Adobe parle du Cloud, de son évolution, du piratage et de futurs matériels

Florian Innocente |


Adobe a donné des précisions et tracé quelques perspectives pour son Creative Cloud à l'occasion d'interviews chez Fast Company et Macworld UK. Chaque logiciel d'Adobe va suivre d'une certaine manière sa propre route pour la mise à disposition de nouvelles fonctions. Libérées de l'exercice imposé d'une grande révision générale tous les 18 à 24 mois, les équipes pourront sortir des mises à jour au fur et à mesure que les fonctions sont prêtes. En prenant soin toutefois de laisser le temps aux utilisateurs de les digérer.

David Wadhwani, SVP et General Manager Digital Media, estime toutefois que certains moments clefs de l'année seront l'occasion d'évolutions concertées entre les logiciels, par exemple lors du rendez-vous Adobe MAX voire à un autre moment encore. Cela peut donner un relief supplémentaire à des changements ou virages importants dans les logiciels.

Il n'est pas prévu en revanche de proposer des suites de Creative Cloud séparées, comprenant seulement l'accès à certains logiciels. On reste dans le schéma d'un pot commun pour éviter de « rendre les décisions d'achat trop complexes » et de coller à l'évolution des métiers « J'ai pu constater de plus en plus dans cette industrie que les créatifs ne sont plus attachés aux silos logiciels [les différentes suites thématiques, ndlr] comme par le passé. Si vous regardez où en était l'industrie il y a quelques années, quelqu'un pouvait vous dire: "Je suis photographe" ou "Je suis graphiste" ou "Je suis vidéaste". Ce que nous commençons à voir de plus en plus chez nos utilisateurs c'est que des photographes se mettent à la vidéo, et davantage de graphistes veulent se mettre au web. Au fur et à mesure que cela se produit, je m'attends véritablement à voir nos outils beaucoup plus utilisés à travers ces différents secteurs. »

Ce nouveau principe de distribution ancré sur le nuage limite également certains risques inhérents aux mises à jour logicielles, comme l'explique Heidi Voltmer, directrice du marketing produit. Pour vendre aux utilisateurs une nouvelle suite à 800$ ou plus, il fallait qu'Adobe anticipe bien en amont sur des fonctions clefs dont auraient besoin ses clients. Mais avec l'évolution frénétique de ce milieu, au moindre petit faux pas, cela pouvait se traduire par des pertes significatives du fait d'un cycle de mise à jour raté.

Voltmer explique aussi qu'il était compliqué pour les équipes de mener de front deux développements, l'un pour la Creative Suite, l'autre pour les mêmes logiciels, mais distribués via le Creative Cloud où des fonctions étaient ajoutées au fil de l'eau. Le fait que 500 000 personnes se sont abonnées depuis mai 2012 n'a fait qu'accélérer la décision de basculer uniquement vers ce mode de distribution.

Aucun des deux cadres ne le dit, mais il est évident qu'une formule d'abonnement est aussi nettement plus intéressante pour Adobe sur un plan comptable. Cela génère des rentrées régulières, permet de les lisser et de les rendre bien plus prévisibles que celles produites par des lancements qu'il faut réussir tous les deux ans. Sans oublier les économies réalisées en abandonnant les supports physiques et les circuits de vente traditionnels avec leurs intermédiaires.

David Wadhwani écarte l'idée, pour le moment du moins, de voir les logiciels d'Adobe fonctionner, en premier lieu, directement depuis le nuage. L'installation et l'exécution en local restent aujourd'hui le choix principal de l'éditeur, mais il a testé d'autres solutions que l'on verra peut-être éclore à l'avenir.

« Ce sur quoi nous nous concentrons c'est de nous assurer que vous avez accès à ce dont vous avez besoin, où que vous soyez. Vous pouvez donc vous attendre à voir beaucoup de choses pour répondre à nos ambitions autour de la mobilité, que ce soit par le streaming de Photoshop vers une tablette, ou le désassemblage de Photoshop et son réassemblage sur une tablette » (lire aussi Otoy et Mozilla envoient les logiciels en streaming).

Piratage

Pour David Wadhwani, le nuage résoud évidemment une partie du problème du piratage en donnant l'occasion à ceux qui avaient préféré cette voie - de son point de vue pour des raisons économiques essentiellement - de venir à ces logiciels d'une manière légale et abordable.

De plus, le nuage a cet avantage de poser un obstacle technique au piratage en promouvant de nouveaux usages « Si vous vous projetez un peu de l'avant dans cette évolution vous allez constater qu'il y aura davantage encore de connectivité. Si l'on pense véritablement que le nuage, la communauté, la collaboration et l'accès à vos brosses sur tous vos appareils représentent la manière dont vont travailler les créatifs d'ici quelques années, cet élément hybride de vos applications et le nuage en lui-même vont commencer à s'attaquer à une partie du piratage, parce que vous ne pouvez pirater des fonctions qui sont dans le nuage. ».

Heidi Voltmer explique de son côté que la variable du piratage n'a pas compté comme un élément décisif dans la définition du Creative Cloud : « La réalité c'est que les gens, s'ils le veulent vraiment, apprennent à contourner les protections contre la copie. Il n'y a aucun moyen d'éviter la copie. Il y a toujours quelqu'un qui est suffisamment malin et qui cherchera en prenant le temps qu'il faut pour faire fonctionner ça gratuitement. »

Matériel

La présentation en parallèle au Creative Cloud d'un stylet (projet Mighty) et d'une règle numérique (projet Napoléon) tous deux au stade du développement et sans date de sortie, préfigurent une toute nouvelle stratégie pour Adobe (lire Adobe présente un stylet et une règle pour iPad).



David Wadhwani explique qu'Adobe est disposé à élargir sa gamme d'outils pour accompagner les besoins des créatifs. Dès lors, l'éditeur n'entend plus se limiter à ce qu'il faisait jusqu'à présent. Autrement dit, si des besoins sont exprimés autour d'outils sortant de la sphère purement logicielle, Adobe est prêt à s'y investir, sans attendre que d'autres sociétés plus spécialisées ne s'y attellent.

Mais si de telles sociétés sont intéressées, Adobe leur ouvre les bras pour trouver des collaborations possibles. S'agissant de Mighty, il est réalisé à 100% par l'éditeur.

Cela veut dire aussi, que sous réserve que le stylet par exemple soit commercialisé, Adobe ne cherchera pas à restreindre sa compatibilité à ses seuls logiciels. Au moins sur ses fonctions génériques comme celle de gérer des niveaux de pression cela pourra marcher ailleurs « Ce serait ingérable pour un créatif d'avoir à utiliser le stylet pour les applications Adobe et un second pour tout le reste. Nous voulons absolument être le plus ouverts possible. »


avatar hyrok | 
le piratage existera toujours : le cloud sera contourné par des serveurs pirates...
avatar iPoivre | 
@hyrok : C'est surtout que tant que les logiciels seront installés en local, la copie ne peut être stoppée,
avatar Madalvée | 
En tant que graphiste print, je me vois mal mettre sur mon cv "maitrise les logiciels CC", quand on voit qu'au bout de 15 ans d'InDesign on ne maîtrise pas encore toutes ces fonctions… Ce toujours plus favorise la superficialité et le non professionnalisme. Seule justification d'une utilité de la totalité des logiciels : être en bout de chaîne responsable de publications électroniques. Dans tous les autres usages, les suites partielles avaient leur pertinence.
avatar ovea | 
Quel bande de faux-culs : ils utilisent les même algorithmes depuis trop longtemps pour avoir eu le temps de les optimiser et il viennent pleurnicher …
avatar Francis Kuntz | 
Comme c'est enorme le stylet et la regle. Instant buy
avatar Mark Twang | 
Bref : c'est tout bénéfice... pour Adobe. Merci pour la conformation.
avatar hadrien01 | 
J'adore l'idée du CC, mais deux choses me chagrinent : un, si on veut utiliser uniquement un ou deux logiciels. On est obligé de s'abonner à la suite entière. Et deux, si un logiciel précis m'interesse, j'aimerais déjà me familiariser avec une version et l'utiliser à fond pendant plusieurs années. Par exemple, Fireworks que j'utilise depuis la CS4 me coûte bien moins cher, et je pourrais encore l'utiliser dans une demi douzaine d'années. De même, je connais quelqu'un qui utilise encore Photoshop 6, et ça lui suffit amplement.
avatar Amonchakai | 
@ hadrien01: si tu veux qu'un soft, tu peux t'abonner que pour un soft à un prix inférieur au prix demandé pour toute la suite... Va voir leur site... Et tu es pas obligé de mettre ta version a jour, hein... Tu as juste la possibilité de le faire si tu le souhaites.
avatar oomu | 
"c'est tout bénéfice... pour Adobe. Merci pour la conformation" oui, comme pour Microsoft, comme pour tout commerce basé sur un abonnement. C'est toujours bénéfique pour l'entreprise, pas pour le consommateur. Ca vous lie à l'entreprise, et pour elle c'est une assurance de rentrée d'argent stable. - Je ne crois pas trop au baratin du "tout cloud et vive tous les appareils à la fois." - "parce que vous ne pouvez pirater des fonctions qui sont dans le nuage. " sisi, on peut. suffit juste de recréer l'équivalent local. c'est pas la mort. - et non, ce n'est pas dans l'intérêt des particuliers de s'abonner. Enfin, à terme, si gérer 150 factures vous passionnent. quand je pense à ceux qui se plaignait de edf+téléphone+eau+maison. - je n'apprécie pas du tout le discours du "ça libère les ingénieurs de la contrainte du tout les 18-24" pour immédiatement dire "mais y aura des événements" enfin... c'est de toute façon indépendant de payer une fois ou de payer à vie. - La règle c'est le produit qui me plait vraiment, avec les logiciels adéquats donc...
avatar SimR69 | 
Petite faute : « le nuage résout » et non « résoud ».
avatar M0MA | 
franchement, il y a deux poids deux mesures. 20€/mois pour les étudiants ? = 240€/ans ? sur trois ans c'est le prix d'un ordinateur portable ! ils croient vraiment que des étudiants qui mettent pour certains se saignent à acheter un ordi à 700€, vont mettre le même prix pour une suite logicielle ? au moins, Autodesk pour l'architecture a bien compris certaines choses. gratuit pour les étudiants. ça c'est un engagement qui pousse vraiment à vouloir utiliser leur suite très performante, et à les acheter par la suite.
avatar Stephane M | 
Personnellement, la solution CC me convient mais je peux comprendre que ce ne soit pas le cas de tous. Ce que je me dis c'est que rien n'empêchait de garder des versions boîtes a commander chez adobe ( donc pas de problèmes de gestion de stock etc. chez les revendeurs) avec nouvelle version (boîte) a intervalles réguliers rassemblant les mises a jours passées sur le cloud depuis la dernière version. Sinon j'ai bien accroché au concept de règle.
avatar Amonchakai | 
@MOMA: bah voilà, par ce que le seul prix valable pour un étudiant, c'est gratuit. Tout dois lui être donné. Les jeux, les films, les logiciels, tout! Un étudiant qui a besoin de ces logiciel ne peut pas sacrifier un peu de ses loisir pour payer son outil? On parle que de 20€ là... Prenez vous en charge un peu!
avatar momo-fr | 
Une connaissance à pris le version en abonnement (Créative Suite), l'abonnement est lié à sa carte bleue. Volée dernièrement il était en déplacement et n'a pu régler son problème de carte volée que 8 jours après… et entre-temps son abonnement devait être débité. Retour au bercail et plus de Créative Suite pour bosser, Adobe à mis 2 jours pour débloquer la situation. Pour les stressés du taf ça ne va pas rassurer. A méditer.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Je comprend que la plupart des internautes aient des inquiétudes quand à cette décision d'Adobe, cependant je crois qu'il y a quelque chose de plus grave et qui concerne le droit d'auteur. Cette nouvelle version des produits d'Adobe, que nous allons avoir, ne va plus nous permettre d'ouvrir, de visualiser, de modifier nos créations à partir du moment où l'utilisateur cesse son abonnement à la créative cloud. Nos créations vont devenir conditionnelles à un abonnement. Ca ne choque personne ça ?
avatar Amonchakai | 
@ kingofpunk: il y aura toujours des alternatives pour visualiser... Et sérieusement parmi tous les râleurs qui a payé +3000€ sa licence CS ?
avatar iPadOne | 
a lire la bronca sur le web contre la CC, je serait pas surpris qu'ils changent leur fusil d'épaule très vite.
avatar marenostrum | 
"Nos créations vont devenir conditionnelles à un abonnement." quel création ? ça s'appelle pas un projet ? les création sont sur le papier ou film, sinon ça sert a rien garder à vie tes fichiers illustrator, par ex.
avatar Le docteur | 
@ Amonchakai Oui, 20 euros pour ça, plus 10 euros à MS, plus la dîme antivirus, et quoi encore pour que les clowns du Cloud se goinfrent au maximum ? Sortir 50 euros par mois par exemple pour un étudiant, il faut qu'il le fasse. Si par s'assumer tu entends aller bosser chez Mac DO, c'est la meilleure manière de finir sa vie au même endroit.
avatar Le docteur | 
Maintenant pour les loisirs, c'est vrai aussi que quelque étudiants veulent tout (bagnole, MacBook, etc).
avatar Anonyme (non vérifié) | 
"Pour David Wadhwani, le nuage résoud évidemment une partie du problème du piratage en donnant l'occasion à ceux qui avaient préféré cette voie - de son point de vue pour des raisons économiques essentiellement - de venir à ces logiciels d'une manière légale et abordable." > ben non, avec un abonnement obligatoire sur le long terme et de tels tarifs, ce n'est certainement pas "abordable", en tous cas ça le sera beaucoup moins que c'était le cas jusqu'à maintenant (en sautant des mises à jour) et avec une telle contrainte ils vont tout simplement forcer certains de leurs clients à pirater plutôt qu'à s'abonner !
avatar aribibi | 
une bien belle erreur, même si un certain pourcentage de gens n'ont pas payé ils bouffent du adobe ce qui apporte un certain nombre d'utilisateurs avertis qui maintenant vont se tourner vers la concurrence, okay ils ne vont pas payer mais ils vont découvrir de nouveaux produits, se former dessus et les faire connaître. Comme ce n'est pas évident de switcher adobe va perdre en monopole et en part de marché à terme. En plus bon nombre n'utilisent que 0,01% du potentiel de leur soft . Encore des mecs de l'ENA qui ont pris cette décision, enfin c'est leur problème... Tant mieux pour Corel et les autres. En plus qqn va bien nous pondre un serveur virtuel qui va maintenir l'activation.
avatar hartgers | 
Ne laissons pas Adobe, Google et Microsoft nous mener vers le tout nuage ! Le Creative Cloud n'empêchera personne de pirater, ça permettra juste de faire rentrer beaucoup d'argent dans les poches d'Adobe de façon régulière, le tout en dépossédant les professionnels de leurs outils. Dans de nombreux métiers, on loue du matériel, mais uniquement parce qu'on ne peut pas se l'acheter (par exemple un engin spécifique dans le bâtiment). Là, pas le choix. Vous voulez bosser avec les outils Adobe ? Alors abonnez-vous, sinon rien. Quand j'achète un Mac, on ne me le retire pas si je n'ai pas de connexion à internet. On ne me le retire pas si je choisis de ne pas utiliser iCloud. Quand je télécharge une application sur le Mac App Store, elle reste en local et je peux tout bêtement l'utiliser sans limite si je suis dans la pampa pendant un an. Quand iCloud est en panne, mon Carnet d'adresses reste en l'état. Etc. Faites qu'Apple reste dans la voie du nuage optionnel, ou on va vraiment être dans la merde.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
@Amonchakai Personnellement j'en suis à plusieurs milliers d'euros de license et de mise à jour avec Adobe, donc je me sent particulièrement concerné. @marenostrum Libre à toi de considérer que seul le crayon, le pinceau et la feuille soient des mediums créatifs, si pour toi les logiciels adobe ne servent qu'a créer le logo de tel société ou a faire tel autre "Projet" pour un client qui te payeras une misère, alors ton univers doit être d'une tristesse incommensurable, maintenant ce n'est le cas pour moi. Un ordinateur avec des logiciels permettent bel et bien de produire une œuvre, et c'est bien dommage car tu rates ce qui est peut être le plus intéressant dans ces nouvelles technologies.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Au sujet de la différence de prix Dollars - Euros, Adobe prends les français pour des ... Sur la page adobe pour choisir sa formule, il y a un sélecteur de devise. L'abonnement mensuel en dollars : 49,99 $ = 38 euros (conversion au cours du jour arrondi) L'abonnement mensuel en euros : 61,49 € = 81 dollars (conversion au cours du jour arrondi) On paye donc en France 62 % de plus que les américains. C'est énorme et injustifié, c'est du vol et une certaine forme d'abus de position dominante. Je vais mettre en place une pétition !!!
avatar The3DCie | 
@marenostrum Tu ne dois pas avoir eu beaucoup de clients dans ta vie professionnelle pour oser dire qu'il ne sert à rien de garder ses projets !! (qu'ils soient illustrator, Photoshop ou autres...) Personnellement ce sont plutôt les projets 3D, mais je garde tout (sauf les rendus parce ce n'est "que" du temps machine et au besoin il faut "juste" laisser calculer son ordinateur de nouveau...) et ça m'a été utile un nombre incalculable de fois quand un client revenait vers moi pour me demander un boulot "à l'identique" d'un précédent, ou quand il fallait refaire quelques corrections ou ajouts des mois/années plus tard. La question de la pérennité de ses documents se pose donc bel et bien avec l'abonnement forcé. Et je dis ça en étant abonné au Cloud d'Adobe, mais avec une licence de Photoshop et dAfter Effects "à côté", pour quand je ne serais plus abonné. Ce problème n'en est qu'un parmi d'autres, mais j'ose espérer que devant le tollé général provoqué par cette annonce Adobe va légèrement revoir sa copie et proposer des alternatives un peu plus souples, sinon ça va effectivement devenir compliqué. La location de logiciel est à mon sens pertinente dans bien des cas (comme je le disais dans un autre fil) mais l'obligation de passer par ce système est une très mauvaise chose, voire une hérésie complète. Enfin, l'avenir nous dira ce qu'il en est, "qui vivra verra"...
avatar apossium | 
et bien tous autant qu'ils sont … adobe, microsoft et peut être apple … avant de vous lancer dans le cloud, pensez bien à une chose, c'est aux pro que vous vous adressez ! Bcp de personnes dans mon entourage ne font pas des mises à jour système et soft uniquement par peur de plantage ou incompatibilité sur un fichier ou autres … Le cloud = plus de maitrise au niveau des maj et donc si ca plante … va y avoir du sport ! Les pro passeront a ce moyen si c'est stable et a de bonne garantie ! Sebastien
avatar AKZ | 
Après le racket des mises à jour hors de prix en France, les activations obligatoires contraignantes et l'impossibilité de mettre à jour sur une suite de 3 ans d'âge... Adobe pense avoir trouvé la solution miracle pour s'en mettre plein les poches avec les abonnements et le cloud. J'aimerais vraiment qu'ils se plantent même si je n'y crois pas trop car même si ils perdaient la moitié de leurs clients, leurs logiciels sont archi rentabilisés depuis longtemps. Dépenser autant, sinon plus, pour être simplement locataire au lieu d'être propriétaire, il n'y a que pour les sociétés que cela peut être acceptable. C'est certain que je vais utiliser ma CS4 pendant encore très très longtemps en guettant et rêvant à l'émergence d'applications alternatives. J'ai donné plusieurs milliers d'euros depuis 20 ans à cette société, contraint et forcé du fait de leur monopole. Avec ces nouvelles conditions, ils n'auront plus un rond de ma poche !
avatar DavidAubery | 
Comme toutes les évolutions, c'est un cap difficile - pour certains - à passer. Le plus surprenant de mon point de vue, c'est l'impossibilité de s'abonner autrement que par CB. Comment Adobe va gérer cela avec les sociétés, les administrations ? À côté de cela, mon expérience propre me démontrer que pour quiconque suit les MAJ pour maintenir son workflow pertinent, agréable et compétitif, la "nouvelle formule" fait faire des économies sur la durée et à conditions que les MAJ ne se fassent pas au delà des 24 mois...
avatar Yyyes | 
Adobe a toujours eu une politique de prix "pro". C'est a dire que le montant exorbitant de leurs logiciels se justifie dans une activité qui va générer beaucoup plus d'argent que les coûts engendrés par l'utilisation de leur suite, mais en aucun cas pour un particulier qui va utiliser leur logiciel 1 fois par semaine voir une fois par mois. Le passage à l'abonnement est donc logique. Il ne reste plus qu'à un autre de prendre la place qu'ils ont chez les "non-pro", à un prix raisonnable (dans la logique des suites Apple). D'ailleurs si Apple s'y mettait ça pourrait donner quelque chose de très intéressant !
avatar Anonyme (non vérifié) | 
En somme, fini les MAJ et les nouvelles features. Adobe va encaisser tout les mois ses abonnements qui dureront une vie entière, avec aucune obligation de mettre ses softs à jour. Moins de piratage, moins de boulot, moins de pression, et plus de tunes. Elle est pas belle la vie ?
avatar USB09 | 
Il fut un temps ou la suite était beaucoup moins cher. 700 euro à tout casser. Mais selon leur raisonnement concernant les rentrées d'argent , cela devrait amortir l'investissement considérablement. Donc permettre de vendre en boîte ou en téléchargement et baisser son prix.
avatar Amok | 
davidaubery : "Le plus surprenant de mon point de vue, c'est l'impossibilité de s'abonner autrement que par CB. Comment Adobe va gérer cela avec les sociétés, les administrations ?" +1 (administration). De toutes façons, en l'état actuel des choses, c'est impossible. Mais bon, je suppose qu'il y aura des "cas particuliers" avec possibilité d'abo à l'année par mandat...
avatar Madalvée | 
Lisez la FAQ, il existe des cartes prépayées annuelles à acheter chez les revendeurs habituels (qui ainsi ne perdent pas de CA avec le nouveau système).
avatar Philactere | 
@Lecarlate : 'En somme, fini les MAJ et les nouvelles features.' Si ils arrêtaient de mettre à jours leurs logiciels ils seraient très vite dépassés par la concurrence, c'est tout bonnement inconcevable. Par contre l'évolution risque de se faire plus en douceur, avec des améliorations ajoutées au fil du temps, même si dès maintenant ils parlent d'events, preuve est que pour survivre il faut faire parler régulièrement de soi et dans ce domaine ça ne peut passer que par des évolutions de logiciels. Pour l'aspect financier il est sûre en revanche que cette nouvelle formule est étudiée avec des prix calculés pour rapporter plus à Adobe, ils ne vont pas de tirer une balle dans le pied. Et qui dit plus de revenus pour Adobe avec le même type de clientèle dit plus de ponction chez cette même clientèle, c'est arithmétique.
avatar Tirpoilulu | 
@Amonchakai "Et tu es pas obligé de mettre ta version a jour, hein... Tu as juste la possibilité de le faire si tu le souhaites." ça c'était un des gros points qui m’empêchait de penser pouvoir passer "un jour" à Adobe Cloud, ne plus pouvoir utiliser/ouvrir ses fichiers en cas d’arrêt de son abonnement c'est une chose..., mais être "obligé" de changer de machine après 2/3 ans parce que le Adobe cloud ne permet que d'utiliser la dernière version de ses logiciels risque de rendre obsolète, sinon très lente leur utilisation sur du matériel qui va prendre de l'age...
avatar hartgers | 
Cela dit, le stylet et la règle sont quand même sacrément inventifs. La connexion au cloud est inintéressante, et en plus cela génère des lags assez frustrants, mais sur le principe c'est purement génial.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
@philactere Quelle concurrence ? Il n'y a pas de - vraie - concurrence, c'est justement le problème.

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