandonner son pari de la vision1 pour atteindre la conduite réellement autonome et le prototype apporte une réponse encourageante pour le parc actuel. Nul LiDAR en vue autour de la voiture, qui ne repose ainsi que sur des caméras, comme les Model 3 et Y actuelles. On ne connaît pas encore les différences entre la quatrième génération qui est utilisée actuellement et la nouvelle version, mais c’est un espoir malgré tout pour tous les clients qui ont payé pour la conduite entièrement autonome.

Tesla ne promet plus la conduite entièrement autonome pour les nouveaux clients américains

Tesla ne promet plus la conduite entièrement autonome pour les nouveaux clients américains

D’ailleurs, Elon Musk a de nouveau promis l’arrivée de la conduite autonome sans supervision pour 2025, d’abord au Texas et en Californie. On restera prudent, le FSD supervisé actuel est loin du compte encore et le patron a utilisé l’excuse habituelle des réglementations locales pour justifier par avance un éventuel retard. En tout cas, s’il comptait sur son candidat à la présidentielle pour l’aider dans cette tâche, c’est raté… #oups

Donald Trump ne veut pas de voitures autonomes

Donald Trump ne veut pas de voitures autonomes

Au passage, la conférence a eu lieu à Hollywood, sur des routes fermées qui servent de décors pour des films et séries. On sait que Tesla a créé une cartographie de la zone en amont, ce qui était certainement nécessaire pour que la vingtaine de prototypes amenés par le constructeur puissent transporter les invités pour une démonstration grandeur nature. En théorie, la version finale du Robotaxi n’en aura pas besoin, une promesse qui tranche avec la réalité actuelle où l’entreprise peut offrir une assistance à la conduite très évoluée, certainement pas la conduite entièrement autonome.

Un Robotaxi pourra récupérer ses passagers n’importe où, c’est toute l’idée d’un véhicule entièrement autonome. Image Tesla.

Le Robotaxi est pensé pour servir dans le cadre de VTC similaire à celui que Waymo propose depuis plusieurs années maintenant dans quelques villes américaines. Pendant la conférence, Tesla a présenté des images qui expliquent son fonctionnement, sans surprise : une app permettrait de commander une course, une alerte apparaît quand la voiture est prête, on monte dedans avec ses bagages et on se laisse porter. Elon Musk a indiqué que la voiture devrait être économique, avec l’espoir de descendre les prix à 0,2 $ par mile, ce qui est cinq fois plus bas selon lui que les bus. Un calcul qui semble bien optimiste pour son propre Robotaxi et pessimiste pour les bus.

On pourra aussi acheter le Robotaxi si on le souhaite et Elon Musk promet un prix inférieur à 30 000 $. Là encore, méfiance avec les promesses rarement tenues sur les prix (la Model 3 n’a jamais été réellement vendue à 35 000 $, par exemple). C’est toutefois une option pour ceux qui ne veulent pas partager un véhicule avec d’autres et souhaitent une option pour se déplacer n’importe où malgré tout. Il faudra quand même avoir les détails techniques, à commencer par l’autonomie, car si ce n’est pas un sujet avec une flotte de véhicules et un service uniquement urbain, cela devient un enjeu pour une voiture individuelle.

Le Robovan pour remplacer les navettes et camionnettes de livraison

Le Robotaxi n’était pas le seul véhicule présenté pendant la conférence, Tesla a aussi montré quelques images du Robovan, appelé à remplacer les petits bus et navettes, à servir de taxi pour de larges groupes ou encore à faire office de camionnette de livraison sur les derniers kilomètres. C’est encore une fois un véhicule entièrement et exclusivement autonome, optimisé pour maximiser son espace intérieur qui pourrait servir à 20 personnes à la fois qui pourront accéder à la grande cabine via une large porte coulissante. Le design rétro-futuriste est aussi pratique à cet égard, avec de grandes parois droites pour maximiser le volume interne.

Le Robovan en attente de clients devant un restaurant. Image Tesla.
Le prototype présenté hier soir a une garde au sol si basse qu’il serait inutile dans bon nombre de contextes, mais c’est un prototype. Image Tesla.
Exemple d’aménagement intérieur, ici en mode navette. Image Tesla.

Tesla a été avare en détails techniques, même si le constructeur a présenté de multiples idées pour utiliser le Robovan. La plus évidente est d’ajouter ces gros taxis à une flotte de Robotaxi. On peut aussi imaginer qu’il remplacera des navettes d’aéroports, voire des bus dans les petites villes où les grands modèles n’auraient pas de sens, ou encore des bus scolaires. D’autres usages imaginés par l’entreprise sont plus étonnants, à l’image d’une voiture pour mariage. Tous les détournements des camionnettes sont aussi au programme, que ce soit pour un food truck ou un van habité.

Le Robovan en tant que bus scolaire… Image Tesla.
… en tant que navette d’aéroport… Image Tesla.
… ou alors de véhicule pour un mariage ? 🤔 Image Tesla.
Le Robovan pourrait aussi servir de food truck, pourquoi pas. Image Tesla.

Elon Musk a de nouveau insisté sur le prix de fonctionnement, en promettant de le baisser à 10, voire 5 centimes de dollars par mile. Une promesse alléchante, même si on n’a cette fois ni date de production, ni prix, ni aucun autre détail. Il y avait quelques prototypes pendant l’évènement, mais ils n’étaient pas fonctionnels comme les Robotaxi pouvaient l’être. En bref, on est dans le domaine du concept encore loin d’être tangible.

À propos, l’autonomie chez Tesla passe aussi par le robot Optimus, présenté en 2021 et qui doit reposer sur les mêmes technologies que la conduite autonome des voitures. Il y avait aussi des prototypes pendant la conférence, qui étaient censés parler même s’il semble assez évident qu’un humain répondait à distance.

En tout cas, Elon Musk a répété sa promesse que l’on pourra acheter ce robot pour « moins qu’une voiture », et pourra servir à… tout ce que l’on veut. Y compris surveiller ses enfants en son absence et faire le ménage chez soi, vous amener un cocktail pendant l’apéro, tondre la pelouse, etc. Et même remplacer le pneu de votre Tesla après être venu dans un Robovan, manifestement.

La synergie des annonces de Tesla : le robot Optimus venu en Robovan vient remplacer la roue d’une voiture individuelle. Image Tesla.

La conférence est disponible sur YouTube (à partir de 53 minutes), avec quelques images de l’événement organisé ensuite, pendant lequel les invités ont pu tester le Robotaxi et échanger avec des prototypes d’Optimus.


  1. Pour résumer en deux mots, la conduite autonome basée exclusivement sur des caméras et l’analyse de leurs images. Pour plus de détails, je vous renvoie à cet article publié lorsque le pari de la vision a été lancé.  ↩︎