Pour Richard Stallman, OS X et iOS sont des malwares

Mickaël Bazoge |

Richard Stallman, apôtre du logiciel libre, a signé une tribune au vitriol dans les colonnes du Guardian. Il s’en prend aux développeurs qui « maltraitent » les utilisateurs : « Il y a eu tellement de cas de malwares propriétaires qui ont été rapportés, nous devons maintenant considérer que tout programme propriétaire est suspect et dangereux. Au 21e siècle, le logiciel propriétaire est de l’informatique pour les pigeons ». Les logiciels qui intègrent des DRM, ceux qui contiennent des portes dérobées, d’autres encore qui « imposent la censure », « certains développeurs qui sabotent explicitement leurs utilisateurs », tout cela est mauvais pour tout le monde.

Les premiers logiciels responsables, aux yeux de Stallman, de la prolifération des malwares sont les systèmes d’exploitation. Windows, OS X, iOS, Android, tous « fouinent » dans les données confidentielles des utilisateurs et les « enchaînent » au quotidien. iOS censure des applications et présente « une porte dérobée. Même Android contient un malware dans un composant non-libre : une porte dérobée pour forcer l’installation et la désinstallation à distance de n’importe quelle app », accuse-t-il.

Si des applications aussi basiques qu’une lampe-torche ou un lecteur de code QR sont susceptibles d’héberger des logiciels indésirables, le pire est représenté selon lui par les apps de streaming qui retracent et conservent les habitudes d’écoute et de visionnage de l’utilisateur. Même les smart TV, les logiciels des voitures, les GPS, et même des poupées connectées sont susceptibles de « suivre » un utilisateur. Le Kindle d’Amazon « empêche le lecteur de partager et même de faire don d’un livre, et il intègre même une porte dérobée digne d’Orwell pour supprimer des livres à distance ».

« Pouvez-vous avoir confiance en un internet des objets [fait de] logiciels propriétaires ? Ne soyez pas idiot ». Stallman, très remonté comme à son habitude, fustige des entreprises qui vendent du malware présenté comme des services aux consommateurs, alors qu’elles pourraient « proposer la plupart de ces services en version libre et [assurant] l’anonymat si elles le voulaient ».

Stallman propose de résister de trois manières : individuellement, en rejetant les logiciels propriétaires et les services en ligne qui surveillent les utilisateurs ; collectivement, en organisant et développant des systèmes libres et des services web qui ne tracent pas les utilisateurs ; et démocratiquement, en demandant la mise en place de législation criminalisant les pratiques liées aux malwares.

avatar oupsman | 

Ce n'est pas parce que la FSF a décrété qu'une distribution Linux était une distribution GNU/Linux que c'est accepté, y compris dans le milieu du logiciel libre. Ce qui est drôle c'est uqe les supporters de la FSF (minoritaires) voudraient que leur appellation soit majoritaire. Leurs arguments me font plus penser à une tentative de récupération forcée du travail de Linus Torvalds qu'à autre chose.

Pour rappel, la FSF est présidée par ... notre "ami" RMS.

C'est pour ça que je parle d’évangélisme : à ce niveau, c'est presque religieux.

avatar Bardyl | 

Arrêtez de vous battez :(

avatar oomu | 

vous êtes tous les deux des geeks. Il est donc dans votre nature de vous jeter votre arrogance respective à la face ("insulte pas mon intelligence", "on dit pas Mac OS iks mais Mac Os DIX, whoaa l'inculte", et autre "j'ai parlé assembleur avant de dire papa, moa" etc)

Admettez cela comme de la "ponctuation" de la part de votre interlocuteur (il montre qu'il est digne d'oser vous parler en bon geek qu'il est, c'est tout), et passez plutôt aux arguments pour défendre votre propos.

avatar BeePotato | 

@ oomu : « on dit pas Mac OS iks mais Mac Os DIX, whoaa l’inculte »

Tiens, en parlant de ça : c’est « Mac OS » et non « Mac Os » comme tu l’écris tout le temps. ;-)

avatar darklinux | 

Tient , geek est redevenu infamant ou monsieur tente le Goodwin ?

avatar phantoom | 

@oupsman

"Et toi mon lapin, tu devrais éviter de l'ouvrir en m'insultant sans me connaitre : j'utilisais déjà du Linux probablement avant que tu ne saches que ça existe : j'ai mis les mains dessus en 1996. Ca fait donc bientôt 20 ans que j'utilise cet OS quasi tous les jours, tant en serveur qu'en desktop."

Marrant que tu dises a un gars de ne pas t'insulter alors qu'il ne te connais pas et d'ensuite de justifier de ton "expérience" comme pour te donne une légitimité... Alors que juste avant tu écris ça en parlant de Stallman:

« Mais surtout, surtout, surtout, fermez votre grande g.... s'il vous plait : vous desservez le monde du logiciel libre au lieu de l'aider. »

Alors que tu ne le connais pas et que lui (au contraire de toi) n'as pas besoin de justifier son expérience puisque tout le monde la connait...

Noob.

avatar oupsman | 

J'adore Internet : on peut se faire insulter par des gens qui n'oseraient pas dire la moitié des choses en face à face.

Non sérieusement, j'adore.

Merci pour ce grand moment de rire.

avatar Cap.Achab | 

Dixit le mec qui, plus haut, dit, je cite : « Mais surtout, surtout, surtout, fermez votre grande g.... s'il vous plait » à Richard Stallman.
Tu n'oserais pas sortir à une de ses conférences la moitié de ce que tu as énoncé ici dans ta bave tranquille derrière ton écran (de fermer sa gueule, qu'il est extrémiste, branleur, arriviste, et évangéliste, en gros).

Cohérence, cohérence. Pathétique.

avatar feefee | 

@oupsman :

"J'adore Internet : on peut se faire insulter par des gens qui n'oseraient pas dire la moitié des choses en face à face. "

Ouiiii c'est vrai .
Mais si tu rencontrais Stallmann , lui dirais tu de fermer sa gueule ?
C'est une vraie question ...

avatar feefee | 

@oupsman :

"J'adore Internet : on peut se faire insulter par des gens qui n'oseraient pas dire la moitié des choses en face à face. "

Voudrais tu aussi dire que la loi du physique l'emporte sur la loi du mental ?
Comme à l'époque de l'homme de Cro Magnon ?

avatar ever1 | 

"Linux est sympa comme environnement de bureau, mais il devient juste impossible à utiliser pour peu qu'on ait des besoins avancés, par manque de logiciels."

par curiosité, quels sont ces besoins que l'on ne peut pas assouvir sous linux ?

avatar oupsman | 

Gérer correctement ses photos, les retoucher proprement, travailler sur des documents Office professionnels, etc etc. J'ai essayé. J'ai abandonné, je perdrais trop de temps à refaire les mises en pages, etc etc. De même pour les photos, c'était une énorme perte de temps de travailler avec des logiciels différents (aucun logiciel libre n'a la puissance de Lightroom, ou même du défunt et regretté iPhoto d'ailleurs).

avatar lmouillart | 

Darktable, fonctionne très bien en tant que catalogueur a la lightroom.
Parlons un peu de logiciel pro et propriétaire, Aperture ça donne quoi ?

avatar oupsman | 

Oui, en tant que catalogueur (et encore). Pour développer/imprimer les photos, c'est autre chose.

Concernant Aperture, ce logiciel est remplacé par un autre ... Et des outils d'import dans d'autres logiciels propriétaires existent ... Donc l'abandon d'Aperture n'est pas un problème en soi.

avatar darklinux | 

C'est pour cela que des systèmes clients comme OS X et Microsoft Windows sont la .... pour cité le manga " ghost in the shell " << ont ne snipe pas des éléphants avec un missile de croisière >>

avatar darklinux | 

Je pense que pour dire cela tu dois contribué à Linux ? tu travailles sur Gnome alors ? ou alors sur la cryptographie , l ' accès réseau ? Apache peux être ?

avatar daxr1der | 

@oupsman :
Euuu je crois qu'il te lit pas :-)

avatar reremoon | 

@oupsman :
Microsoft word n'est pas libre et c'est pourtant aussi une grosse blague...

avatar darklinux | 

Précision qui à une petite importance : Linux , c 'est le noyau , le reste ( serveur X , HAL etc ) est développée à partir d ' outils GNU , que GNU/Linux ne plaisent pas en environnement bureautique , et alors ? c 'est un UNIX , un OS serveur à la base . On ne demande pas à un Cray XC40 de faire tourné Adobe Photoshop , a chaque OS son métier , j ' utilise depuis quasiment 17 ans des solution OpenOffice , à la a fois pour son coût et parce que je sais que mes fichiers , ne sont pas verrouillé du jour au lendemain via la lubbie d ' un petit chef qui baragouine deux mots de Python . GNU/Linux n 'est pas TF1 friendly , mais ingénieur friendly , il est devenu rock solid , chose que ne sera pas OS X avant quarante ans

avatar Cap.Achab | 

Il a raison dans le fond, mais il est trop extrémiste pour que son combat soit compatible avec la réalité quotidienne. Il devient une caricature de lui-même qu'on aime presque à lire pour sourire doucement.
Il suffit de lire les réactions à chacune de ses sorties pour comprendre que s'il ne se trompe pas de combat, il le mène contre lui-même, dans le mur. Les gens ne comprennent pas toujours, se sentent agressés, jugés, brusqués, ou au mieux y voient un allumé.
Je pense que l'on se doit d'être pragmatique et tolérant pour amener doucement le libre à ceux qui ignorent même son existence.

En plus, ce type cause, théorise, troll, rage, mais on attend toujours Hurd. Heureusement que d'autres plus actifs travaillent à concevoir des systèmes GNU.
Comme on dit, il y a ceux qui causent, et ceux qui font quoi.

avatar Moonwalker | 

Je ne crois pas que ce soit son rôle.

Stallman est un marteau qui parle. Il assène les vérités fortes. Celles qu'on n'aime pas entendre.

Il faut lire sa biographie pour bien cerner le personnage.

Au départ, toute l'informatique était ouverte, on ne peut même pas dire libre tant il était impensable que le code des programmes ne soit pas accessible. Et puis sont venus les logiciels "privateurs". Et Stallman a assisté à cela lorsqu'il travaillait au MIT. Il a compris que celui qui possède le code, détient le pouvoir. Le pouvoir de contraindre les autres. Alors il a créé la GPL, et il a créé GCC pour qu'on puisse nous-même créer librement, sans devoir rendre des comptes, sans censure.

Les enjeux autour du logiciel libre dépassent de loin l'informatique. Le seul moyen de contrôler l'outil et les usages qui en sont faits est d'accéder au code.

avatar Cap.Achab | 

Belle image, le marteau qui assène les vérités.
Je n'avais pas imaginé ça comme ça, c'est un point de vue.

Qu'il ait son utilité, c'est certain, en tout cas il a eu son rôle. Et peut-être que pendant qu'il en braque certains, il ouvre les yeux d'autres personnes qui agiront à leur échelle et sensibilité, peut-être de façon moins bourrine. Une sorte d'équilibre.
Comme on a des idiots utiles, il est peut-être une sorte d'extrémiste salutaire. ;)

avatar Memo | 

Que du blabla...je suis sur qu'il a un iPhone6...

avatar Ipader | 

Encore un qui n'a pas digéré le retrait de "iFart" par Tim Cook !

avatar BeePotato | 

Il n’a pas tort au sujet des questions qu’on peut légitimement se poser au sujet de la confiance à accorder à certains logiciels dits « propriétaires ».

Le problème, c’est qu’il n’y a pas tellement de raisons d’accorder plus de confiance à un logiciel dit « libre ».

Du coup, on se contente de choisir le logiciel le mieux foutu et correspondant le plus à nos besoins du moment, en laissant de côté ces questions religieuses.

Ah, et pour le coup de « certains développeurs qui sabotent explicitement leurs utilisateurs », il est bien placer pour en parler, avec Emacs. ;-)

avatar RyDroid | 

En tant qu'utilisateur individuel, à part en ayant le temps et les connaissances nécessaires pour lire le code source d'un logiciel libre, tu ne peux pas avoir plus confiance en ce logiciel libre qu'un logiciel privateur similaire. Mais heureusement, tu n'est pas isolé. D'autres peuvent regarder, modifier et partager (dont les versions modifiées), du coup un logiciel libre offre au moins un contrôle social potentiel (et utilisable n'importe quand par exemple via un financement participatif) sur le le logiciel.
De plus, le simple fait que n'importe qui puisse enlever des fonctionnalités malveillantes (DRM, obsolescence programmée, surveillance, etc) peut provoquer une auto-pression par les développeurs pour ne pas en introduire.
Il y a d'autres raisons que le contrôle d'utiliser des logiciels libres plutôt que des logiciels privateurs, dont notamment la légalité de partager anonymement.

avatar BeePotato | 

@ RyDroid : « En tant qu'utilisateur individuel, à part en ayant le temps et les connaissances nécessaires pour lire le code source d'un logiciel libre, tu ne peux pas avoir plus confiance en ce logiciel libre qu'un logiciel privateur similaire. Mais heureusement, tu n'est pas isolé. D'autres peuvent regarder, modifier et partager (dont les versions modifiées), du coup un logiciel libre offre au moins un contrôle social potentiel (et utilisable n'importe quand par exemple via un financement participatif) sur le le logiciel. »

C’est bien ce que je disais : on n’a pas vraiment plus de raisons (sauf à perdre une vie à disséquer un code source, et encore en étant sûr de son analyse — et donc pas vraiment développeur, sinon on saurait qu’on a toujours une chance d’avoir laissé passer quelque chose) d’avoir beaucoup plus confiance en un logiciel étiqueté « libre » qu’en un autre logiciel.

« De plus, le simple fait que n'importe qui puisse enlever des fonctionnalités malveillantes (DRM, obsolescence programmée, surveillance, etc) peut provoquer une auto-pression par les développeurs pour ne pas en introduire. »

Et la confiance en cette théorie peut entraîner une baisse de vigilance, finalement propice à l’apparition de problèmes non détectés dans le code.

« Il y a d'autres raisons que le contrôle d'utiliser des logiciels libres plutôt que des logiciels privateurs, dont notamment la légalité de partager anonymement. »

Ceci ne constitue pas une différence entre le principe des logiciels dits « libres » et celui des logiciels non étiquetés comme « libres ».
Il y a des logiciels non estampillés « libres » qu’il est parfaitement légal de partager anonymement. Ça existe même depuis avant l’invention de l’étiquette « logiciel libre ».

avatar RyDroid | 

Tu peux profiter de l'analyse du code source d'autres indépendants ou collectivement en financer une, ce qui est impossible avec la majorité des licences de logiciels propriétaires. Il y a aussi l'avantage de ne pas être ad-vitam-eternam dépendant des développeurs d'origine s'ils commencent à aller dans une direction jugée mauvaise.
Avec la majorité des licences de logiciels propriétaires, il ne peut y avoir aucune vigilance, étant donné que le code source est très rarement disponible. S'il est disponible, il est rare d'avoir le droit de le modifier et le partager avec n'importe qui d'autre sans demander à personne.
Il existe effectivement des licences non libres, mais qui sont libre de diffusion (comme les licences Creative Commons qui autorisent toutes la diffusion, mais ne sont pas toutes libres).

avatar BeePotato | 

@ RyDroid : « Avec la majorité des licences de logiciels propriétaires, il ne peut y avoir aucune vigilance, étant donné que le code source est très rarement disponible. »

On peut constater très régulièrement que la vigilance peut être là malgré ça.

« Il existe effectivement des licences non libres, mais qui sont libre de diffusion »

Oui, comme je l’ai dit ça existait avant l’invention de GNU et compagnie et autres Creative Commons (un autre reproche que je fais à certains libristes est de donner régulièrement l’impression qu’ils ont tout inventé dans ce domaine).

avatar oomu | 

C'est exact.

avatar lmouillart | 

Ah oui, sans Stallman et la suite d'outils GNU qui a depuis été remplacée, il n'y aurait pas eu d'OS X et iOS et les datacenter d'Apple serviraient d'entrepôts à poules.

avatar oupsman | 

Devine quoi : FreeBSD est tout aussi libre et n'a pas de logiciels GNU. Si Stallman n'avait pas initié le mouvement GNU, d'autres l'aurait fait à sa place.

Faut arrêter de croire que les gens sont irremplaçables.

avatar BeePotato | 

@ oupsman : « Devine quoi : FreeBSD est tout aussi libre et n'a pas de logiciels GNU »

On peut même dire qu’il l’est plus.

avatar RyDroid | 
avatar BeePotato | 

@ RyDroid : « Ou pas »

Ben si. On peut. La preuve, tiens : je le fais. :-)
Le projet GNU et la FSF n’ont pas le monopole du mot « libre » et ne font que l’utiliser dans un sens qu’ils considèrent, eux, comme étant le bon. Mais heureusement pour le monde, d’autres ont encore le droit de penser différemment et de trouver qu’une approche BSDiste offre plus de liberté (ou au moins des libertés différentes).

avatar RyDroid | 

Effectivement, tout dépend de quel liberté tu parles. La vision BSD est que ce n’est pas un problème que les développeurs puissent priver la liberté des utilisateurs (il y a donc la liberté en plus de ne pas respecter la liberté des autres), tandis que pour le projet GNU et la FSF c’est la liberté de tous les utilisateurs qui comptent. Les licences BSD et celles du projet GNU sont libres au sens de la FSF et des OS BSD.

avatar BeePotato | 

@ RyDroid : « Effectivement, tout dépend de quel liberté tu parles. »

Ben oui. « Libre », c’est un mot qui peut recouvrir des tonnes et des tonnes de concepts.
Pour cette raison, ça me ferait vraiment plaisir que les « libristes » se mettent en masse à dire « libre au sens de la FSF » plutôt que juste « libre », histoire d’éviter de donner l’impression qu’ils se sont approprié le mot « libre » et qu’eux seuls savent vraiment ce qui est libre ou non.

« La vision BSD est que ce n’est pas un problème que les développeurs puissent priver la liberté des utilisateurs (il y a donc la liberté en plus de ne pas respecter la liberté des autres) »

Les développeurs ne privent pas les utilisateurs de leur liberté : puisqu’ils publient un logiciel sous licence BSD, ça signifie qu’ils offrent à tout utilisateur la liberté d’en faire quasiment ce qu’il veut.

« tandis que pour le projet GNU et la FSF c’est la liberté de tous les utilisateurs qui comptent. »

Non.
Ce sont certaines libertés de certains utilisateurs. Et encore… Peut-on vraiment parler d’une liberté quand c’est quelque chose d’imposé ? Plutôt qu’une liberté, l’approche GNU/FSF offre une garantie : la garantie que personne ne pourra diffuser une modification/extension d’un logiciel sans qu’on ne puisser avoir également accès au code source modifié. À partir de cette garantie simple, il y a tout une réflexion cherchant à démontrer que ça permet de défendre certaines libertés, mais ça reste de la théorie et ça n’est pas ce que fait directement cette approche (puisque ce qu’elle fait directement, c’est imposer une contrainte, ce qui est un peu l’opposé de la liberté).

Bref, encore une fois, il faudrait que les libristes se calment et arrêtent de tenter de donner à tout le monde des leçons sur la liberté comme s’ils étaient les seuls à en détenir la vraie définition. Leur approche est pratique et utile pour certains projets, c’est bien, mais ça s’arrête là.

avatar RyDroid | 

Les licences de type BSD sont bien libres, mais elles permettent de faire des dérivés propriétaires. C'est par exemple ce que fait Apple avec Swift et LLVM/Clang, ce qui ne serait pas possible avec GCC. (Merci à BeePotato pour le signalement de l'erreur sur Swift honteusement confondu avec Swing.)
La liberté selon la FSF est effectivement le contrôle par les utilisateurs, ce qui est différent du droit de tout faire avec l'évolution du droit des utilisateurs ou du droit de tout faire en général.
C'est en partie théorique, mais on a des cas concrets. Dans le cas actuel personne ne peut légalement dans beaucoup de pays installer des applications ne venant pas de l'Apple AppStore sur iOS. Si iOS était libre, il y aurait probablement une version modifiée légale partout (contrairement au jailbreak), ce qui entraînerait probablement une concurrence même faible à l'Apple AppStore sur iOS et permettrait d'avoir légalement des applications censurées par Apple sans compte développeur ou utilisation d'un certificat entreprise.

avatar BeePotato | 

@ RyDroid : « Les licences de type BSD sont bien libres, mais elles permettent de faire des dérivés propriétaires. C'est par exemple ce que fait Apple avec Swing et LLVM/Clang, ce qui ne serait pas possible avec GCC. »

Tu ne sembles pas l’avoir compris, mais je sais déjà tout ça, hein (bon, sauf cette histoire de « Swing », où je ne vois pas à quoi tu fais référence). ;-)
Et ça n’explique toujours pas en quoi « les développeurs [peuvent] priver la liberté de leurs utilisateurs » (ce n’est pas vraiment du français, mais je cite tel que tu l’as écrit).

« La liberté selon la FSF est effectivement le contrôle par les utilisateurs, ce qui est différent du droit de tout faire avec l'évolution du droit des utilisateurs ou du droit de tout faire en général. »

Oui, c’est que je disais : la liberté selon la FSF, c’est différent de… la liberté.
Ce qui n’est pas un problème en soi — le seul problème, c’est la façon dont les évangélistes du libre en parlent, en utilisant de manière abusive les termes « libre » et « liberté » et en accusant les autres de ne rien respecter de tout ça et de ne rien comprendre à la liberté, au lieu de faire l’effort de trouver un terme clair pour définir ce dont ils parlent. Ça nuit sérieusement au message, je trouve. Un peu comme les délires de Stallman tels que celui relaté dans cet article.

« Si iOS était libre »

Ben oui, mais il ne l’est pas. Ce n’est pas la peine d’essayer d’imaginer ce que serait tel ou tel logiciel si son modèle de développement et de distribution était totalement différent, car dans ce cas le logiciel lui-même en serait probablement sorti très différent. Il est fort possible, voire probable, qu’un iOS « libre » ne serait pas dans la même situation qu’actuellement.

avatar lmouillart | 

Au hasard, c'etait quoi la chaine de compilation de FreeBSD avant que clang fonctionne correctement ?

avatar BeePotato | 

@ lmouillart : « Au hasard, c'etait quoi la chaine de compilation de FreeBSD avant que clang fonctionne correctement ? »

Quel est le rapport ?
Oui, GCC était là et du coup a été utilisé. Mais s’il n’avait pas été là, ben quelque chose d’autre aurait été utilisé à sa place (par exemple PCC, qui était déjà utilisé dans plusieurs variantes d’UNIX, dont une version de BSD). Ça n’aurait pas été bloquant. C’est juste un compilateur.

Alors que toi tu tenais à nous convaincre que sans GCC, ni Apple, ni apparemment les développeurs de FreeBSD, n’auraient pu faire quoi que ce soit. Mac OS existait et vivait très bien avant l’adoption de GCC, NeXTStep existait et vivait… euh… enfin, il vivait, quoi ;-), avant l’adoption de GCC. Bref, sans GCC, tous ces projets auraient tout de même pu exister.

Et même sans Emacs, ils auraient pu exister. :-)

avatar lmouillart | 

Le time to market est à prendre en compte, Apple aurait pu le faire, mais ni pour les même coûts, ni dans les mêmes délais. C'est certain.

avatar BeePotato | 

@ lmouillart : « Le time to market est à prendre en compte, Apple aurait pu le faire, mais ni pour les même coûts, ni dans les mêmes délais. C'est certain. »

Non, ça n’a rien de certain. Utiliser un autre compilateur, qu’il soit nécessaire de le payer ou non, ce n’est pas la mort.
Et si GCC n’avait pas existé, il y aurait probablement eu une autre solution assez répandue pour occuper la place de « compilateur gratuit qu’on peut (relativement) facilement adapter à ses besoins ». Apple aurait, du coup, peut-être utilisé celle-là. Ou autre chose.

avatar BeePotato | 

@ lmouillart : « Ah oui, sans Stallman et la suite d'outils GNU qui a depuis été remplacée, il n'y aurait pas eu d'OS X et iOS »

Ah ? Ça doit être pour ça que, durant les premières années de Mac OS X, on croisait régulièrement sur les forums des gens demandant comment ils pouvaient installer des outils GNU parce qu’il y étaient plus habitués qu’aux outils BSD fournis avec le système.
Quant à GCC, il a été utile, mais pas indispensable : pour autant que je me rappelle, NeXTStep utilisait un autre compilateur, et Apple aurait pu en choisir encore un autre pour Mac OS X si GCC n’avait pas existé.

Donc conditionner l’existence de Mac OS X à l’existence des outils GNU, c’est largement exagéré.

« et les datacenter d'Apple serviraient d'entrepôts à poules. »

Ils abriteraient des machines tournant sous autre chose qu’un Linux (un BSD, par exemple). Le choix ne manque pas.

avatar lmouillart | 

J'avais surtout en tête la chaine de compilation.

avatar BeePotato | 

@ lmouillart : « J'avais surtout en tête la chaine de compilation. »

Je m’en doutais bien, d’où le passage consacré à cet aspect dans ma réponse.

avatar nono68200 | 

Moi ce qui me dérange avec lui, c'est qu'il enfonce totalement iOS comme étant le pire système existant et que ses utilisateurs ne sont que des gros piegons. Par contre', il n'a pas du tout le même discours pour Android, qui est loin d'être aussi libre que Linux... Alors a t il des actions chez Google ?... Parce que bon, Google qui espionne tous ces utilisateurs, je trouve que c'est aussi se faire prendre pour un piegon, pourtant ca il n'en parle pas, donc l'accepte.

avatar lmouillart | 

Heu, si Android est aussi libre que Linux, il est juste composé de licences Apache, contrairement a Linux.

Certaines distributions de Linux, la quasi totalité en fait n'est pas totalement libres, car elles intègrent des firmwares et autres blob totalement fermé et propriétaire.
Elles sont aussi montrées du doigt par la FSF.

Pour ce qui en est d'Apple c'est le pire de ce qui est imaginable : DRM sur les plateformes, dans les logiciels, dans une partie du contenu, logiciels fermés, matériel propriétaire avec spécifications non disponibles, magasin fermé et uniqe soumis à la censure US.

avatar Frodon | 

Tout d'abord, il faut rappeler qu'iOS est également en partie open source (noyaux, composants BSD/GNU, WebKit....).

Cependant, si Android est bien plus ouvert qu'iOS, il est loin d'être pleinement conforme aux préceptes du libre. Seul le projet AOSP (Android Open Source Project) l'est.

Mais Android tel que Google le vend sur ses Nexus ou tel que l'intègre les constructeurs est très loin du libre. Parce qu'il intègre des outils, tel que Google Play Services, Google Play, et autres services Google, qui eux sont propriétaires.
Et pire, ce sont des "malwares" au sens auquel Stallman l'entend, car ils collectent des données privées (dont un certains nombre fournies à la NSA).

Donc iOS ou Android (non AOSP), même combat, l'un n'est pas meilleur que l'autre sur leur coté "malware".

Pour se prémunir de cela il faut:

- Soit installer une version pure AOSP d'Android, mais alors il faut se casser la tête pour trouver les APKs des apps tierces manuellement ou via un store alternatif (mais dans ce cas il faut s'assurer que ce dernier ne collecte pas de données privées, ce qui est loin d'être évident), et encore, il faut aussi faire attention aux permissions des applications (heureusement si on en est à installer une version AOSP d'Android, on peut le rooter et installer AppOps et contrôler les permissions finement).
- Soit prendre un smartphone avec un OS basé sur Linux totalement libre (Ubuntu Touch peut être? Même pas sûr quand on connait l'historique de Canonical (l'éditeur d'Ubuntu) qu'il soit pleinement libre. Idem pour Firefox OS, quand on voit que Mozilla met des suggestions (pubs) sur Firefox...).

Bref, autant dire que vivre en suivant les préceptes de Stallman, que cela soit sur mobile ou desktop, c'est quand même pas pratique...

avatar Bardyl | 

Sur Android il existe des stores ne recensant que des applications libres.
Même si Android sans Google n'est pas exactement la même expérience, il est assez simple d'arriver à se débrouiller pour rester dans un univers 100% libre. Les applications ne manquent pas.

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