Le procureur général du Nouveau-Mexique (États-Unis) a poursuivi Google, ce jeudi, affirmant que le géant utilise sa gamme de produits éducatifs pour espionner les enfants et leurs familles.
Hecto Balderas, procureur général de l'État américain, a déclaré que Google happait les données des étudiants, récoltant ainsi leurs données de localisation, les historiques de navigation, leurs enregistrements audio ainsi que toutes autres informations personnelles à leur insu et sans l'autorisation de leurs parents.
Une situation qui inquiète, d'autant plus que les Chromebook de Google sont devenus les grands favoris des écoles américaines. En 2016, ces ordinateurs bon marché représentaient 58 % des appareils mobiles livrés dans les écoles primaires et secondaires aux États-Unis. Et, à en croire la société, 30 millions d'écoliers à travers le pays utilisent les applications de la Suite Google.
En septembre déjà, Google a été contraint de régler une amende de 170 millions de dollars suite aux accusations du gouvernement fédéral et de l'État de New York. En cause, la récolte de données personnelles d'enfants depuis leur navigation sur YouTube.
Pour Jose Castaneda, représentant de Google, la plainte est « factuellement incorrecte ». Le moteur de recherche affirme que ses produits d'éducation ne recueillent pas de données sur les étudiants à des fins publicitaires et ne diffusent pas de publicités ciblées.
Dans sa course aux contrats pour équiper le plus d'établissements scolaires, le géant avait signé, en 2015, plusieurs engagements quant à la protection de la vie privée des étudiants. Google s'est ainsi engagé à ne pas collecter, conserver, partager et utiliser les informations personnelles des étudiants, au-delà de ce qui est nécessaire au bon fonctionnement de ces produits éducatifs et de la période de scolarisation.
La plainte insiste sur le fait que le géant n'a pas tenu ces engagements.
Du côté d'Apple, détrôné sur le marché de l'éducation par les Chromebook, ces accusations peuvent rapidement devenir une source d'opportunités.
Source : New York Times