Pegatron fera des iPhone et iPad "Made in USA" si Apple met la main à la poche

Florian Innocente |

La perspective d'avoir à assembler des iPhone et des iPad aux États-Unis n'effraie pas outre-mesure le sous-traitant Pegatron. Si Apple est prête à prendre à sa charge les coûts induits par cette délocalisation, alors pourquoi pas.

Dans une unité de fabrication d'iPhone chez Pegatron en 2016

C'est le marché auquel est prêt à souscrire le patron de Pegatron, Liao Syh-jang qui s'exprimait lors d'une réunion d'investisseurs. Son entreprise est déjà présente sur le sol américain, avec une usine dans l'Indiana (pour la fabrication de PC) mais aussi en république Tchèque tandis que la plupart sont en Chine et à Taïwan et en particulier celles qui turbinent pour Apple.

« Aussi longtemps que la demande existe, que le client soit américain ou chinois, Pegatron dispose déjà de lignes de production (aux États-Unis, ndlr). Si Trump met en œuvre son initiative du Made in America, cela ne nous posera aucun problème dès lors que le client est disposé à absorber les coûts ».

Pegatron se partage avec Foxconn le marché de l'assemblage des produits d'Apple, il s'occupe également de portables et d'iMac.

Sur cette question d'amener en Amérique la production des iPhone, Terry Gou le patron fondateur de Foxconn s'était montré dubitatif quant à la réaction des consommateurs : « À l'avenir, ils pourraient payer quelque chose comme 500 $ de plus pour des produits américains qui ne marcheront pas nécessairement mieux qu'un iPhone à 300 $ ».

Tim Cook n'a pas fermé la porte, du moins publiquement, à cette hypothèse. Juste après son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump l'a à nouveau encouragé à sortir des iPhone d'usines américaines. Mais l'année dernière, le patron d'Apple expliquait l'ampleur de la tâche sans même parler du volet financier de l'affaire. Il y a en Chine un vrai savoir-faire qui a déserté les États-Unis :

La Chine a mis un accent énorme sur ses capacités de production. […] Les États-Unis, au fil du temps, ont commencé à ne plus avoir autant de ces profils [d’ouvriers et de salariés de l’industrie]. Je veux dire par là que vous pourriez prendre tous les outilleurs ou ajusteurs américains et vous pourriez certainement les réunir dans cette pièce où nous sommes. En Chine, il vous faudrait plusieurs stades de football. Cela a été un objectif pour eux, un objectif de leur système éducatif, et c’est la réalité aujourd’hui.

S'y ajoutaient une flexibilité hors-normes et une capacité de mobilisation extraordinaire pour répondre à des hausses brutales de production comme en connaissent des produits comme les iPhone, toujours sujets à une demande en accordéon.

Le nouveau président américain a cependant promis des incitations fiscales pour encourager les entreprises à redéployer leurs sous-traitants étrangers en direction de l'Amérique du Nord.

avatar yoyo14 | 

Juste avant que certains disent que ça n'a pas de sens que c'est du grand n'importe quoi. L'automatisation des usines de plus en plus importante fera qu'il y a aura pas de robots. Donc un robot chinois ou un robot USA je vois pas la différence...

avatar yoyo14 | 

@yoyo14 :
Que des robots*

avatar C1rc3@0rc | 

@yoyo14

«L'automatisation des usines de plus en plus importante fera qu'il y a aura pas de robots.»

Je ne comprends pas cette affirmation.
La robotisation est l'automatisation ultime, celle ou l'humain est absent du systeme de production.

Trump a mis au centre des debats l'idee de la reindustrialisation de l'occident, et principalement des USA. La question de la pertinence de cette industrialisation n'est donc plus posée, le debat porte maintenant sur les moyens et conditions de cette reindustrialisation.
C'est tres fort, car cela a pour consequence de casser la reflexion sur la pauperisation des societes occidentales, sur la depreciation de l'emploi et sur la notion meme de travail.

A qui profite le crime? A l'industrie financiere qui se donne ainsi un delai pour preparer la prochaine catastrophe economico-financiere.

Car pour reindustrialiser, on le voit Trump ne propose rien d'autre que de deregulariser encore plus et de faire sauter les gardes-fous mis en place suite au krack de 2008 (gestion de la crises des subprimes - qui est la cause de l'explosion de l'endettement record des etats europeens ).
Et ne se pose plus la question du phenomene des "poor worker", massif aux USA et en Allemagne, mais aussi dans le plus en plus de pays occidentaux et "emergents".

La reindustrialisation est un piege a con, mais pas totalement.
Il y a un interet evident a rapprocher la production de la zone de consommation: cela optimise le cout final en limitant le cout du transport. Cela ne va pas evidemment etre au benefice du consommateur, mais de l'actionnaire et du commerçant.
L'autre interet est d'imposer un cadre de production normalisé, qui peut permettre d'aller vers une production "propre". Mais cela necessite que l'Etat impose une contrainte environnementale forte et que l'Etat dipose donc d'un pouvoir de reglementation fort... ce qui s'oppose au principe de deregularisation...

Au final, il faut rappeler un principe que les neo-liberalistes (les pro-finance donc) ne veulent pas voir apparaître: le travail est dissocié du l'emploi et l'emploi, comme le travail - est dissocié du pouvoir economique...
On peut avoir beaucoup d'emploi sans augmentation du pouvoir economique (travailleur pauvre)
On peut avoir beaucoup d'emploi sans travail ( emplois subventionné)
On peut avoir un très haut niveau de pouvoir économique sans travail (economie financiere)

Le robot satisfait le besoin de production qui est conséquence de besoin de consommation, mais d'ou vient le pouvoir économique du consommateur?

Autre question: si l'emploi est conditionné au pouvoir économique nécessaire (l'employé cherche le travail lui permettant de payer ses besoins) et que la seule activité suffisamment rémunératrice est financière que va-t-il se passer?

Et le risque dans ce debat c'est de considérer bêtement que l'automatisation est la cause de la triple dissociation travail/emploi/pouvoir economique, et que la disparition de l'emploi vient de l'automatisation...En fait c'est l'inverse: l'effondrement de la valeur de l'emploi entraine le besoin d'automatisation.

avatar yoyo14 | 

@C1rc3@0rc :
L'argument du coût de la main d'œuvre devient de moins en moins crédible. Le hic c'est que la Chine c'est plus un pays sous développé.. ils ont des sacrés infrastructures et une très bonne logistique : un savoir faire. La différence ce fait plus par une main d'œuvre peu qualifié et peu coûteuse, mais l'accumulation de connaissance scientifiques remarquables... la situation est entrain de changer si le gouvernement américain souhaite réellement un retour de la production c'est certainement le bon moment.

avatar C1rc3@0rc | 

Deja il ne s'agit pas d'un retour de la production, cette production n'a jamais existé aux USA.

La seule production réellement délocalisée c'est... la production agricole! Mais a ce niveau, les USA ont ete pionniers de l'industrialisation et de la mécanisation, puisque c'etait la cause de la Guerre de Sécession (les états du nord voulant imposer l'achat de leurs outils aux etats du sud dont l’économie était principalement agricole)...

L'autre site majeur et historique d'emploi aux USA c'est le secteur minier.
Pour le reste l'economie US c'est du haut de tertiaire (que certains qualifient de quaternaire) et surtout la finance.

Apres, le cout de la main d'oeuvre est effectivement un argument caduque.
Pas tellement parce qu'aujourd'hui les americains sont de plus en plus pauvres et ont un chomage et un sous-emploi de plus de 25%, ou parce que la Chine paye mieux ses employés, mais surtout parce que l'on voit les toutes denieres generations d'appareils qui peuvent etre assemblées par des humains. Les prochaines générations seront impossibles a assembler a la main, tout simplement.

Dire qu'installer des usines aux USA va générer de l'emploi de masse est donc un mensonge.

Mais le plus interressant c'est de regarder la situation en Chine.

L'ouvrier non qualifié et le ploitique populiste peuvent bien s’ébahir devant le type d'usine geante de Foxxcon avec ses milliers d'employés, ils negligent un élément fondamental: le pays compte un milliard et demi de chinois!
Donc pour la Chine, Foxconn et Cie n'emploient que peu de salariés.
Aujourd'hui la majorité des travailleurs en Chine sont dans le primaire dont l'agriculture et le minier ou le secondaire (dont la construction)...
Le jour ou Foxconn va finir de robotiser ses usines, cela fera 1 million d'employés qui vont réintégrer le milliard de la population rurale, l'impact sera negligeable.

On est sur une question d'echelle qui n'est pas transposable en occident.

Et pendant que les USA et l'Europe abandonne le secteur de l'education, les chinois eux mettent le paquet sur l'education et envoyent leurs doctorants et postdoc faire le tour des grandes universités, financent massivement la recherche, attirent les chercheurs et enseignants étrangers,... Les USA sont en voie de paupérisation massive au niveau economique, mais plus encore intellectuel. Et vu que les emplois du futur proche sont dans le domaine intellectuel, la conséquence est évidente.

avatar frankm | 

@yoyo14

Par robot chinois, c'est l'être humain ou vraiment une machine dont tu parles

avatar anonx | 

On s'en fout qu'ils payent leurs impôts !

avatar Domsware | 

@anonx

Tu as de mauvais renseignements car Apple paye ses impôts.

avatar en ballade | 

@Domsware

Ne joue pas avec les mots....

avatar Domsware | 

@en ballade

Oui, c'est exactement le sens de mon commentaire : ne pas jouer avec les mots.

avatar fte | 

@en ballade

Sérieusement tu imagines quoi ? Une contribution volontaire et anonyme aux fiscs européens ?

Ces entreprises paient les impôts qu'elles doivent payer selon les lois. Si les lois sont mal branlées et contournables plus ou moins facilement, que les moyens pour y arriver sont parfaitement connus mais que les riches politiciens qui nous représentent ne se bougent pas le cul pour boucher les trous et mettre en place une fiscalité européenne qui permette une vraie juste redistribution des créations de richesse... Bref.

On vit sous des régimes politiques de représentants des 1%, pas dans des democraties. Faites-vous à cette idée, car c'est la réalité.

Apple n'est pas plus responsable que Google ou Samsung. Ou VW. Ou Siemens.

Je ne dis pas que ce ne sont pas des trous du cul. Je dis qu'ils ne sont pas les seuls.

avatar byte_order | 

Ne pas être seul à le faire n'a jamais été une excuse.
C'est une tentative de déresponsabilisation par dilution, pratique bien connue.

Aucune de ces entreprises n'a profité de ce laxisme voir complicité politique à l'insu de son plein gré. Elles l'ont *toutes* demandé, souvent en exerçant des pressions allant jusqu'à des chantages à l'emploi.

Elles ne sont pas les seules responsables de cette situation : oui.

Mais elles sont toutes responsables d'avoir volontairement cherché à ne pas se contenter des lois tel quel et d'avoir ensuite visiblement tout fait pour câcher l'ampleur des passe-droits qu'elles ont obtenu grâce à leurs pressions.

Faut arrêter avec la déresponsabilisation à tout va, qui tourne même parfois à la victimisation. Chacun est responsable de ses actes. Exercer des pressions pour obtenir des exemptions à la loi puis s'assurer de la discrétion sur ce sujet, ce sont *leurs* actes, donc leur responsabilité.
Avoir cédé à ces demandes ou avoir fermé les yeux sur ceux qui l'ont fait est l'acte de politiciens, qui sont responsables de *leurs* actes, mais que de leurs actes.

avatar fte | 

@byte_order

Je ne diluais rien. La formulation pouvait prêter à confusion cependant.

Je disais donc que ce sont des trous du cul. Je suis d'accord avec toi sur ce point.

Et je disais que ce ne sont pas le seuls trous du cul, les lois ont des trous, parfois volontaires, exploités, et non bouchés, parfois par négligence et parfois volontairement aussi...

On ne règlera pas le problème des premiers sans d'abord régler le problème des seconds.

avatar byte_order | 

> On ne règlera pas le problème des premiers sans d'abord régler le problème des seconds.

Je pense qu'il est important de régler les 2 problèmes en même temps.
Car le risque d'impunité des "trous du cul" qui seraient examiné qu'en second m'apparait trop élevé, l'examen risquant trop d'être jugé pas important car "le problème a été réglé déjà".

D'ailleurs, y'a pas 2 problèmes, mais 1 problème : la volonté de tordre les lois (et traités) par intérêt personnel. Ici, de l'Irlande dans son intérêt économique personnel au détriment de l'UE, de Apple (et des autres multinationales) dans leur intérêt économique personnel.

avatar Ouri91 | 

@anonx

Et la virgule, il faut la mettre. Autrement, ça change complètement le sens :-)

avatar lamainfroide | 

J'aime beaucoup, je trouve ça assez cocasse :

"Si Apple est prête à prendre à sa charge les coûts induits par cette délocalisation, alors pourquoi pas".

Là où un américain lambda (pas de jugement de valeur de ma part) pourrait voir une relocalisation, Pegatron voit une délocalisation.
De l'importance du point de référence comme base de l'analyse d'une situation.

avatar C1rc3@0rc | 

C'est le cas.
La relocalisation implique qu'il y ait eu une délocalisation. Ce n'est pas le cas. L'activité de Pegatron/Foxconn/etc n'a jamais eu lieu aux USA.
Donc en fait il n'y a jamais eu d'emplois US perdus dans ce secteur, puisqu'il n'y a jamais eu d'emplois dans ce secteur aux USA...

A la limite on pourrait evoquer la relocalisation dans le secteur automobile, et encore, GM et Ford produisent toujours aux USA et les américains achètent de plus en plus de Hyundai et Toyota qui n'ont jamais ete produites aux USA.

En fait un des exemple de relocalisation serait plutot pour les guitares Fender dont la majeure partie sont produites au Mexique et le sous-marque Squier est produite en chine ou en indonesie. Ça oui c'est de la délocalisation. Après, en terme de volume d'emploi ça pas ça qui va resorber des 25% de sous emplois aux USA ni même résorber la masse croissante de poor worker.

avatar Mathias10 | 

@C1rc3@0rc

Tu affirmes beaucoups de choses mais beaucoup de tes affirmations sont non seulement fausses (exemple de toyota qui ne produit pas aux states) ... mais en plus elles laissent croire que tu détiens une vérité absolue alors même que tu te contentes de dérouler une doctrine économique et répéter ce que tu as entendu ici et là.

À revoir de façon globale.

avatar frankm | 

@Mathias10

C'est un beau parleur avec ses posts à rallonge illisibles

avatar C1rc3@0rc | 

@Mathias10

Il semble que tu n'ais pas compris ce que je dis.

Ce que je souligne c'est que la croissance du sous-emploi et de la pauvreté aux USA n'est pas le fait des délocalisations mais du modele politiquo-economique neo-liberaliste et financier absurde des USA.
Plus encore, la croissance de la production asiatique a ralenti les consequences de la paupérisation des consommateurs americains.

Le discours sur la reindustrialisation salvatrice est donc a la fois un mensonge et un ecran de fumée permettant de faire passer la pilule de la deregulation (et de la suppression des gardes fous mise en place par l'ex-secrétaire général de la Réserve fédérale, US Paul Volcker ), celui de la negligence ecologique et du renforcement du protectionisme (sic) promis par Trump.

Il est d'ailleurs intéressant de voir que les regulations financieres ont ete mise en place apres les krach majeurs (ex: 1929) mais finissent par etre abrogés sous la pression des lobbies financiers, et que cela conduit inévitablement a de nouvelles catastrophes (a l'exemple du Glass-Steagall Act abrogé en 1999, et dont les lignes directrices ont ete reprise en partie par Volcker suite au krach des subprimes de 2008)...

Si je prend le secteur automobile pour exemple c'est simplement parce qu'il a ete le modele et le coeur de l'economie américaine.
Le fordisme est demonstratif du modele historique industriel et économique des USA qui est toujours actuel.

Sans automobile les USA ne fonctionnent tout simplement pas (et sans petrole a bas prix, non plus).
Le fait est que l'industrie automobile n'a donc jamais quitté le pays, et que si aujourd'hui la majorité des vehicules circulants aux USA sont d'origines asiatiques, ce n'est pas a cause de délocalisation mais a cause de la paupérisation globale de la societe US et du grippage de l'industrie US. Reposant sur des pratiques de mise en captivité du client et de la financiarisation l'industrie zappe l'innovation et ne s'adapte pas aux besoins du client.

Toyota est un exemple remarquable. Avec 6 usines d'assemblages aux USA, solution permettant de contourner le murs de taxes douanières que le systeme ultra-protectioniste americain a erigé en doctrine economique, Toyota a toujours ete en concurrence avec les fabricants americains (GM,Ford,...), et c'est le consommateur americain qui s'est détourné des constructeurs US pour aller acheter du Toyota, que son porte-monnaie lui permettait d'acquérir.
On peut multiplier les exemples, le fait est que la delocalisation n'est ni la cause du chomage US, ni celle de la pauperisation de la population.

Pour le reste, si mon propos heurte tes convictions, tu es tout a fait libre d'argumenter ce que tu crois et de contribuer a un debat constructif.

avatar zoubi2 | 

@C1rxxxxxxx

Toyota qui n'a jamais produit aux USA ? N'importe quoi... Ils y ont 10 sites de production. Google est ton ami.

avatar iPop | 

S'il permet d'expatrier quelques chinois qui à terme seront des formateurs, oui c'est quelque chose de positif.

avatar rolmeyer (non vérifié) | 

Question : la qualité sera elle aussi bonne que le Mac Pro dont on sait qu'il est produit aux States ( assemblé on va dire ) ? Parce que à lire les témoignages sur 4 machines vendues 3 ont des problèmes.

avatar byte_order | 

Oh, toi, tu vas avoir des problèmes
:-)

avatar fte | 

@byte_order

Pas s'il n'a pas de Mac Pro ;)

avatar Le docteur | 

Ça m'étonnerait assez que ce dit Cook sur les outilleurs et ajusteurs américains soit vrai.
Il y a tout de même un marché pour le made in USA aux États-Unis. Dans son secteur ça doit commencer à se raréfier, d'accord.

avatar stitchbe | 

Toute personne un tant soit peu sensé doit se rendre compte que c'est de la foutaise et que la seule chose que Trump va faire, c'est importer de l'inflation.

1. Il veut relocaliser la production pour créer des jobs. Il y a peut-être 50.000 personnes qui travaillent chez Foxconn ou Pegatron pour assembler des iPhones. Les USA sont en situation de plein emploi. Donc ils n'ont pas 50.000 personnes disponibles et qualifiées.

2. Construire des usines d'assemblage coûte des milliards et prend des années. Et avec des robots c'est encore pire, quand on voit les années nécessaires à Tesla pour mettre au point et produire en gros volume.

3. Trump va taxer les produits importés pour "encourager" les entreprises à produire aux USA ? La taxe sera répercutée d'abord sur le prix de vente. Et connaissant Apple, ce ne sera pas plus cher aux USA qu'en Europe, donc ça augmentera aussi chez nous.

4. Et les autres pays ? Principe de réciprocité. Si il y a une taxe à l'import aux USA, les autres pays, pour compenser, taxeront les produits américains.

Et c'est comme ça qu'on crée de l'inflation à 15-20%... Tout étudiant en 1ère année d'économie vous le dira.

avatar byte_order | 

> Les USA sont en situation de plein emploi.

Oui, enfin y'a des emplois précaires dans le lot, quand même, hein.

> Donc ils n'ont pas 50.000 personnes disponibles

Probable que si, il est fort probable au contraire qu'au moins 50 000 personnes échangeraient leur emploi précaire actuel pour un poste d'ouvrier dans une chaine de montage d'iPhones.

> et qualifiées.

Ah, mince, là, oui, c'est probablement un souci, par contre.

avatar C1rc3@0rc | 

Je pense que Trump se fout du risque inflationiste.

La politique de lutte contre l'inflation a ete stoppé a la fin des annees 80 lorsque l'economie financiere est devenue toute puissante. Le courant économique actuel soutient un modele de croissance basé sur l'endettement de l'economie reelle, l'instabilité a faibles variations entretenue et la valorisation de la dette par la speculation dans l'economie virtuelle.

Apres, les USA ne sont pas en situation de plein emploi mais en situation de sous-emploi avec un taux qui tape comme dans la moyenne des pays occidentaux au dessus de 20%. Pire encore, le phenomene des poor worker ne fait que renforcer cette realité.

Le cout d'une usine n'a de signification que par rapport a sa rentabilité. D'une part les produits Apple ont une durée de production de 3 a 5 ans et les prochaines generations de materiels ne pourront pas etre construites par des humains. De plus une usine sans humains offre en ensemble d'economies d'echelles(surface, energie, flux de production, 24/24, pas de flux humains ni de contraintes humaines).

Quant au principe de l'arme fiscale comme outil protectioniste, c'est un systeme classique et actuel aux USA -le protectionisme y est deja tres fort -. Si jusqu'a present les autres pays avalaient les couleuvres sans broncher, ils commencent effectivement a se poser des questions face au taux d'endettement de l'etat et de la population US. Pour autant, TAFTA a failli voir le jour et c'est Trump qui l'a enterré, pas les européens.
Donc la l'incertitude est grande.

Et je vois pas ce qui va pouvoir empecher les USA a faire tourner la planche a billets, a part peut etre le Yuan qui risque de prendre la place du dollars dans le commerce international.

avatar fte | 

Oh, ce n'est pas Apple qui mettra la main à la poche, ce sera évidemment les clients d'Apple. Elle est marrante cette formulation...

avatar byte_order | 

Y'a que moi qui est ravi de découvrir le coût de fabrication par Foxconn d'un iPhone : $300 ?

avatar fte | 

@byte_order

À quoi il faut ajouter la R&D, les accords de licences, les transports et distribution, les marges revendeurs, les taxes multiples... Et la marge d'Apple évidemment.

Un i7 7700K vendu 400$ revient à moins de 50$ en sortie d'usine par exemple. C'est ça l'électronique moderne. Ça ne vaut plus rien.

Tiens dans mon école, on a commandé des petits circuits régulateurs de tension tout complets et montés sur une petite carte très propre. Bon matos. En Chine. Moins de 2$ pièce. Prix en Europe : 15 à 20€. Délais : meilleurs depuis la Chine.

avatar byte_order | 

> C'est ça l'électronique moderne. Ça ne vaut plus rien.

C'est surtout que les volumes produits sont d'une autre échelle que celle d'il y a 20-30 ans.

avatar iPop | 

@byte_order

Oui et ? Il vous en faut récupérer 2 fois le prix pour en faire 2 la prochaine fois.
Et payer bien sûr tout le reste du monde qui à bosser dessus.

avatar melaure | 

C'est donc foutu d'avance, Apple ne paie jamais. Elle fait raquer ses partenaires à mort avec des built for iPhone et cie, mais Apple payer quelque chose ? Jamais !

Ils trouveront bien une bonne série d'excuses foireuses comme pour le BR ou autre ...

avatar en ballade | 

made in China est aujourd hui gage de qualité....le made in USA c est quoi?

avatar Ouri91 | 

@en ballade

C'est l'boulot de tes enfants

avatar byte_order | 

ses enfants grandissent aux USA ?

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