Les grands quotidiens reprennent ce samedi l'information publiée hier par le Los Angeles Times. En France, Libération, dans un article intitulé "Apple veut danser avec Universal Music", pense qu'un "rachat total ou une prise de participation d'Apple dans Universal aurait du sens sur le plan économique", car tant Apple qu'UMG sont à la recherche de nouveaux débouchés. Le Monde confirme qu'en cas d'offre d'Apple, Marvin Davis retirerait la sienne, et pense que "l'apparition d'Apple dans ce dossier est, elle, totalement inattendue. Apprenant la nouvelle, certains analystes américains ont aussitôt comparé cette possible opération au rachat d'AOL par Time Warner, car elle risquerait de dépouiller Apple de ses réserves en cash, estimées à près de 4,4 milliards de dollars. L'ironie vient du fait que Steve Jobs, cofondateur et président d'Apple, est l'auteur du slogan : "Rip, mix, burn" (volez, mixez, copiez), un véritable appel au piratage électronique de la musique sur Internet auquel il conviait les utilisateurs de son système iPod".


Aux États-Unis, après C/net hier soir, c'est au tour du New York Times de nuancer l'information parue dans Los Angeles Times. Il y aurait bien eu des discussions entre Apple et Vivendi pour une prise de participation dans UMG, mais celles-ci ne seraient pas allées très loin. L'idée d'un rachat total serait peu probable selon le NYT, qui se demande, logiquement, pourquoi Apple chercherait à contrôler UMG aujourd'hui (l'acteur le plus important du marché), alors qu'elle viendrait de conclure cette semaine un accord avec les cinq majors de disques pour lancer son service de musique en ligne. Cela ne serait pas dans son intérêt, et expliquerait la sanction du marché.