Presse : Apple fait pression sur les rédactions avec ses publicités

Mickaël Bazoge |

Dans son édition de la semaine, le Canard Enchainé se fait l’écho de la pression qu’exercerait Apple sur la presse française, notamment pour la publicité diffusée dans les magazines trop heureux d’accueillir les pleines pages de réclame en ces temps difficiles (comme l’Apple Watch dans le dernier numéro de GQ ci-dessous). Le patron d’une régie pub explique qu’« Apple est un annonceur particulier qui nous oblige à signer une charte pour diffuser sa publicité », déclare t-il sous le sceau de l’anonymat.

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Il poursuit : « Tout ce qui est traumatisant, trop dramatique en première page doit être évité pour ne pas perturber le produit Apple exposé en quatrième de couverture ». Exit donc les « unes » sur les sujets sérieux comme les conflits armés ou la drogue, au risque de se faire plumer un budget pub qu’on imagine conséquent. L’affaire a ce parfum de scandale idéal pour faire monter la sauce contre Apple, et il est vrai que lorsque l’on commence à s’intéresser aux coulisses des relations entre le constructeur et la presse, ce n’est pas très ragoutant. Derrière la façade progressiste que se donne volontiers le constructeur de Cupertino, se cachent des pratiques commerciales très dures, ce qui n’est pas un scoop pour qui s’intéresse un tant soit peu à Apple (et au monde de l’entreprise en général).

Mais quitte à jouer la carte du cynisme, on peut aussi dire qu’au moins, Apple a le mérite d’écrire noir sur blanc des exigences que bien d’autres grands groupes estiment comme « bien comprises » et qui poussent les rédactions, pressées par leurs régies pub, à s’auto-censurer pour ne pas déplaire aux annonceurs. Il n’en reste pas moins que ce genre de pratiques, provenant d’Apple ou d’autres, ne participent pas de la liberté de la presse, c’est le moins qu’on puisse dire. On a d'ailleurs vu à l'œuvre encore récemment ce souci de l'auto-censure, avec cette publicité pour le magazine Humanoïde qui a été censurée par les kiosques à journaux affiliés à Mediakosk ; son tort : parodier le logo d’Apple.

Le Canard a posé quelques questions au service com' d'Apple, et a reçu des réponses génériques : le constructeur « prétend ne rien imposer et encore moins influer sur le choix rédactionnel des supports ».

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L’article revient également sur Apple News, le « Flipboard » d’iOS 9, pour lequel le Canard s’étonne qu’Apple sélectionne les articles et modifie les titres des publications partenaires. La Pomme a même embauché des journalistes pour assurer la sélection d’articles qui seront mis en avant. L’hebdo parle ici sans trop savoir : d’une part, Apple News comprend une section de favoris composée uniquement de flux RSS de sites web et de publications pour lesquels le constructeur s’est contenté d’ouvrir la porte (uniquement des médias anglophones pour le moment), sans rien toucher aux articles et à leurs titres.

D’autre part, on ignore dans les grandes largeurs à quelle sauce Apple compte manger les articles des publications choisies pour apparaitre dans la sélection de News. Apple a peut-être la volonté de modifier la titraille des articles proposés dans la section Pour vous de News. Mais pour le moment, on n’en sait encore rien. Peut-être qu’Apple voudra aussi s’éviter le risque de la controverse avec une presse américaine qu’on sait chatouilleuse avec son contenu. Et de ce qu’on peut en voir actuellement, les titres apparaissant dans cette section sont identiques à ceux publiés sur les sites web.

Merci à Martin pour les images GQ. Image de une : une de BusinessWeek en février 1996 (James CC BY-SA)

avatar garba50 | 

Mais, c'est pas
Gratuit la pub. Elles (les régies) ne sont pas obligées de les accepter. Je me trompe?
Soit ont appartient aux annonceurs, soit ont appartient aux lecteurs. Faut choisir sont camp

avatar letofzurichois | 

@garba50 :
Soit on achète un Bescherelle :D

avatar ludmer67 | 

Un journal appartient aux lecteurs quand il ne contient pas de publicité dès le départ. C'est difficile d'abandonner un financement pareil qui donne à l'annonceur un pouvoir comparable à celui d'un actionnaire.

Il me semble que le Canard Enchaîné, Charlie Hebdo, Mediapart ou Arrêt sur images, pour ne citer que les plus connus, ont toujours vécu sans publicité.

avatar C1rc3@0rc | 

La publicité est un outil de manipulation mentale visant au minimum a inflechir le comportement d'un individu, au pire a programmer un comportement (tout au moins a tenter de le faire)

La presse est détenue par la plus belle brochette des pires dirigeants de l'industrie du divertissement, des gens sans foi ni loi qui ne voit dans l'humain qu'un consommateur a presser et compresser.
Et la publicite est le moyen qu'engage les pires industries pour vendre des produits qui n'auraient pas la moindre chance pas eux memes. Plus le produit est mauvais plus il faut que l’investissent publicitaire soit important...

Sachant cela, les propos affichés ici ont un tout autre eclairage!

avatar Ali Ibn Bachir Le Gros | 

Tout à fait d'accord avec toi. Cependant il a parfois quelques exceptions quand même, tant au point de vue des patrons de presse que de la publicité, qui à une certaine dose est nécessaire pour faire connaître un produit. Les bons comme les mauvais en ont un peu besoin quand même.

Même si dans le cas des bons produits, ils participent eux-même à leur publicité alors que les mauvais ont besoin de gros budgets.

avatar BigMonster | 

Voilà qui est parlé. Il n'y a rien à ajouter.

avatar Claude Pelletier | 

Merci Garba de me permettre de rappeler que
ONT et SONT sont des verbes, qu'ils se conjuguent avec un sujet.
ILS ONT …… mis au singulier ça donne : IL A …… (AVOIR)
ILS SONT …… au singulier ça devient : IL EST …… (ÊTRE)

Il aurait donc fallu écrire " Soit ON appartient aux annonceurs…… " une séquence où le verbe est appartenir conjugué avec le sujet ON. Dans ta tête, tu peux faire des permutations comme celles-ci : " Soit IL appartient … Soit TU appartiens … Soit ILS appartiennent … "

Il aurait fallu nous dire " Faut choisir SON camp. ", une phrase où SON est un déterminant du nom CAMP. Pour le comprendre,on peut faire tourner dans sa tête des formules comme " choisir LE camp . choisir TON camp . choisir LEUR camp . choisir UN camp . choisir CE camp… ".

Entraîne-toi à faire ce genre de permutations. Bonne chance.

avatar GloubiBoulga | 

Article objectif, merci MacG.

avatar tictac | 

Article objectif, parce qu'il prend la défense d'Apple ?

avatar ritchi_paris | 

L'éternel problème ! Est-ce que c'est parce que je suis riche que je peux faire ce que je veux ?

Il n'en demeure pas moins que la problématique soulevée dans l'article est intéressante car il me rappelle une pub très célèbre d'apple (super bowl 1984) où la pomme se faisait l'ennemie de la machine à penser, à faire, à régir, à payer … A croire que les rôles s'inversent …
Il est là le vrai sujet … Est-ce le cas ?

avatar occam | 

« La liberté de la presse n’est garantie qu’à ceux qui en possèdent une. »
( A.J. Liebling, The New Yorker, 14 mai 1960)

Quant à la pub orwellienne "1984", citons Orwell de source:
« If liberty means anything at all it means the right to tell people what they do not want to hear. »
(Préface à Animal Farm, d'après le manuscrit original.)

Dès qu'un annonceur ou une régie pub décident de ce que les gens ne voudraient pas lire, voir ou entendre, parce cela les perturberait au dépens du message pub, bonjour la censure.

Apple au moins a le mérite de dicter ses conditions de façon claire et transparente, take it or leave it. Je sais d'expérience, pour avoir travaillé dans la presse, que des annonceurs de poids font la même manoeuvre en sourdine, sournoisement, par tiers interposé.
Pire même, ils ne retirent parfois leur pub qu'après qu'un article leur ait déplu, comme punition et pour servir d'avertissement aux autres: l'autocensure préventive étant toujours plus efficace que la censure ex-post, mieux vaut entretenir un climat de crainte sans se salir les mains.

Une presse libre ne peut être qu'une presse dont l'indépendance économique est assurée. Il faut songer à ce que cela implique.

avatar Domsware | 

Un contrat avec des clauses. Apple choisit le placement de ses pubs. Et payé pour cela.

avatar Le docteur | 

Le Canard parle de plus en plus sans savoir.

avatar ludmer67 | 

C'est vrai, ils n'ont pas de publicité, eux.

avatar Claude Pelletier | 

VOUS êtes donc vétérinaire !
Pourriez-vous préciser quelle est votre prescription ?
Un canard qui parle… ça ne court pas les rues.

avatar sopcaja | 

En même temps c'est pas nouveau ....
Y avez des bruits qui couraient disant que la Société Générale boycotterait tout organe de presse qui ose écrire des articles qui vont dans le sens de Jérôme Kerviel

avatar malcolmZ07 | 

On dirait que personne n'a jamais signé de contrat ... On s'offusque quand c'est Apple, mais quand les autres font pires (pas mieux)... Ça ne fait pas vendre de ne pas cracher/parler sur Apple. J'ai failli être engagé pour travailler sur Bing, si vous saviez ce qu'il y avait dans le NDA... Ils m'ont refoulé après m'avoir fait passer des tests et signer leur NDA (ils avaient trouvé les profils recherchés entre temps soi-disant).

avatar jipeca | 

Allez toi ! Et tu dis qu' ils n'ont pas trouvé les profllés recherchés ?

avatar Ali Ibn Bachir Le Gros | 

Ah ça, être à la fois profilé et recherché, c'est pas donné à tout le monde.

avatar Chanteloux | 

Pourriture, Apple, pourriture... (Comme bien d'autres sans doute, mais là on parle d'Apple). Double face, hypocrisie, manipulation, tout pour l'image, et toute l'image pour le profit $$$$. Apple m'écoeure (le mot n'est pas trop fort) de plus en plus. Merci à macgé d'avoir, elle, le courage de dénoncer.

avatar dumas75 | 

@Chanteloux
Tiens un communiste ! Il en existe encore ? ;)

avatar bonnepoire | 

Oui ça s'est étendu à l'ensemble des socialistes.

avatar broc_058 | 

@dumas75 :
Il a juste oublié que les régimes communistes sont les plus censeurs.
Un bon communiste français d une autre époque.

avatar RoboisDesBins (non vérifié) | 

@broc_058
Avant d'être des régimes, le communisme est une idéologie qui propose une autre voie que le capitalisme. Les régimes communistes ne sont que l'interprétation et l'application par certains de ce qu'ils croient (parce que cela les arrange) être le communisme, de manière à l'adapter à leurs intérêts. Donc citer des régimes communistes pour critiquer l'idéologie est absurde, bête, et synonyme d'ignorance.
Cela reviendrait à dire que Dieu n'existe pas parce que l'église à fait telles ou telles exactions. L'église n'est pas Dieu, elle n'est que la représentation, l'interprétation HUMAINES de ce qu'est censé vouloir Dieu. Le problème est que les hommes sont faibles et font parler Dieu dans le sens de leurs intérêts, à la manière des marionnettistes.
Ton commentaire illustre simplement le fait que tu es complètement infecté par la propagande silencieuse anti communiste (ou autres idéologies, la liberté a toujours été combattue par les puissants, de tous bords, ainsi, pendant la révolution russe, les anarchistes ont été persécutés par les soviets,, pendant la guerre d'Espagne, les mêmes communistes ont trahis les anarchistes, etc..les exemples protéiformes sont légion). Pour certains, la liberté est aussi dangereuse que le rire dans le livre "Le nom de la rose", d'ailleurs parce que le rire EST la liberté.

avatar chrisann | 

Cher Robois des Bins, ce qu'il y a de bien avec tes arguments c'est qu'on peut facilement te renvoyer l'ascenseur. Nous pourrions dire la même chose du capitalisme et estimer que le capitalisme réel n'existe pas, que ceux qui utilisent le mot capitalisme l'utilisent à tort afin de désavouer une idéologie qui propose une autre voie que l'économie mixte socialisante qu'on nous re-fourgue depuis un siècle, et que tu es « infecté » par la propagande anti-capitaliste.

avatar RoboisDesBins (non vérifié) | 

@chrisann
Tu veux dire que l'on peut dire tout et n'importe quoi, OK, je suis d'accord, mais tu enfonces des portes ouvertes là.

avatar chrisann | 

Ce n'est pas du tout ce que je voulais dire. Ton commentaire aboutit à ce qu'on appelle dans le jargon un sophisme : si les régimes communistes n'étaient pas communistes, pourquoi les régimes capitalistes seraient-ils capitalistes ? Soit on accepte que les régimes communistes étaient communistes — et on n'accuse pas celui qui tiendrait ce discours de tenir des propos « absurdes, bêtes et synonymes d'ignorance » —, soit on accepte l'idée que si les régimes communistes n'étaient pas communistes, toutes autres choses restant égales par ailleurs, les régimes capitalistes ne sont donc pas capitalistes, et que citer des régimes capitalistes pour critiquer l'idéologie, je te cite, est « absurde, bête, et synonyme d'ignorance. »

avatar RoboisDesBins (non vérifié) | 

@chrisann
Sauf qu'à ma connaissance, il n'y a aucune "théorisation" du capitalisme, outre celle donnée par Marx pour le critiquer, ou à la rigueur les publications de l'école de Chicago de Milton Friedman qui théorisent (et mettent en pratique au moyen de dictatures sud américaines) le libéralisme économique. On pourrait simplement dire que le capitalise c'est la science du profit, quels qu'en soient les moyens en gros. Un peu mince pour une idéologie. De plus si on fait la somme des dictateurs "de droite" style, Franco, Pinochet, etc, on va arriver à un nombre bien plus faramineux que celui des dictateurs dits "de gauche" (J'exclue d'office Cuba de cette liste, qui n'est pas pour moi une dictature. Dire pourquoi nous entrainerait trop loin, mais disons que l'histoire a montré que la révolution ne pouvait être que mondiale, or Cuba est un minuscule point sur la carte, entouré de places fortes du capitalisme, il fallait donc s'assurer de la "neutralité" d'agents infiltrés de l'extérieur afin de provoquer une contre révolution, chose routinière pour une organisation comme la CIA et neutralisé aussi les éléments nationaux contre révolutionnaires. En France, pendant la révolution on est allé jusqu'à la terreur et on a vu que c'était un cul de sac). Donc en gros le livre noir de la gauche fait un tome et le livre noir de la droite 100.
Par contre le même Marx est l'origine des fondements du communisme par l'entremise de La première internationale, rédigée en 1864.

avatar Chanteloux | 

@dumas75 :
Les communistes étaient des champions, concernant toutes les formes de msnipulation.

avatar Aldwyr | 

@dumas75 :
Je pense que c'est du second dégrée.

avatar Sostène Cambrut | 

@Chanteloux

T'es ridicule.

Tu crois pas que quand tu payes pour une publicité t'as le droit de choisir son emplacement ?

Tu t'imagines payer pour un panneau publicitaire en 4 par 3 et réaliser que ta publicité est affichée au milieu de nulle part ? Ou dans un endroit totalement inapproprié ?

Apple a un cahier des charges et un budget précis. Soit tu signes le contrat, soit tu le signes pas. POINT.

avatar Ali Ibn Bachir Le Gros | 

On ne parle pas de choisir l'emplacement de l'affichage mais d'intervenir dans les choix éditoriaux des supports. Ça a toujours existé, ç'est toujours néfaste, mais comme ici il est question d'Apple ça échauffe tout de suite les esprits.

avatar Martin Faynot | 

@Chanteloux :
Rassure-moi, c'est du second degré ?

avatar huexley | 

Pourquoi quand je lis ce genre de trucs je pense à la chanson des Bisounours ?

avatar ritchi_paris | 

Est-ce que de dénoncer une manipulation, car c'est de cela qu'il s'agit - En faisant pression en échange d'argent - relève des Bisounours ???
Cette condescendance intellectuelle qui consiste à ne rien dire, à rien s'offusquer, sous prétexte que nous vivons dans un monde capitaliste (que je partage), cette attitude qui est la votre relève, elle, d'une sorte de totalitarisme de fainéant, qui est à mon sens, mal placé, car pas du tout légitime. Bien au contraire qu'il faut dénoncer avec force ces manipulations, car elles, aussi, sont une forme de totalitarisme. Bientôt, donc, si je suis votre raisonnement, les journaux seront remplis de pub sans aucun article (intéressants je veux dire), mais bon Apple y sera ! :)

avatar ludmer67 | 

Donc toute pratique commerciale émanant d'une entreprise puissante doit être acceptée sans condition sous peine de passer pour un Bisounours ?

Il ne s'agit pas de dénoncer seulement Apple. Il se trouve que présentement, c'est l'entreprise que nous avons sous la main pour illustrer la collusion entre le monde des affaires et celui de la presse.

Si on regarde ces éléments avec les yeux d'un homme d'affaires, il n'y a pas matière à scandale : Apple veut promouvoir ses produits pour toucher le plus grand nombre de clients potentiels et a besoin pour cela d'éviter de voir son message parasité par des éléments anxiogènes. De l'autre côté, l'organe de presse, en difficulté, est ravi de combler une faible partie de son déficit grâce à l'argent d'Apple. Le pognon passe d'une main à l'autre et tout le monde est content. Et l'information, on verra plus tard...

Si on considère que la presse dans une démocratie doit avant tout informer les citoyens, le pouvoir de l'annonceur exerce une censure sur les choix éditoriaux d'un journal. Allez donc dénoncer l'exil fiscal d'Apple (ou de toute autre société, publique ou privée, pouvant investir dans un journal que ce soit dans son capital ou sa publicité) dans ces conditions. Le Canard enchaîné de la semaine dernière rapportait des propos d'un concurrent de Drahi, au sujet du rachat de Next-TV : "Maintenant qu'il est offert un tel groupe de presse, les hommes politiques y regarderont à deux fois avant de l'emmerder". Ne parlons de Bolloré qui supprime la diffusion d'un documentaire sur Canal Plus qui embarrassait le Crédit Mutuel, partenaire des affaires de... Bolloré

Vous voyez, il n'y a pas qu'Apple dans la vie, il en existe d'autres des entreprises qui cherchent à limiter le travail de la presse. Cependant, il existe encore des journalistes en France qui savent faire leur travail, mais ce ne sont pas eux qui seront repris par Apple News.

avatar Sostène Cambrut | 

@ludmer67

"Vous voyez, il n'y a pas qu'Apple dans la vie, il en existe d'autres des entreprises qui cherchent à limiter le travail de la presse. Cependant, il existe encore des journalistes en France qui savent faire leur travail, mais ce ne sont pas eux qui seront repris par Apple News."

Apple ne cherche pas à limiter le travail de la presse. Apple est dans une relation Client/Vendeur avec la presse.

Ce que tu dénonces avec justesse c'est les collusions de pouvoir contre lesquelles la presse ne peut rien.

Mais la presse a le droit de refuser les exigences d'Apple.

avatar ludmer67 | 

Apple impose une limite au travail de la presse : vous êtes libre de faire la couverture que vous voulez, mais voici des limites, la cigarette, le sexe, la violence, le terrorisme et la guerre. La liberté a des limites, Apple participe à les réduire.

Certes, la presse a le droit de refuser, pour conserver une liberté plus grande, mais arrive un autre moyen de pression, le budget. Refuser une campagne de publicité d'Apple est un grand manque à gagner dans la trésorerie d'un journal, vivant de la publicité et des aides de l'État français.

C'est justement parce que la presse est dans un état financier lamentable que des annonceurs peuvent s'estimer en position de force et s'immiscer dans la fabrication d'un journal d'une manière indirecte.

avatar bonnepoire | 

C'est un peu normal. Si je paie pour faire de la pub je voudrais pouvoir éviter d'être assimilé à certains articles. Si j'en ai le pouvoir financier, je ferais pression sans aucun doute.

avatar Chanteloux | 

@bonnepoire :
Oui c'est en le sens que vous le dites, normal. Mais ce n'est pas moral, d'acheter grâce à ses $$$$ la conscience des gens.

avatar curly bear | 

Je ne comprends pas. Si les conditions d'Apple sont inacceptables il suffit de ne pas signer le contrat, non ? Le Canard a bien compris le danger de vivre grâce à la pub et n'en a pas pour rester libre.

avatar ludmer67 | 

Justement, les principaux titres français, qu'ils soient quotidiens ou hebdomadaires, vivent de la publicité et des subsides de l'Etat, par le truchement d'aides diverses. Dans ces conditions, difficile de refuser l'argent d'Apple (la charte ne change rien à l'affaire).

avatar Elmar | 

C'est très bien de dénoncer les pratiques des entreprises en matière de publicité. Ce serait aussi bien de dénoncer les pratiques de l'Etat en matière de subvention de la presse.

avatar phoenixback | 

@Elmar :
Hehe

avatar ckermo80Dqy | 

Ah bon, parce que si je sors un disque et que mon label paye pour une pub se retrouve en face de "La culture Porn" ou une photo de massacre en Syrie, ça va me faire plaisir ?? Et ça ne nuira pas au "produit" ? Si on leur demande d'être placé ailleurs dans le journal, ce sera une entorse à la liberté de la Presse ? Je vous rappelle qu'on paye pour ça et que ça fait vivre le journal. Franchement. Arrêtez un peu de vous lamenter pour les mauvaises causes. il y a tellement à se scandaliser ailleurs…

avatar vrts | 

@ckermo80Dqy : encore un qui a lu l'article en diagonale...
le probleme est de changer la ligne éditoriale du journal, pas de choisir son emplacement.

avatar Crkm | 

Je félicite MacG pour ce parti pris. Ça nous rappelle qu'on est bien sur un site dédié à Apple.

avatar iPop | 

Que ce soit une produit ou la pub d'un produit, une marque a le droit de choisir dans quoi elle se fourre. Sinon ça donne n'importe quoi.

avatar iPop | 

Si j'en déduis de l'article :
Les gros titres à sensations rapportent gros mais sans Apple. Dans une période morne (qui convient à Apple) c'est un bon investissement. Donc tout le monde est content.

avatar Sostène Cambrut | 

@MacGé

Je trouve vraiment votre approche du sujet complètement tordue.

Apple a des publicités pour la presse papier. C'est normal qu'elle choisisse l'environnement de diffusion de ses publicités non ? Un peu comme les pubs pour le monte-escalier stana entre deux interview de Sophie Davant, ou la publicité pour la poupée qui fait non entre 2 épisodes des pokemons.

La presse c'est "donne moi ton fric et arrête de me faire chier avec tes exigences de fasciste".

C'est complètement surréaliste.

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