Sideloading, messageries interopérables : l'accord sur le DMA va transformer l'iPhone en profondeur

Mickaël Bazoge |

L'accord autour du Digital Markets Act (DMA) européen n'était visiblement qu'une formalité : aussi bien le Parlement européen que le Conseil européen, qui regroupe les chefs d'État et de gouvernement des 27 États membres, veulent que le texte soit validé rapidement. Un accord est donc intervenu ce jeudi soir, et il est d'importance puisqu'il établit de nouvelles règles du jeu pour les grandes plateformes.

Aux termes du trilogue entre les négociateurs des deux institutions et de la Commission européenne, les législateurs ont établi quelles allaient être les entreprises « contrôleur d'accès » (« gatekeeper ») visées par le texte, et les mesures de régulation qui vont leur tomber sur le nez. Sont donc concernés les groupes fournissant un service de plateforme dit « essentiel » (moteurs de recherche, réseaux sociaux… « les plus sujets aux pratiques commerciales déloyales ») qui ont une capitalisation boursière d'au moins 75 milliards d'euros, ou un chiffre d'affaires annuel de 7,5 milliards d'euros.

Pour être désigné comme « contrôleur d'accès », ces entreprises doivent également fournir des services comme des navigateurs web, des messageries ou des réseaux sociaux comptant au moins 45 millions d'utilisateurs chaque mois dans l'UE. Parmi les points qui ont été validés ce soir, le DMA exige que les grands services de messagerie (WhatsApp, Facebook Messenger ou encore iMessage) doivent s'ouvrir et deviennent interopérables avec les plus petits services.

Les utilisateurs de toutes les plateformes, petites et grandes, devront être en mesure d'échanger des messages, d'envoyer des fichiers et de passer des appels vidéo entre eux, peu importe leur application de prédilection. Les utilisateurs vont y gagner, mais bonjour l'implémentation technique ! Les réseaux sociaux également devront améliorer leur interopérabilité, même si là encore le diable se cachera probablement dans les détails.

Les utilisateurs devront également être en mesure de choisir librement leur navigateur, leur assistant virtuel et leur moteur de recherche par défaut. On n'a pas fini de décortiquer ce texte touffu, mais une disposition du DMA est de permettre à l'utilisateur d'un smartphone d'installer des applications directement (en sideloading) ou via des boutiques alternatives. Le lobbying d'Apple n'a pas pesé bien lourd même si là encore, il faudra attendre de connaitre tous les détails techniques, notamment sur tout ce qui est sécurité.

Europe : la menace du sideloading s

Europe : la menace du sideloading s'approche dangereusement d'Apple

Toujours au rayon de l'App Store, les fabricants de smartphones ne pourront plus obliger les développeurs d'apps à utiliser leur système de paiement. Autre dispositif visant directement le constructeur de Cupertino : l'ouverture de la NFC de l'iPhone. Le DMA veut en effet simplifier les fonctionnalités sans contact pour, par exemple, permettre de badger un pass Navigo avec un smartphone.

Si un « gatekeeper » ne se plie pas aux règles du DMA, la Commission européenne peut infliger une sanction financière à hauteur de 10 % du chiffre d'affaires mondial de la plateforme, et même 20 % en cas de récidive. En cas d'infractions systématiques, Bruxelles a la possibilité d'interdire à la plateforme d'acheter d'autres sociétés pendant un certain temps.

Thierry Breton, Cédric O, Andreas Schwab et Margrethe Vestager lors d'une conférence de presse le 25 mars 2022. Image ministère de l'Économie.

L'une des raisons d'être du DMA est d'éviter le genre de pratique d'Apple aux Pays-Bas. Le constructeur préfère en effet collectionner les amendes et jouer la montre plutôt que de respecter les règles du régulateur néerlandais sur les systèmes de paiement alternatifs.

La course d'obstacles du DMA n'est pas encore tout à fait terminée. Le texte doit désormais être finalisé au niveau technique et être approuvé formellement à la fois par le Parlement européen et le Conseil européen. Une fois le processus terminé, les règles qu'il institue devront être observées six mois après leur publication au Journal officiel de l'UE. A priori, ce sera plutôt en 2023.

avatar byte_order | 

@Lestat1886
> Pas chez soi, pas sur son iPhone.

Ah, si, quand un utilisateur achète un truc via l'app AppStore, c'est bien la copie de l'app AppStore qui est installée sur *son* iPhone, pas sur celui d'un autre, pas sur un iPhone appartenant encore à Apple, non, le sien et uniquement le sien qui permet cet achat.

> Apple ou n’importe quelle entreprise fait une proposition dans ses produits et services

Son service AppStore, service de distribution d'apps, il a besoin que le logiciel qui sert de pas de porte et de caisse enregistreuse, de porte d'entrée sur ce service, que ce logiciel tourne sur le matériel de *votre* iPhone pour pouvoir vendre quoi que ce soit à *vous*

Et ce matériel, sans qui l'app AppStore génère zero vente depuis *votre* iPhone, c'est bien le votre, pas celui d'Apple.

Le pas de porte du service d'Apple utilise un parc matériel qui ne lui appartient pas.
Peu importe que le logiciel de la caisse enregistreuse soit le sien, sans le matériel, aka le local où elle est installée et sans lequel la caisse se sert à encaisser qiue dalle car rien ne passerait sur son tapis roulant, ce local là, c'est celui du propriétaire de l'iPhone.

Vous, vous argumentez que la caisse enregistreuse et le pas de porte étant conçu par Apple, peu importe que cela squatte le local d'autrui, le propriétaire dudit local n'a aucun droit sur son local, ni d'autoriser un autre commerçant d'y installer une autre boutique (store alternatif), ni d'aller lui même acheter des produits ailleurs et les y stocker (sideloading).

avatar fte | 

@Lestat1886

"La plupart des restaurants t’interdirais de t’attabler pour manger un plat acheté ailleurs 😅"

Un restaurant est un lieu privé qui n’appartient pas au client qui souhaite y manger.

Le resto de mon village pourrait essayer s’interdire aux villageois de manger chez eux de la nourriture provenant d’un resto à l’emporter quelconque ou leur propres plats, juste pour qu’on rigole 5 minutes.

Un téléphone appartient à son propriétaire, et Apple est le client qui s’y installe pour y faire ses affaires. Sans demander.

avatar Lestat1886 | 

@fte

Non aucun logiciel n’appartient à son acheteur. Tu occultes toute la partie propriété intellectuelle…Tu achètes une copie de windows ou du dernier call of duty mais tu ne deviens pas le propriétaire de ces logiciels. Tu obtiens le droit de les utiliser. Même quand tu achètes un film sur une plateforme ou en physique, tu n’as pas la propriété du film: tu n’as pas le droit d’organiser une projection publique du film ou d’en distribuer une copie etc mais le droit de visionner le film en privé

Et ton exemple sur le restaurant n’a rien à voir. Tu as le droit de prendre le plat à emporter chez toi mais as tu le droit de le prendre à emporter et de t’attabler au restaurant d’à côté?

avatar fte | 

@Lestat1886

"Tu occultes"

Rien du tout. J’ai bien parlé de licence. Et d’usages. Les mots sont précis et j’ai utilisé des mots.

avatar Lestat1886 | 

@fte

Oui moi aussi :)

De la même manière que le restaurant ne nous appartient pas en tant que client, un logiciel ne nous appartient pas, on possède une licence d’utilisation avec des conditions d’utilisation attachées à cette licence

avatar fte | 

@Lestat1886

"avec des conditions d’utilisation attachées à cette licence"

Qui ne peuvent limiter mes usages dans mon pays. Si un logiciel par licence ou protection limite mes usages, soit la clause est illégale soit la loi m’autorise à craquer le logiciel, c’est en clair dans la loi suisse. C’est d’autant plus vrai que le logiciel est lié à un matériel vendu.

avatar Lestat1886 | 

@fte

Si :) sauf si la clause est abusive ou la loi change (ce qui sera le cas donc à priori) . En dehors de la loi, l’utilisateur est lié par un contrat

avatar fte | 

@Lestat1886

"En dehors de la loi, l’utilisateur est lié par un contrat"

En fait non. Je n’ai rien signé. Cocher une case et clicker sur OK n’est pas acceptation d’un contrat. C’est l’une des raisons qui font qu’une licence ne peut limiter les usages.

avatar byte_order | 

@Lestat1886
> Tu as le droit de prendre le plat à emporter chez toi mais as tu le droit de le prendre
> à emporter et de t’attabler au restaurant d’à côté?

Mais personne ne demande d'avoir le droit de faire ça.
Ce qui est demandé c'est d'avoir le droit de le faire chez soit.
C.a.d. sur *son* iPhone.

Qui, dans votre analogie, est l'immeuble dont on est propriétaire, mais dans lequel ce restaurant s'estime légitime a dicter ce que le propriété de l'immeuble a le droit de manger dans cet immeuble, et où il peut acheter son repas (uniquement chez lui, comme par hasard).

Que Apple garde la propriété du matériel, et là, oui, je serais d'accord avec votre argument. Mais là, non, c'est trop facile de balayer les droits de propriété (foncier comme bâti, ici) et d'octroyer tous les droits au commerçant qui le squatte sans bail ni loyer...

Le plus gros apporteur d'affaire de l'AppStore, ce sont les propriétaires d'iPhones, hein !
Et pourtant, aucune retro-commission en vue, et les marges d'Apple sur les iPhones ne permettent pas franchement de dire qu'elle est dans le prix d'achat du matériel, vraiment pas.

Sans ce squatte de matériel d'autrui, Apple ne gagnerait pas d'argent avec son AppStore, zéro, rien. Tandis que son propriétaire, lui, pourrait toujours l'ouvrir à d'autre commerçant ou faire ses courses en direct. Pour rappel, le premier canal de distribution d'apps pour iOS n'a pas été déployé par Apple mais par la communauté Cydia. Preuve que la distribution d'apps iOS existerait, même si Apple ne s'y était jamais intéressé.

Et "intéressé" est clairement le mot qui explique pourquoi elle l'a fait. Par intérêt. Financier.

avatar Lestat1886 | 

@byte_order

Dans mon analogie on est locataire et non propriétaire de l’immeuble… on peut le meubler et y vivre mais on peut pas le changer en profondeur sans l’accord du propriétaire. C est un peu ce qu’on fait quand on utilise n’importe quel logiciel (après chaque entreprise/ propriétaire a ses propres conditions, plus ou moins ouvertes)

avatar byte_order | 

@Lestat1886
> Dans mon analogie on est locataire et non propriétaire de l’immeuble…

Ravi de savoir que vous considérez louer votre iPhone.

Relisez votre contrat d'achat de votre iPhone : ce n'est pas un contrat de location.
Tout contrat de location doit comporter obligatoirement une date de début et une date de fin de ladite location.

> C est un peu ce qu’on fait quand on utilise n’importe quel logiciel

Non plus.
Ce que l'on fait c'est exploiter la licence d'utilisation achetée en même temps que l'achat de l'appareil. Ce n'est pas de la location, y'a d'ailleurs là aussi pas de limite de temps précisée à cette licence d'utilisation.

Mais comme beaucoup d'autres utilisateurs d'Apple, vous semblez partager le sentiment que ce que vous achetez c'est un accès à l'écosystème d'Apple, c.a.d. un abonnement de membre d'un club, en fait.

Sauf qu'en droit, ce n'est pas le cas. Hors c'est le droit qui détermine ce que l'on a le... droit ou pas de faire, pas des sentiments.

avatar Lestat1886 | 

@byte_order

En droit aussi c’est le cas! Ça n’a rien à voir avec de la location. Tu as lexeroit d’utiliser ios sans limite de temps, mais ca veut pas dire que tu es possèdes le logiciel…
Les clients ne possèdent pas les logiciels ou toute copie d’une oeuvre d’art qu’ils achètent. Tu achètes un dvd, tu n’as pas le droit d’aller organiser une projection publique sans l’accord des ayant droits. Pourtant tu as acheté le dvd!

avatar shaba | 

Un détail par contre, mais le side loading est possible depuis des années sur iOS. Il y a des tonnes d’apps comme Tutu, Tongbu, Appvalley qui distribuent plus ou moins légalement des apps. Elles sont fréquemment révoquées par Apple et niveau sécurité c’est évidemment très mauvais.

avatar byte_order | 

Ah ben si cela existe déjà, alors les craintes que son existence puisse détruire notablement l'écosystème considéré comme sûr actuellement n'est pas fondé.

avatar shaba | 

@byte_order

Ça ne veut pas dire que c’est connu.

avatar byte_order | 

@shaba

Y'aura forcément des magasins alternatifs très peu connus aussi. C'est le cas côté Android, d'ailleurs. Quelque uns sont connus (ceux des constructeurs tel que Samsung Store, MiStore, ce genre là, F-Droid éventuellement), mais l'immense majorité ne le sont pas, pas du tout du tout.

Aucune raison que par magie les utilisateurs d'iPhones soit plus curieux que la moyenne et se mettent spontanément à fréquenter une énorme quantité de magasins d'apps alternatifs et qu'elle en parle massivement à part égale pour chacun d'entre eux. Y'aura fatalement là aussi peu d'entre eux qui accéderont à une audience un minimum notable, la majorité d'entre eux restera inconnus, à part sur des marchés de niches où ils arriveront à trouver une clientèle suffisante.

avatar SimR69 | 

Les autres sites hi-tech (y compris spécialisés Apple) ne parlent pas du sideloading. Ça me rend confus. Est-ce un oubli de leur part ou est-ce que vous êtes allés un peu vite en besogne ?

avatar AFLC7 | 

Un inculte écrit en début d’article : « autour du trilogue… ». Pour la parfaite information du baveux geeko littéraire qui a officié avec brio pour rédiger ce liminaire, trilogue ne signifie rien en français et signifie encore moins dialogue à trois. Valéry Giscard d’Estaing avait utilisé en son temps ce barbarisme ridicule pensant voir l’air savant…Dans dialogue, di ne signifie pas deux mais dia signifie à travers… C’est une notion d’échange qui est mise en exergue étymologiquement par ce mot. Quand on est journaliste on a la culture que l’on peut… Pas étonnant que le niveau soit si bas… D’un autre côté quand on voit le niveau de grammaire et se syntaxe de Siri, on admet « qu’on est pas rendu »…

avatar Tibimac | 

@AFLC7

Quelle amabilité !
Tu ferais bien d'aller te faire cuire un oeuf car s'il n'est pas mauvais de faire remarquer (gentiment) l'erreur, une telle condescendance est proscrite !
Il vaut mieux être un bon et gentil journaliste qui fait quelques erreurs qu'un sombre ****** comme toi.

D'ailleurs si le niveau est si bas, pourquoi t'y abaisses-tu en étant là ? Ne ferais-tu pas mieux de passer ton chemin et d'aller voir ailleurs ? 😉

avatar John McClane | 

@AFLC7

Le mot trilogue existe bel et bien : https://fr.wikipedia.org/wiki/Trilogue

avatar Mickaël Bazoge | 
C'est le terme officiel utilisé par les institutions européennes.
avatar La Bulle | 

@AFLC7

"Un inculte écrit en début d’article : « autour du trilogue… ». "

Désolé, mais l’inculte n’est pas celui que tu penses. C’est le terme officieusement en vigueur dans les institutions européennes correspondant aux « négociations interinstitutuonnelles informelles entre les co-législateurs et la Commission européenne ». Comme c’est un peu long, on dit trilogue, comme on dit COREPER, Gymnich, Antici, Mertens, Nicolaidus, réunion interservices, working party, et j’en passe. Cite-moi un seul milieu professionnel où on ne jargonne pas…

avatar Ebelh | 

@AFLC7

Ok boomer!

avatar webjib | 

Le sideloading, au delà des problèmes de sécurité, c’est la porte ouverte à l’installation de versions illégales d’apps de petits développeurs, qui n’ont aucun moyen de l’empêcher. Donc une baisse probable de revenus, et la gestion d’incidents plus nombreux.

Je pense que seuls les gros éditeurs d’apps vont profiter de cette nouveauté. Car ils vont mettre en place des moyens de paiement alternatifs plus rentables et ils peuvent un peu plus lutter contre le piratage.

avatar Tibimac | 

Quelle triste nouvelle 😭. Si tout ça, tel que c'est dit dans la news se trouve être la réalité de ce qui doit être fait alors ça va être un bordel sans nom ! Pour qu'un utilisateur WhatsApp appelle en visio un utilisateur d'iPhone qui n'a pas WhatsApp ça va être sympa... et je me demande si y'a pas un risque de confidentialité 🤔.
Bref toutes ces décisions me vont gerber et m'inquiète sur le futur avec de telles ouverture entre des acteurs avec une bonne éthique et les autres ... 😞

avatar BarbATruc | 

@Tibimac

Entièrement d’accord avec toi, l’ouverture des messageries, c’est ouvrir en grand le robinet des aspirateurs des données que sont les réseaux sociaux!
Ils doivent déjà saliver d’avance chez Facebook de pouvoir enfin accéder aux données toutes les messageries de la planète!

avatar youbzh | 

@Tibimac
@BarbATruc
Je suis curieux de savoir si vous avez des arguments techniques pour dire que l'interopérabilité signifie des risques pour la confidentialité des données. Il existe plein de standards "ouverts" qui n'en sont pas moins sûrs pour les données.

avatar Insomnia | 

Juste retour pour Apple et Google, c’est pas faute d’avoir demandé une ouverture depuis quelques temps. Ils avaient qu’à ouvrir les vannes quand ça a été demandé, maintenant c’est l’ouverture complète qui risque d’être demandé et sur le fait de taper sur le chiffre d’affaires mondial risque de leur piquer le derrière…

avatar pagaupa | 

Fâchés les petits fans d’Apple! 😂😂😂

avatar DP-Britto | 

@pagaupa

C’est même plus fâchés qu’ils sont là… c’est pire, on a osé touché la pomme 🍏

avatar Major Grubert | 

Et pendant ce temps-là Microsoft fête plus de vingt ans de monopole sur les systèmes d’exploitation pour ordinateur de bureau et quasiment le même monopole sur les outils bureautiques grâce à Office sans être le moins du monde inquiété par le législateur .
Apple et Google devraient débaucher les lobbyistes de Microsoft.

avatar pagaupa | 

@Major Grubert

Depuis quand on ne peut pas utiliser Office sur mac?
Quant aux systèmes d’exploitation, à ce que je sache c’est MacOs qui est indisponible sur PC...

avatar Major Grubert | 

Je parle ici de situation de monopole:
Windows > 80% part de marché depuis 20 ans. C'est un monopole. Tous les concurrents sur PC ont disparu (CP/M, BeOS...)
Office > 80% par de marché depuis 20 ans. C'est aussi un monopole. Qu'il fonctionne sur Mac n'y change rien, le marché est cadenassé par Microsoft (non-documentation des formats de fichiers, bundling...)

avatar pagaupa | 

@Major Grubert

« Je parle ici de situation de monopole: »
Personne n’oblige personne à acheter un pc...
Et encore moins à utiliser Office

avatar Major Grubert | 

Et ? Cela reste un monopole.
Comme la France Telecom etait un monopole: si ça ne me plaisait pas je n’avais pas à utiliser le téléphone ?
Dans une entreprise le passage par Office est obligé pour certaines fonctions. Ce n’est pas que les utilisateurs préfèrent Office, c’est qu’il n’y a pas le choix.
C’est en ce sens que le marché doit être régulé

avatar DP-Britto | 

@Major Grubert

Mes collègues utilisent Office, de mon côté LibreOffice, mais parce que pour l’utilisation qu’ils font d’Office, je peux utiliser LibreOffice. Pareil concernant Outlook, j’utilise Thunderbird sur Mac.

Sans provocation de ma part, pour quelle.s fonction.s ?

avatar byte_order | 

@Major Grubert
> Dans une entreprise le passage par Office est obligé pour certaines fonctions.

Que l'entreprise à choisi d'utiliser. Cela n'a rien d'obligatoire. Elle peut faire le choix de ne pas les utiliser, elle peut aussi choisir d'utiliser une autre suite bureautique si elle estime que cela correspond mieux à ses besoins.

Tout comme elle peut estimer que l'offre de Microsoft, tant en terme fonctionnel que commercial, pour les entreprises répond mieux à ses besoins, plutôt que devoir elle même se confronter a des tâches de conversion / compatibilité lors d'échange au format natif avec des tiers ces documents bureautiques, ou l'absence d'outils de mise à jour en volume, le tarif des licence volumes, le support, etc.

> Ce n’est pas que les utilisateurs préfèrent Office, c’est qu’il n’y a pas le choix.

Si si.
Par contre, c'est souvent un choix de l'IT de l'entreprise, pas celui de l'employé.
Mais c'est bien un choix. Y'a d'ailleurs des entreprises qui fonctionnent avec la suite bureautique d'Apple plutôt qu'une autre, c'est donc bien un choix possible.

L'employé, lui, ne l'a pas forcément. Mais depuis quand c'est l'employé qui a en dernier lieu le choix des outils payés par l'entreprise pour accomplir une tâche !?

Si vous êtes le décideur, vous avez bien le choix d'utiliser Office ou pas, par exemple, pour vos besoins bureautiques chez vous ou dans votre propre entreprise.

Et revoyez la définition du mot monopole, que vous maniez comme si position dominante était un synonyme. Y'a une différence.

avatar pagaupa | 

@Major Grubert

« Comme la France Telecom etait un monopole »
Comme quoi un monopole peut être démantelé... et le monde ne s’est pas arrêté...

avatar DamienLT | 

@pagaupa

Personne n’oblige personne à acheter un iPhone…
Et encore moins à utiliser iOS 😋

avatar pagaupa | 

@DamienLT

« Personne n’oblige personne à acheter un iPhone…
Et encore moins à utiliser iOS 😋 »
Encore heureux ! Même si c’est le but inavoué d’Apple...

avatar byte_order | 

@Major Grubert
> Windows > 80% part de marché depuis 20 ans. C'est un monopole.

Non. C'est une position dominante.
Un monopole, c'est quand y'a qu'un seul acteur.

L'existence même de macOS, Linux, démontre que par définition que Windows n'est pas un monopole.

Pour la suite bureautique, c'est pareil. Des alternatives existent (Libre Office, Google Docs, iPages, iNumbers, etc).

Un monopole implique qu'il n'y a aucune concurrence. Ce n'est pas le cas ici. La concurrence existe, mais sa part de marché est minoritaire. On parle donc de position dominante.

Par ailleurs le monopole ou même la position dominante n'est nullement interdite.
Ce qui l'est c'est l'abus de cette position pour entraver la concurrence ou l'apparition d'une concurrence.

Est-ce qu'en 2022 Microsoft utilise sa position dominante pour entraver l'existence d'un OS alternatif à Windows ? Par exemple, Microsoft empêche elle Apple de pouvoir proposer et d'installer macOS sur les machines où Windows peut fonctionner ?
De proposer Pages, Numbers etc sur Windows ?

avatar Krysten2001 | 

@byte_order

Est-ce qu’Apple empêche un magasin d’application de se développer sur android ? Que l’app store est la seule plateforme sur mobile ? Que l’iPhone est le seul smartphone sur la planète ? Non.

Il existe des alternatives sur l’app store.

avatar debione | 

@ Krysten2001:
Vous venez de donner exactement le pourquoi sans même vous en rendre compte.
En liant logiciel et matériel.

Qui empêche Android d'être installé sur un iPhone?
Qui empêche iOS d'être installé sur une autre marque hardware?

Voilà, remarquez qu'il en serait très différent si Apple proposait pour window un GarageBand, Logic, Final Cut, Apple pay sur Android, iOS sur n'importe quel hardware etc ... C'est d'ailleurs ce que ferait une entreprise uniquement logiciel complètement détachée de la partie hardware. Et c'est la que nait la distorsion.

avatar byte_order | 

@Krysten2001
> Est-ce qu’Apple empêche un magasin d’application de se développer sur android ?

Non. Par contre elle empêche bien de développer un magasin d'application pour l'iPhone de tous les monsieur X qui voudraient pouvoir disposer d'un autre magasin d'applications que celui d'Apple sur *leurs* iPhones.

> Que l’app store est la seule plateforme sur mobile ?

L'AppStore n'est pas une plateforme mobile !

C'est un service de distribution d'apps pour une plateforme mobile,
l'iPhone, qui se trouve être artificiellement lié ensemble.

Le service restant la propriété d'Apple, mais reposant sur un parc matériel installé dont Apple n'est pas propriétaire, cela viole les droits du propriétaire du matériel de disposer librement de son bien.

2 solutions selon moi :
- soit Apple garde la propriété du matériel, et passe alors à la location du matériel (mais doit assumer son coût de maintenance et renouvellement),
- soit Apple respecte enfin le droit de propriété d'autrui, ce que l'UE (mais ce que d'autres régulateurs de marché étudient également) va rendre de plus en plus couteux de refuser de faire.

avatar Krysten2001 | 

@byte_order

Sauf qu’il existe des magasins d’app sur iOS autre que l’app store 😉

Tutuapp, AppValey,…

avatar Dylem | 

Merci l'UE!

avatar BarbATruc | 

Pour ma part, je ne veux pas d’une interoperabilité des messageries? C’est quoi ce texte qui voudrait m’obliger à donner mes données à Facebook alors que justement je fais tout pour éviter Facebook en utilisant uniquement iMessage?!
Que se passera-t-il quand quelqu’un m’écrira depuis messenger ou Whatsapp sur iMessage? Et bien Facebook apprendra que 1) j’existe 2) j’ai un iPhone 3) j’utilise iMessage 4) je connais la personne qui m’écrit etc etc. Bonjour la vie privée !
J’espère qu’il existera un moyen d’interdire telle ou telle messagerie de nous contacter!

avatar raoolito | 

@BarbATruc

ben d'un point de vue pratique, si ya une operabilité MAIS que l'utilisateur PEUT refuser telle ou telle reseau d'origine, je ne vois pas en quoi cela contredirait ce nouveau reglement ?
D'ailleurs, au-dela de cela, votre commentaire revient à dire que si demain FB (pour X raison) vuet implementer le bon vieux SMS sur ses versions mobile, vous bloqueriez les expediteurs?
Votre logique a donc ses limites.. actuelles.

avatar El-lolo | 

@BarbATruc

Je suis 100% d'accord. Comme toi je n'ai ni Facebook, ni whatsapp, ni Instagram.
Je serais donc forcer de me passer de iMessage. Mais comment désactiver ou supprimer iMessage. Je crois que c'est pas possible.

Signal Peut être ? A condition que tous reste chez Signal...

avatar Ebelh | 

@El-lolo

Réglages / messages / iMessages / désactiver.

Facile!

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