Robert Reich prend la défense d’Apple

Christophe Laporte |
Robert Reich, l'ancien secrétaire du Travail sous le président américain Bill Clinton, s’étonne qu’Apple puisse se retrouver dans le cadre d’une éventuelle enquête antitrust. Pour lui, la Commission fédérale du commerce (FTC) a beaucoup mieux à faire que chercher des poux à Apple. Selon lui, l’agence ferait bien mieux d’enquêter sur les agissements des principales banques américaines.

Une phrase résume assez bien son propos : «Notre avenir dépend bien plus de personnes comme Steve Jobs qui invente de véritables produits qui améliorent nos vies, que de personnes comme Jamie Dimon [PDG de la banque JP Morgan Chase] qui mettent au point des produits financiers qui ne font rien d’autre que menacer notre économie».

D’après lui, Apple est dans son droit le plus strict. Elle peut très bien forcer les développeurs à utiliser ses outils de développement afin de maintenir une qualité optimale. Si le consommateur n’est pas d’accord avec cette politique, il ira voir ailleurs selon lui. Robert Reich rappelle que la part de marché d’Apple au niveau mondial sur le marché des smartphones n’est que de 16 %. Bref, pas de quoi crier au loup.

La situation des grandes banques américaines est autrement plus préoccupante, pour l’homme politique. Elles ont un tel poids dans l’économie américaine, que si l’une d’elles s’effondre, le pays tout entier est menacé. Bref, au lieu de s’interroger sur Apple, il recommande de saucissonner les principales banques américaines qui sont devenues trop grosses.

Sur le même sujet :
- Apple : l’enquête antitrust réclamée par Adobe ?
avatar divoli | 

@ Lyca;

J'ai simplement dit qu'il fallait rester critique, aussi bien envers les produits qu'envers les multinationales qui les fabriquent et les commercialisent. Si tu commences à mettre trop d'affect là-dedans, cela risque de fausser ton objectivité.

avatar whisper33 | 

Ah enfin un brin de réflexion intelligente...ca change des discours et lois débiles francaises actuelles !

avatar whisper33 | 

Et puis jusqu'à preuve du contraire on ne vend pas Mac Os X par défaut sur les ordinateurs contrairement a Microsoft avec Windows. Apple a tout a fait le droit d'etre exigent en matière de langage de programmation. C'est juste un coup de p*** de la part d'Adobe...

avatar mediapress (non vérifié) | 

@ lyca : quakxpress permet de faire un site complet en flash, cela n'a pas la qualité de flash CS mais ce n'est pas la faute à adobe si quark maîtrise moins bien cette technologie. adobe n'a aucunement bridé quarkxpress sur les fonctions, donc oui, il existe d'autres alternatives à Flash d'Adobe. Maintenant, si la réponse ne te convient pas, ne poses pas la question...
Tu peux aussi poser la question si il existe un concurrent à photoshop, la réponse est non, pourtant il existe des dizaines d'applis retouches photos...

tu confond un peu, les technologies existent partout ailleurs, mais adobe s'est spécialisé dans les logiciels pros, donc à priori, plus puissantes, mais rien n'empêche les autres de le faire... rien n'empêche quark d'améliorer son export swf par exemple... après chacun fait en fonctions de ses compétence, la différence, c'est qu'adobe est le plus compétent...

avatar BlackSmileFR | 

Très bien dis, Apple fait ce qu'elle veut avec ses produits ça me semble normale.
Libre à elle de s'enfoncer dans une forme d'autarcisme ou de s'ouvrir sur le multiplateforme !
ça m'énerve ça !

Sur le fond je suis d'accord qu'est ce qu'on casse les C... d'entreprises PRODUCTIVES alors que ces espèces de vampires de la finance ne sont même pas surveillés même après les événements récents.

avatar BlackSmileFR | 

Heu je sais pas mais certains ont compris la réaction de ce type à l'envers !!
Il ne se sert pas du tout du "comportement des banques" pour justifier Apple mais il se sert d'Apple pour médire sur le fait que la FTC ne regarde pas du coté de ces banques. Il en a rien à cirer d'Apple (si ça se trouve il est "I'm PC").
Il ne juge absolument pas Apple ni en bien ni en mal ! Il dit en clair qu'il faudrait commencer par ces banques qui créaient plus de problèmes qu'elles n'en solutionnent plutôt que des entreprises qui sont créatrices de choses palpables (Apple n'est qu'une illustration, il aurait pu prendre une autre entreprise). Il n'a pas dit qu'à terme, il ne fallait pas enquêter sur Apple mais que "hiérarchiquement" elle n'est pas la plus grande des urgences !! C'est un économiste ou à la limite un politicien pas un Apple Fan Boy

Certains n'ont pas lu son post !!! évitez de commenter alors (ou révisez votre anglais) ;) !!

avatar BlackSmileFR | 

@ mediapress : tu en tien une couche sur tout les post ou tu intervient tu dis vraiment n'importe quoi !! Enfin bon la libre expression … on y peu rien (tourne ta langue avant d'écrire ou ton doigt !!)

avatar Cratès | 

@ BlackSmileFR

Je suis entièrement d'accord sur le fait que Reich ne tient pas un discours de fanboy. Défendre Apple n'était pas le but de son billet, qui est avant tout une mise en cause du pouvoir des grandes banques. Ceci dit, il est très clair sur le fait qu'il ne voit rien de répréhensible dans la politique d'Apple vis-à-vis des développeurs :

"Apple’s supposed sin was to tell software developers that if they want to make apps for iPhones and iPads they have to use Apple programming tools. No more outside tools (like Adobe’s Flash format) that can run on rival devices like Google’s Android phones and RIM’s BlackBerrys.

What’s wrong with that? Apple says it’s necessary to maintain quality. If consumers disagree they can buy platforms elsewhere. Apple was the world’s #3 smartphone supplier in 2009, with 16.2 percent of worldwide market share. RIM was #2, with 18.8 percent. Google isn’t exactly a wallflower. These and other firms are innovating like mad, as are tens of thousands of independent developers. If Apple’s decision reduces the number of future apps that can run on its products, Apple will suffer and presumably change its mind".

Sa conclusion invite fermement à laisser Apple tranquille :

"Hands off Apple. But cut the big banks down to size".

Sa position n'est donc pas neutre : il est hostile à une enquête sur Apple, non seulement parce qu'elle n'est pas prioritaire, mais plus profondément parce qu'elle lui semble juridiquement infondée.

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