Le poids médian d’une page web dépasse 2 Mo, trois fois plus qu’il y a dix ans. Le streaming vidéo représente plus de la moitié de la bande passante de l’internet, c’est-à-dire près de 2 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Doucement mais surement, les développeurs prennent conscience de la réalité des chiffres, et agissent pour les réduire. À Lyon, la Coopérative des internets conçoit des sites aussi légers que fonctionnels. À Boulogne-Billancourt, Canal+ veut économiser la bande passante sans sacrifier la qualité des vidéos de son service de streaming myCanal.
Sans contenus, pas de data centers. Sans contenus, pas de réseau de télécommunications. Sans contenus, pas d’appareils. Sans sites web ni applications, pas de contenus. De la même manière que l’on ne coule pas de fondations sans prévoir de construire une maison, le développement de l’infrastructure qui compose l’internet est entièrement justifié par la distribution de sites et d’applications. Leurs concepteurs portent une responsabilité centrale, primordiale même, dans l’empreinte carbone du numérique.
En bout de chaine, les choix techniques ont des conséquences matérielles …