Que vaut la Touch Bar des nouveaux MacBook Pro lorsqu'on la considère sous l'angle d'un utilisateur handicapé ? Deux clients de cette machine, James Rath et Steven Aquino, atteints chacun d'une déficience visuelle plus ou moins prononcée (et Aquino de difficultés motrices) ont jugé cet ajout extrêmement futé. Mais parce qu'il est accompagné d'une fonction d'accessibilité particulière.
En activant l'option de zoom avec la Touch Bar, macOS affiche au bas de l'écran un double virtuel de la barre physique du portable.

Lorsqu'on glisse son doigt sur la vraie barre, le mouvement est restitué à l'écran avec un affichage agrandi pour en améliorer la visibilité. En activant Voice Over par ailleurs on peut entendre en plus sur quels boutons on passe.

Pour Steven Aquino, qui peut avoir du mal à exécuter les combinaisons de touches qui impliquent trois doigts, la Touch Bar est également bienvenue puisqu'un tap sur le bouton correspondant à l'action suffit. Nul besoin d'insister sur Touch ID qui facilite grandement les choses dès qu'il s'agit de s'identifier (ou, dans la même veine, du déverrouillage automatique de sa session utilisateur avec l'Apple Watch). Ensuite, la Touch Bar le rapproche de boutons appartenant à l'interface de ses logiciels qu'il devait précédemment chercher péniblement dans l'écran. Il ajoute que cette barre est plus agréable pour lui à utiliser en situation de faible luminosité puisque son éclairage est plus franc, moins atténué par la lumière ambiante.
Il exprime quelques regrets néanmoins face à la disparition du MagSafe. D'une façon plus générale, dans son cas particulier où des gestes de branchements peuvent être laborieux à réaliser, le principe d'un aimant pour fixer une prise est une aubaine. Mais il n'y a rien de tel pour la connectique USB-C.
Autre espoir formulé, qui aura peut-être plus de chances de se concrétiser, l'arrivée dans un futur macOS d'un réglage de police dynamique comme en a iOS depuis quelques années pour forcer partout une taille particulière pour les caractères.