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Test du Netgear Orbi RBK20, un petit système Wi-Fi performant

Anthony Nelzin-Santos

samedi 12 janvier 2019 à 10:00 • 88

Matériel

Parmi les systèmes Wi-Fi de « nouvelle génération », formés de plusieurs points d’accès et accompagnés par une application mobile, ceux de la gamme Orbi de Netgear sont un peu à part. Le système Orbi n’est pas, stricto sensu, un système mesh. Il est construit en étoile, autour d’un point d’accès qui joue clairement le rôle d’un routeur, alors que les points d’accès d’un réseau maillé sont censés être sur un pied d’égalité.

En théorie donc, la solution de Netgear est moins flexible. En pratique toutefois, elle est plus performante. À tel point que le système Orbi RBK50 nous avait semblé surdimensionné pour les petits appartements européens. La présentation du système RBK20 nous a donc intrigués : plus petit, nettement moins cher, il promet des performances toujours exemplaires avec sa connexion tribande.

Le satellite RBS20 du kit Netgear Orbi RBK20.

Si le RBK20 est qualifié de « système », c’est qu’il est composé d’une paire de points d’accès, un routeur RBR20 et un satellite RBS20. Le routeur, chapeauté d’un couvercle bleu, tire sa connexion à internet depuis la box de votre opérateur. Le satellite, chapeauté d’un couvercle blanc, doit être placé ni trop loin (il doit pouvoir capter le réseau émis par le routeur) ni trop près (il doit étendre ce réseau sans le recouvrir complètement).

À ce moment de l’installation, il faut noter deux changements par rapport à la procédure exposée dans notre test du système Orbi RBK50. Premier changement : Netgear a finalement ajouté la possibilité de relier les points d’accès en Ethernet, et donc de reprendre une installation filaire existante. Deuxième changement : la création d’un compte Netgear est maintenant une étape incontournable de la configuration du système.

Le « petit » Orbi possède moins de ports que le « grand », c’est logique. Avec seulement un port Ethernet, l’autre étant pris par la connexion à internet, il ne pourra pas complètement remplacer la box de votre FAI au centre de votre installation réseau, sauf bien sûr à lui adjoindre un switch.

Sur ce plan, Netgear est rentrée dans le rang, mais elle continue à faire les choses à sa manière. Le compte permet de gérer le système à distance, mais cette possibilité n’est pas une obligation, et n’est d’ailleurs pas activée par défaut. Même l’application Orbi est facultative, puisque le système peut être configuré depuis une interface web, d’ailleurs indispensable aux réglages les plus avancés.

Alors que la plupart des dispositifs concurrents se contentent de deux bandes, le kit RBK20 est un système tribande offrant un débit maximal combiné de 2 200 Mb/s :

  • une bande 2,4 GHz permettant d’atteindre jusqu’à 400 Mb/s ;
  • une bande 5 GHz permettant d’atteindre jusqu’à 866 Mb/s en Wi-Fi 5 ;
  • et une bande 5 GHz réservée à la communication entre le routeur et le(s) satellite(s) capable d’atteindre 866 Mb/s.
C’est dans ce dernier chiffre que réside la principale différence technique entre le RBK20 et son grand frère le RBK50, dont le backhaul Wi-Fi atteint 1 733 Mb/s, pour une communication sans accroches avec plusieurs satellites. Le RBK20 est plus modestement dimensionné, mais cela ne change rien à la fiabilité de la connexion entre le routeur et son satellite, seulement aux débits.

Face au RBK50, le RBK20 est un cran en dessous en téléchargement/download, mais tient le coup en téléversement/upload. Son signal porte un peu moins loin, comme le montre l’effondrement des débits dans le test réalisé dans le jardin.

À très courte distance, un système bibande comme le Google Wifi rivalise avec le « petit » Orbi. Mais il suffit de faire quelques pas, de franchir une porte, de mettre un mur entre son appareil et le routeur, pour révéler les faiblesses du Google Wifi et les forces du système RBK20. La troisième bande autorise une séparation parfaite des communications entre le routeur et le satellite, et donc une allocation beaucoup plus efficace des ressources spectrales.

Grâce à la troisième bande, la communication entre le routeur et le satellite est d’une fiabilité à toute épreuve. Conséquence : l’Orbi RBK20 couvre nos locaux, où le Bureau 1 et le Bureau 2 sont séparés par un mur épais lardé de ferraille et de plaques métalliques, et où les toilettes sont isolées par deux cloisons, d’une manière bien plus homogène et robuste que le Google Wifi.

Avec son système Velop tribande, Linksys rivalisait déjà avec le « gros » Orbi. Mais Netgear garde l’avantage en matière de portée, avec des débits jusqu’à deux fois supérieurs à plus de dix mètres, même si le RBK20 est nettement moins à l’aise dans cet exercice que le RBK50. Avec leur configuration en étoile simple et robuste, ainsi que leurs antennes 4x4 associées à des amplificateurs puissants, les systèmes Orbi fournissent une couverture étendue et homogène.

Autre système tribande, celui de Linksys, la référence des systèmes purement mesh, qui rivalise avec le « gros » Orbi, a fortiori le petit. Mais notez, là encore, comment les systèmes de Netgear s’en tirent mieux à longue distance. C’est clairement le point fort de la configuration en étoile, du matériel légèrement surdimensionné, et finalement d’une approche un peu plus conventionnelle.

Sans être aussi impressionnant que les « gros » systèmes tribande, le kit RBK20 tire son épingle du jeu, en offrant des débits moyens supérieurs à ceux des systèmes bibandes pour un prix inférieur. À 219 €, il coûte 80 € de moins que le système Linksys Velop certes plus performant, mais aussi et surtout 60 € de moins qu’une paire de points d’accès Google Wifi globalement moins performant.

Dont acte ? Pas encore : les débits ne font pas tout. Après quelques années, on peut déplorer que l’application Orbi reste fruste. Son interface a certes été améliorée, il faut bien le dire. Deux ou trois taps suffisent à retrouver la clef du réseau Wi-Fi, (dés)activer un réseau invité, suspendre la connexion d’un appareil, ou consulter la topologie du réseau. Mais il faut toujours passer par l’interface web pour configurer les DNS ou un VPN, quand les concurrents intègrent ces réglages avancés à leurs applications.

L’application Orbi, qui n’a pas évolué aussi rapidement que les solutions concurrentes, mais reste très agréable.

Le contrôle parental passe par l’application Circle, qui mérite sa note exécrable. Sans abonnement, elle n’offre que des filtres de sites web par « niveau » d’âge, dont certains sponsorisés par Disney. Il faut payer 4,99 € par mois pour avoir l’insigne droit de fixer des limites d’utilisation ou une heure de coucher, des fonctions qui devraient être intégrées par défaut.

Quitte à verser un écot mensuel, on préférerait pouvoir s’abonner à Netgear Armor, un service de sécurité fourni par Bitdefender, qui n’est malheureusement proposé que sur deux routeurs de la gamme Nighthawk1. Sans parler du propre routeur de Bitdefender, d’autres produits intègrent de tels services de moins en moins optionnels, comme ceux de la gamme Eero (qui n’est pas disponible en Europe). Le choix de solutions Wi-Fi rapides ne manque plus ; elles doivent maintenant se distinguer autrement.

Quelques captures de l’application Circle : on voit bien que Disney est à la barre. À droite, la liste des appareils connectés — je vous mets au défi de trouver mon iPhone et mon iPad au milieu des nombreux « Apple Device ».

Vous l’aurez compris : si l’on peut trouver à redire sur la partie logicielle, il est difficile de prendre en défaut la partie matérielle du système Orbi RBK20. S’il tient la route dans nos locaux biscornus aux murs bardés de plaques métalliques et aux pièces surchargées d’appareils électroniques, il tiendra la route à peu près n’importe où. Avec une stabilité et une portée exemplaires, des qualités dont certains systèmes concurrents ne peuvent se prévaloir.

  1. À l’occasion du CES, Netgear a annoncé que le service Armor serait « prochainement » disponible sur les routeurs Orbi. ↩︎

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