Les (r)évolutions du PAF

Arnaud de la Grandière |
image : wikimedia


La rumeur d'une télé selon Apple, à demi confirmée par Steve Jobs en personne, ne cesse de faire parler d'elle. Les planètes s'aligneront-elles pour un nouveau coup de semonce à la mode de Cupertino ?

Une forteresse imprenable

Jusqu'ici la télévision en tant que telle restait sous la férule des câblo-opérateurs : véritables cerbères de l'accès aux contenus, ceux-ci ne comptent pas se laisser désintermédier facilement, et Apple a eu fort à faire pour que son Apple TV payante puisse trôner aux côtés des set-top boxes gratuites et livrées par les câblo-opérateurs, ce qui lui a valu son statut de "hobby".

Lors de la conférence D8 de 2010, Steve Jobs faisait ce diagnostic : « Le problème de l'innovation dans le marché de la télévision, c'est la stratégie de la mise sur le marché. Fondamentalement, l'industrie de la télévision a un modèle économique subventionné, qui donne à chacun un décodeur gratuit, ou pour 10 $ par mois, et en somme cela annihile toute possibilité d'innover, parce que personne ne voudra acheter une set-top box… Demandez à TiVo, demandez à ReplayTV, à Rokku, à Voodoo, à nous, à Google dans quelques mois… Sony et Panasonic ont également essayé, parmi beaucoup d'autres, tous ont échoué. Tout ce que vous pouvez faire, c'est ajouter une boîte sur votre système de télé. Vous pouvez vous dire "Ma télé a tous ces ports HDMI, dont un pour le décodeur, je n'ai qu'à ajouter une petite boîte de plus". Vous ne finissez qu'avec une table recouverte de télécommandes, un tas de boîtes, de différentes interfaces, et c'est la situation où nous nous trouvons aujourd'hui. La seule manière de changer tout ça, c'est de pouvoir retourner à la case départ, démanteler le décodeur, le concevoir de zéro, avec une interface cohérente, à travers toutes ces différentes fonctions, et le proposer aux consommateurs d'une façon pour laquelle ils seront prêts à payer. Et actuellement, il n'y a aucun moyen d'y parvenir. Donc c'est là le problème du marché de la télé. »

Apple pourrait-elle reproduire ce qu'elle a fait avec l'iPhone en signant des accords avec les câblo-opérateurs ? Jobs répond avec une élégante pirouette qu'il n'y a pas de câblo-opérateur national, et que les régulations internationales en font un marché extrêmement balkanisé.



En réalité, les câblo-opérateurs voient d'un assez mauvais œil qu'Apple vienne empiéter sur leurs plates-bandes, et n'ont vraisemblablement aucune intention de laisser le loup entrer dans la bergerie. S'il fallait une preuve pour s'en convaincre, le seul rachat de NBC par Comcast a quelque peu remis en question les accords entre la chaîne et Apple.

Évolution de la chaîne des droits

De fait, avec la vente d'émissions et de séries sur l'iTunes Store, Apple a d'ores et déjà bousculé l'ordre établi. La chaîne des droits a subi quelques aménagements depuis, l'iTunes Store n'utilisant que la domiciliation des cartes bancaires : les accords de licence, d'ordinaire territoriaux, permettent cependant la vente à l'étranger d'une œuvre réservée au marché français, du jamais vu dans le domaine. D'autre part, alors qu'Apple traitait initialement avec le distributeur local d'une œuvre pour sa vente sur l'iTunes Store correspondant, elle a fait en sorte depuis de signer avec les producteurs originaux pour effectuer elle-même la distribution à l'étranger.

La chose a été d'autant plus facile à mettre en œuvre que les séries américaines ne sont financées qu'en minorité par les networks américains, la vente des droits à l'étranger et le marché de la vidéo venant finir de rentabiliser leur production. Ce modèle économique offre aux producteurs plus de latitudes pour la commercialisation de leurs œuvres.

Les chaînes de télévision elles-mêmes ont pris la mesure des apports d'Internet en multipliant les services de rattrapage, qui permettent souvent de fidéliser un public plutôt que de le détourner du poste de télévision. Mieux encore, avec le net en soutien de la diffusion, les téléspectateurs ont moins à craindre d'une interruption abrupte de la diffusion d'une série pour cause de mauvais résultats d'audience, puisque la fin de leur série pourra être diffusée sur le site de la chaîne. Et à l'inverse, lorsque des producteurs veulent promouvoir une série en difficulté, ils peuvent la diffuser sur Internet pour séduire un plus large public (ce fut le cas il y a peu pour la série Pan Am, dont la saison 1 a été distribuée gratuitement sur l'iTunes Store américain). Reste que ces services ne sont pas toujours présentés de la manière la plus intuitive.

Naturellement, toutes ces nouvelles exploitations doivent donner lieu à des accords de licence qui n'existaient pas auparavant, cependant ces évolutions permettent d'en voir d'autres se profiler. La bataille sur les droits de retransmissions de rencontres sportives s'est internationalisée (Al Jazeerah a raflé l'un des lots de la ligue des champions au nez et à la barbe de Canal Plus), et la BBC a ouvert son iPlayer hors des frontières britanniques.



De nouveaux services comme Hulu et Netflix proposent la consultation de vidéos à volonté, et en France CanalPlay Infinity offre un service illimité pour un abonnement mensuel de 10 euros.

Mais en dehors de l'abonnement, il reste encore à trouver des modèles économiques rentables : aucun service de diffusion de contenu en ligne n'a à ce jour trouvé la rentabilité par le seul financement de la publicité. Et qui plus est, si Internet permet d'envisager une diffusion dans le monde entier, outre le problème de la territorialité des droits de diffusion, il faut pouvoir proposer des publicités qui s'adressent aux publics de chaque pays. La télévision de rattrapage n'a de sens pour les chaînes que dans une optique globale prenant en compte leur activité principale.

De nouveaux outils changent le paysage audiovisuel

En France, les réseaux de diffusion se sont avérés particulièrement coûteux pour les chaînes de télévision, notamment à cause du manque de concurrence : avec seul TDF pour le hertzien, Canal Satellite pour le satellite, et Numéricâble pour le câble, difficile de négocier une meilleure offre tarifaire. C'est avec le développement des offres triple play que le marché a connu un premier boum, permettant la naissance de chaînes dont le financement aurait autrefois été impensable, suivi par l'arrivée de la TNT.

Précisément, le développement du haut débit permet la diffusion des chaînes en direct à un coût infiniment moins élevé : Internet permet la diffusion de vidéo dans le monde entier sans que la distance n'augmente les coûts. Impensable avec les réseaux historiques. Mais c'est avec iOS et le développement par Apple du HTTP Live Streaming (lire La diffusion de vidéo en ligne arrive à maturité), que les chaînes de télévision ont eu un nouveau canal de diffusion tout trouvé.

En effet, une part de plus en plus importante de chaînes propose ses programmes sur iOS, en direct comme en rattrapage, que ce soit gratuitement ou par abonnement. En somme voilà un moyen idéal pour s'émanciper des câblo-opérateurs et contourner leurs fourches caudines.

It's the content, stupid

Si Google a été la première à dégainer pour mettre le pied directement dans le poste de télévision, l'initiative aura été jusqu'ici un cuisant échec, attirant l'hostilité des chaînes de télévision qui se refusaient à voir Google apposer sa publicité par-dessus leurs contenus. Les télévisions connectées ont eu beau envahir le CES de l'année dernière, la mayonnaise n'a jusqu'ici pas pris.

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Dans toutes ses initiatives touchant de près ou de loin aux médias, Apple a toujours eu à cœur d'agir avec l'assentiment des ayants droit (quitte à se livrer parfois à de véritables bras de fer). On a vu cette différence de culture s'illustrer encore il y a peu avec iTunes Match, Apple étant le seul fournisseur de ce type de solution à avoir préalablement signé un accord avec les maisons de disque, ce qui lui a permis d'offrir une solution autrement plus élégante (évitant notamment le téléversement inutile de données dont elle dispose déjà sur ses serveurs).

Si Apple reproduisait la même recette avec la télévision, tout le monde y gagnerait : les chaînes auraient un contrôle absolu sur la diffusion de leurs contenus et ne seraient plus soumises aux contraintes d'un réseau de diffusion dont elles dépendaient jusqu'ici. Le bras de fer entre LCI (groupe TF1) et CanalSat (groupe Canal Plus) en a été l'une des illustration cette année, CanalSat exigeant une forte baisse de prix pour le contrat d'exclusivité des chaînes de TF1, qui de son côté a tenté de mettre LCI sur la TNT gratuite.

Les téléspectateurs quant à eux bénéficieraient de nouveaux services et de nouveaux modes de consommation des images, et Apple serait l'intermédiaire unique entre les deux, en faisant des bénéfices sur la vente de matériel comme elle l'a toujours fait.



« I finally cracked it »

La biographie de Steve Jobs relate son "euréka" sur la télévision : il aurait donc fini par réussir à résoudre le problème épineux de la commercialisation qui lui causait tant de tracas. Difficile de ne pas y voir une suite naturelle de l'investissement des chaînes sur iOS (lire : Le projet de TV Apple iCloud de Steve Jobs).

Si Apple parvenait à proposer un téléviseur dont l'utilisation serait aussi radicalement différente que l'a été l'iPhone en son temps, elle pourrait s'en tirer sans même avoir le moindre accord à signer avec les réseaux de diffusion : tout pourrait passer par Internet, avec chaque chaîne proposant son "app" dédiée. La chose ne sera cependant pas gagnée d'avance : le taux de renouvellement du parc est autrement plus lent pour le marché de la télévision que pour les smartphones ou les ordinateurs, et il faudra que la télé d'Apple suscite assez d'enthousiasme pour justifier un renouvellement anticipé et ainsi espérer développer une plateforme solide et un public potentiel assez large.



Et il y aurait de quoi proposer quelque chose de radicalement différent à peu de frais. Pour peu que les chaînes augmentent la taille du cache côté serveur, qui à l'heure actuelle court sur quelques minutes en général, il serait possible de reprendre n'importe quelle émission en cours depuis son début sans même avoir besoin de programmer quoi que ce soit pour l'utilisateur final. Une centralisation des émissions de rattrapage de toutes les chaînes, couplée à un système de listes de lecture intelligentes comme dans iTunes, permettrait à chaque téléspectateur de réaliser sa chaîne idéale. Plus même besoin de multiplier les boîtiers et les fils, entre l'interface WiFi du téléviseur, et les services en ligne qui pourront s'interfacer naturellement, le jonglage entre les télécommandes pourra appartenir au passé. Même les consoles de jeu sont susceptibles de disparaître avec le cloud computing : un service comme OnLive sera susceptible d'être proposé sur la télé d'Apple sans le moindre tracas pour l'utilisateur final. On peut facilement imaginer une architecture ouverte permettant à une kyrielle de services de s'imbriquer dans le portail d'Apple — il paraît vraisemblable, pour diverses raisons, qu'Apple n'exerce pas un contrôle éditorial aussi ténu que sur l'App Store, elle fait d'ailleurs preuve de beaucoup plus de souplesse sur les films, la musique, les livres, et… les séries télé.

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Reste à voir dans quelle interface enrober tout cela. De toute évidence, si Apple veut pouvoir proposer une expérience interactive riche permettant d'utiliser des applications (et d'inventer de nouveaux modes d'utilisation), il lui faudra proposer mieux que la télécommande, et l'écran multitouch ne semble pas plus une option depuis le fond de son canapé. Mais entre Siri, les différents brevets d'interface naturelle pour la télévision dont Apple dispose, la synergie potentielle avec les autres appareils iOS, l'expérience de l'iTunes Store, et le savoir-faire de la firme à la pomme, elle dispose largement de quoi nous étonner. N'oublions pas également que Microsoft est déjà sur les rangs avec le couple Xbox 360 et Kinect, qui offrent des services de télévision connectée, avec une interface novatrice.

Bien sûr, l'accès au haut débit est encore loin d'être universel : les chaînes ne diffusent leurs programmes sur iOS qu'en 640x360, en deçà de la définition standard pour le NTSC (640x480), et donc encore loin de la HD. Mais le déploiement de la 4G LTE, en tant que nouveau réseau haut débit national en plus de l'ADSL et de la fibre optique, devrait réduire les zones blanches.

Il faut d'ailleurs souligner les couacs répétés de l'état français sur sa gestion de son patrimoine immatériel : des promesses de "chaînes compensatoires" sur la TNT pour les chaînes historiques, le passage du MPEG2 au MPEG4 qui a laissé pour compte les premiers acheteurs de décodeurs pour les chaînes payantes, et une mise aux enchères de fréquences 4G qui poseront des problèmes d'interférence avec la TNT.

Cela fait en somme beaucoup de conjectures, et autant de raisons qui pourraient dissuader Apple de se lancer : entre le travail en laboratoire et la mise sur le marché d'un nouveau produit, il y a de nombreuses étapes à franchir. Tout au plus sait-on qu'Apple planche sur la question, et rien ne dit qu'elle y apportera prochainement une nouvelle réponse. Cependant, le contexte semble favorable pour qu'elle joue une carte décisive, et à en juger de l'état des solutions actuelles, elle a des chances de proposer des changements radicaux.
avatar xatigrou | 
@mrlupin : la question n'est pas uniquement technique, certaines personnes dont je fais partie veulent posséder le film qu'ils achètent, ou les séries. Par exemple, je suis un adepte de séries, je me repasse l'intégrale de Kaamelott tous les ans pour ne citer qu'elle, et je veux pouvoir le faire sans dépendre d'un flux extérieur, d'une histoire de droits ou autres, et évidemment sans repayer (quitte à payer plus cher à l'achat, encore que sur internet on trouve souvent des DVD à 5 Euros sur les sites marchands). Et je veux pouvoir le faire partout, sans dépendre d'un "système". J'ai changé de lecteur 3 fois en 4 ans, et ça marche dès que je mets la galette dans le bouzin, alors que pour transférer une bibliothèque itunes vers un système concurrent, c'est quasi la croix et la bannière. Dans l'univers de l'informatique, les gens sont habitués à évoluer au sein d'un système, et savent que la transition vers un autre peut parfois être compliquée. Au contraire pour la hifi video, les gens veulent de l'interchangeable, du choix, acheter la marque de télé qu'ils veulent, l'ampli de telle marque, un lecteur DVD à 40 euros dont on se fiche qu'il tombe en panne car on le changera facilement. Et ne pas avoir le sentiment que son matériel est dépassé dès qu'Apple le renouvelle toues les ans, sans parler des ruptures technologiques d'Apple. On ne peut plus travailler sur un doc appleworks, pourtant encore le format standard d'Apple il y a 4 ou 5 ans. Pour mémoire Sony convertit encore les betamax qui ont pourtant été abandonnés il y a 30 ans. A qui faites vous confiance ? A moins qu'on arrive à un système génial où n'importe où dans le monde on peut accéder à toute sa vidéothèque depuis le "cloud" en mettant son empreinte digitale quelque part (ce serait génial quand on se déplace dans les hôtels en voyage), je suis plus que sceptique sur les prétendus "révolutions" que pourrait apporter une Apple TV. Itunes match en est très, très loin pour l'avoir essayé.
avatar iJack | 
@arsinoe Effectivement, la Freebox intégrant un lecteur Blue Ray (donc compatible DVD), cela simplifie le nombre de terminaux connectés. Mais d'après ce que tu indiques, tu allumes la télé manuellement, ou la laisse constamment en veille, car la télécommande de la Freebox ne connait que la Freebox. Si un utilisateur Freebox acquière autre chose, genre une Apple TV2 (pour utiliser son Home Cinéma avec sa biblio iTunes au hasard), il se retrouve avec 2 télécommandes.
avatar xatigrou | 
Mais je me fais quand même une VOD de temps en temps.
avatar xatigrou | 
"certes la mort reelle sera décrétée apres la mort de la derniere unité produite comme le fut avec le walkman. mais comme le DVD est mort avec l'arrivée du Bluray et la VOD et l'arrivée de la HD dans les foyers propulsé par la mort de la tv hertzienne qui a boosté les ventes de nouveaux téléviseurs HD" Où avez vous vu que le DVD est mort ? Il s'en vend encore des million, le chiffre d'affaire de la VOD est insignifiant à côté du CA des ventes de DVD. Certains lobbys industriels rêvent de généraliser le dématérialisé et d'en finir avec le support physique, mais ça reste pour l'instant à l'état d'intention plus que de fait avéré.
avatar USB09 | 
@Tomn : 'Vous pensez qu'on pourra brancher une PS3 sur l'TV/iTV ?!' De toute évidence , cette télévision sera pourvu d'une prise Hdmi.
avatar USB09 | 
@iJack : 'mais je pense qu'Apple cherche également sur le plan interface à rendre simple leur utilisation conjointe avec la télé bien sûr, ce qui n'est pas souvent le cas aujourd'hui :' C'est justement le problème que site Jobs. La seule issue pour régler le lecteur DVD est de le supprimer. Le lecteur étant un périphérique pour lire du contenu qui sera disponible par la Tv.
avatar USB09 | 
@xatigrou : 'je suis plus que sceptique sur les prétendus "révolutions" que pourrait apporter une Apple TV. Itunes match en est très, très loin pour l'avoir essayé.' ITune match est en soit plus qu'une révolution. Souvenez vous "le téléchargement est illégale " . Alors oui il ne fait toujours pas le café (ça viendra) mais c'est un petit pas pour nous et un grand pas pour Apple.
avatar mrlupin | 
@ xatigrou , il faut lire un peu moins superficiellement, le DVD est mort comme peut l'être une personne atteinte d'une maladie incurable. la vente de DVD a baissé de manière drastique en même temps que le CD . la part de la musique dématerialisée s'est propagée comme un feu de paille. un des meilleurs etalon pour juger de la réalité du marché est celle des supermarchés et supermarchés spécialisés. la taille des rayons diminue. la Fnac a même songé à réduire sérieusement le nombre de magasins . voici un article qui éclaire sur le sujet. http://www.tech.youvox.fr/DVD-vs-VOD-les-perspectives,2095.html on aura toujours des personnes sensibles à l'objet comme je peux être mais il ne faut pas occulter les populations qui sont nées avec le tout numérique dématérialisé, les réflexes sont différents.
avatar mrlupin | 
quand le doigt montre la lune, l'idiot regarde le doigt…
avatar demenla971 | 
Itunesmatch est fantastique maintenant je profite de toute ma musique sur n'importe lequel de mes macs ou Ipad. Si Apple réussit à révolutionner la Tv pourquoi pas mais je reste sceptique sauf si accords mondiaux sur les contenus et redéfinition du mode de consommation des programmes TV, mais cela me parait très dur voir impossible. Je ne crois pas à une Itv en 2012 ni en 2013, et même si elle est produite le succès restera très dur à atteindre
avatar mrlupin | 
@ demenla971: pourquoi difficile, il suffit d'avoir les liquidités et la bonne idée. Apple l'a fait avec iTunes alors qu'au lancement, l'industrie du disque était un empire plus solide que celui de César, Napoléon et Gengis Kan réunis, et aujourd'hui leur modèle vacille , c'est devenu un géant aux pieds d'argiles. alors la TV ou l'autre nom qu'on pourra lui donner ne m'étonnerait pas qu'elle puisse subir cette même mutation dans son génôme économique. la révolution n'est qu'une évolution soudaine, vive darwin
avatar xatigrou | 
@mrlupin : merci de me traiter d'idiot. La vente de disques (DVD + BR) va encore très bien, bien malin qui peut annoncer maintenant qu'elle va suivre la trajectoire du CD. Je persiste à croire que l'usage des films n'est pas directement comparable à celui du CD, on regarde généralement un film dans son canapé alors qu'on utilise la musique dématérialisée avec un baladeur (là oui, c'est un avantage incontestable). D'ailleurs perso j'achète ma musique en CD que je rippe sur itunes, parce que bien que possédant un iphone et une collection d'ipods depuis le temps, rien ne vaut l'écoute dans mon salon avec un ampli à tube et des bonnes enceintes ou un bon casque. Et vu comme ça les formats compressés sont abominables (déjà que je regrette que le SACD n'ait jamais percé !)
avatar mrlupin | 
@ xatigrou e ne voulais pas traiter d'idiot mais de vue pas assez objective sur l'évolution du marché et des usages. Votre utilisation n'est probablement pas représentative de ce que préfigure le marché à court terme avec ces jeunes utilisateurs de la génération Iphone Ipad. La chronologie des media est aussi sur le point de se compresser encore plus faisant les affaires de la VOD et du disque (DVD/BR) mais qui peut bien présager du résultat du match si une solution matérielle naturelle venait à voir le jour qui fasse l'impasse sur la lecture mécanique? les cassandres aussi mettaient le macbook air au pilori dès sa sortie également, au final, le MBA avec son culot et son effronterie a gagné son pari comme je le disais précédemment, je prends les paris: en 2014 la VOD aura pris la majorité du marché et des usages domestiques. un autre article sur l'évolution du marché avec les statistiques http://patala.wordpress.com/tag/vod-market-size/
avatar Tronculaire | 
Il y a une suite logique et SJ l explique dans la keynote de l iPhone: Apple revolutionne grace à leur interface utilisateur qui elle même dépend du controleur: Le Mac = la souris L iPod = la molette cliquacle L iPhone = l écran multipoint L AppleTV = ? Siri ? J y crois pas trop mais ils ont ce qu il faut dans leur carton et ce sera une nouvelle approche pensée POUR la TV et non (mal) adaptée pour elle cad un grand écran situé à 3 m de SES utilisteurs. Et on rigole du temps où il fallait se lever pour changer de chaine, on va rigoler du temps oû on cherchait la télécommande et où le plus fort avait le controle de la famille en ayant en main celle ci. On rigolera du temps où il fallait attendre la diffusion d une émission, où on ratait le début d un film et de l époque où on programmait (mal) un magnétoscope.... Une révolution est belle bien possible avec ce bien de consommation de masse qu est la TVet Apple se paye le luxe d ajouter une ligne de compte de plusieurs millards à son CA déjà hallucinant!!
avatar mrlupin | 
@ Tronculaire +1
avatar thierry37 | 
Très bon article qui fait rêver. Apple, étonne nous !
avatar Lemmings | 
"Mais c'est avec iOS et le développement par Apple du HTTP Live Streaming (lire La diffusion de vidéo en ligne arrive à maturité), que les chaînes de télévision ont eu un nouveau canal de diffusion tout trouvé." Mais bien sûr... Sauf que bien peu d'appli iOS l'utilisent et elles sont tout aussi disponibles sur Android... Bref...
avatar lmouillart | 
Nuance va annoncer au CES le support de tout un ensemble de TV et setup box. Il y a donc fort à parier que Siri sera de la partie si Apple veut rester de la partie et ne pas se faire sortir de suite. Bon c'est annoncé ça s'appel Dragon TV et utilisera en partie la même technologie que Siri.
avatar xatigrou | 
Si Apple veut devenir un acteur majeur de la diffusion télé, il faudrait qu'ils localisent leur offre entre chaque pays. Il ne s'agit là pas uniquement de vendre un système informatique et du logiciel, mais du contenu, et sur ce plan des offres comme canal sat, Orange et les bouquets sont bien mieux positionnés qu'Apple, grâce aux droits accumulés depuis longtemps dans le sport et le cinéma, auprès de producteurs de séries etc... Il s'agit de vendre du culturel, pas du logiciel, et ça, ça ne se fait pas à l'échelle mondiale depuis Cupertino comme la gamme Apple actuelle. A mes yeux la meilleure preuve, c'est la présentation qui est fait de l'Apple TV sur l'Apple store. On nous y vante les locations de films (pour ça, rien d'inédit) et "Regardez des matchs de la ligue majeure de baseball (MLB), en direct ou à la demande". Super, ça doit intéresser vachement de monde en France ce truc là ! Une solution consisterait à rentrer de plein pied dans le paf et les équivalents étrangers en investissant dans une offre, des chaînes, un bouquet. Et en préemptant par exemple les droits sportifs. Mais il faudrait être sûr qu'ils puissent rentrer dans leurs frais après. Orange s'y est essayé, et ils se sont magistralement plantés (d'autant qu'il leur a été interdit d'investir dans des droits à perte), et maintenant les chaînes Orange Cinéma sont gérées directement par Canal +. S'il s'agit uniquement de faire de la vidéo à la demande et un accès youtube, je ne vois pas où est la révolution, même en économisant une télécommande et en proposant Siri (et en n'oubliant pas que la concurrence ne va pas rester les mains dans les poches pendant ce temps).
avatar Gepat | 
"désintermédier" ??
avatar jacjac | 
Bel article, merci
avatar iBook 68 (non vérifié) | 
@iJack il existe des télécommandes suffisamment intelligentes pour allumer la télé, allumer le lecteur Blu ray, mettre la télé sur la bonne entrée HDMI le tout en appuyant sur un seul bouton. Logitech fait des télécommandes universelles qui une fois correctement réglées sont particulièrement efficaces pour pouvoir ranger tout une pile de télécommandes d'origine dans le fond d'un tiroir là où plus personne ne se rappellera les avoir mises.
avatar iBook 68 (non vérifié) | 
Sinon une télé Apple, je pense pas qu'on pourra y brancher un lecteur de blu ray. Sinon qui achètera encore des films sur le Store avec une résolution totalement à la ramasse...
avatar iBook 68 (non vérifié) | 
@mrlupin "le DVD est mort avec l'arrivée du Bluray" euhh ah bon?? C'est marrant je ne trouve pas un seul magasin qui propose un choix plus important en Blu ray qu'en DVD. Pour le moment les rayons DVD sont bien plus fournis que ceux des Blu ray. Fait un sondage autour de toi et compte le nombre de gens qui connaissent vraiment la différence entre les deux.

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