Intel n'a pas vu venir le virage du mobile, ne s'y est toujours pas pleinement engagé, et le paye aujourd'hui. De son propre aveu, la société, dont le chiffre d'affaires a baissé de 1,13 % en 2013, ne devrait pas retrouver le chemin de la croissance en 2014. Mais elle perdra dans le même temps 5 % de sa masse salariale.

« Nos divisions mettent sur pied des plans pour réduire les dépenses, ce qui inclura des réductions d'effectif », a expliqué le porte-parole Chris Kraeuter à Re/code : « de plus, nous sommes en train de réaligner et de recentrer nos ressources pour répondre aux besoins du marché. » Des besoins qui s'éloignent de plus en plus de l'ordinateur personnel et des puces x86 qui ont fait les beaux jours d'Intel.
Sous l'impulsion de son nouveau CEO Brian Krzanich, le fondeur a toutefois accéléré le développement de ses puces destinées aux tablettes et aux smartphones et déjà pris une option sur l'informatique vestimentaire et l'informatique ambiante. « Nous avons construit des fondations solides […] en commercialisant plus rapidement nos innovations pour une large gamme de plateformes informatiques », commente Krzanich : « par exemple au CES, nous avons présenté plusieurs appareils qui n'étaient pas sur notre feuille de route six mois en arrière. »
Des appareils comme Edison, un ordinateur de la taille d'une carte SD ; Jarvis, un assistant connecté prenant la forme d'une oreillette ; ou encore une montre connectée. Des appareils qui ont en commun d'exploiter les possibilités de la plateforme Quark, qui semble représenter le futur d'Intel. En attendant, le fondeur devra faire le gros dos, et continuer à promouvoir son architecture Bay Trail, qui a gagné les faveurs de quelques fabricants de tablettes Android.