La réponse d'Adobe

Christophe Laporte |
Le mois dernier, nous avions publié un comparatif sur le prix des logiciels en France et aux États-Unis. Cette étude n'avait pas été tendre avec Adobe qui occupait la dernière place de ce classement. Au moment où l'éditeur organise Adobe Live à Paris pour présenter sa nouvelle suite qui arrive tout juste sur les étalages des revendeurs en France, nous avons interrogé Robert Raiola à ce sujet. Le Directeur Marketing Europe d'Adobe nous explique sa vision des choses et, pourquoi au contraire, sa suite est loin d'être chère. Il revient également sur l'actualité extrêmement chargée de l'éditeur de San Jose.

- Par rapport au résultat de notre comparatif montrant que les produits Adobe étaient nettement plus chers en Europe qu'aux États-Unis, qu'avez nous à nous dire ?

- Sur l'aspect prix, je veux vous répondre de la manière la plus complète possible, car la problématique est vraiment complexe. C'est un sujet légitime, mais en même temps ce n'est pas un sujet simple.

Votre comparatif, qui semble à première vue pertinent, peut en réalité être rapidement remis en question. D'une part, de notre côté, les prix n'ont évolué ni à la hausse ni à la baisse sur ce type de produits. Il y a deux ans, il était au même prix en Europe et aux États-Unis et il n'y avait pas eu de polémique. Aujourd'hui s’il y a une polémique c'est à cause de l'évolution du dollar par rapport à l'euro qui fait apparaître une différence vraiment significative si on fait votre calcul.

Notre position, elle est que, quand on commercialise un produit en Europe et que le dollar baisse par rapport à l'euro, tous nos coûts de commercialisation augmentent de la même façon. Même chose lorsque l'on paie en Europe les locaux et les salaires. Ça, c'est le premier élément. Il y a un jeu de vases communicants que le comparatif ne prend pas en compte.

Mais comment font les autres alors qui ont une moyenne de 30 à 40 % me direz-vous ? Mon attitude, c'est : attention à ne pas comparer des outils qui sont des utilitaires comme Microsoft Office et des outils qui sont vraiment des outils de production pour lesquels la définition du prix est très différente. Lorsqu'un professionnel de la création utilise nos logiciels, le coût de logiciel qui est un investissement, est amorti et totalement remboursé après quelques travaux. Ce n'est pas le cas d'un Microsoft Office.

On est sur des produits logiciels qui sont destinés aux professionnels, qui s'adressent des besoins particulièrement pointus et qui sont utilisés pour des travaux qui sont refacturés à des clients. Ce qui compte selon nous, c'est de savoir si la valeur ajoutée du logiciel permet à nos utilisateurs de s'y retrouver. D'après nous, lorsque l'on détermine le prix, on se pose la question si notre prix est cher ou pas cher sur le marché. Si on compare notre prix par rapport à nos concurrents, je pense que nous sommes très agressifs. Quark propose XPress à 1999 € Xpress 6.5 en version passeport. Pour 1399 €, nous proposons Indesign CS2, Photoshop CS2 et Illustrator CS2 le tout dans Creative Suite Standard.

- Cette polémique des prix vient surtout du monde Mac. Sans doute, parce que la communauté des utilisateurs s'est longtemps plainte du fait qu'Apple ne répercute pas dans sa grille tarifaire le fait que l'euro monte.

- Vous avez tout à fait raison. Je pense qu'on a pâti du fait qu'Apple a adopté une politique sur pas mal de produits qui se base sur 1 $ = 1 €. Ce qu'il ne faut pas oublier, c'est qu'Apple dans le monde de l'édition a un statut particulier. Le logiciel pour Apple étant un moyen de vendre du hard. Il faut bien comprendre que la position d'Apple et celle d'un éditeur qui ne vit que du logiciel et qui a à supporter un taux de piratage de 45 %. La situation est très très différente.

- Justement si le piratage était moins important, pourrait-on voir la suite CS par exemple moins cher ?

- Il faudrait un changement profond des mentalités en Europe par rapport au piratage.

- Et baisser le prix ne serait pas un acte incitatif ?

- Aujourd'hui, on sait qu'il n'y a pas de lien entre le prix et le fait que les gens piratent. C'est une chose qui est démontrée par toutes les études qui ont été faites. Ça a été démontré dans la musique qui pourtant ne vaut pas très cher. C'est la même chose chez les logiciels antivirus qui ne sont pas très chers, et qui font partie des logiciels les plus piratés. Pareil pour les jeux. Ce n'est pas parce qu'un logiciel vaut 10 000 francs qu'il est piraté, c'est parce qu'il est piratable. Aujourd'hui si vous baissez de 30 % votre prix, cela aura bien sûr un impact sur votre nombre de ventes, mais ça n'aura pas d'impact sur les gens qui piratent, vous ne pouvez pas faire moins cher que pirater.

- Certains ont l'impression que le prix du hardware baisse plus rapidement que celui du logiciel. Qu'en pensez-vous ?

- Précédemment, nous vendions les logiciels à l'unité avec Photoshop et Indesign à plus de 1000 € chacun. Aujourd'hui, le gros de nos ventes est fait au travers de la suite. Vous avez les trois produits pour 1490 € et les six produits pour 1790 €. Pour le client, le prix a radicalement baissé avec le concept de suite que l'on introduit il y a deux ans.

- Si vous aviez une fonctionnalité ou un logiciel de la suite à mettre en avant qui rien qu'à lui vaut le coup de faire la mise à jour ?

- Je trouve le nouveau Photoshop bluffant, pas pour une raison, mais pour cinquante raisons. En particulier par le fait qu'il prend en compte tous les aspects de la photo numérique. Ça peut paraître idiot ce que je raconte, parce qu'on peut penser que Photoshop a toujours été fait pour ça, mais ce n'est pas vrai. À la base, il a été conçu pour le monde de la publication, de l'édition, de la création, pas pour le monde de la photographie. Tout ce monde-là, il est pénétré par le phénomène de la photographie qui est passée au numérique. Ça implique des changements radicaux dans les problématiques de format, de flux de production, de quantités d'images à gérer. Sur tous ces éléments-là, et également l'arrivée de Bridge, Photoshop a fait un pas de géant.

- Quel avantage pour l'utilisateur, selon vous, à utiliser InDesign au lieu de XPress, qui semble-t-il, fait de gros progrès ces derniers temps ?

- Il gagne en productivité notamment grâce à la qualité de l'intégration entre les différents logiciels de la suite, grâce à la simplicité du passage d'une application à une autre. Par exemple, la représentation colorimétrique est la même sur Photoshop, Acrobat et InDesign. Ça représente une économie de temps non négligeable. Ensuite d'un point de vue purement fonctionnalité aussi bien typographique que capacité gestion de la transparence, même si Quark a progressé dans sa dernière mouture, ils n'ont pas la même finesse de gestion que l'on a dans InDesign. La façon dont on gère la transparence, les polices OpenType ne sont pas les mêmes. Sur énormément d'éléments, InDesign conserve une technologie d'avance. Mais c'est normal, d'un côté vous avez un logiciel qui a évolué pendant quinze ans et de l'autre un logiciel neuf qui a été conçu avec tous ces éléments à l'origine.

- Adobe a récemment racheté Macromedia. Qu'avez-vous à nous dire à ce sujet ?

- On est dans un univers du logiciel où il est de plus en plus onéreux de répondre à la demande des clients. Ils veulent des logiciels de plus en plus fiables, qui supportent au mieux les plates-formes systèmes qui évoluent sans cesse sans parler du 64 bits et de ces choses-là... Enfin, on arrive à un stade de maturité qui fait que pour innover, il faut investir énormément en recherche et développement.

C'est le premier élément qui explique en partie la consolidation qui arrive aujourd'hui sur le marché. Il arrive à maturité il est normal qu'il y ait une consolidation. Lorsqu'on regarde le marché, Macromedia et Adobe, il y a une vraie complémentarité dans la mesure où on a la même vision, on développe tous les deux des solutions qui aident les gens à mieux communiquer. Malgré des redondances, on a quand même beaucoup de complémentarités, on a tous deux des formats qui sont devenus des standards (PDF, Flash), on a tous deux des logiciels dans leurs domaines qui sont considérés comme excellents avec une certaine complémentarité, Macromedia est plutôt leader dans l'environnement mobile, Internet et nous dans l'environnement de l'image, de l'édition.

Vu qu'il est de plus en plus onéreux d'innover et de faire des logiciels qui répondent aux attentes des clients, nous avons décidé de nous rapprocher. On discute de ce rapprochement depuis plusieurs années. Mais nous avions auparavant d'autres chats à fouetter, nous devions pénétrer l'entreprise avec nos solutions et eux ils devaient se remettre de l'explosion de la bulle Internet. Aujourd'hui, nous avons réussi à faire notre chemin, eux ont passé le cap difficile. Le moment était venu de nous rapprocher.

- On parle d'une fusion PDF/ Flash, qu'en est-il ?

- Il est encore trop tôt d'affirmer quoi que ce soit, les ingénieurs en sont encore au stade des discussions, rien n'est défini. Par contre, il est vrai qu'on a deux lecteurs qui sont universels, deux formats qui font des choses assez similaires et complémentaires. Dans notre vision, il serait logique d'avoir un player universel à terme, un format qui soit l'évolution naturelle de ces deux technologies. Maintenant, est-ce quelque chose de faisable à court, moyen ou long terme ? C'est aux ingénieurs de voir.

- Que vont devenir les produits redondants ? Il se dit que certains pourraient être vendus à cause de la position dominante sur certains marchés d'Adobe. Qu'en est-il ?

- Il y a pléthore de produits sur le marché. Prenez le marché des outils de développement Internet, on parle beaucoup de Golive et Dreamweaver, mais il y en a beaucoup d'autres. Entre la revente qui est une possibilité, on peut également imaginer une convergence permettant de reprendre le meilleur des deux mondes. Mais bon, tout cela n'a pas été défini encore. Les redondances sont très limitées par rapport à l'ensemble.

- Quelles sont vos relations avec Apple ?

- Ce n'est pas notre rôle de s'exprimer sur ce qu'on pense d'un partenaire. Apple est un de nos meilleurs partenaires dans le domaine de la création. Beaucoup d'employés ont travaillé auparavant chez Apple et vice et versa. Ce que je peux dire, c'est qu'Apple a réussi à garder une cote d'amour très forte auprès de notre coeur de cibles, les créatifs, même chez les jeunes générations, les agences de communication...

- Comment va évoluer le métier du créatif dans les années à venir selon vous ?

- Il y a quelques années, on avait des gens très spécialisés (maquettistes, graphistes, web designer...). Ce que l'on voit aujourd'hui dans les écoles d'art graphiques aux États-Unis, c'est qu'on a à faire à des gens orientés publication plurimédia avec des compétences multiples. La prochaine génération de graphistes va révolutionner l'approche parce qu'elle aura été formée dès l'origine à concevoir une idée et à l'imaginer sur différents types de média. La grande tendance que l'on voit, c'est l'explosion des médias et des supports. L'agence qui ne travaille que sur le print perd énormément d'opportunités dès aujourd'hui, encore plus demain. Notre métier chez d'Adobe, c'est d'anticiper ces tendances.
Tags
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Au fait, pourquoi ne pas acheter une suite CS2 en téléchargement sur Adobe Canada, et en Français ? Apparemment rien d'illégal...
avatar Anonyme (non vérifié) | 
J'ai 12 suites installées dans ma boite. Suite à cette lecture je ne ferais pas la mise-à-jour que j'avais pourtant planifiée. D'autant plus que Acrobat 7 (parait qu'elle a été développé par d'anciens de chez Micro vous savez qui) est largement bugué. Tiens, je vais voir ce que propose Corel et les autres.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Je trouve que le pire de tout c' est dire:Nos clients font de l' argent avec nos logiciels, donc , le prix, ont en fait ce qu' on veux (quaziment), c' est se foutre totalement de la gueule du monde. Ils ont beaucoup de chances d' etre un monopole, ce qui d' ailleurs est déjà scandaleux en soi.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
je n'ai pas lu tous les commentaires donc ce que je voulais relever a peut être été déja traité. La première partie de l'interview m'a sidéré. J'avais cru comprendre qu'un dollar faible était favorable aux exportations de produits américains; hors voilà-t'il pas qu'on nous explique que cela contribue surtout à renchérir les couts de commercialisation des produits en Europe. Cela, je veux bien le comprendre; mais j'aurais pensé intuitivement que cela n'impacterait qu'en partie sur la structure du cout des produits. Il est vrai que Adobe n'a pas vraiment de concurrents européen, donc le cours du dollars ne devrait pas finalement pas trop d'impact concurrentiel sur le produits.. il est vrai aussi que les autres fournisseurs du comparatif de macge sont aussi des firmes US mondiales. leur problèmes de couts de commercialisation doivent donc être les mêmes que ceux d'Adobe. Hors, ils font mieux qu'Adobe ... Donc qu'est ce que nous raconte le responsable Adobe ? qu''il faut souhaiter un dollar fort pour avoir un produit d'origine US pour pas trop cher ???? (gratt, gratt; mes vaques rudiments d'économie sont quelque peu chamboulés... A moins que tout ceci ne soit que vaste fumisterie ? )
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Ce qui me tarabuste c'est que les prix devrait en fait être moins chers en Europe pusique les grilles de salaires étant bien moins élevées (passe encore à l'ouest, avec les charges, mais dans les pays de l'est...) le prix, selon sa logique, devrait suivre. Je crois surtout qu'on voit là la marque d'une politique commerciale USA centriste. Je me rappelle de cet entretien avec un VP d'une grosse boite de hardware/software musicaux et qui était infoutu de se rappeller le change dollar / euro ni même qu'en Europe les prix en boutique sont TTC...
avatar Anonyme (non vérifié) | 
"Prenez le marché des outils de développement Internet, on parle beaucoup de Golive et Dreamweaver, mais il y en a beaucoup d’autres." Ah bon ??? Lesquels ? il n'y a rien à part Frontpage catastrophique. Tout le reste c'est des freewares ou du notepad !
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Je n'ai jamais vu une mauvaise fois pareille. C'est affligent. Puisque ce monsieur se moque de moi et parceque je ne vis pas de Photoshop, je ne ferai pas la mise a jour.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Juste un commentaire : donc j'en déduis que si la suite est bien plus chère en Europe qu'aux USA, c'est à cause du piratage plus intense par ici que chez nos amis américains. Donc on fait payer le prix du piratage aux gens honnêtes… belle logique commerciale et drôle de façon de récompenser le client fidèle… Cette logique est stupide et abusive. Les différences de prix entre Europe et USA n'en restent pas moins scandaleuses à mes yeux.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Ce qu'il raconte au niveau du prix me parait tout à fait logique. Je suis graphiste : je vis des logiciels Adobe et du matériel. Puisque j'exige la fiabilité, la rapidité, l'innovation... le prix est tout à fait normal : c'est bel et bien un investissement. Après, les innovations de CS2 par rapport à CS, mis à part les avancées de Photoshop (les "smart objects" surtout), ne sont pas énormes. Si on a déjà CS, ça ne vaut pas vraiment l'achat.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Dans l'absolu oui mais il est difficile de ne pas payer cette mise à jour, sinon ça ne reporte la dépense qu'à la prochaine mise à jour où tu paies le prix fort de la complète. Adobe fait trop de mises à jour, trop chères, trop souvent avec peu de vraies innovations. Je préfère un Microsoft qui sort un produit tous les 3/5 ans.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Merci au journaliste pour les questions que j'ai trouvées bien pertinentes (cela est dit sans ironie > bravo !). Bravo à Mr Adobe pour ses réponses bien pertinentes (là, je crois qu'il y a de l'ironie :-). Mais bon, à mettre quand même à son crédit, des réponses bien détaillées et argumentées. Donc merci à tout le monde ! Bref, c'était bien tout ça.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
"Aujourd’hui si vous baissez de 30 % votre prix, cela aura bien sûr un impact sur votre nombre de ventes, mais ça n’aura pas d’impact sur les gens qui piratent, vous ne pouvez pas faire moins cher que pirater." Moi je vois vraiment du foutage de gueule dans cette phrase puisqu'il dit texto que si ils baissent le prix, il y aura + de vente, mais en même temps que les pirates seront toujours aussi nombreux...... Conclusion, si les ventes augmentent c'est parce que ceux qui étaient honnêtes auraient envie d'acheter 2 logiciels au lieu de 2, c'est bien ça ? :D ;-) Bah nan ça veut donc dire que des pirates d'hier deviendraient des acheteurs et ouai... Super leur études, ils feraient mieux d'arrêter de payer des gens pour en faire et de baisser le prix des logiciels. Ridicule cette interview...
avatar Anonyme (non vérifié) | 
C'est proprement scandaleux comme réponse ! Quand on commercialise un logiciel à 1500 euros, le pressage du DVD, le mode d'emploi et l'emballage ne leur coute pas plus de 50 euros... Donc ils ont des marges phénoménales. Et quand l'euro s'apprécie par rapport au dollars, c'est le jackpot pour Adobe qui paie les frais de développement du logiciel en dollars. CQFD !!! Et du reste, plus un logiciel est cher plus on a tendance à le pirater... Surtout quand son prix apparaît comme injustifié ! Il ne faut pas avoir fait HEC pour comprendre cela...
avatar Anonyme (non vérifié) | 
N'étant pas pro, je n'utilise pas les version pro d'adobe (elements me suffit). Par ailleurs, j'ai toujours compris (contrairement à certains) que les fournisseurs se protègent vis-à-vis du risque de change et rajoutent des frais de commercialisation pour le marché français par exemple, pourvu qu'ils soient raisonnables. Pour le reste, le raisonnement est à mourir de rire. À notre époque de mondialisation, on pourrait même parler de distorsion de concurrence : les américains pouvant avoir le même produit pour moins cher parfois pour répondre aux mêmes appels d'offres. Adobe se fait une grasse marge parce qu'il n'y a pas de concurrence aujourd'hui tant que ça passe. Faut avertir la commission européenne.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Meme si le developpement du produit coute cher ( eh oui faut payer les ingénieurs !) les tarifs devraient etre sensiblement le meme pour tout le monde ! Et encore je parle pas par rapport au niveau de vie 2000 $ pour un amerloc c'est pas pareil que 2000€ pour un grec ! il nous prend vraiment pour des moutons !
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Je pense que la subite montée du logiciel libre au niveau mondial (l'Inde, Cuba, la Chine, plus d'autres encore qui sont en train de s'équiper) profitera aux applications telles que TheGimp dont le développement devrait prendre un sacré coup de fouet…
avatar Anonyme (non vérifié) | 
il est vrai que l'on à put se faire une petite idée grâce à cette interview, je remercis moi aussi le journaliste. Pour ce qui est de l'achat de CS2 je reste à ma version CS j'attendrais de voir l'année prochaîne si les prix auront peut-être diminués ;-)
avatar Anonyme (non vérifié) | 
la reunion d'adobe et de macromedia ca donne macrosoft on t ils aussi piqués la politique commerciale de microsoft ? les deux noms sont à un lettre prés "$" il est gentil le monsieur il nous explique qu'il pouvait encore augmenté, mais qu'ils ont limités leurs ambitions pour nous, pauvres moutons gimp forever
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Je suis développeur/éditeur de logiciels graphiques pour Macintosh depuis 1992. Ok on est pas Adobe mais franchement pour qui il se prend ce type? Comment peut-on justifier des prix aussi surfaits pour les quantités vendues! Effectivement, il doit falloir beaucoup de tunes à Adobe pour payer des types commes celui-ci! Regardez les nouveautés d'Illustrator CS2 par exemple: rien ne justifie un tel prix!
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Je ne fais pas de photoshop et consorts N'empêche que j'ai lu l'article et franchement c'est à mourir de rire. C'est la façon le plus stupide de justifier un écart de prix aussi important ! L'histoire du piratage c'est le serpent qui se mord la queue, les deux raisons étant expliquées plus haut : 1/ le pouvoir d'achat en europe et beaucoup plus bas que chez les ricains. 2/ Des prix exhorbitants sont la meilleure pub pour le piratage. [ndlr : un peu de modération]
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Moi, ce que je retiens le plus de cette interview est l'aveu de la position de monopole d'Adobe. Les prix des produits ne sont pas fixés par la confrontation d'une offre et d'une demande sur un marché concurrentiel. Ils sont fixés par rapport à ce que le client sera prêt à payer, sachant qu'il devra le faire presque immanquablement. Si je ne m'abuse : un monopole, ça marche à peu près comme ça....
avatar Anonyme (non vérifié) | 
moi je trouve plutot pas mal qu'il s'exprime ici, en sachant qu'il y a les commentaires qui risquent de le fusiller.... c'est plutot courageux de sa part :D Rare sont ceux qui communiquent comme ça, aussi directement... Maintenant, je juge pas le fond des propos, pas assez compétent, pas assez de visibilité...
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Je trouve que son argumentation est pathétique, qui plus est exprimée dans un français plus moyen. Exemple : >Mais comment font les autres alors qui ont une moyenne de 30 à 40 % me direz-vous ? Mon attitude, c’est : attention à ne pas comparer des outils qui sont des utilitaires comme Microsoft Office et des outils qui sont vraiment des outils de production pour lesquels la définition du prix est très différente. […]. Donc tous les gens qui gagnent leur vie avec Office (et ils sont nombreux !!) ne sont pas des pro ? >On est sur des produits logiciels qui sont destinés aux professionnels, qui s’adressent des besoins particulièrement pointus et qui sont utilisés pour des travaux qui sont refacturés à des clients. Donc les créatifs américains sont des amateurs qui ne refacturent rien ?
avatar Anonyme (non vérifié) | 
il faut les comprendre ca du leur couté trés cher de devellopper la clé d'activation pour emmerder les pirates, dommage pour eux que ....
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Je peux vous dire que mon imprimeur/designer web attend avec impatience la CS2 car les améliorations justifient paraît-il, la mise à jour. (Ils viennent de passer tout leur parc en G5, et bossent sur la CS1) C'est vrai que quand je vois ne serait-ce que la différence entre ma Design Collection 6 et CS2, j'ai les boules de ne pas pouvoir faire la mise à jour, uniquement à cause du prix. Je ne suis pas un pro, mais je fait régulièrement des documents (brochures, leaflets, folders...) pour ma boîte, avec un "prime" de mon patron à chaque doc ...
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Pour macinlove! il ny a pas que ça! tu croi ke quand on crée un logiciel on ne fait que presser un dvd et faire l'emballage! ba di toi k'il y a des gens qui travail pour faire ce logiciel! qu'une industrie ne peu pa vivre sans profit! non j'y croi pa.....
avatar Anonyme (non vérifié) | 
J"ai acheté la version complète PS6, et les MàJ 7 et CS, je serai gagnant et lui perdant car je n'achèterai pas la CS2, je n'aime pas du tout sa langue de bois et ses arguments qui ne convainquent que SA personne !
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Ils nous prennent vraiement pour des vaches à lait ces messieurs d'Adobe. Maais n'oublions pas que l'offre n'est rien sans la demande, donc si personne n'achète, ils serons obligés de baisser. Et puis, il faut pas déconner, je veux bien que les grosses boites de com ammortissent rapidement l'investissement, mais perso, avec la rude concurence et les clients qui demandent toujours plus pour toujours moins, ça me pèse tout de même dans mon budget. Toutefois, contrairement à ce que quelqu'un a dit ultérieurement, vous n'êtez pas obligée de faire la maj à chaque fois, pour ma part, j'ai acheté CS en faisant la maj à partir de photoshop 3... il n'y à pas eu de problèmes. Mais là c'est claire que je ne metterais pas à jours ma suite, payer la moitié du prix de la version complète pour quelques arrangements cosmétiques (oui, oui) et quelques nouveaux filtres, non merci ! Et maintement voyons les prix qu'ils vont nous faire pour les prochaines versions des logiciels Macromedia...he...he...he
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Ce qui me fait marrer, c'est l'annonce par M. Adobe France de la super nouveauté qui tue dans la CS2 : la cohérence de l'affichage des couleurs entre Illustrator CS2, ID CS2, PS CS2 etc. Wouahhhh, je suis I.M.P.R.E.S.S.I.O.N.N.É. ! Je lui rappelle qu'Adobe vend des logiciels aux professionnels de la couleur depuis 15 ans et qu'avoir trainé les pieds pendant près de 5 ans avant d'inclure cette fonctionnalité est une grave démonstration de mépris envers la clientèle pour laquelle ce critère est vital. Ils avaient mieux à faire, comme par exemple unifier l'interface de leur suite (au fait, est-elle une fois pour toute vraiment unifiée cette interface dans la CS2, par exemple trouve-t-on les préférences de gestion ICC au même endroit dans les 4 applications ? Non ? Quelle surprise !…)
avatar Anonyme (non vérifié) | 
heureusement que Microsoft va nous sauver avec sont format concurrent du PDF ! \o/ Je crois que j'ai mal a la tete ^^
avatar Anonyme (non vérifié) | 
"serie de bug inacpetable." Open Source ton correcteur ? :D
avatar Anonyme (non vérifié) | 
"serie de bug inacpetable." PAS open-source, son correcteur : c'est le correcteur intégré à... ©®™ADOBE InDesign CS2 le prix est justifié, non ?
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Que le produit soit cher, bon, soit, encore, effectivement si on le refacture, si on est productif avec, si on l'amorti ça a un sens. Ce qui est scandaleux c'est les 95% de différence de prix avec la version US, ca c'est purement scandaleux. Et il n'y a AUCUNE raisons logique, rien qui puisse justifier cela à part le faire de faire payer les européens pour le développement du logiciel, de faire payer aux européens la marge plus faible qu'ils se font aux US. Joli pipeau, sur toute la ligne...
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Sauter une version vous apportera trois avantages majeurs : De plus belles vacances cet été. Un meilleur prix la prochaine fois. Les envoyer chier, ça soulage !
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Je pensais que la réponse d'ADOBE serait vraiment une réponse... Mais les arguments avancées sont logiquement, intellectuellement, et surtout financièrement INNACCEPTABLES. 1) - Je reste sur la CS1 2) - J'ai tellement l'impression d'être une vache à lait que ça me donne envie d'être un futur pirate de la CS2, CS3, etc... ce qui est un effet à priori pas maîtrisé mais innéviable de ce genre d'intervention. Ou me replier sur de l'Open-source à la moindre occasion... 3) - D'accord avec "Alesk". Ce qui concerne la gestion des couleurs en tant que NOUVEAUTÉ est "tristement hilarant" ! 4) Golive CS2 et Golive CS ne font toujours pas ce que Golive 6 faisait très bien, à savoir de l'édition de code dynamique, ASP, PHP ou autre.   Vraiment n'importe quoi chez Adobe. Si c'est pour dire ça, autant se taire, vraiment ! Quoique maintenant, on est au moins définitivement fixés sur nos convictions, et qu'il est facile d'agir en conséquence.

CONNEXION UTILISATEUR