PowerBook Alu 15

La redaction |
Fort de l’expérience avec notre ancien portable, un Titanium 667 qui nous a vaillamment accompagné deux ans, nous utilisons maintenant depuis deux semaines le tout frais PowerBook G4 15 pouces Aluminium. Et l’on remarque rapidement, qu’Apple qui avait déjà fait un coup de maître avec le design du Titanium a profité de l’occasion pour parfaire son œuvre. Rien de fondamental diront certains, mais une foule de petits détails que seuls les habitués du nomadisme informatique peuvent apprécier à leur juste valeur.

C'est l'Alu

Le premier point qui saute aux yeux quand on aperçoit le nouveau PowerBook pour la première fois, c'est son aspect métallique, aluminium qui lui donne un air de carrosserie de belle voiture type Audi, Mercedes, BMW. Les angles de l’ancien Titanium laissent place à des courbes plus agréables à manipuler. De plus, quand on saisit le PowerBook fermé dans une main, on a une agréable sensation de robustesse, là où le Titanium paraissait presque se déformer.
Le reste n’est qu'une question de goût personnel. Certains aiment plus, d’autre moins. Mais voir les deux côte à côte ne laisse jamais indifférent.



L’aluminium n’est pas le seul changement sur le design extérieur. La fragile charnière du Titanium fait maintenant place à une imposante charnière qui parcourt presque toute la longueur de l’écran. Ce changement permet une fermeture et une ouverture un peu plus "viriles", même si l’on ne fermera jamais son portable comme une porte.

Les charnières de l’ancien Titanium lui permettaient d’avoir toutes les prises à l’arrière. Si cette disposition rendait l’accès direct plus difficile, elle avait l’avantage de laisser traîner les différents câbles à l’arrière quand on se posait sur un bureau. Avec la nouvelle disposition, sur les deux côtés, on trouve bien plus facilement la prise pour brancher sa souris, son appareil photo, mais en contrepartie, c’est le retour des fils à l’heure du tout sans fil. L’idéal aurait une petite souris bluetooth spécial portable avec une molette et deux boutons. Mais avec la récente annonce de la souris sans fils mono-bouton d’Apple, on ne peut plus rien espérer dans le court terme.

Son et lumière

L’écran est la fenêtre sur les entrailles de l’ordinateur. La plus puissante des machines, sans un écran à la hauteur, aura l’air d’avoir que la puissance d’un vieux Mac Plus. La qualité de l’écran du nouveau portable est encore au-dessus de celui du précédent Titanium quand bien même sa résolution reste en 1280x864 pixels, comme pour les derniers Titanium. La luminosité maximale de l’ancien Titanium correspond au 2/3 du nouveau modèle. L’écran est si lumineux que pour économiser la batterie, il a même été possible de visualiser un film avec le minimum de luminosité dans un environnement type TGV. En réglant la luminosité au maximum, on se rapproche de la luminosité d’un écran LCD de bureau. De plus, l’angle de vision est bien plus conséquent, et visionnage de DVD à deux est beaucoup plus agréable.

Secondé par la carte graphique ATI Mobility Radeon 9600, l’écran s’en donne à cœur joie. Et le Finder retrouve une réactivité convaincante. On se prend à rêver des prochains résultats avec Mac OS X Panther qui accélèrera encore l’ensemble.

Le démonstrateur du stand Apple en avait parlé, mais l’Apple Expo n’est pas forcément un endroit idéal pour juger de la qualité sonore d’un Mac. Aussi, une fois à la maison, au calme, on a rapidement voulu vérifier ses dires… et il n’avait pas tort ! le son est nettement plus cristallin et propice à l’écoute de musique/vidéo. Il semble que la stéréo était un peu mieux perçue. Sans atteindre la qualité de haut-parleurs externes, qui peuvent se permettre de mieux restituer les basses, l’écoute est agréable, bien plus que sur le Titanium.

Chaleur et cocotiers

Il est maintenant temps d’aborder la grande question qui "brûle" les lèvres des anciens possesseurs de portable métallique Apple. Le PowerBook peut-il encore servir de plaque chauffante ? La réponse est nuancée. Oui, après une utilisation intensive, la carcasse en aluminium présente encore des points chauds. Mais, subjectivement, il nous a semblé que la température était moins insupportable qu’auparavant.








En revanche, quelle discrétion de la part de la ventilation. Une de nos premières préoccupations a été de faire des sauvegardes sur DVD d’un disque externe. Nous avons donc lancé de nombreuses gravures de DVD-R. Même après une dizaine de DVD gravés (8 à 10 heures) et quelques passages par l’économiseur d’écran 3D Flury, le portable était totalement silencieux et très peu chaud. Les nouvelles ouïes d’aérations semblent y être pour quelque chose. L’absence de prises à l’arrière du portable a permis à Apple d’ajouter une grille d’aération qui suit toute la charnière de l’écran. Deux autres ouvertures complètent l’aération du portable sur la gauche à côté de la batterie et sur la droite à côté du graveur.



Clavier Fashion




De nombreux nouveaux venus dans l’informatique nomade se trouvent souvent désemparés devant la petitesse du clavier et la sensation étrange lors de la frappe (moins de course quand on appuie sur la touche). Sans être un clavier traditionnel, le nouveau clavier a un contact plus franc qui réduit les erreurs de frappe. La dimension est la même que sur le précédent 15” d’Apple. Le retour sur l’ancien clavier confirme l’idée qu’il y a du mieux, même si l’appréciation d’un clavier est toujours un peu subjective.








Une question, à laquelle nous n’avons pas trouvé la réponse, est de savoir si les touches sont peintes ou teintées dans la masse. En effet, la première impression laisse penser que les ongles pourraient abîmer les touches à la longue pour ceux qui tapent un peu trop verticalement.



Les touches de directions, plus petites comme à d’habitude sur un portable, dépassent plus que les autres touches et surtout semblent bien plus fragiles. Les joueurs devront semble-t-il préférer rapidement l’utilisation d’un pad.

Évidemment, on ne peut pas parler de ce nouveau clavier sans oublier le rétroéclairage (inclus sur le 15 pouces haut de gamme, sinon en option sur l’Apple Store). Ceux qui connaissaient la version déjà présente sur le 17 pouces ne seront pas surpris puisqu’elle est en tous points semblable. Pour les nouveaux, un petit rappel des faits : des capteurs de luminosités sont inclus sous les grilles des deux haut-parleurs, quand la lumière passe en dessous d’un seuil pendant un certain temps le Mac baisse automatiquement la luminosité de l’écran (cette fonction peut être désactivée dans les Préférences système) en conséquence et allume le clavier. Cet éclairage est discret puisqu’en fait seules les lettres inscrites sur les touches émettent de la lumière par transparence et une légère lumière entoure les touches d’un doux halo. Il est regrettable que l’on ne puisse pas régler le seuil qui déclenche l’allumage des touches, même s’il nous n’avons pas relevé d’erreur d’appréciation. Il reste possible d’indiquer une durée d’inactivité à partir de laquelle le clavier s’éteint automatiquement. À l’utilisation, le clavier rétroéclairé s’oublie totalement et donne l’impression d’avoir toujours existé. À n'en pas douter, il va bientôt se retrouver sur de nombreux autres portables d’autres marques.

Monde sans-fil

Sur les anciens portables, les antennes de réception AirPort étaient enfermées dans la coque du titanium. Elles sont maintenant intégrées dans les bords de l’écran (comme c’était déjà le cas sur les modèles Aluminium 12 et 17 pouces). La réception est significativement améliorée. L’Europe autorisant maintenant douze canaux pour la norme Wi-Fi (contre cinq auparavant), la carte AirPort Extreme incluse dans le nouveau portable peut en profiter pleinement. Vous ne vous retrouverez donc jamais dans l’impossibilité de vous connecter à un hotspot Wi-Fi sous prétexte que la carte ne dispose pas du canal utilisé par la borne émettrice.

Une nouvelle option “Robustesse d’interférence” a été ajoutée dans le menu Airport. Elle doit être activée quand on utilise conjointement l’Airport et le Bluetooth. Ne disposant pas d’appareil Bluetooth, nous n'avons pas pu le tester.

De plus, désormais, l’installation d’une carte AirPort ne nécessite plus le démontage complet du Mac. Il suffit d’enlever la batterie pour accéder à une trappe qui permet d’ajouter ou enlever la carte Airport Extreme.

Conclusion

Avec la série Titanium, Apple avait frappé un grand coup dans l’univers de l’informatique nomade en posant d’emblée des références élevées que de nombreux constructeurs de portables, même trois ans après, n’ont pas atteintes. Le souci du détail qu’entretient Apple avait déjà fait des merveilles.

Avec le nouveau Powerbook G4 15” Aluminium, le mot d’ordre semble avoir été de partir de l’excellente base du Titanium et de gommer les défauts et pousser plus loin les qualités. Ce qui faisait la qualité du précédent modèle est toujours là et les défauts disparaissent pour la plupart. A titre d’exemple, certains Titanium avaient la peinture qui se patinait avec le temps sur les tranches. Et bien sûr les nouveaux modèles, cette zone sensible est la seule où il reste du plastique non peint pour éviter que le problème ne se reproduise. Et tout cela, en gardant un design élégant.

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