Dropbox a-t-il perdu son âme ?

Christophe Laporte |

La nouvelle version de Dropbox sortie cette semaine est loin de faire l’unanimité. Il y a quelques années encore, cette application de synchronisation de fichiers était la référence absolue dans son domaine. L’application était incroyablement bien optimisée (la différence était souvent assez saisissante avec la concurrence) et répondait parfaitement aux attentes de ses utilisateurs qui jonglaient de plus en plus entre leur ordinateur de bureau, leur portable et leur iPhone.

Son succès a suscité beaucoup d’envie. Steve Jobs avait même montré un intérêt pour cette société, mais cela n’avait pas été plus loin, les deux co-fondateurs de Dropbox préférant continuer leur petit bonhomme de chemin (lire : Et Dropbox se refusa à Steve Jobs) . Mais à l’époque, Jobs avait lâché une phrase qui en disait peut-être long sur la nature même de Dropbox : « Vous êtes une fonction, pas un produit ».

Pour continuer sa croissance, Dropbox a multiplié les fonctionnalités et n’a cessé d’étoffer sa gamme. Résultat, quasiment dix ans après s’être refusé à Steve Jobs, Dropbox est une société rentable, qui a fait son entrée en bourse l’année dernière.

Mais à vouloir trop en faire, Dropbox finit par lasser ou agacer certains de ses utilisateurs. Sur Twitter, le développeur Ben Sandofsky s’émouvait du fait que Dropbox utilisait plus d’un demi-giga de mémoire.

C’est beaucoup. Et l’une des causes qui expliquent son embonpoint croissant, c’est l’ajout, dans les frameworks, du moteur de rendu de Chromium. Est-ce vraiment nécessaire pour synchroniser des fichiers ou des données ? Pour être tout à fait honnête, il y a pire que Dropbox. OneDrive est encore plus vorace.

Son appétit pour la RAM et le fait qu’il ait un impact non négligeable sur l’autonomie des ordinateurs, ne sont pas les seuls reproches faits à Dropbox. Beaucoup critiquent également sa politique de limiter la formule gratuite à trois appareils ou encore que ses prix ont été récemment revus à la hausse (lire : Dropbox offre davantage de stockage… pour un peu plus cher) .

Résultat, certains utilisateurs historiques se questionnent et envisagent de passer à autre chose. C’est le cas notamment de John Gruber, qui attend de voir à l’oeuvre le partage de dossiers d’iCloud Drive avec iOS 13 et macOS 10.15, avant de se décider.

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avatar reborn | 

@Yves SG

Et oui ! Du coup je comprend pas pourquoi les gens viennent se plaindre après d’être exploité !

Il y a des solutions plus respectueuse de la vie privée ✌️

avatar fte | 

@Yves SG

"Ça paraît énorme, mais c’est écrit noir sur blanc !"

Sauf que c’est une clause illégale dans de nombreux pays. En Suisse en particulier, il n’y a aucune chance que Google puisse se cacher derrière cette clause en cas de procès pour appropriation de contenus. 0.

Par contre, ils s’en servent à fin d’analyse publicitaire, le contraire m’étonnerait.

avatar hercut | 

@fte

Si tu utilise un services US, quelque soit le pays où tu l’utilise tu es sous la loi du service pas du pays où tu l’exploites ...

avatar fte | 

@hercut

Pas exactement. Ils doivent respecter les lois locales lorsqu’ils proposent leurs services dans d’autres pays, n’est-ce pas ? N’ont-ils (les GAFA) pas déjà été condamnés ici et là, hors US ?

Les lois locales s’appliquent, et elles s’appliquent devant les tribunaux locaux.

avatar gs771 | 

@hercut

Pcloud est basée en suisse. Donc soumis aux lois suisse

avatar hercut | 

@gs771

Oui mais nous parlions de Google :)
Attention Pcloud héberge aux US ...

avatar razerblade | 

Personne ne cite un petit Raspberry avec Owncloud je suis étonné. Est-ce parce que c’est une fausse bonne idée? Car Owncloud semble très complet et est open source.

avatar Shralldam | 

@razerblade

Sur le Raspberry, c’est de l’Ethernet 10/100. Et il y a un goulot d’étranglement à cause de l’USB 2.0. Il est possible d’avoir du gigabits mais il faut bidouiller… Dans tous les cas, ça peut faire une solution domestique intéressante et pas chère, mais dans un milieu professionnel ça ne conviendra pas.

Quant à ownCloud, je l’ai essayé il y a une paire d’années, j’ignore si ça a beaucoup changé, mais je n’en ai pas gardé un souvenir mémorable.

avatar Kensei68 | 

Très content de Dropbox (gratuit) depuis des années, avec capacité augmentée suite à différentes opération promotionnelles de l'époque de leurs débuts. Pour moi le plus fiable et surtout le plus rapide, j'ai néanmoins switché à regret sur OneDrive (inclut dans mon plan Office 365) lorsqu'ils ont décidé de limiter le nombre d'appareils synchronisés.
Je ne suis pas contre l'idée de l’abonnement (j'ai une formule iCloud pour ma photothèque) mais l'offre de Dropbox ne me convient pas : il manque clairement une offre à 1To, voir à 500 Go, dans leur gamme.

avatar Labsyb | 

Je ne sais pas si Dropbox a perdu son âme mais leur technologie de synchronisation est tout de même la meilleure que j'ai pu rencontrer, aussi bien au niveau personnel que pour une utilisation pro intense.

La rapidité de synchronisation est sans commune mesure avec celle de one drive ou google drive par exemple. Nous avons senti la différence en basculant de l'un (Dropbox Enterprise) à l'autre (Sharepoint/One Drive). Là où avec dropbox la synchronisation entre les collaborateurs était immédiate, fluide, sans se poser de question, quelque soit la taille des fichiers, l'utilisation de Sharepoint pour ce qui est du partage de fichier en temps réel montre vite ses limites. Sans compter les ratés de synchro, les impossibilités d'enregistrer les fichiers dans une profondeur de dossier trop longue depuis les applications Office (là où la copie de fichier depuis l'explorer réussie avec la même longueur). Et les plantages intempestifs nécessitant de redémarrer les outils de synchro. Quand ce n'est pas une utilisation de ressources plus qu'excessive au point de faire plante des machines pourtant bien dotées.

Il n'y a que ça que fait bien Dropbox. La synchronisation. Mais il le fait tellement bien...

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