2Do adoptera lui aussi le modèle du téléchargement gratuit avec achat in-app

Stéphane Moussie |

« Le modèle des mises à jour gratuites a commencé à perdre son lustre », estime sur son blog le développeur de 2Do, un gestionnaire de tâches avancé vendu plein pot au départ (49,99 € sur Mac et 14,99 € sur iOS).

Fahad Gilani espérait l'arrivée d'une nouvelle solution, à mi-chemin entre les achats intégrés, les abonnements et les mises à jour payantes, mais elle n'est pas venue, selon lui. Et hors de question d'adopter le nouveau système d'abonnement de l'App Store : « personnellement, je détesterais voir mes apps préférées passer au modèle 2,99 € au téléchargement + souscription mensuelle. [...] Aujourd'hui, tout le monde commence à présenter son app comme un service. »

Alors, quel modèle adopter pour favoriser la découverte de l'application tout en étant rémunéré suffisamment ? Fahad Gilani a opté pour une solution similaire à celle de l'Omni Group dévoilée récemment.

2Do sera téléchargeable gratuitement, retirant ainsi l'imposante barrière du passage à la caisse avant essai. Deux semaines après le téléchargement, l'application perdra la synchronisation, les sauvegardes et les alertes, mais le reste sera toujours fonctionnel. Si l'utilisateur veut retrouver les fonctions manquantes, il pourra faire un achat in-app unique et valable indéfiniment.

Pour ceux qui ont déjà acheté l'app, rien ne changera, il ne sera pas nécessaire de repayer quelque chose. Le développeur va appliquer le nouveau modèle en premier sur la version Android puis sur les autres plateformes.

avatar r e m y | 

Je trouve ce systeme parfait et semblable à ce qu'on trouve habituellement sur le site des développeurs
Possibilité de tester l'application gratuitement, puis si convaincu, achat d'une licence perpétuelle.

Je suis heureux que tous les développeurs ne basculent pas vers le systeme des abonnements.

avatar Lestat1886 | 

@r e m y :
Oui ce genre d'achat in app paraît être au moins un bon compromis

avatar C1rc3@0rc | 

Le modele commercial de l'abonnement est au niveau de l'utilisateur une ineptie pour le logiciel.
Pour l'editeur c'est certainement le meilleur systeme pour sur-rentabiliser son produit, mais cela devalorise aussi le logiciel qui s'efface derriere le service. Et le probleme c'est qu'assurer un service ça demande plus de ressources et de constance qu'un logiciel... et ça les editeurs semblent ne pas l'avoir compris. Le reveil va etre dur.

La solution adoptée ici pose un probleme de taille qui risque vite de devenir dissuasif.
Le modele choisi est très commun, c'est celui de la demo activable.

D'une part faire payer la synchronisation et les sauvegarde c'est finalement reduire la valeur du logiciel a ces fonctions, qui sont tres secondaires.

Ensuite, l'autre probleme vient du comportement d'alteration de l'application qui semble incompatible avec les App Store. Il ne s'agit pas d'enrichir de fonctions par achat in-app, ce qui est rationnel, mais de degrader le fonctionnement d'un soft de maniere automatique...
Pour lutilisateur il s'agit d'une obsolescence programmée tout ce qu'il y a de plus visible. Pour l'App Store, cela semble contradictoire avec les regles edictées, et notamment cela contrevient au principe de securité.

Pour rappel le modele des app store c'est de produire une version "light" et une version complète, la light permettant de tester le soft avant d'acheter la version complète. Ce qui est difficile a comprendre c'est pourquoi les éditeurs s'enferrent a trouver des trucs compliqués et présentant des risques plutôt que de se conformer au modele initial.

avatar naarin | 

Pour ma part, j'utilise Todoist qui permet la synchronisation entre les appareils gratuitement. Pour l'usage que j'en ai, pas besoin de passer à l'abonnement premium.

avatar tboy | 

2doapp, pour moi la meilleure application de GTD !

avatar Rodri31 | 

Heureusement que pour ceux qui ont acheté l'app rien ne change. J'aurai pète un cable !

avatar Gigaflop | 

Il y a longtemps (avant l'iPhone, c'est la préhistoire de l'informatique ?), il existait les sharware : on pouvait essayer gratuitement un logiciel et on payait si on voulait accéder aux fonctions tronquées ou inactivées, ou pour continuer à l'utiliser après un délai d'essai.
C'est ressemblant, non ?

avatar C1rc3@0rc | 

De loin ça ressemble, mais en fait c'est different.
Ici on est sur le modele de la demo activable, pas du tout sur le shareware.

Le shareware etait un systeme (pervers) né de la difficulté des petits editeurs et developpeurs independants pour exister sur un marché controlé par les gros editeurs.

Diffuser son soft avant l'arrivée des app store passait par des circuits de distribution couteux et "censurés".

Produire et distribuer un soft pour 100$ en récupérant 70% du prix était inimaginable.

Le modele existant, calqué sur l'edition litteraire, impliquait de payer le prix fort pour obtenir un "accord" de distribution de son soft puis ensuite, on obtenait un pourcentage relativement faible sur le volumes des ventes, tres tres loin des 70% offerts par les app store d'Apple.

L'autre solution a laquelle se résignait le plus souvent le développeur c'est le salariat, troquant son indépendance pour un fixe mensuel garanti.

Le modele du shareware etait lui une tentative de se passer du distributeur et d'echapper au gros editeur. Le principe etait de produire un "donationware" dont le beneficiaire etait le developpeur.

Le soft etant alors gratuit, il devenait une valeur ajoutée pour les supports de presses et autres media de marketing.
Generalement le developpeur ne payait rien et voyait son soft distribué a large échelle.

Ça c'etait avant la democratisation du haut debit.
Aprés le passage a l'Internet accessible, le developpeur est devenu moins tributaire de la presse et des actions marketing, mais c'est retrouvé face a une concurrence bien plus importante.

La mort du shareware vient du fait, que les gros editeurs ont tout fait pour le flinguer, et qu'il a fallut de plus en plus justifier le prix d'un produit distribué puis obtenu gratuitement et marketté comme gratuit par les distributeurs (presse, operateurs telecom, action marketing,...)

Et puis est venu l'ere de la publicité...

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