Raspberry : un outil pour les cloner et la méthode pour utiliser Swift

Nicolas Furno |

Les Raspberry Pi sont de tous petits ordinateurs qui sont à la fois légers, simples et économiques. On peut obtenir un appareil prêt à l’emploi pour 70 € ou construire son propre kit à partir de la base qui ne vaut que 40 € environ. Et ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas chers qu’on ne peut rien en faire ! Leur puissance est largement suffisante pour les utiliser sur de nombreuses tâches : comme serveur Time Machine, pour partager une bibliothèque iTunes ou même comme récepteur AirPlay.

Un Raspberry Pi de dernière génération
Un Raspberry Pi de dernière génération

Ces appareils sont vendus sans stockage et on utilise des cartes SD pour installer un système d’exploitation. Pour simplifier la procédure, Pi Clone est un nouvel utilitaire pour OS X qui permet de cloner un système sur une carte de stockage. Ce qui peut être pratique pour installer un nouveau Raspberry Pi, mais aussi et surtout pour augmenter la capacité de stockage de son ordinateur. L’utilitaire est capable de passer d’une capacité à une autre sans souci, il peut même redimensionner et réorganiser les partitions.

Pour le moment, Pi Clone n’est même pas au stade de la bêta, mais on peut s’inscrire avec une adresse mail pour recevoir une version dès qu’elle sera disponible. On ne sait pas encore si l’utilitaire sera payant à l’arrivée.

Il y a plusieurs options, mais tous les systèmes installés sur les RaspBerry Pi sont basés sur Unix et en général sur une distribution Linux. Puisque Swift, le nouveau langage de programmation d’Apple, est désormais open-source et disponible sur Linux, on peut aussi l’utiliser sur ces ordinateurs miniatures. Ce n’est pas immédiat néanmoins, puisque l’entreprise n’a pas adapté le code source de son langage aux processeurs ARM et il faut encore suivre des instructions assez longues. Néanmoins, cela ne devrait pas effrayer les développeurs intéressés…

avatar Teghime | 

"puisque l’entreprise (i.e. Apple) n’a pas adapté son langage aux processeurs ARM"

C'est plutôt la version opensource de Swift qui n'est pas (encore) adaptée aux processeurs ARM.

Swift sert aux développements pour iOS, pour processeurs ARM donc ;-)

avatar Nicolas Furno | 
@ Teghime : euh oui, évidemment, bien vu ! Je vais préciser.
avatar C1rc3@0rc | 

@ Teghime

Pour installer Swift fonctionnel sur Raspberry faut faire le tres difficile et ardue:

sudo apt-get install swift-2.2

A partir d'ici la production de l'universel premier programme se fait de la maniere suivante:
ouvrir un editeur de texte et taper:

let device = "Raspberry Pi 2!" print("Hello from Swift on (device)")

On enregistre le fichier sous le difficile nom hello.swift puis on compile en tapant dans le terminal swiftc hello.swift

puis on execute le lourd programme produit au bout d'un temps insupportablement long en tapant ./hello

Bref c'est d'une simplicite enfantine pour n'importe qui qui a fait un peu plus que de debaler un Raspberry Pi

Ce qui marche pas encore c'est la compilation croisée (production sur une machine source -un Mac ou un PC- vers la cible Raspberry Pi) mais la team Linux bosse dessus.

Pour le reste on peut deja facilement utiliser Swift sur Rapsberry!

Et a la place de SwiftClone, sur Mac/*nix il suffit pour creer une image de backup de taper

dd if=/dev/disk3 of=sd.img bs=4M

et pour restaurer l'image sur une carte faut taper

dd if=sd.img of=/dev/disk3 bs=4M

La seule difficulte et de trouver le point de montage de la carte SD a cloner, ce qui ce fait avec l'utilitaire disque sur Mac:
1) selectionner dans la liste le lecteur de carte ( Apple SDXC Reader)
2) cliquer le bouton Infos
3) noter "identifiant du disque"
4) cliquer sur la partition de la carte (ligne sous Apple SDXC Reader)
5) cliquer sur Demonter

Avec le terminal c'est encore plus rapide:
1) diskutil list
2) reperer la ligne correspondant au nom de la carte SD, généralement c'est un truc du genre:
/dev/disk3
#: TYPE NAME SIZE IDENTIFIER
0: FDisk_partition_scheme *32.0 GB disk3
1: DOS_FAT_32 R0M4SD 32.0 GB disk3s1
donc on note disk3
puis on tape
diskutil unmountDisk /dev/disk3

Et on clone..

avatar enzo0511 | 

Il existe encore tellement d'écoles en France sans ordi
C'est à se demander pourquoi les RPi ne sont pas plus répandus

avatar copoli | 

Complétement d'accord. Mais l'OpenSource doit déranger pas mal de personne au niveau de l'état. C'est tellement économique que l'on préfère du Microsoft Inside.

avatar cv21 | 

euh il me semble que la gendarmerie utilise Linux et ce n'est pas le seul service d'état (environ 37 000 ordinateurs!).

A lire également, le coût de formation d'open office serait plus élevé que MSOffice...
http://www.developpez.com/actu/89021/Fonction-publique-open-source-ou-solution-proprietaire/

La liste des applications "open source" validée par l'Etat serait celle-ci :
http://www.developpez.net/forums/d1559856/logiciels/logiciels-libres-open-source/liste-2016-logiciels-libres-recommandes-l-etat/

Pour l'éducation, un OS, une suite bureautique c'est bien mais il faut aussi des logiciels éducatifs. PEUT-ETRE que sur ce marché l'offre Linux est moins intéressante que l'offre Windows...quant au mac ?????

Sinon ces minis ordi ont l'air cool.

avatar Link1993 | 

@cv21 :
Ils utilisent un os linux a la sorbone aussi. Mais en université scientifique, windows est obligatoire pour les logiciels...

avatar occam | 

« …en université scientifique, windows est obligatoire pour les logiciels...»

J'aimerais bien connaître les bases statistiques de cette affirmation, ainsi que des exemples concrets.

Depuis 20 ans, j'ai travaillé dans un nombre d'établissements scientifiques universitaires, d'Oxford à Helsinki, et j'ai observé que:

1. là où, de 1995 à 2005, les Macs étaient remplacés par des PC Windows, la tendance est largement renversée depuis;

2. plus les sciences sont hardcore, comme en physique ou en biologie moléculaire, plus les ordis travaillent sous Unix ou Linux;

3. de plus en plus de solutions de gestion d'outillage analytique passent de Windows soit à Linux, soit à des approches web-centriques, gérées via interface browser, essentiellement agnostiques quant au système.

Ce ne sont que mes observations personnelles, mais je sais pour qui je développe, et Windows n'est plus en position dominante dans les projets scientifiques auxquels je collabore. Les administrations, par contre, c'est tout autre chose.

avatar zoubi2 | 

"Mais en université scientifique, windows est obligatoire pour les logiciels..."

Ça c'est vraiment n'importe quoi !!!

"plus les sciences sont hardcore, comme en physique ou en biologie moléculaire, plus les ordis travaillent sous Unix ou Linux"

Ça, par contre, c'est parfaitement exact. Permettez-moi d'y inclure le Mac -c'est une bécane sous Unix après tout- car il est très facile d'y installer des tas de logiciels GNU. Au hasard, "GNUPlot" qui traîne partout, bien pratique !

avatar BeePotato | 

@ zoubi2 : « Permettez-moi d'y inclure le Mac »

En effet.

« car il est très facile d'y installer des tas de logiciels GNU. Au hasard, "GNUPlot" qui traîne partout, bien pratique ! »

À ceci près que Gnuplot n’est pas un logiciel GNU. :-)

avatar occam | 

« le coût de formation d'open office serait plus élevé que MSOffice…»

La source de cette affirmation étant Microsoft News Center Italy, elle semble sujette à caution. Il existe plein d'autres études qui étayent le contraire.

avatar codeX | 

C'est tellement vrai qu'à HEC, je sais c'est pas le meilleur example, ils sont entrain de virer petit à petit tous les serveurs qui étaient sous Linux pour passer sous, devinez quoi, ......... Windows. Le cheval de Troie a été Active Directory. Déjà que cette école a de moins en moins de thunes ......

avatar iPeP (non vérifié) | 

@enzo0511
Etant membre du conseil d'administration d'un groupe scolaire privé depuis plusieurs années, j'ai été confronté à cette question lorsque les enseignants sont venus nous demander un renouvellement et une extension du parc informatique.
En fait, le problème ne vient pas du Raspberry (une fois dans une boite sous une table, que ce soit ça ou n'importe quelle machine, c'est identique), mais... d'ubuntu ou plus simplement que ce ne soit pas du windows !
Aucune de mes démonstrations n'a été en mesure de les convaincre de se lancer dans autre chose que du windows. Résultat des courses : ils ont eu un parc informatique réduit ,car il fallait payer les licences, il n'arrêtent pas d'avoir des problèmes liés aux virus, aux petits malins qui mettent les PC HS, sans parler des problèmes de réseau !
Les distributions Linux font encore peur et trimballent une image qui n'est plus d'actualité... domage pour eux.

avatar remsdevoiron | 

@iPeP :
Pourtant rpi ont sorti récemment un "modèle" sous Windows 10 non ?

avatar copoli | 

Oui, mais si je ne me trompe pas, cette version n'a pas d'interface. Elle ne sert que pour du développement.

avatar enzo0511 | 

@iPeP :
Pourtant de la primaire au lycée, hormis certains logiciels bien spécifiques, la bureautique open source est quasi identique et ultra compatible avec office
c'est juste une question d'interface
Il y a des skins qui font passer Linux pour Windows facilement
Au final de nombreuses écoles ne s'équipent pas à cause du coût non seulement du matériel mais surtout des licences logicielles

avatar iPeP (non vérifié) | 

@enzo0511 et tous les autres
Oui, nous sommes parfaitement d'accord ! Quelle que soit la plate-forme, Open Office reste identique... mais, comme dit le proverbe : quand on veut tuer son chien, il suffit de dire qu'il a la rage.
Il existe effectivement la possibilité d'installer Windows 10 sur un Raspberry, mais pas à l'époque des faits. Nous étions simplement au B.

avatar pifpaf | 

Dans le public le matériel dépend soit de la région soit du conseil général soit de la municipalité (et donc des contrats passés) pour équiper lycées collèges ou primaire la partie réseau étant gérée par le Rectorat.. Gaston Deferre à Marseille avait fait équipé les écoles primaires d' iMac les si colorés G3. Certaines fac étaient équipées de Mac SE. Certains collèges, à l'époque utilisaient Linux pour leur réseau. Mais ça c'était avant.

avatar BeePotato | 

@ pifpaf : « Gaston Deferre à Marseille avait fait équipé les écoles primaires d' iMac les si colorés G3. »

Euh… il est mort plus de dix ans avant l’arrivée du premier iMac, Defferre. ;-)

avatar YARK | 

Ecoles publiques, taxe privée Microsoft...

Di Diou, y'en aurait des économies à faire si le gouvernement avait des couilles.
Sauf que celles-ci doivent être derrière avec du beurre et l'argent de votre crémière et de nos dîmes : lobby (terme qui veut dire corrompre légalement).

Triste.

avatar harisson | 

@Yark :

Nos gouvernements successifs n'ont qu'une vision financière court-termisme et il ne peut en être autrement (pas de pétrole, pas d'or, plus d'uranium, etc), surtout quand tu as un acteur comme DinoSoft qui n'hésite pas à aligner ponctuellement des "gros chèques".

Le lobbying, c'est d'abord défendre les intérêts business dans son périmètre d'action.

J'espère que des frameworks Swift arriveront sur les rpi, j'aime beaucoup cette plateforme peu onéreuse.

avatar Timekeeper | 

AirPlay sur ce genre d'appareils ne fonctionne plus depuis iOS 9.

avatar patchoulol | 

Bizarre, j'utilise tous les jours un Raspberry Pi 2 avec shairport, et tout fonctionne avec iOS 9.

avatar Link1993 | 

Pour le clonage, la commande "dd" est largement suffisant...

avatar mlo | 

L'Open Source a un coût. C'est de la demmerde, de l'assistance (médiocre ?), c'est surtout beaucoup de temps.

Je comprends les choix des entreprises. La mienne met toujours en concurrence des solutions payantes et Open Source. Au final, le payant l'emporte toujours, pourquoi ? on sait où on va, on sait combien ça va coûter, on sait le temps que ça va prendre. Tout le contraire de l'Open Source.

Il existe bien une mini vague de fond : les serveurs, les sites internet, l'intranet tournent sur de l'Open Source. A moyen terme, la suite bureautique abandonnera peut être Office. Mais le choix est vraiment délicat car si on regarde bien, rien n'est gratuit, tout se paye ... même l'Open Source.

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