Ces cinq derniers jours, l'action Apple a perdu 8,82 %, soit 56,1 $ : Howard Silverblatt, analyste chez Standard & Poor's, rappelle qu'il s'agit du plus gros trou d'air connu par AAPL depuis septembre 2011. Pour mettre les choses en perspective, Apple a ainsi perdu l'équivalent de la capitalisation boursière de HP (48 milliards de dollars), qui a pourtant récemment connu son meilleur jour en bourse depuis trois ans.Ce mouvement est donc particulièrement impressionnant, mais il faudrait être particulièrement borné pour y voir l'annonce d'un déclin de la firme de Cupertino, d'une inquiétude des investisseurs face à la rumeur d'un iPad 7" et d'une entrée dans le marché du « bas de gamme » ou d'une correction de cours alors même qu'AAPL reste sous-évaluée dans son domaine. À une semaine de l'annonce des résultats financiers de la société, on est ici en présence d'un mouvement cyclique d'agitation autour de l'action d'Apple.
Les volumes d'échange sont une bonne indication pour mesurer ce phénomène : il tournait autour de 90 milliards de dollars, un niveau plus de deux fois supérieur à la normale et seulement dépassé par celui du 20 mars dernier, 108 milliards de dollars, le lendemain de l'annonce par Tim Cook du versement d'un dividende (lire : Apple annonce le versement de dividendes et un programme de rachat d'actions). Ce mouvement ne fait que rappeler la grande volatilité de l'action Apple, son attractivité financière, mais aussi son poids : si on y supprimait AAPL et sa chute de - 4,15 % hier, l'index S&P 500 serait en hausse de 0,14 %. Mais puisqu'il la comprend, il est en baisse de 0,5 %.
[MàJ@16h00] Quand on vous parlait d'agitation sans grande logique : l'action vient de rebondir d'un coup en à peine 15 minutes.
