Le design, le toucher…
Le design de l’iBook inspirait un certain sentiment de solidité. Cette impression n’était pas involontaire de la part d’Apple qui avait conçu avant tout cet ordinateur pour les besoins du monde l’éducation. À côté, MacBook brille par son élégance et la finesse de sa ligne. Lorsqu’on les met face à face, sans parler des performances, iBook prend un coup de vieux. Contrairement au MacBook Pro qui n’a que moyennement évolué par rapport au PowerBook, MacBook marque un nouveau départ.

Le changement le plus visible, c’est bien entendu l’écran. Beaucoup plus lumineux, son aspect brillant peut surprendre, mais est loin d’être désagréable. Certains utilisateurs n’apprécient d’ailleurs pas. Il est vrai que les reflets sont plus fréquents. En revanche, la dalle offre un contraste qui met en valeur les éléments affichés. Le rendu des couleurs n’appelle pas de remarques particulières. Il est fidèle, mais nul doute qu’un utilisateur professionnel étalonnera certainement l’écran (mais il le ferait avec tout autre écran). Surtout, la luminosité est bien meilleure que celle de l’iBook. Par ailleurs, pour ceux qui étaient habitués à l’écran de l’iBook 12’ ou du PowerBook 12’, le MacBook offre un confort supplémentaire pour travailler avec des applications gourmandes en espace avec sa résolution en 1280 par 800 (contre 1024 par 768). Un programme comme Photoshop, qui aime à étaler ses palettes, s’y trouve nettement plus à l’aise. Même iPhoto est plus agréable à utiliser. Non seulement, on peut afficher plus de vignettes ou travailler sur une photo plus grande, mais les petites palettes qu’Apple a implémentées au fil des versions ne cachent plus nécessairement les clichés.

Particularité du MacBook par rapport à l’iBook : plus besoin de bidouille pour que l’ordinateur prenne en charge un deuxième moniteur en mode étendu. Attention toutefois : l’adaptateur VGA qu’on pouvait utiliser avec l’iBook n’est pas compatible avec le MacBook (pas plus, d’ailleurs, que l’adaptateur S-Vidéo). Il faut donc repasser à la caisse. Cela fait, le MacBook peut donc afficher les informations sur deux écrans. Pour basculer d’un mode à l’autre, il suffit alors d’appuyer sur la touche F7. Nous avons ainsi branché l’ordinateur à une télévision Samsung LCD 82 cm qui offre une connectique VGA et, assurément, le résultat est spectaculaire. La fluidité est au rendez-vous, si on ne cherche pas non plus à pousser le Mac et sa carte vidéo dans leurs derniers retranchements. Incontestablement, la gestion du bureau étendu est un vrai plus, une fonctionnalité indispensable d’ailleurs à nombre d’utilisateurs dans le cadre de leur activité professionnelle. Apple sait aussi parfois écouter les doléances.
Le clavier totalement intégré à la base de l’ordinateur est très agréable au toucher. Lors de la présentation de la machine, les Français ont très vite fait le rapprochement avec celui du bon vieux Minitel. Et c’est vrai qu’il peut le rappeler. Mais au toucher, rien à voir ! Apple propose là l’un des meilleurs claviers pour portable, à notre goût au moins. Évidemment, c’est un clavier de portable et les touches sont plus proches les unes des autres qu’elles le sont sur un clavier standard. Pour autant, le clavier du MacBook est plus agréable à utiliser que celui de l’iBook. Les fautes de frappe sont moins fréquentes, grâce à l’écart entre les touches qu’Apple a su ménager.

Côté son, mais on est encore dans le domaine « impressionniste », le MacBook est un portable. Inutile d’espérer en faire une chaîne Hi-Fi, évidemment. Pas de petits haut-parleurs visibles, Apple les a placés sur la tranche du portable, de manière à ce que le son se réfléchisse sur l’écran et gagne en graves. Ainsi peut-être un peu moins nasillard que sur un iBook, le son n’est de toute façon pas assez puissant pour qu’on envisage pas l’achat d’un système sonore externe si le Mac est destiné à être la machine principale, celle avec laquelle on regarde les bandes-annonces QuickTime, les keynotes de Steve Jobs, avec laquelle on écoute la musique, avec laquelle on fait ses montages vidéo.
Outre MagSafe, iSight et Front Row que l’on trouve déjà sur MacBook Pro, MacBook possède quelques particularités bien à lui. Le système de fermeture est désormais magnétique. D’autre part, l’indicateur de veille est maintenant situé à droite.

Les performances…
C’est probablement le segment de gamme qui a le plus profité du passage vers Intel. S’il était aisé de mettre iBook en difficulté, ça l’est beaucoup avec un MacBook. Les applications de la suite iLife fonctionnent avec légèreté. Avec 1 Go de RAM, MacBook est à l’aise pour les travaux de tous les jours. Si vous avez à utiliser des applications gourmandes ou qui ne sont toujours pas optimisées en Universal Binary, un peu plus de mémoire vive ne fera pas de mal. Outre iLife, nous avons testé Parallels Desktop qui tourne parfaitement. Par contre, le lancement de ce dernier a eu pour conséquence de sortir MacBook de son silence. Mais dans bien des cas, le portable d’Apple se fait silencieux. D’autre part, depuis qu’il embarque Core 2 Duo, l’ordinateur chauffe moins que la première génération.

Les tests Xbench confirment nos impressions. L'ordinateur fait jeu égal avec la machine de référence de Xbench à savoir un G5 à 2 GHz. À ce test, MacBook obtient un score pratiquement trois fois plus élevé par qu'un iBook de dernière génération. Enfin, la différence de puissance entre un MacBook Core Duo et Core 2 Duo est de l'ordre de 10 %. À l'utilisation, plus qu'un gain de vitesse, on sent surtout que le Core 2 Duo est plus à l'aise lors d'exécution de tâches.
Que penser du GMA950 ?
Le processeur graphique GMA950 a fait couler beaucoup d’encre depuis qu’Apple a décidé de l’incorporer dans ses MacBook et Mac mini. Les performances vidéo des MacBook sont bien au-dessus de celles des iBook. Par contre, il est vrai que l’utilisation d’un tel chipset ne permet pas de faire de MacBook un véritable ordinateur de jeux, chose que son prédécesseur n’a jamais été d’ailleurs. Dans la vie de tous les jours, le GMA950 s’est révélé être souvent à la hauteur. On a même été surpris de la façon dont se comporte le MacBook avec Aperture. Certes, la machine est sous-dimensionnée pour exploiter totalement le potentiel de ce logiciel, mais certaines fonctionnalités, comme la loupe, marchent de manière surprenante sur des images de 3 mégapixels. Notons enfin que contrairement à l’iBook, MacBook est capable de prendre totalement en charge un écran externe.
Un mot sur l’autonomie
Pour avoir une idée de l’autonomie du MacBook, nous lui avons fait lire un DVD en boucle. Pendant le test, Bluetooth et Airport étaient désactivés, la luminosité était à fond, et le son était au niveau moyen. La machine a tenu pendant 2 heures et 54 minutes, soit 30 minutes de plus que son grand frère.
Le mot de la fin…
La configuration que nous avons testée est proposée à 1299 €. Avec 1 Go de mémoire vive, un lecteur de SuperDrive, MacBook a tout ce qu’il faut pour quiconque désireux de goûter aux joies du hub numérique. C’est une machine polyvalente qui a repoussé de manière importante les limites de son prédécesseur. Son processeur graphique l’empêche cependant de devenir l’ordinateur portable ultime. Quoi qu’il en soit, avec iBook, Apple avait placé la barre haute. Débarrassé de ses défauts de jeunesse, ce MacBook la met encore un peu plus haut