Le premier trimestre a été très compliqué pour Foxconn, qui a annoncé ses résultats financiers. Les bénéfices ont plongé de 90% par rapport au même trimestre de l'an dernier, à 2,1 milliards de dollars de Taïwan, soit l'équivalent de 65 millions d'euros. Du jamais vu depuis le premier trimestre 2000, et bien en deçà des prévisions des analystes. Les choses devraient s'arranger pour le deuxième trimestre, l'entreprise prévoyant une croissance de ses profits à deux chiffres par rapport aux trois premiers mois de l'année — mais toujours en baisse par rapport au second trimestre 2019.

Le groupe est donc sorti des turbulences de la crise sanitaire : « Hon Hai Precision Industry [Foxconn] va se stabiliser au deuxième trimestre », a assuré l'entreprise dans un communiqué. Toutes ses usines chinoises ont repris leur activité normale. Malgré tout, toutes les lumières sur le tableau de bord ne clignotent pas vert, c'est le cas de la division en charge des produits électroniques pour le grand public, autrement dit l'activité d'assemblage des smartphones… et donc de l'iPhone.
Selon les prévisions de Foxconn, les revenus tirés de cette activité se sont contractés de 15% en début d'année. Au premier trimestre, cette division smartphones représentait 42% du chiffre d'affaires total. L'épidémie de coronavirus a un impact « énorme » sur la demande : « pour les produits électroniques grand public, parce que tout le monde est resté chez soi, cela a évidemment affecté le pouvoir d'achat des consommateurs, et ce pouvoir d'achat pourrait mettre beaucoup de temps avant de revenir à un niveau normal », a expliqué le président Liu Young-way.
Cette baisse de la demande a été confirmée par Apple dans ses résultats trimestriels, ainsi que par IDC et d'autres maisons d'analystes (lire : La 5G pourrait faire repartir à la hausse les ventes de smartphones en 2020). En revanche, Foxconn perçoit d'un bon œil les activités liées au divertissement en ligne, au télétravail, et aux « nouveaux styles de vie » qu'impliquent la pandémie, et qui permettent au groupe d'afficher une croissance des ventes de 10% pour ses produits d'entreprises, et de 15% pour tout ce qui concerne l'informatique.
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