Creative Cloud : mise à jour des apps et augmentation de prix en Amérique du Nord

Stéphane Moussie |

Le moment de l’année où Adobe met à jour toutes ses applications et fait ses annonces importantes est arrivé. En plus de Lightroom CC et Lightroom Classic CC dont nous avons déjà parlé, les Photoshop, Illustrator et autres InDesign ont tous droit à leur nouvelle version à l'occasion de la conférence Adobe MAX.

Adobe a une autre surprise pour ses clients : les tarifs du Creative Cloud vont augmenter en Amérique du Nord à partir du 1er mars. L’abonnement individuel pour une seule app et celui pour toutes les apps vont augmenter de 6 %. Ce dernier va ainsi passer de 49,99 $/mois à 52,99 $/mois. L’abonnement pour les équipes va coûter 14 % plus cher, soit 79,99 $/mois. Les abonnements étudiants et dédiés à la photo (Lightroom + Photoshop) ne seront pas affectés. La hausse de prix concerne uniquement l’Amérique du Nord, à ce stade en tout cas.

Adobe ne justifie pas cette augmentation autrement que comme ça : « Après plus de cinq ans d’innovation continue, nous procédons à un modeste ajustement tarifaire pour les clients nord américains. » Faisons le tour de l’innovation 2017 d’Adobe.

Photoshop CC

Il faut reconnaître que les nouveautés de Photoshop CC sont assez nombreuses. Parmi elles, plusieurs intéresseront les photographes, à commencer par l’accès direct aux photos de Lightroom. On peut naviguer dans ses photos Lightroom depuis l’écran d’accueil de Photoshop et exploiter le moteur de recherche Adobe Sensei pour trouver rapidement un cliché. Les modifications réalisées dans Photoshop sont synchronisées avec Lightroom.

Cliquer pour agrandir

Photoshop CC gère maintenant les images HEIF prises par les iPhone récents sous iOS 11. Les informations sur la profondeur fournies par l’iPhone 7/8 Plus permettent de créer un effet de profondeur de champ en utilisant le filtre Flou de l’objectif.

Le logiciel profite aussi de meilleures performances générales, prend en charge les panoramas à 360°, dispose de pinceaux plus performants et plus finement organisables, d’un copier-coller de calques plus fiable, d’un collage de texte sans formatage, et un agrandissement d’échelle assisté par l’IA qui préserve les détails, entre autres.

Indesign CC

Le logiciel de PAO évolue par petites touches en s’appuyant parfois sur des améliorations apportées l’année dernière. Premier exemple avec les notes de bas de page qui sont aujourd’hui rejointes par des notes de fin et des annotations de références que l’on peut associer à des parties de son texte.

Des notes et références qui peuvent être importées depuis Word sans perdre leur mise en forme originale, mais dont on reste libre de changer la présentation. De même, des annotations peuvent être regroupées au sein de tableaux et pointer également vers ce genre de références externes.

Les styles d’objets, servant à mettre en forme graphiques et blocs (en précisant simultanément plusieurs de leurs caractéristiques), ont été enrichis de nouveaux critères : taille et emplacement dans la page. Un même objet, comme un logo, présent partout dans le document pourra être ainsi déplacé en une seule action.

Sur un plan esthétique toujours, les paragraphes peuvent être encadrés pour mieux ressortir dans le document. On choisira le type de filet pour ces bordures et l’aspect de chacun des coins.

L’éditeur cite ensuite le stockage dans la bibliothèque du Creative Cloud de contenus textuels. Si vous utilisez de manière répétée des slogans, descriptifs et autres éléments récurrents il pourront aller dans le nuage pour un accès plus simple et synchronisé entre InDesign et Illustrator.

Toujours avec la volonté de faire gagner quelques secondes par ci ou par là, on peut filtrer la liste de ses polices dans la palette des caractères en utilisant des critères de tri tels que empatement, sans empatement, manuscrite, script, etc. Enfin, au même endroit se trouve maintenant une fonction pour chercher une police qui ressemble visuellement à celle que l’on a déjà sous la main.

Illustrator CC

L’application de dessin vectoriel gagne un nouveau panneau Propriétés qui montre uniquement les commandes adaptées à l’opération en cours.

Les plans de travail peuvent être facilement alignés grâce à une option dédiée et il est désormais possible d’en créer jusqu’à 1 000. Un nouvel outil Déformation de la marionnette permet d’appliquer des effets naturels de torsion et de distorsion sur certaines zones de votre illustration. Par ailleurs, Illustrator prend en charge les polices variables OpenType, les polices SVG OpenType et la Touch Bar des MacBook Pro.

avatar Madalvée | 

Toujours rien dans le cumul depuis CC1 qui équivaut à un passage de version majeure de Creative Suite avant.

avatar Hasgarn | 

Une augmentation de tarif modeste pour des nouveautés fort modestes aussi.

Affinity, Capture One, DXO n'ont pas à trembler.
Adobe est en train de faire une Nokia. Ou une BlackBerry, si on préfère.

avatar marenostrum | 

eux aussi vont passer en abonnement s'il ne doivent pas disparaitre. la plupart de utilisateurs les piratent.

avatar JoKer | 

L’abonnement ne protège en rien du piratage.
Et les morts de faim qui piratent des logiciels à moins de 50 euros ne paieront pas plus pour un abonnement.

avatar marenostrum | 

c'est par rapport à l'éditeur, et pas l'utilisateur. l'abonnement permet de rentes continuellement et fidélise l'utilisateur. tandis que la licence tous les ans, va le pousser un jour vers le piratage. parce que le prix va lui paraitre beaucoup pour ce qui lui rapporte en tant que nouveautés la mise à niveau du logiciel.

le piratage sert uniquement que l'éditeur (ou son programme) devient populaire. Adobe l'a passé avec succès cette première phase.
l'abonnement marche pas pour un logiciel (ou service) qui n'est pas populaire.

avatar JoKer | 

Le non abonnement est actuellement un des argument des éditeurs concurrents d’Adobe.
C’est pas demain qu’il vont y passer.
L’industrie du logiciel a vécu plus de temps sans les abonnements et ils sont beaucoup à avoir bien survécu.

avatar marenostrum | 

l'industrie du logiciel est récente. l'abonnement est la seule formule rentable pour l'éditeur. et pas seulement, les transports en commun, le cinema, l'opéra, le fisc, etc, tout va vers l'abonnement (mensualiser le versement).

après c'est à nous de choisir nos priorités dans la jungle des abonnements.

avatar C1rc3@0rc | 

@JoKer

«Le non abonnement est actuellement un des argument des éditeurs concurrents d’Adobe.
C’est pas demain qu’il vont y passer.»

Je ne parierai pas la dessus, l'abonnement est un sacré piege a cons et permet de générer des bénéfices croissant avec la période de captivité du client. Un client pris dans les mailles de l'abonnement va payer sans s'en apercevoir, régulièrement et continuellement. Et comme la somme unitaire (prelevée regulierement) est moins importante que le cout de la licence, le "consse" est anesthésié.

A l'inverse l'achat de licence, ne peut générer de croissance que si le nombre de clients augmente (croissance de clientèle) et if faut en plus ajouter des moyens de pression marketing pour que le client achète la version suivante (renouvellement).

L'abonnement a vraiment beaucoup d'avantage et permet d'augmenter ses marges et augmenter énormément le prix du produit sans que l'utilisateur s'en rende compte. Et comme en plus l'utilisateur est captif, il va "oublier" de vérifier le coût réel de l'abonnement.

C'est le même modèle que celui qui a fait la fortune des milliardaires des telecom: l'utilisateur prend un abonnement, le forfait, avec un smartphone "sponsorisé" qui lui donne l'impression de payer moins qu'un achat comptant. Ce qui est triplement faux, puisque le client va payer au-dessus du marché le smartphone, plein pot un forfait dont il n'a généralement pas besoin - mais obligatoire pour le smartphone convoité -, et en plus l'operateur n'a pas les contraintes et frais auxquels n'importe quel organisme bancaire qualifié pour vendre des credit est soumis... un beau piege a cons, a la limite de la legalité...

Exemple:
- je produit une application a mise a jour annuelle
- je vend une licence "full" d'application 100 euros
- je vend un abonnement 14.99 euro pour la meme application

Le client doit faire le choix de depenser d'un coup 100 euro ou 14.99 euro... a priori il va foncer sur le 14.99 euro, ayant le sentiment d'avoir fait une bonne affaire

Pour moi, la licence me rapporte 100 euros tout de suite, mais sans garantie que le client repartira sur une licence au bout d'un an. Il faut que sur ces 100 euros j’enlève donc le prix de campagne marketing.

L'abonnement lui dépasse le bénéfice de la licence au bout de 7 mois seulement. et je peux compter:
100 euro => 7 mois
200 euro => 13,3 mois
300 euro => 20 mois
500 euro => 33,3 mois
...
sur 5 ans l'utilisateur aura paye au maximum 500 euro avec la licence, alors qu'avec l'abonnement il aura payé 900 euro!

Autrement dit, l'abonnement aura fait paye, au minimum, 80% de plus le client, tout en me permettant d’économiser sur les frais marketing d'incitation au renouvellement de licence.
Tout ça en ayant un pigeon, totalement captif mais qui a le sentiment d'etre gagnant...

Le plus fort c'est qu'avec l'abonnement on a une croissance du benefice qui n'est plus dependante de la croissance de client. Plus le client reste englué dans l'abonnement longtemps, plus il va depenser. Donc avec moins de clients on a une croissance et une marge de plus en plus importante.

avatar mimot13 | 

@C1rc3@0rc:

C'est effectivement une analyse complète et détaillée.. solution surtout intéressante pour l'éditeur bien évidemment. Pour l'utilisateur lambda, donc à moins d'être un professionnel qui de plus utilisera peut-être plusieurs applis Adobe, il n'y a aucun intérêt à prendre un abonnement. Les màj au fil du temps et en temps réel..? Du pipeau car elles sont maigres en fait sur l'année.
Mais surtout et tout le monde le sait (en principe) que c'est le fric qui donne la cadence aujourd'hui dans les sociétés et pas la volonté des ingés de développement. Ceci explique aussi cela.
A moins d'avoir vraiment besoin de PS et Co, il y a des alternatives très valables à LR. Les applis de traitement (non Adobe) des photos sont à un niveau vraiment excellent aujourd'hui, donc on peut chercher ailleurs, moins cher et sans abonnement. C1, DxO, Alien Skin, Aftershot aso..

avatar C1rc3@0rc | 

«C'est effectivement une analyse complète et détaillée.. solution surtout intéressante pour l'éditeur bien évidemment.»

Je me suis fait avocat du diable et c'est bien le coté "piege a pigeons" que je tente ici de démontrer.

J'ai oublier de mentionner un element crucial, qui me parait evident mais qu'il faut citer, c'est que le modele de l'abonnement s'oppose au principe d’économie de marché.
C'est - intrinsèque- un principe aussi dangereux que la pratique monopolistique dérégulée, car avec l'abonnement il y a une totale déconnexion entre le produit et le marché => le client est de plus en plus captif et le principe de concurrence stérilisée, c'est de l'economie planifiée sans prise au reel.

Si on comprend bien le danger de ce modele pour le consommateur, il faut aussi relever celui pour l'editeur.
C'est moins evident a percevoir parce que la consequence negative arrive plus tard et qu'elle est masquée par des benefices financiers initialement alléchants.

Le probleme c'est que l'abonnement est un trou noir, qui fini par rendre l'editeur aussi captif. Le systeme finit par s'emballer, l'editeur est contraint d'appliquer un cycle de mise a jour purement "visuelles", gadgetiser le produit, en faire une usine a gaz de plus en plus déconnectée des besoins et cadres d'application. Etant alors dans un cycle "sovietique", l'editeur se retrouve a financer un produit totalement inadapté qui l'entraine inexorablement dans son naufrage qui est brutal. Et comme avec l'abonnement l'editeur est engagé contractuellement sur le long terme envers son client, les class action indiquent le chant du cygne.

avatar magic.ludovic | 

Belle réussite de Adobe, qui a su passer a l'abonnement et a faire du chiffre comme jamais auparavant . Et ce qui est logique maintenant : une augmentation tarifaire ... qui va certainement s'étendre mondialement . Et à chaque grosse mise à jour, il y aura une augmentation ... ce qui sera normal . C'est le marché de l'offre et de la demande .

avatar occam | 

@magic.ludovic

« C'est le marché de l'offre et de la demande . »

Je ne connais a priori pas grand monde — personne, en fait — qui aurait opté définitivement pour le modèle abonnement au détriment irrévocable de la licence perpétuelle. Cette demande n'existait pas.
En économie classique, face à l'absence de demande, une offre non-négociable à prix fixe ne s'impose qu'en présence d'un monopole. Avec une rente en conséquence. Quand vous avez le monopole du sel, vous pouvez prélever la grande gabelle. Mange ou crève.

Peut-être faudrait-il rappeler aux cadres d'Adobe l'immense popularité des gabelous d'Ancien régime, et le sort illustre qu'ils finirent par avoir.

avatar marenostrum | 

la demande est par rapport au logiciel. Adobe a su imposer ses logiciels dans le marché mondial. ils font la loi maintenant. y en a pas de concurrents à leur niveau.

avatar occam | 

@marenostrum

Encore une fois, on ne saurait parler de demande en cas de monopole.

avatar C1rc3@0rc | 

@occam

Jusqu'a preuve du contraire, le client Adobe est captif, ne serait-ce qu'a cause du format de fichier propriétaire.
Un client typique va se constituer une bibliothèque de ressources (images, plus-in, modeles, brosses,...) et une habileté qui ne sont exploitables qu'avec le soft original.
De plus le client va etre a amené dans plusieurs situation a devoir reprendre des documents plusieurs mois, ou plusieurs annees apres la production initiale... et la pas question de bidouiller avec des imports a la hache dans un autre soft, faut l'original.

Donc, on est bien dans un modele faussé par rapport a une économie de marché. Pour autant, on a vu que meme si Adobe a produit des trucs innommables pendant des années, ses softs sont toujours considérés comme outils de référence dans le monde "productif".
On peut donc effectivement considérer ça comme un monopole, même si la concurrence existe, au moins en apparence.

Honnetement j'ignore totalement l'impact reel du piratage pour Adobe - est ce un phénomène sans le moindre impact comme le demontre pour les contenus de divertissements le rapport commandé par la commission européenne en 2015 - ou y a-t-il reellement une pratique generalisée dans le monde pro qui porte en vrai prejudice financier a Adobe?
Ce qui est certain c'est quavec le modele de l'abonnement en reduisant leur masse de clients ils arrivent a générer mécaniquement plus de bénéfices qu'avec la vente de licences.

avatar occam | 

@C1rc3@0rc

"Un client typique va se constituer une bibliothèque de ressources (images, plus-in, modeles, brosses,...) et une habileté qui ne sont exploitables qu'avec le soft original. "

D'accord pour la première partie (bibliothèques) ;
pas d'accord pour la seconde (habileté).

Je me base sur ce que j'observe des projets auxquels je participe ou que je gère.

CC a, grosso modo, scindé en deux groupes nos photographes, graphistes et autres "imaging people".

Ceux pour qui la première catégorie est plus importante s'abonnent à CC et continuent comme avant.

Ceux dotés d'une plus grande faculté d'abstraction, d'une certaine agilité mentale et d'un minimum de curiosité technique ont mis à profit leur habilité acquise pour l'investir dans d'autres logiciels, d'autres workflows, d'autres manières de faire.
Ce ne sont pas les moins intéressants parmi mes collaborateurs.

Adobe ne les retrouvera comme clients que s'ils offrent des outils fondamentalement nouveaux. Nouveaux du point de vue tant conceptuel que technique.
À l'heure actuelle, c'est plutôt mi-figue, mi-raisin.

Pour tout le reste, bien d'accord avec vous.

avatar fte | 

@occam

"Ce ne sont pas les moins intéressants parmi mes collaborateurs."

C'est très vrai.

Malheureusement à l'embauche, l'agilité mentale ou la faculté d'adaptation sont difficiles à valoriser ou seulement démontrer, et peu ou prou ignorées par les employeurs.

De plus, un nouveau collaborateur qui au premier jour de sa période d'essai requiert un investissement spécifique de la part de l'entreprise, achat d'outils particuliers non standards et intégration au sein de l'infrastructure en place, n'est pas nécessairement bien accueilli. Sans parler de l'intégration au sein d'une équipe et de collaboration lorsque les outils sont différents.

Les bonnes pratiques et usages professionnels ont des raisons d'être, même lorsque peu efficaces voire obsolètes ou stupides : communiquer et collaborer efficacement, et c'est souvent plus important que d'utiliser de meilleurs outils mais en étant seul à le faire.

Rien n'empêche de maîtriser d'autres outils ! Mais il faut maîtriser les outils de la profession, aussi.

avatar occam | 

« Creative Cloud for Teams plans will increase by 14%. »

14% ! Purée !

Payer plus pour payer plus.
Les notions de « prime de fidélité » et « économie d'échelle » prennent une nouvelle signification.

avatar MacJ | 

Des news sur la compatibilité Illustrator-High Sierra? J’ai toujours pas fait la mise a jour à cause de Ai ?

avatar marenostrum | 

tu dois l'installer High Sierra dans un disque externe et essayer tes logiciels. personne va le faire à ta place, et puis ton environnement est unique. (par ex chez moi marche mais pas chez toi).

avatar MacJ | 

@marenostrum

Oula, je demande pas aux autres d’essayer pour moi, je demande simplement si quelqu’un a des news sur le sujet … En l’occurrence Ai bug terriblement sur un volume APFS, et Adobe a annoncé que le problème serait résolu … ont-ils fait une annonce en ce sens lors de cette grosse update? C’est la question que je me pose …

avatar marenostrum | 

si tu utilises des versions récentes (dont parle l'article plus haut) ça marche c'est sûr. mais si tu utilises des versions anciennes, ce n'est pas sûr. c'est pas évident aussi de trouver quelqu'un autre dans la même configuration que toi. pour ça j'ai dit plus haut que toi seul peut faire l'essai rapide et efficace pour tes logiciels.

avatar dscreve | 

Étape 1 : je t’explique qu’avec la formule d’abonnement tu vas avoir des nouveautés et des mises à jour en continue...étape 2 : bon, les mises à jours sont vraiment chouettes, donc on augmente le prix...on voudrait nous prendre pour des cons qu’ils ne s’y prendraient pas autrement....

avatar C1rc3@0rc | 

@dscreve

Oui, c'est le triple facteur de croissance
- le client paye plus cher qu'avec une licence
- le client subit des augmentations "negligeables" mais comme il est captif, chaque augementation il va la payer, donc 6% par ci, 6% par la, d'ici 2 -3 ans ca fera 50% d'augmentation
- le client etant captif, Adobe gagne sur les frais de marketing pour relancer le client pour qu'il achete une nouvelle licence...

Je vais par dire qu'avec le modele de l'abonnement ils vont se gaver comme des porcs en foutant rien et depensant pas un radis, mais faut serieusement faire ses comptes et voir combien on paye en plus dans l'histoire...

avatar nicoplanet | 

Ces signaux sont tellement tellement tellement négatifs pour le consommateur.... Espérons que les clients réagissent.

avatar marenostrum | 

il s'agit pas de simples consommateurs mais des professionnels qui produisent et vendent leur travail comme le fait Adobe. qu'ils augmentent aussi leurs prix. ou qu'ils changent d'outils s'ils suivent pas la cadence d'Adobe.

avatar f-factor | 

Et pourtant la concurrence est fantastique !

Je pense au contraire que nous ne sommes aujourd’hui plus obligés de suivre le modèle Adobe :

- Affinity Designer
- Affinity Photo
- PixelMator (j’attend avec impatience la nouvelle version)

Après plus de 20 ans d’utilisation des softs Adobe, je suis passé il y a 6 mois à la concurrence.

Pourquoi ? C’est simple :
Les softs adobe se sont « étoffés » de manière qu’ils sont devenus aujourd’hui des produits surgonflés imbouffables ergonomiquement.

Le modèle par abonnement forcé m’avait déjà bien gonflé ; les mises à jour sont pour le moins légères ; et j’avais pressenti une augmentation de tarifs.

J’utilise aujourd’hui les softs concurrents en production, sans aucuns soucis : les fichiers finaux presse sont de toute façon des PDFs.
Il n’est plus nécessaire aujourd’hui d’échanger des fichiers natifs PSD ou AI.

Et si tu es webdesigner, il y a pléthore d’offres biens mieux adaptées à la conception de sites et applications mobiles (Sketch, Principle, etc...)

En revanche c’est clair : il faut pouvoir/savoir prendre du temps pour réapprendre de nouveaux softs, mais le jeu en vaut la chandelle !

Par exemple : passés les premiers efforts pour oublier ses vieux réflexes, l’ergonomie d’Affinity Designer est à des années lumière du poussif illustrator !

Signé : un vieux qui a gardé l’esprit tout terrain ;-)

avatar C1rc3@0rc | 

@f-factor

Oui, mais il y a 3 elements a prendre en compte:
- les ecoles forment leurs etudiants avec les produits Adobe, les embauches demandent Adobe dans le secteur graphique/edition comme Microsoft dans la bureautique
- les pro installés ont leurs catalogues et boites a outils remplis de fichiers/outils au format Adobe
- le marché utilise les formats Adobe...

Alors, ok, echanger des fichiers AI ou PSD n'est plus une necessité, mais c'est une habitude et un usage.

Bref, meme si la concurrence est plus ergonomique, plus efficace en terme de vitesse, d'utilisation de ressources, permet des import/export de format Adobe, y a toujours des incompatibilité et un usage de facto qui revient a un monopole dAdobe...
Et face a une monopole, il faut du courage pour en sortir, et d'autant plus que les secteurs connaissent beaucoup de concurrence et de chômage.

avatar lenogre | 

Il manque encore beaucoup d'outils dans Affinity Designer et les betas sont assez décevantes : ils passent beaucoup de temps à régler des pbs techniques plutôt qu'à proposer de nouveaux outils/fonctions.

Pour l'instant, AI est encore pour moi indispensable pour des fonctions très spécifiques mais c'est juste un aller/retour express par copier/coller.

Pour le reste, je plussoie sur les effets qui se calculent instantanément. J'ai toujours le souvenir désagréable de ma CS4 et des temps d'attente interminables pour le moindre objet déplacé avec effets.

avatar f-factor | 

Pardon : 15 ans d’utilisation des produits Adobe
Je perds la mémoire ;-)

(Ouais j’étais déjà là quand est sorti Photoshop 1.5 :) !!!)

avatar guymauve | 

Y a-t-il une bonne alternative a lightroom ? Affinity ne devait il pas sortir un logiciel de catalogage ?

avatar DouceProp | 

Eh bien moi je m'en tape, je n'ai jamais payé de licence Adobe, c'est l'entreprise qui paie. Je trouve que la suite est très bien, on télécharge le logiciel dont on a besoin, et je vais de ce pas tester Dimension parce que ça m'intéresse... Et il y a bien sûr le monopole d'Adobe qui fait que je dois savoir utiliser Photoshop, InDesign et ses potes pour pouvoir parler le même langage que mes collègues...

Si je devais payer de ma poche, je le ferais. Parce que pas le choix.
Enfin si, t'as le choix. Mais c'est comme passer d'un abonnement Orange à Free. Oh oui, la légende dit que Free ça marche mais tous ceux qui ont des box Free ou des forfaits de téléphones Free autour de moi me disent souvent que ça déconne. Et on pourrait appliquer ça à tellement de choses... Il y a même des graphistes qui bossent sur Windows alors hein...

Oui, il y a des alternatives, mais il faut prendre du temps... Et sinon il y a la piraterie. Belle façon de devenir addict à Adobe quand on est étudiant.

avatar victoireviclaux | 

Un jour, on aura que des abonnements sur tout... mais il faudra faire des concessions, à moins d'en avoir les moyens...

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