Histoire de gros sous

Christophe Laporte |
Les hautes instances d'Apple sont très actives ces derniers temps. Après avoir nommé au sein de son conseil d'administration Al Gore et pris quelques mesures afin de renforcer la crédibilité de celui-ci, la Pomme a annoncé dans un rapport à la SEC, l'équivalent de la COB aux États-Unis, qu'elle avait pris certaines dispositions envers les principaux cadres et dirigeants de la firme. En effet, Apple a décidé d'offrir une prime à 230 de ses employés. Cette gratification, qui équivaut pour les personnes concernées à environ 3/5 % de leurs salaires de base, survient alors qu'Apple n'a pas tenu ses objectifs internes. La direction a tenu toutefois à récompenser ses cadres-dirigeants, arguant, que cet échec est essentiellement dû à la conjoncture. Précisons que les principaux dirigeants comme Steve Jobs ainsi que ses bras droits sont exclus de ce plan.


Le rapport remis à la SEC s'attarde également sur les salaires versés aux principaux dirigeants d'Apple. Steve Jobs a touché un dollar comme chaque année. Toutefois, ses revenus pour 2002 s'élèvent à 2,2 millions de dollars, cette somme prend en compte notamment l'avion qu'Apple lui avait offert. On notera que le salaire annuel de Timothy D. Cook est passé de 452 219 $ à 563 829 $ en 2002. Avadis Tevanian, responsable de la division logicielle, a également vu son salaire (492 212 $) augmenter mais dans des proportions moindres. À l'inverse, les salaires de Fred Anderson (656 631 $) et de Jonathan Rubstein (452 588 $) ont été légèrement revus à la baisse en 2002.


Enfin, on notera cette dernière mesure passée un peu inaperçue en fin de semaine dernière. La firme de Cupertino a lancé un vaste programme d'échange de stock options visant à abaisser le nombre des ses actions possédées par ses employés de 23 à 16%, en leur permettant, Steve Jobs compris, d'échanger un total de 32 millions de stocks options (27,5 millions pour le seul Steve Jobs), pour un nombre moins important d'options, à un prix moins élevé. Toutes ces mesures n'ont pas eu de véritables impacts sur le titre qui suit de manière très fidèle les soubresauts du Nasdaq.

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