Les Galeries Lafayette, symbole du malaise dans les Apple Store

Nicolas Furno |

Pour promouvoir et vendre son Apple Watch, Apple a ouvert un point de vente aux Galeries Lafayette. Cette boutique, dédiée exclusivement à la montre, a été construite à la hâte dans le plus grand secret. Entre les débuts des travaux et l’inauguration, il s’est passé un gros mois qui n’a certainement pas été de trop pour installer toutes les tables et surtout recruter et former les équipes sur le stand.

La boutique Apple Watch des Galeries Lafayette (image Apple).

Cette boutique éphémère, censée représenter le meilleur de ce que fait Apple actuellement, catalyse pourtant toutes les crispations en interne. Souvent en silence, par peur des représailles, les employés des Apple Store sont de plus en plus frustrés par leur quotidien et par le décalage entre le discours d’Apple et leur réalité.

Lancement improvisé aux Galeries Lafayette

Pour présenter son Apple Watch aux clients (et surtout touristes) de passage dans le grand magasin, le constructeur a embauché une soixantaine d’employés. La moitié environ provient des Apple Store parisiens, pour l’essentiel de celui d’Opera, situé à deux pas des Galeries Lafayette. Les autres viennent soit d’autres Apple Store, soit sont de nouveaux employés, embauchés spécialement pour cette boutique.

Même si ses dirigeants parlent régulièrement à la presse, Apple reste une entreprise secrète et qui aime surtout contrôler sa communication. Ainsi, l’existence même d’une section des Galeries Lafayette occupée par Apple a été découverte assez tardivement non seulement par la presse, mais aussi par les employés eux-mêmes. L’entreprise a commencé en interne son recrutement avant d’officialiser la création de ce point de vente et c’est, en partie, ce qui explique les problèmes de bon nombre d’employés aujourd'hui.

La boutique Apple Watch des Galeries Lafayette est à deux pas de l’Apple Store d’Opéra. Cliquer pour agrandir

Les vendeurs ont été recrutés pour un nouveau poste, sans savoir de quoi il s’agissait. Quand ils ont découvert que c’était pour vendre la montre aux Galeries Lafayette, ils ont aussi découvert en même temps qu’ils allaient devoir changer leurs habitudes et respecter un nouveau règlement. En effet, Apple n’a pas vraiment ouvert de boutique à l’intérieur des Galeries, il s’agit uniquement d’un point de vente aménagé à son goût, mais qui dépend encore intérieurement du magasin où il se trouve.

On est beaucoup plus proche, au fond, des coins Apple Shop que l’on trouve dans les Fnac que d’un Apple Store. La conséquence directe est qu’Apple a été contrainte de faire beaucoup de concessions et respecter toutes les règles du lieu. Par exemple, le système de paiement que l’on trouve dans toutes les boutiques du constructeur (un iPod touch équipé d’un lecteur de cartes bancaires) n’est pas utilisé pour encaisser les clients aux Galeries Lafayette. Ce sont les caisses du magasin qui sont utilisées, puisque l’encaissement est fait au profit des Galeries qui reverse à Apple la somme, moins sa commission.

Ce système de paiement est le même pour tout le monde à l’intérieur des Galeries. Apple devait le connaître et aurait pu préparer la transition, former ses équipes pour utiliser ces caisses plutôt que celles qu’elles avaient l’habitude de manipuler dans les Apple Store. Il aurait aussi fallu former les vendeurs avec les différentes cartes de fidélité du grand magasin ou bien encore des options de paiement différentes, car elles ajoutent un peu de complexité encore à l’ensemble.

La boutique Apple Watch le jour de l’inauguration. Sur la droite, on distingue deux vendeuses avec le traditionnel iPod touch des Apple Store, qui sert à la fois à ouvrir les tiroirs des tables et effectuer la transaction. Seul l’encaissement à proprement parler est réalisé sur les caisses du magasin. Cliquer pour agrandir

La transition ne s’est pas déroulée comme prévu et la situation est apparemment encore largement chaotique. D’après nos informations, des responsables découvraient encore le système de paiement des Galeries Lafayette la veille de l’ouverture. Et Apple n’a pas abandonné son système maison autour de l’iPod touch pour ouvrir les tiroirs où sont stockées les montres et pour enregistrer les commandes. Certes, l’Apple Watch n’était pas encore à vendre le 10 avril et les vendeurs ont eu le temps, depuis, de se former, mais cette anecdote est un bon exemple des débuts difficiles de la boutique.

Ce point de vente au cœur de l’un des plus grands magasins parisiens, un point de vente fréquenté par des millions de touristes du monde entier, est un lieu stratégique pour Apple. Tellement stratégique que certains acteurs — français en particulier — normalement présents dans le processus ont été court-circuités pour tout ce qui concerne la boutique des Galeries Lafayette.

L’ouverture a manifestement été un petit peu bâclée en interne, avec un manque de préparation sur plusieurs points. Certaines décisions ont été prises à Cupertino sans que le message arrive en France, ce qui explique probablement quelques frustrations de vendeurs qui espéraient une promotion, et qui n’ont eu qu’un travail légèrement différent et de nouvelles consignes à respecter.

Silences, radineries et rien à vendre…

Pour vendre aux Galeries Lafayette, il ne suffit pas d’utiliser les caisses du magasin, on s’en doute. Un règlement intérieur complet est imposé à tous les employés et ceux d’Apple ont été soumis aux mêmes règles que tout le monde. Et en particulier, tous les vendeurs sont habillés de la même manière : chemise noire, pantalon ou jupe noire et chaussures de ville de la même couleur. Rien ne distingue ainsi un vendeur d’Apple Watch d’un autre vendeur de montre, ou même de parfum.

Ce costume imposé est courant dans le secteur et pourtant, il concentre toutes les crispations des employés. En cause, tout d’abord un manque de communication qui fait que certains vendeurs embauchés pour ce point de vente ont découvert qu’ils allaient devoir changer de costume quasiment en même temps que l’inauguration. Mais aussi la radinerie habituelle d’Apple en la matière : là où la majorité des autres vendeurs des Galeries Lafayette reçoivent jusqu’à 300 € pour s’habiller de la tête aux pieds, l’entreprise ne voulait initialement rien donner à ses employés.

Ce costume coûte environ 150 € par employé et chaque vendeur devait se débrouiller par ses propres moyens. Face aux protestations, Apple a fini par faire une concession… a minima, puisque la prime offerte aux vendeurs des Galeries s’élève à 60 € environ par personne. Autant dire que les employés recrutés sans savoir à quoi s’attendre n’ont pas apprécié, d’autant qu’ils ont perdu d’autres avantages au passage, comme les tickets restaurant (ils ont accès à la cantine des Galeries Lafayette toutefois).

Et la liste de griefs s’allonge encore : le temps de préparation, par exemple, est le même aux Galeries que dans n’importe quel Apple Store, alors qu’ils doivent se changer complètement et non plus mettre uniquement un t-shirt. À chaque fois, ce sont de petits problèmes, mais qui se combinent pour créer une frustration plus générale. Sans compter que plusieurs employés semblent avoir perdu leur confiance envers leurs représentants syndicaux qui n’ont pas, à leurs yeux, suffisamment agi pour les défendre.

Apple Store de Confluence en semaine, zone d’essayage des Apple Watch.

Pour aggraver le tout, l’Apple Watch est loin d’attirer autant de monde qu’escompté. Les précommandes sont trop peu nombreuses et même les essayages n’attirent pas les foules. C’est le cas partout, y compris dans l’Apple Store à côté de la rédaction. Mais c’est encore plus visible et gênant aux Galeries Lafayette où il n’y a… rien à vendre. On peut bien y acheter un iPhone, c’est vrai, mais les vendeurs sont surtout là pour les montres, et ils n’ont aucune Apple Watch à proposer.

Pour le moment, la boutique ne sert pas à grand-chose et cela se sent, même si les employés ne sont soumis à aucun objectif de la part de la direction (forcément, puisqu’ils n’ont rien à vendre). Et ce n’est pas prêt de changer a priori, puisque les Apple Watch devraient encore se faire rares en magasin pendant tout le mois de mai. Pire, la date du 24 avril qui était donnée initialement pour la commercialisation a disparu du site d’Apple, laissant entendre qu’il ne se passera rien de plus ce jour-là.

Est-ce que les Galeries Lafayette auront un traitement de faveur ? Impossible de le savoir pour le moment, mais si ce n’est pas le cas, les vendeurs vont vraiment trouver le temps long. En attendant, ce point de vente tranche : (presque) aucun autre horloger n’impose à ses clients de prendre des rendez-vous pour tester une montre… qu’ils ne pourront pas acheter immédiatement. Les précommandes sont proposées par les vendeurs, mais il faudra ensuite plusieurs semaines, voire mois selon les modèles.

Et même si les stocks se remplissent finalement, ce point de vente souffrira probablement toujours de la gestion des stocks, puisqu’il n’y a quasiment rien sur place. Les vendeurs devront à chaque fois chercher les montres dans le stock partagé avec la boutique d’Opera, ce qui ralentira le processus.

Essayage en cours dans un Apple Store

Des problèmes à venir pour tous les Apple Store ?

Angela Ahrendts a pris la tête des Apple Store il y a quasiment un an tout juste. Par rapport à Ron Johnson, son prédécesseur qui avait participé à la création des Apple Store aux côtés de Steve Jobs au début des années 2000, la vice-présidente se charge non seulement du réseau de boutiques, mais aussi de l’Apple Store en ligne. Une position centrale qui doit lui permettre d’effectuer des changements en profondeur, qui sont peut-être précisément la cause de tous les problèmes aux Galeries Lafayette.

À quoi sert un Apple Store ? Si on prend un petit peu de hauteur, tous les problèmes rencontrés par les vendeurs de ce point de vente sont peut-être liés à la réponse. À l’origine, les boutiques d’Apple servaient à vendre les quelques produits de son catalogue ainsi que quelques accessoires liés, à former les utilisateurs et à faire office de SAV et de support. Jusque-là, c'est toujours le cas, même si avec l’augmentation du nombre de produits à vendre et surtout avec l’augmentation exponentielle du nombre de clients, ce modèle a déjà été mis à mal.

L’Apple Watch est le premier nouveau produit lancé par Apple depuis la mort de Steve Jobs, le premier aussi qui implique Angela Ahrendts. Et la montre bouleverse ce modèle établi depuis une quinzaine d’années : elle est bien visible dans les Apple Store, mais on ne peut pas l’acheter. Il faut absolument la commander en ligne et la boutique physique ne sert plus que de cabine d’essayage de luxe. Un modèle que la SVP connaît bien, et pour cause : c’est exactement celui qu’elle a contribué à mettre en place chez Burberry (lire : Comment Angela Ahrendts pourrait changer les Apple Store).

De fait, le message pourrait difficilement être plus clair : dans un mémo interne, Angela Ahrendts expliquait il y a quelques jours que le temps des files d’attente devant les Apple Store pour les lancements de produits était terminé. Le futur des boutiques semble évident : essentiellement du service, et des commandes sur le site internet d’Apple accompagnées par un vendeur, pour les nouveaux clients.

Le temps des longues files d’attente sera-t-il bientôt derrière nous ? Ici, à Confluence, pour le lancement des iPhone 6 (Plus).

Le problème, c’est que ce changement décidé au sommet de la hiérarchie à Cupertino n’a pas encore atteint les boutiques et encore moins les vendeurs. Difficile de généraliser pour tous les Apple Store dans le monde, mais nous avons eu quelques échos en France. Et d’après ce que l’on sait, le message n’est pas passé et les employés des magasins sont toujours recrutés et formés selon l’ancien modèle.

Ce qui, en partie au moins, explique le malaise actuel des Apple Store. Et la petite boutique à l’intérieur des Galeries Lafayette qui ressemble fort à une expérimentation de ce nouveau modèle avant sa généralisation concentre ainsi tous les problèmes rencontrés par le réseau de boutiques. Au-delà des questions de tenues et d’autres questions techniques spécifiques au point de vente, les tensions parmi les employés trahissent un problème de communication sur ces changements en cours.

Si les Apple Store servent moins à vendre et plus à l’accompagnement des clients et utilisateurs, ils n’ont plus besoin d’autant de vendeurs. Les employés des boutiques Apple devront s’adapter, et les changements commencent aussi avec de nouvelles tenues et des consignes plus strictes en matière de costume. Le temps du « Think Different » où chaque employé faisait (presque) ce qu’il voulait à condition de porter le t-shirt de l’Apple Store est peut-être en passe d’être révolu.

Sous l’impulsion d’Angela Ahrendts, les Apple Store changent et se rapprochent des boutiques de luxe. Ce qui ne manque pas de créer des inquiétudes et frictions dans les rangs, surtout pour les employés de longue date qui ont connu l’époque Ron Johnson. Dans cette optique, les Galeries Lafayette témoignent bien que les vendeurs sur le terrain n’ont pas été préparés à ce changement.

avatar asproduct | 

Boutique éphémère ?
Selon Adélaïde, une employé aux cheveux rouges, la boutique ne devrait plus quitter les galeries.
(Elle vient d'un Apple Store, et est dorénavant employée à l'Apple Store Galeries Lafayette)

avatar broc_058 | 

@asproduct :
Je ne vois pourquoi temporaire. Que les geeks se le disent, la clientèle principale apple a changé. Ce ne sont plus les petits boutonneux McDo dans la bouche ou le photographe, journaliste avec Photoshop dans la bouche sur leur clavier. On est plus sur le père de famille avec la BMW, les enfants de bon famille. Une compagnie recherche sa cible. Applewatch est un accessoire vestimentaire. Donc on entre dans la mode et ses extravagances. On ne va acheter une Applewatch comme on achète un ordinateur. Le deal est aussi important pour les galeries lafayettes. C est un pub pour le magasin car la principale clientèle est asiatique. En ayant discuter avec un vendeur, il me confirme que les plus du chiffre d affaires provient des chinois en visite à Paris. Pour les applestore, Angela vient de Burberry et elle veut élever le niveau des apples stores. La clientèle doit être traitée comme dans un magasin vuitton. Les accessoires sont de plus en plus réduits en magasin. On se rapproche du service à la personne. J ai l impression d étouffer quand il y a trop monde. Il est logique de s orienter vers une autre vision de l applestore. J ai essayé deux fois cette objet. Je ne suis pas encore décidé sur le modèle. Donc je commence a le dire, elle se rapproche d une montre. Sauf coup de cœur, je n achete plus de montre sans une dizaine de réflexion. Je ne parle de Swatch et montres à moins 1500€. Le bijoutier ou le revendeur peut voir une vingtaine de fois. Il sait qu il s agit d un achat très personnel. Pour n Applewatch, je ressens la même sensation. Va t elle remplacer ma montre ? Peut on la porter au bras droit comme un bracelet ?
Pour l instant, c est faisable mais je trouve que l objet paraît lourd à la vue.
Je ne porte rarement les bracelets le de luxe au poignet droit.
Je pense qu apple a déjà gagné son pari. A la lecture des articles, on ressent de la passion ( amour ou haine ). Aucune indifférence et beaucoup d intolérance et préjugés.

avatar Wayate | 

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avatar letofzurichois | 

Vous vous contredisez sur le point des files d'attente ... Relisez le mémo d'Angela, elle dit que pour l'Apple Watch, ils feront l'impasse sur ce type de lancement, pour le reste non ... Et vous l'avez livré ainsi hier pour quasiment dire le contraire aujourd'hui ... Bizarre votre cohérence

avatar therealshad | 

+1

Elle a dit que les traditionnelles files d'attente pour les nouveaux produits ne disparaitront pas ...

avatar Eurylaime | 

Dans un premier temps probablement. Apple en mode Burberry et les tarifs qui vont avec dans quelques années à peine.

avatar PierreBurgi | 

Je pense cet article injustifié qui tire tous les défauts d'une situation ayant un champ d'action absolument minime. Article plein d'aigreur, qui ne prend pas en compte que les employés sont avant tout des humains et savent s'adapter à quelque chose de nouveau.

Je connais les personnes concernées et cet article n'a pas lieu d'être.
Un travail comporte toujours des difficultés, plus ou moins facile à surmonter, entre la nouveauté et le temps d'adaptation.

Je trouve cet article aussi indiscret, et ne relève pas d'une information objective (nous n'avons pas entendu les soi-disant plaignants.

avatar amok75 | 

@PierreBurgi :
+1

avatar bonnepoire | 

+1

Ca sent le clic à plein nez. C'est l'occasion aussi de gagner sa vie ils sont payés au mot écrit.

avatar Florian Innocente | 
Bonneterie, vous avez judicieusement choisi votre pseudo. Allez parler d'articles à clic chez Buzzfeed.
avatar SMDL | 

@innocente :

"Bonneterie, vous avez judicieusement choisi votre pseudo. Allez parler d'articles à clic chez Buzzfeed."

Le katana de sortie un samedi soir, et par le bonhomme Florian ! Mais c'est vrai qu'à un moment, ça gratte, hein ;)

avatar Lestat1886 | 

@PierreBurgi :
Exactement, que des problèmes inhérent a un lancement d'un nouveau type de produit pour Apple. A une ou deux exceptions près, cet article ne fait que dramatiser ce qui ressemble a quelques couacs mineurs en interne

avatar NORMAN49 | 

Les pauvres choux, ils ont des problèmes i n s u p p o r t a b l e s...
s'habiller autrement
encaisser autrement
travailler 150 m plus loin
s'entraîner à vendre un produit qui n'est pas sorti dans "l'urgence"

Franchement, je les plains, sincèrement, s, si je suis sincère ;-)

avatar Amonchakai | 

Les galleries la fayette doivent aussi pas forcément apprécier. Entre le magasin qui prends de l'espace pour rien vendre. J'imagine qu'ils attendais une part des ventes, mais il y en a pas...

La méthode d'envoyer chier le client qui a pas réservé. Pas trop l'esprit du lieu... Le luxe, c'est le service. Et surtout qu'il beaucoup fréquenté par les étrangers qui vont pas pouvoir remplir les conditions de ce magasin...

avatar Lestat1886 | 

@Amonchakai :
C'est bien vrai mais peut-être qu'Apple aura un stock (de modèles Edition pour rester exclusivement dans le luxe??) réservé à cet espace!

avatar jazz678 | 

@nicolafurno
Article vraiment fouilli. On mélange tout et n'importe quoi. Le malaise supposé des vendeurs, l'aménagement du point de vente, les commandes d'Apple watch, le costume des vendeurs,...
Comment assez souvent on ne comprend ni d'où vous voulez partir ni ou vous voulez en venir...

avatar Ovni.94 | 

@nicolafurno
Vous êtes payé à la ligne ?

avatar tchit | 

C'est une blague, rassurez-moi ? Le système de paiement et le costume différents, traumatisme ?!

avatar pacou | 

Bon, j'allais dire que les employés des Apple Store décrits par ce "journaliste" ne doivent pas avoir à changer de boulot, car ils ont l'air d'incapables inaptes au changement, mais finalement je ne vais pas m'exprimer ...

avatar pacou | 

Ce qui m'a fait par contre rire, c'est le coup du temps d'habillage. C'est vrai que ça doit être dur de ressembler à quelque chose quand on est au boulot ...

avatar Giloup92 | 

Apple a peut-être tout simplement atteint son niveau d'incompétence en vendant des montres ?

avatar Leborde | 

En gros, cela va devenir un showroom, comme pour une concession automobile.

Tu viens voir les modèles, tu discutes ensuite avec un vendeur, si t'es un client "hot"qui a besoin d'une pichenette pour conclure la vente, on te propose un test-drive, et enfin tu passes ta commande personnalisée (ou alors tu repars avec une brochure et/ou des infos pour revenir commander plus tard ou sur le web).

cela me parait très élitiste qd même, et pas tellement "cool", mais plutôt la rigueur du luxe pas drôle et pincé.

Ils sont pas en train d'avoir qqch qui leur monte à la tête à Cupertino? Ils s'y croient un peu bcp je trouve. Le designer qui se fait appeler Monseigneur (puisque anobli) et qui vient au taf en Bentley avec chauffeur... La vendeuse en chef qui veut se la jouer mode haut-de-gamme nonchalant et condescendant style Burberry...

Heureusement qu'il y a Phil Schiller pour avoir des chemises sorties et rire un peu !!!

avatar fessebook | 

@Leborde :
Mdr

avatar wildtiger | 

J'en connais qui aimerait bien avoir la chance d'avoir un travail surtout aux Galeries Lafayette. Y a pire comme conditions de travail !

avatar arnaudducouret | 

Je dois avouer que tout ce qui est dit là me fais un peu peur pour le futur des Apple Store.
Je ne connais pas la part des ventes en Apple Store dans le total des ventes Apple Store + Apple Store en ligne mais elle doit y être assez importante. Et très nombreux sont les touristes chinois qui profitent de leur passage à Paris pour acheter un iPhone 6 en cash à l'Apple Store d'Opéra, chose impossible avec le nouveau modèle qui imposerait de commander et de recevoir son produit plusieurs jours plus tard, je ne pense pas ce modèle puisse s'appliquer à une entreprise comme Apple.

Pour les employés qui ont étés envoyés aux Galeries, c'est sûr que ça doit leur faire bizarre, surtout s'ils viennent de petits Stores comme Vélizy 2 ou Parly 2, c'est pas du tout la même clientèle ni la même ambiance.

J'espère quand même que les Apple Store ne perdront pas leur identité, c'était marrant de voir les vendeurs vous accueillir avec un grand sourire, habillés en short l'été et travaillant dans une ambiance détendue (en tout cas c'est ce qu'on voit côté client).

avatar Highmac | 

+1.

avatar philus39 | 

Devoir changer ses habitudes dans son travail, évoluer, faire face à de nouveaux défis , quelle horreur !!! Tout le monde devrait pouvoir faire la même chose dans la même boîte de sa première embauche à la retraite, et surtout ne jamais changer...ou avec un préavis de 3 ans.

avatar Highmac | 

Certaines personnes aiment bien la stabilité.

avatar broc_058 | 

@Highmac :
Surtout la france est habituée par nos politiques à le nivellement par le bas de la société. Je me rappelle les grèves étudiantes contre les concours de sélection à l université. Ces mêmes étudiants vont effectuer les concours d entrées des grandes écoles. Vouloir briller et réussir m est une tare. Le plus dur est la bonne utilisation du pouvoir et sa position. On entre sur un vrai débat de société qui remonte à la nuit des temps. Déjà Athènes avait ce problème. La démocratie ou l avis DI plus grand nombre sont ils bénéfiques à la société et au plus grand nombre ?
Toute la journée, j entends le même discours sur la changement.( de cadres). Une direction se fixe des lignes de conduite qui doivent permettre de coexister les besoins des actionnaires, clients et personnels. Il y a des périodes de zone d ombre car il est difficile de communiquer sur certaines stratégies. Ce type d article est récurrent et assez réducteur. Je apprécie beaucoup les employés de applestore. Ce sont généralement des passionnés de la marque. Le cadre est sympa. Ce ne sont pas les chefs de projets Apple . Ils sont la pour accompagner le client lambda. ( père de famille ou la mamie ) ayant acheté son iPad ou iphone.
Je connais des boulots plus stressants mais peut être mieux payé. Avec 10% de sans emploi, Apple est une entreprise qui crée des emplois. Pour certains, "certains se prennent pour des managers". Le terme manager ne veut rien dire. Il existe des postes qui dirigent des managers. Ce sont les vrais décideurs puisque leur rôle est la transmission de l exécutif avec le représentant en l autorité d un service ou d un département.
CEO rend des comptes a des actionnaires voir des fonds pensions.
On vit une véritable incompréhension entre les bases et la culture d entreprise en france. Allemagne a réussi. Question de culture. Il est très difficile d être écouté et compris des autres ainsi que comprendre les autres et surtout les écoutés.

avatar SMDL | 

@broc_058 :

"Allemagne a réussi."

Quoi ? À bâtir un système industriel national plus ou moins bien huilé (à quel prix, c'est autre chose) ? Ils sont meilleurs que les Sioux, alors ? Ah oui, les créateurs des autoroutes et de la pisse par millions de litres.

"Question de culture"

Je ne te le fais pas dire. Mais si c'est de Beethoven, de Goethe ou d'Einstein que tu causes, je te suis ;))

avatar broc_058 | 

@SMDL :
Je pense que je parle de relation entre partenaires et leur vision de l entreprise ainsi l économie. Il faut arrêter de croire que je système d exception culturelle française a un intérêt pour le plus grand nombreux.
La culture de l inutile et des recherches sans débouchés ou résultats sont souvent le cas en france. Trop de rechercheur en thèse qui n ont aucun lien avec le monde industriel et commercial. La culture n est pas accessible au plus grand monde. Résumé la culture allemande à ces éléments est très réducteur. Il y a ceux qui parlent des classes pauvres sans avoir été pauvre. ceux parlent des ultra riches, les connaissent ils vraiment ?
L essentiel est de se nourrir, se loger ainsi que se soigner dans la dignité. Avoir un emploi peut d avoir ces éléments essentiels en étant digne.
Un exemple simple: le bio
Il faut avoir des moyens suffisants pour manger bio. Je mange bio mais je comprends qu un père de famille au smic avec des enfants n a pas le moyen de faire le tri de sa nourriture. Je ne parle du chômeur ou du chinois qui gagne 250€ par mois.
Je rentrais dans le débat des produits de l augmentation des prix des produits apple que dénoncent certains lecteurs. Ces mêmes personnes s offensent des salaires et de leur conditions de travail. Il y a toujours relation de chaud à effet. ( relire les travaux Einstein ou autres physiciens en mécanique quantique ) en résumé
L Allemagne a un taux de chômeurs très faible. Une balance de paiement positive. Les produits essentiels sont meilleurs prix qu en france. ( lunettes, alimentation, logement, etc) Mais après c est de la politique ou la sociologie et je pense que nous n aurions pas les mêmes avis.

avatar SMDL | 

@broc_058 :

Broc, au-delà de ma petite saillie relativiste, je suis évidemment sensible à vos arguments lorsque ceux-ci évoquent les difficultés économiques des familles.

Je souhaitais simplement vous dire qu'il ne faut pas imaginer qu'être allemands ou emprunter massivement leurs idées vous rendrait davantage heureux. La quête du bonheur est quelque chose de personnel qui n'a pas grand chose â voir avec le PIB, et il en va de même pour les entités que sont les pays.

Maintenant, bien entendu, il faut un minimum. Mais ce qui m'interroge toujours, c'est que ce minimum, nous l'avons depuis très très longtemps atteint. La plupart de nos vrais soucis sont ailleurs. Pas dans une compétition européenne dont on mesure les différences en millièmes.

Voyagez un peu plus loin, prenez le recul, et vous constaterez que de loin, nos différences de conditions de vie apparaissent si minuscules qu'on commence à mesurer la taille de la loupe qui décuple artificiellement ce qui sinon n'aurait quasiment aucune valeur ontologique, en tout cas prédictive.

N'oubliez pas que la plupart des éléments de la doxa économique dont vous faites état aujourd'hui sont un savant montage, un artefact de la /science/ économique qu'iTélé et BFM soutiennent non parce que c'est LA VÉRITÉ mais pour de pures raisons idéologiques. Cette doxa est constamment ruinée dans les véritables débats. Mais le lobby veille. Et ça marche.

Ce n'est pourtant que la doxa, le dogme, d'une petite partie du corpus économique. Elle a simplement réussi à convaincre la majorité des gouvernants (le fameux There Is No Alternative, TINA). C'est la force du discours majoritaire, le mimétisme naturel. Nous baignons dans ce dogme. Et l'homme est une éponge. Si, si.

Il est normal que qq chose qui soit répété en boucle devienne la vérité, si je ne paraphrase pas un des grands salauds du XXe siècle. Et les grands salauds sont comme les dogmes économiques : il y a des morceaux de vérité dedans. Mais lesquels ?

avatar broc_058 | 

@SMDL :
On se rejoint sur le problème de notre société basée sur la consommation. Je n oserai pas parler de l art de transformer l'inutile en indispensable.
Actuellement on emprunte pour des objets non indispensables. Le système est pris entre le besoin de consommer et la maîtrise de l'inflation. Cette notion d équilibre budgétaire est très difficile à réaliser pour les états. Faire abstraction de la mondialisation et de ses conséquences est un erreur. Regardez les citoyens allemands qui manifestent contre l accord avec les Usa. Il s inquiètent sur les conséquences sur leur alimentation
Depuis longtemps, on ne parle plus d information mal de désinformation.
L information sérieuse ne sera pas dur BFM ou autre iTélé ou Tf[ et consorts. Sauf si vous avez une station bloomberg professionnelle ou Reuters Elle est souvent dire à trouver
Même avec des outils, il faut recouper ses informations.
Ce sujet est traité à la légère pour meubler sur l événement. Il s agit d un sujet redondant. Être employé dans applestore, je ne pense que l on doit carriériste. Il s agit plutôt d un rêve qui peut tourner au cauchemar.
Je ferai la comparaison avec la notion de sentiment sur les actions citées en bourse. On laisse de coter la valeur sentimentale pour se focaliser sur les valeurs intrinsèques de l action.
La grenouille a t elle voulue devenir un bœuf ?
L avenir nous le dira. Mais je pense que le personnel affecté n est peut être pas en synergie avec le besoin
Affectation temporaire ou révision de positionnement par Angela. Le culte du secret d apple leur a posé un problème.
Vendre une montre n est pas si évident en soi comme pour vendre des produits de luxe.
Il s'agit bien d une fracture de culture entre le produit apple et la montre Applewatch édition

avatar stéphane83 | 

Au final que cela soit dans les Apple Store ou aux dans ces boutiques de luxe on peut juste constater que la Watch n'attire pas tout simplement.
Fallait être mytho pour imaginer une cohue s'amasser derrière un stand Apple pour s'arracher une montre connectée ! Toc toc!
Cette montre se vendra c'est clair en précommande, en ligne et en Apple Store, etc mais modestement dans le sens noble du terme.
L'histoire "plus de foule" devant les Apple Store s'est pour éviter la mauvaise pub d'une absence de foule vendredi 24 avril 2015 pour ce lancement précisément car symboliquement cela aurait été très négatif.

avatar bnonyme | 

@stéphane83
Commentaire très juste, en tous points, merci

avatar Lestat1886 | 

@stéphane83 :
Il y a de ca peut-être mais je suis influencé par mon peu d'intérêt pour les montres connectées... Il peut aussi s'agir d'un stock très limité voire inexistant le jour de la sortie (d'ailleurs il n'y en a plus selon Apple) qui serait source de bcp de frustration pour les gens qui feraient la queue pour rien

avatar becausebreast | 

@stéphane83 :
Mais peut-être qu'Apple n'attendait pas une foule pour vendre 60.000.000 d'unités, non ?
Sachant que les scores sont déjà très bon (apparemment & j'imagine bien...) en 24h00 comparé aux autres marques de montres connectées.
Les ventes sont bonnes & cela montera petit à petit sûrement, dans tous les cas le produit n'est pas un succès phénoménale, mais il est réussi & comme d'habitude il y a des choses à redire (faut bien), sous prétexte que Apple s'attaque au milieu du luxe.
C'est un produit à part entière, tout comme l'AppleWatch Édition.

avatar Darth Philou (non vérifié) | 

Vous dites que les employés des stores ont accepté de changer sans savoir ce qui les attendait.

Mais dans ce cas, qu'elles étaient leur motivation ?

Ou alors ce sont tous des aventuriers !

Creusez un peu, je ne serais pas surpris d'un meilleur salaire, une prime ou autre bonus.

Sinon, je ne comprends pas.

Perso, on me dit pour la même rémunération, je te propose un nouveau bouleau mais je ne te dis pas quoi, ni où, ni les contraintes (ce que vous suggérez dans l'article), ben je refuse. Je n'aime pas les jeux de casino.

avatar bnonyme | 

@Darth Philou
"un nouveau bouleau" ? Qu'est ce que tu veux faire avec un bouleau, des allumettes ? :-)

avatar Darth Philou (non vérifié) | 

@bnonyme :
Bien vu ;-)

avatar Mdtdamien | 

Il ne faudrait pas que macgeneration soit à la tête d'un syndic ! Vous vous êtes égarés les mecs sur cet article, chaque métier apporte son lot de soucis quotidien auquel les personnes font face de manière tout à fait spontané.

avatar Exaoctet | 

Lorsque que tu bosses pour l'entreprise la plus riche du monde et qu'elle ne veut pas payer tes fringues pour le boulot qui sont indispensables, y a de quoi être frustrer. Et si tu trouves ça normal, tu n'est rien qu'une victime.

avatar wilfried50 | 

Tous les commentaires sont écrits par des managers???!!!

avatar bnonyme | 

@wilfried50
Non, qui se "prennent" pour des managers. Je ne dis pas ce qu'ils sont en réalité parce que cela ne passerait pas le bureau de censure :-)
Ils doivent croire que "penser" comme leurs maîtres les met à leur niveau, les maîtres eux se marrent :-)

avatar Exaoctet | 

@wilfried50
Ou des actionnaires peut être ? Du moins je l'espère, parce que sinon...

avatar stéphane83 | 

Personnellement ça me gêne cette connotation "luxe" qu'entreprend Apple.

avatar pacou | 

Et des patrons qui ont été des employés avant...
Doit être manager pour simplement s'adapter dans le boulot?

avatar pacou | 

@pacou :
Doit on ....

avatar thierry37 | 

Les pauvres vendeurs !! Ils doivent s'habiller avec autre chose qu'un jean troué.
Et en plus, ils sont payés pour rien vendre. Et y'a personne qui vient les voir.
Ça doit être trop dur de rien faire. :)
C'est pour ça qu'ils se plaignent ?

avatar gwen | 

@thierry37 :
Franchement dans la vente, ne rien faire, c'est une des pire situation qui peut exister. Tu es crevé en fin de journée à avoir attendu le client qui ne venait pas. Il vaut mieux un bon coup de rush que ça.

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