Timbuktu Pro 8.6

Fschuster |
Jadis incontournable, Timbuktu Pro affronte désormais la concurrence directe d’Apple Remote Desktop mais également des solutions VNC. Pour autant, le logiciel historique de prise de contrôle d’ordinateurs à distance persévére et son éditeur, Netopia, présentait récemment une version 8.6 de l’application. L’occasion pour Timbuktu Pro d’adopter l'« Universal Binary » et d’intégrer le support de Skype.

L’installation

Rappelons que Timbuktu permet de prendre le contrôle d’ordinateurs Mac OS ou Windows reliés à un réseau local ou à Internet. Pour le mettre en œuvre, il est nécessaire d'installer une application sur chaque machine concernée. Notons ici qu’à la différence d’Apple Remote Desktop, Timbuktu Pro s’appuie sur une architecture décentralisée : l’application utilisée est la même indifféremment de toute distinction client/serveur. De même, l’installation sur de multiples machines – appartenant toutefois à la même plateforme - est facilitée puisqu’il est possible de l’effectuer à partir d’un seul des postes.

Timbuktu est adapté à des parcs hétérogènes. En effet, outre la compatibilité quasi-parfaite entre les versions Windows et Macintosh, le lien est maintenu avec les anciennes versions de l’application développées pour notre plateforme. Ainsi, il est possible de prendre le contrôle d’un mac récent sous OS X à partir d’une poste ancien pourvu de Mac OS 9 et inversement.




L’utilisation

Le logiciel met à la disposition de ses utilisateurs un éventail de fonctions de communication. Le préalable consiste en l’établissement d’une liaison avec un ordinateur distant : pour ce faire, vous pouvez explorer le réseau local avec « Rendezvous » ou sélectionner une machine disponible sur votre réseau TCP/IP. Dès lors que les ordinateurs sont physiquement éloignés, il est possible de recourir à une connexion par modem ou mieux, à Internet. Dans ce dernier cas, les serveurs de Netopia peuvent faciliter la connexion : en communiquant votre adresse électronique dans le panneau de préférence ad-hoc, un correspondant pourra localiser votre machine en soumettant la même adresse.

Plusieurs options permettent de garantir l’intégrité des échanges. S’agissant de l’accès aux machines, des privilèges d’accès peuvent être fixés en exploitant ou non les paramètres du système d’exploitation. Concrètement, il est possible d’opter pour la reprise de noms d’utilisateurs et mots de passe mac OS X ou d’instituer des autorisations particulières. La sécurité des données est quant à elle assurée par l’éventuel cryptage SSH des flux.

Une fois le contact établi, on peut tirer profit des diverses options offertes par le logiciel. La plus spectaculaire consiste dans le contrôle - ou la simple observation - de l’écran de l’ordinateur distant. Cet outil est véritablement très performant. À l’occasion de la présentation de la version 8.5 à Apple Expo, Netopia assurait d’ailleurs avoir travaillé à une meilleure fluidité du contrôle. Une nouveauté : Timbuktu Pro peut désormais geler le contenu de l’écran et verrouiller le clavier de la machine contrôlée.

Un module d’échange de fichiers est également implémenté : son usage pourra cependant se révéler fastidieux en cas de transfert sur plusieurs machines d’un même fichier vers un emplacement identique. Dans le même ordre d’idées, on peut déplorer l’absence de fonction de recherche au sein des volumes de l’ordinateur distant.



À côté de ces deux composants centraux, Timbuktu Pro intègre des fonctionnalités de chat et de messagerie instantanée. Un système d’interphone répond aussi à l’appel mais la qualité des échanges vocaux est tout juste passable.



Pour peu qu’iChat soit présent sur le disque dur de chaque machine, ces fonctionnalités s’avèreront largement superfétatoires, a fortiori depuis qu'une connexion Skype peut être initiée à partir de Timbuktu.

En conclusion

Vingt ans après ses débuts, Timbuktu Pro demeure un outil performant et excelle dans le contrôle d’ordinateur distant. Le logiciel a su également conserver au fil des versions une interface efficace et intuitive. Apte à satisfaire un très large public, du particulier à l’établissement d’enseignement, l’application se révèlera toutefois peu adaptée à certains besoins spécifiques des administrateurs réseaux tels que le déploiement massif de logiciels.

avatar Duke | 
Personnellement ça fait depuis la version 7 que j'ai laissé tombé TB2 au profit d'ARD. Les perfs réseaux en échange de fichiers sont piètres comparées au partage de fichiers standard. Dommage alors que c'était une force de TB2 à l'époque (v1.x, v2.x et v3.x). D'un autre cote je ne vois pas pourquoi Apple ne propose pas une solution équivalente à TS de microsoft, ou encore mieux et plus facilement adaptable pour nous : l'export X11.
avatar melaure | 
Tout ce qui m'intéresse c'est de savoir si on peut utiliser les numéros de ports que l'on veut, pour controler des machines différentes derrière un routeur. si ce n'est pas le cas, aucun intérêt comme les versions que j'ai testé précédement. J'utilise donc VNC pour l'instant ...
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Excellent produit, toujours d'actualité…
avatar Feroce | 
> Melaure C'est effectivement pas con comme réflexion. Mais une solution VPN ne serait-elle pas plus adaptée dans ton cas ? D'autant plus que ca ne fait plus qu'un seul port à mapper dans le routeur (le 1723 pour du PPTP), et au moins de ports ouverts, au mieux je me sens :-)
avatar pierreh | 
Oui, pas de problème, tu peux choisir les ports que tu veux ouvrir. C'est très pratique car cela permet de piloter plusieurs machines qui sont derrière un routeur, tout en étant à l'extérieur de ce réseau. Ce que je n'ai jamais réussi à faire avec ARD, qui pourtant me plait bien pour l'avoir utilisé depuis l'intérieur d'un réseau.

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