Une vieille histoire de rongeur

Arnaud de la Grandière |
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Si Jacques Chirac n'a découvert l'existence de la souris informatique que lors de l'inauguration de la bibliothèque François Mitterand en 1996 (ce qui lui inspirera en 2008 la lumineuse idée de taxer les clics de souris, "inexplicablement" abandonnée depuis, et aux Guignols de quoi fournir quelques sketches mémorables), beaucoup d'autres datent incorrectement la création du fameux mulot.

En effet, on attribue faussement la paternité de l'interface graphique et de la souris au Macintosh ou au Lisa, mais également au Palo Alto Research Center de Xerox. Le rongeur, les menus et fenêtres, tout cela remonte en réalité à bien des années avant.

La souris fut inventée en 1963 par Douglas Engelbart, au sein du Stanford Research Institute. Il fit une démonstration publique de son invention, ainsi que de la toute première interface graphique (mais également les liens hypertextes, le copier-coller, la vidéoconférence, l'email, le traitement de texte, ou encore le traitement collaboratif en temps réel), le 9 décembre 1968, lors d'un évènement qu'on appelle depuis "la mère de toutes les démos", et dont on conserve un enregistrement sur pellicule qui est disponible en intégralité sur YouTube.



Les images, fascinantes et surréalistes, donnent l'impression de sortir tout droit d'une uchronie comme le steampunk.

Pour la petite histoire, Engelbart n'a jamais perçu de royalties sur son invention : le Stanford Research Institute en a déposé le brevet et accordé une licence à Apple pour un montant avoisinant les 40.000 $. Le design de la première souris était cependant bien loin de ce que nous connaissons aujourd'hui : une simple boîte en bois, doté d'un bouton-poussoir, et deux roues pour le déplacement des axes (ce qui ne permettait pas les déplacements en diagonale).

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En 1973, le PARC donne naissance à l'Alto, puis au Star en 1981, des ordinateurs expérimentaux qui eux aussi préfigurent de l'avenir : interface graphique, souris, mais également le réseau local Ethernet, l'impression laser en "what you see is what you get", et l'email verront le jour dans ce laboratoire. Mais Xerox, une société célèbre pour ses photocopieurs, fut incapable de voir la valeur de ce produit qui ne proposait rien de moins que la fin du papier… soit de son propre cœur de métier. Une valeur qui n'échappera pas à Steve Jobs lors de sa visite du PARC avec une équipe d'ingénieurs d'Apple : on connait la suite de l'histoire, ou plutôt pas assez.



Si l'on doit incontestablement reconnaître à Engelbart et au PARC bien des années d'avance sur leur temps, pour autant leur attribuer tous les mérites de l'interface graphique telle qu'on la connaît aujourd'hui serait malgré tout très injuste. Car s'ils ont défriché ce champ sur le plan de la recherche fondamentale, c'est bien Apple qui a industrialisé ces inventions et les a rendues utilisables par le grand public : il y a eu fort à faire pour en faire des produits finis, et inventer bien des solutions à des problèmes que ses illustres prédécesseurs ne se sont pas même posés.

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Car si ni le Mac, ni même le Lisa ne furent les premiers ordinateurs commerciaux à être dotés en standard d'une souris, le tout premier Macintosh n'en fut pas moins le premier à sortir de la confidentialité, et pour cause : d'abord sous l'égide de Jeff Raskin, puis de Steve Jobs, l'équipe du Mac a totalement revu et corrigé les travaux qui lui précédaient. En effet, Smalltalk, le système de l'Alto, n'avait aucun équivalent du Finder, ni le glisser-déposer, ni la modification directe du nom d'un fichier, d'un dossier ou d'un disque, le typage des données stockées de manière redondante dans le presse-papier (pour permettre le copier-coller d'un type de données vers l'autre), les spécifications de type/créateur pour les fichiers, les accessoires de bureau, les tableaux de bord, la possibilité de traduire proprement les logiciels, la barre de menus unique, etc.

Les fenêtres de Smalltalk étaient même incapables de déterminer d'elles-mêmes lorsqu'elles devaient rafraîchir l'affichage de leur contenu, et c'était à l'utilisateur de cliquer pour le signaler. Les fenêtres partiellement recouvertes par d'autres quant à elles étaient tout bonnement incapables de se rafraîchir (quant à Windows 1.0, il contourna l'obstacle en ne permettant tout bonnement pas de superposer les fenêtres). Les différences entre Smalltalk et le système du Mac étaient nombreuses et de taille. Dire que le Mac fut une copie pure et simple de l'Alto est donc une contre-vérité patente. Mais mieux encore, Apple a réussi le tour de force de faire mieux que l'Alto, du moins dans certains domaines, pour un coût de fabrication infiniment moins élevé : loin d'être une lubie visionnaire, le Mac était destiné à devenir un produit commercial, et si possible abordable. Si le prix de vente du premier Mac fut bien plus élevé qu'Apple l'espérait initialement, il n'en resta pas moins à portée des plus fortunés. À titre de comparaison, rien que la souris de Xerox coûtait 400 $ à fabriquer (726 euros d'aujourd'hui en indexant sur l'inflation) et tombait souvent en panne, celle d'Apple n'en coûtait que 25 et devait être à l'épreuve d'un usage quotidien.

La différence entre la souris du PARC et celle d'Apple tient à l'industrialisation et la commercialisation du procédé, et il aura fallu revoir de fond en comble le design, les systèmes électriques et mécaniques, pour la rendre plus facile et plus simple à fabriquer et à assembler. Apple y parvint de si belle façon qu'aujourd'hui encore son design est à la base de toutes les souris modernes. La bibliothèque de Stanford publie nombre de documents qui détaillent les inventions d'Apple pour faire de la souris un appareil utilisable par le commun des mortels.

Quatre mois après la sortie du premier Macintosh, Apple fournira même une souris optionnelle à l'alors incontournable Apple IIc, livrée avec MousePaint, une adaptation de MacPaint pour l'ancêtre du Mac.

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La souris de l'Alto disposait de trois boutons, et si Apple a fini par céder après bien des années au moyen d'une savante pirouette, celle du Mac est longtemps demeurée désespérément à un seul bouton. Mais cet entêtement n'a rien d'innocent, car Apple a toujours considéré le "clic droit" comme une aberration : l'interface graphique ne donne aucun indice visuel des zones qui réagiront au clic droit ni de quelle manière elles le feront, et l'utilisateur ne peut le découvrir que par l'expérience (qui se trouve d'ailleurs loin d'être toujours cohérente).
avatar poco | 
Très bon article. J'ai enfin appris pourquoi nos souris n'avaient qu'un bouton pendant si longtemps.
avatar Rigat0n | 
Article sympa, merci !
avatar françois bayrou | 
Oui très bon article :) @poco et on sait aussi pourquoi Apple a mis si longtemps à implémenter le second. Enfin, quoi que ... "l'interface graphique ne donne aucun indice visuel des zones qui réagiront au clic droit" Ca leur aurait coûté trop cher de les rajouter, ces *$%#@ d'indices ? ... Au final, la solution choisie est un échec en elle même au niveau ergo : en effet, ni la mighty mouse ni la magic mouse ne donnent d'indices sur le fait même qu'elles le supportent, ce fameux clic droit.
avatar makidoko | 
Autrement dit, l'informatique n'a pas évolué depuis 50 ans.
avatar Artanis | 
Article intéressant et utile, si ça peut permettre à certaines personnes de dire moins de bêtises.
avatar Artanis | 
@ françois bayrou: ça serait une avancée ergonomique, en effet. Par contre je vois pas trop comment ils pourraient faire. Si tu as des idées j'aimerais bien les connaître, c'est un domaine qui m'intéresse particulièrement :) [edit] sinon j'avais pas vu l'image sur la page d'accueil... Les rédacteurs de MacGé auraient-ils fait une découverte sur la reproduction de Mus Digitalis ?
avatar Lemmings | 
Pas un mot de l'Amiga ? erf...
avatar oonu | 
@ makidoko : quand on regarde la machine de Turing, et meme tout le reste de son travail... Le fonctionement de lordinateur n'a pratiquement pas change. Quand on voit les projets de Turing sur l'IA, il avait deja trace pas mal... On dit souvent que la voiture a plus evolu que l'ordinateur ces 50 dernieres annees!
avatar Trillot Bernard | 
Cet article résume très bien ce que l'on peut lire notamment sur : http://www.folklore.org/index.py que je conseille à tous ceux qui sont passionnés par le sujet. Cet article a le mérite de raconter tout ça de façon ramassée et permet, même si bien sûr il ne s'agit pas de prétendre qu'Apple a tout inventé, de remettre les pendules à l'heure de ceux qui prétendent qu'Apple a tout copié. Depuis les recherches de Xerox jusqu'au Lisa et au Mac, il y a eu beaucoup de travail et d'invention. A certains égards, c'est la même chose aujourd'hui avec l'interface tactile. Apple ne l'a pas inventée, mais pourquoi les autres ne l'ont-ils pas sortie avant? Parce qu'il y avait encore du chemin à faire et c'est pourquoi les concurrents n'ont pas encore réussi à créer l'iPad killer.
avatar mmx3 | 
La bande son de la "mère de toutes les démos" rend la vidéo simplement exceptionnelle et quasiment incroyable ! Comment être visionnaire à ce point... ?
avatar Anonyme (non vérifié) | 
"[i] Mais cet entêtement n'a rien d'innocent, car Apple a toujours considéré le "clic droit" comme une aberration : l'interface graphique ne donne aucun indice visuel des zones qui réagiront au clic droit ni de quelle manière elles le feront, et l'utilisateur ne peut le découvrir que par l'expérience (qui se trouve d'ailleurs loin d'être toujours cohérente).[/i]" Mouais... Le menu contextuel était prévu par le projet Coplan d'Apple. Fenêtre 95 l'a sorti le premier et effectivement cela ne marchait pas bien car cela ne fonctionnait que dans certains endroits. Pour savoir lesquels, il fallait essayer. La cible, c'était ce que l'on connaît aujourd'hui : ça marcha partout. On y trouve normalement les commandes les plus fréquentes dans un contexte donné. Cela évite d'aller retrouver la commande dans la foison de commandes de la barre située bien loin de là (loi de Hick-Hyman, loi de Fitts, gnagnagna...). Une fois le contextuel en place, le clic-droit c'est plus facile que le ctrl-clic non ? Mais cette résistance d'Apple ne tient-elle pas à la démarche "Dieter Rams" qui vise à l'épure et la simplification (est simple ce qui ne se compose pas de parties) ? Aujourd'hui, il y a des tas de clics et il n'y a plus de boutons, ni sur la souris, ni sur le Trackpad. Élégance, Élégance...
avatar mistik | 
Très bon article ! Le Président de la République Jacques Chirac ayant exercé ses fonctions jusqu'au 16 mai 2007, il ne pouvait de toute façon pas décider de taxer les clics de souris en 2008 ... ouf ! Quelle idée de ouf ! ;-)
avatar joneskind | 
@ Lemmings : La première fois que j'ai vu fonctionner une souris c'était sur un Amiga 500, j'avais onze ans. J'ai pris une claque. J'ai eu un peu de mal à comprendre comment ça marchait, alors j'ai démonté le petit capot qui retenait la boule, et ô miracle la simplicité du dispositif m'est apparu. Proprement génial. C'était en 1989...
avatar UnAm | 
Sympa :-]comme d'hab'... Merci pour les vidéos, belles pépites.
avatar joneskind | 
Dennis Hopper sort de ce corps! Y a un petit air de famille non?
avatar oomu | 
@françois bayrou [13/06/2011 20:39] L'interface du Mac est entièrement utilisable sans clic droit. C'est la seule chose importante.
avatar Mc Cilvain | 
@oomu Exact, moi perso je n'utilise jamais le clic droit sur mon Mac, on s'y habitue très facilement, un vrai Mac User se sert des nombreux touches de raccourcis et du glisser déposer!
avatar Halx | 
Les 2 vidéos sont fantastiques. Celle du barbu est un pur régal. On mesure la quantité de travail et d'innovation réalisée par Apple pour l'élaboration du futur Macintosh. Évidemment, personne dans cette histoire n'est l'absolu et exclusif créateur exnihilo de son invention mais tous inscrive leur travail dans une continuité. Et tous ont en commun une part de génie.
avatar arsinoe | 
Sans oublier la Microsoft Mouse de 1983... http://www.computermuseumgroningen.nl/microsoft/mouseall.jpg
avatar PMitchell | 
Ahhhhh on a le pourquoi du comment du 1 seul boutton !! D'ailleurs la raison est vraiment Apple-esque...
avatar iBaby | 
Moi je n'ai pas de Mac mais je prévois d'en acheter un dans maximum deux ans, et ce qui m'angoisse le plus c'est de ne pas pouvoir faire un copier coller avec le clic droit. Rien que sur l'iPad je n'ai pas besoin d'utiliser le clavier pour en faire un, alors sur un Mac je trouverais ça dommage de devoir utiliser je ne sais quelle combinaison de touches non intuitive.
avatar Artanis | 
@ iBaby: commande-X, commande-C, commande-V, c'est peut-être pas très intuitif, mais c'est dans la mémoire musculaire d'un bon paquet de millions d'utilisateurs, depuis le temps. Et on peut aussi utiliser le menu contextuel pour couper/copier/coller. Enfin, dans la plupart des situations. En fait, quand le développeur a décidé que c'était utile.
avatar Ali Baba | 
@ iBaby : Alors je vais faire cesser tes angoisses : tu peux faire un copier-coller avec le clic droit !
avatar Hindifarai | 
Et dire que je me faisais insulter sur ces mêmes fils de discussions il y a quelques années lorsque j'évoquais Douglas Carle Engelbart...merci à monsieur de la Grandière qui sera, il est sûr moins vilipendé par certains omniscients auto-proclamés trainant ici même. Parallèlement il est bon de noter que le trackpad date de 1994 (première apparaition sur les powerbooks 500), que les souris ne s'imposent que dans les années 80. Auparavant les photostyles, qui datent de 1957, étaient mis en avant sur les thomsons et sont apparus sur le Lincoln TX-0. La première tablette graphique était la Rand Tablet en 1964 et le premier trackball date de 1952. Ce dernier a été inventé par Tom Cranston et Fred Longstaff pour le royal canadian navy's DATAR. Ce trackball était une boule de bowling de 5 pouces! Et c'était 11 ans avant la première souris ;) .
avatar iBaby | 
@ Artanis : Merci, je verrais bien en temps voulu. @ Ali Baba : Encore plus merci, c'est la meilleure chose qu'on m'ait dite en tant que futur switcher.
avatar BeePotato | 
@ iBaby : Notons qu’il y a aussi pas mal de situations où le glisser-déposer se substitue sans problème au copier-coller. C’est une opération dont on a bien moins l’habitude sous Windows.
avatar BeePotato | 
Bonne initiative d’avoir cité ce site de Stanford, site injustement peu connu alors que son contenu est fort riche et intéressant.
avatar françois bayrou | 
@oomu L'interface du Mac est entièrement utilisable sans souris. C'est la seule chose importante.
avatar Jeckill13 | 
@ oonu : Il y a une chose sur une voiture qui n'a jamais fondamentalement évolué ...................... les essuie glace ! Le principe est toujours le même depuis : une lame de caoutchouc qui parcoure le pare brise pour enlever l'eau.
avatar iBaby | 
@BeePotato J'aurai tout à apprendre ! Tant le système de Windows a colonisé la planète. Mais un Mac c'est du luxe, et c'est son attrait, entre autres, car il n'y a pas que le prix, c'est aussi pour son côté génial.
avatar marc_os | 
@iBaby : Je ne suis pas si sûr que ça qu'un Mac soit un luxe. Au travail, je perds moins mon temps quand je bosse sur Mac. Et côté matériel, certes Apple ne fait pas de bas de gamme, mais à performances et qualité égales, les Mac ne sont pas toujours plus chers que les PC. Il y a quelques années, PC Expert à même élu comme PC portable de l'année un Macbook Pro ! (sous Windows, c'est le matériel qu'ils testaient). Ceci dit, merci pour cet article et cette belle histoire de mulot. Comme d'autres, je ne connaissais pas l'histoire pré-Xérox. De 1988 à 1991, j'ai utilisé des Xérox STAR, chez Siemens à Munich. Et effectivement, ils étaient reliés en Ethernet. Le clic droit si je me souvient bien était peu utilisé. Par contre, il y avait une touche primordiale sur le clavier libellée "Propriétés". Pour tout objet sélectionné à l'écran, si on appuyait sur cette touche, une fenêtre de propriétés apparaissait qui permettait de modifier... les propriétés de l'objet. La police et sa taille par exemple pour du texte sélectionné, l'épaisseur et le type du trait sélectionné, etc, etc. Tout était orienté objet, et programmé en Lisp à ce que l'on m'a dit. D'ailleurs, l'ordi faisait parfois des petites pauses de "garbage collecting", confirmant la programmation en Lisp. Si je me souviens bien, ils tournaient avec des processeurs 68xxx de Motorolla. Nos Stars étaient équipés d'écrans 17" (en 1988, je le rappelle). Ils avaient une souris optique qui fonctionnait avec un tapis quadrillé. Pour changer la vitesse de déplacement, on avait photocopié en l'agrandissant un tapis. Avec une trame plus grande, la souris était ralentie ! (Logique - mais un peu trop ;-). Par contre, moins moderne, le lecteur de disquette souple de 5 pouces...
avatar Benlop | 
@marc_os "Ils avaient une souris optique qui fonctionnait avec un tapis quadrillé. Pour changer la vitesse de déplacement, on avait photocopié en l'agrandissant un tapis. Avec une trame plus grande, la souris était ralentie !" J'adore ce genre d'histoires. Un peu comme à l'époque où on transformait les disquettes 3,5" basse densité en haute densité... En perçant la glissière métallique. Ça rendait l'informatique un peu "manuelle" et humaine. Certainement moins "magique" qu'aujourd'hui, et ça fait sourire les plus jeunes (ou ceux qui s'y sont mis le plus tard)... mais tellement passionnant.
avatar Liam128 | 
@iBaby : Bof, tu verras qu'on s'habitue très vite à Mac OS X en venant du monde Windows. Ils ne sont pas SI différents au niveau des fondamentaux. Évidemment les premières semaines tu vas essayer de fermer tes fenêtres en cherchant en haut à droite, la force de l'habitude, mais, dans l'ensemble, on n'est pas perdu. Qui plus est, autant je suis moyennement d'accord avec ceux qui trouvent Mac OS X super ergonomique (j'aime pas le dock ! désolé hein, mais j'aime pas !), autant il est vraiment [b]intuitif[/b] et tu verras que le plus souvent, si tu cherches à faire un truc et que tu sais pas comment on fait, bah, essaye de faire comme ça te paraitrait logique de le faire... généralement, tu t'apercevras que c'était bien ça.
avatar ConilL | 
Excellent article de petit matin x).
avatar Un Vrai Con | 
Bonne traduction !
avatar Newton06 | 
Dans la série les papys qui ont fait 14-18, j'ai eu jadis un Lisa. Le bouton on/off était un bouton "logique" . Quand on appuyait dessus, un message s'affichait : "Lisa range le bureau avant de fermer", et quand on rallumait, tous les programmes se rouvraient et les fenêtres se repositionnaient dans l'ordre (bon d'accord, il fallait attendre un bon quart d'heure... Non, j'exagère. Mais presque !). Cette fonctionnalité a disparu sur le Mac jusqu'en... 2011, avec Lion, et la fonction baptisée Reprise. Comme quoi, il a de la suite dans les idées, le Steve. PS : je m'empresse de préciser que je n'ai pas l'impressionnante culture informatique que je vois à certains ici (je le dis sans ironie. Total respect, comme disent les djeun's). Si, donc, je me trompe sur l'absence de cette fonction de Reprise depuis Lisa, n'hésitez pas à me le signaler svp. J'en mourrai, sinon moins bête, tout au moins moins ignorant. :-)
avatar Newton06 | 
Avec tout ça, j'ai oublié l'essentiel : j'ai adoré cet article et les documents associés. Merci !
avatar Almux | 
La souris mono-bouton est suffisante pour tout ce qui ne concerne pas les applications 3D, archi et d'autres types de softs demandant des commandes complexes.
avatar béber1 | 
[quote]SirDeck [13/06/2011 21:46] .... Une fois le contextuel en place, le clic-droit c'est plus facile que le ctrl-clic non ? Mais cette résistance d'Apple ne tient-elle pas à la démarche "Dieter Rams" qui vise à l'épure et la simplification (est simple ce qui ne se compose pas de parties) ? Aujourd'hui, il y a des tas de clics et il n'y a plus de boutons, ni sur la souris, ni sur le Trackpad. Élégance, Élégance... [/quote]il faut aussi rappeler que le projet Macintosh (lancé en septembre 79) était le projet de J. Raskin, et que face au projet Lisa -que Jobs voulait très ambitieux pour dépasser l'AppleII de Woz- Raskin voulait au départ un projet "modeste", à petite taille, à "petit prix". Dans l'optique de le destiner au monde de l'éducation et donc aux enfants et enseignants. On comprend dès lors sa volonté de compacité, de simplicité, jusque dans une souris mono-bouton, alliée une interface imagée, ludique et intuitive. Ce qui est intéressant, c'est de savoir pourquoi Jobs, quand il a évincé Jeff Raskin de son propre projet (février 81?), a repris et conservé l'ensemble des caractéristiques que raskin avait données à son projet de départ (la compacité all-in-one du Mac 128k, sa taille modeste, son côté "fermé"... et la souris mono-bouton...) Sans doute a cause de son goût de l'épure, déjà l'époque.... et que si pour Raskin la simplicité devait être de l'odre du "fonctionnel" , elle devait déjà être de l'ordre du Design pour SJ, aliant la forme épurée à la fonction simplifiée. On peut le voir jusque dans les souris récentes, où même s'il y a le clic-droit-et la molette-, la forme reste sans accident
avatar dapi | 
Sur un Mac la sourie a toujours été en symbiose avec le clavier, d'ailleurs, quand elle est filaire, elle est connecté au clavier et ses célèbres raccourcis, et le bouton droit c'est l'association ctrl + clic, et l'avantage que l'on oublis souvent, c'est une souris ambidextres, facile à configurer, tu est droitier, tu la mets à droite du clavier, tu est gaucher, tu la mets à gauche.
avatar Ludavid21 | 
Très basique la souris effectivement xD Bon article =)
avatar marc_os | 
Ne trouvez-vous pas la photo en page d'accueil de Macgé de ces deux souris l'une sur l'autre quelque peu suggestive ? D'ailleurs, on parle du nombre de boutons de ces petites bêtes, mais quid de leur sexe ? Ces souris sont-elles des anges ? Vu la photo, j'ai comme un doute. :P
avatar BeePotato | 
Deux critiques tout de même au sujet de cet article par ailleurs très bon. Tout d’abord une critique mineure : présenter Smalltalk comme « le système de l’Alto » est un peu abusif — ce n’était qu’un des environnements tournant sur l’Alto, au dessus du système proprement dit. Il faut se rappeler que l’Alto n’avait rien d’un système à interface graphique, unifié et tout et tout. C’était un outil de recherche, avec un système en mode texte et diverses applications et environnements tournant par dessus et représentant autant d’expériences en matière d’interface utilisateur, avec du coup des aspects et comportements hétérogènes. On peut en avoir un aperçu ici : http://toastytech.com/guis/alto.html
avatar BeePotato | 
L’autre critique, un peu moins mineure (enfin, à mon avis) : le dernier paragraphe, consacré au pourquoi de la souris à bouton unique, est erroné. Il donne l’impression (que beaucoup de gens semblent avoir quand on parle de ce sujet) qu’Apple a à l’époque pris une souris à deux boutons au comportement identique à ce qu’on connaît maintenant et simplement supprimé le second bouton. Or ce n’est pas du tout le cas. Le fonctionnement standardisé de la souris tel qu’on le connaît maintenant — c’est-à-dire premier bouton pour le clic, le double-clic, la sélection par glissement, etc., et le second bouton pour l’affichage d’un menu contextuel — n’était en rien standardisé à l’époque. Sur l’Alto, en raison des divers environnements et applications présents, les fonctions des boutons étaient assez variables. On peut le voir dans le manuel utilisateur, disponible là : http://www.bitsavers.org/pdf/xerox/alto/Alto_Users_Handbook_Sep79.pdf Les pages 34 et 35 (pages 41/42 du PDF), notamment, présentent l’usage des boutons de la souris dans l’éditeur de texte Bravo. On y voit une utilisation de deux boutons différents de la souris pour scroller dans le document. Et surtout, chose plus surprenante quand on est habitué au fonctionnement « moderne » d’une souris, on y voit que la sélection d’une portion de texte ne se faisait pas via un cliquer-glisser du curseur en n’utilisant que le bouton principal, mais en marquant le début de la sélection avec un bouton, puis la fin avec un autre bouton.
avatar BeePotato | 
Ce qu’Apple a donc fait, c’est de créer une façon plus simple de manipuler une souris, en regroupant les fonctions de plusieurs boutons sur un seul, notamment à l’aide de choses telles que le double-clic et le cliquer-glisser (utilisé pour la sélection contiguë et pour le glisser-déposer). C’est ce comportement qu’on utilise encore aujourd’hui. Mais c’est aussi ce comportement qui a permis de libérer les autres boutons de la souris pour d’autres fonctions. C’est grâce à ce regroupement des fonctions principales de la souris sur le premier bouton qu’il a été possible d’utiliser le second bouton pour des fonctions plus accessoires. Et encore, même là, il a fallu longtemps après la création de la souris mono-bouton d’Apple avant qu’une fonction standardisée du second bouton ne s’impose : il faut se rappeler qu’avant Windows 95, le second bouton des souris PC était utilisé pour un peu tout et n’importe quoi. C’est Windows 95 qui a figé son usage d’invocation d’un menu contextuel. Et c’est seulement à partir de ce moment-là qu’Apple a fait de la résistance pour la raison évoquée dans l’article, en plus de la raison principale qui est qu’une souris multi-boutons, ça reste moins simple à appréhender pour le commun des mortels, non seulement en raison de la présence de plusieurs boutons, mais aussi en raison de l’impact que ça peut avoir sur l’interface utilisateur (avec des fonctions se retrouvant cachées dans des menus contextuels).
avatar JPTK | 
Enfin bon sur la la photo à la une de macg on dirait vraiment que les souris elles font le sexe !! :-/
avatar BeePotato | 
@ Kinky : La souris ADB première du nom (deuxième en partant de la droite sur la photo) était tout simplement parfaite. :-) La souris Apple Pro (la cinquième sur la photo) n’était pas mal du tout non plus. Quant à la Magic Mouse, elle gagnerait beaucoup à exister en version filaire : moins lourde, moins dévoreuse de piles, et gardant toutes ses autres qualités.
avatar Arnaud de la Grandière | 
@ marc_os & jptk : ce ne sont pas de vrais animaux mais des objets inanimés. Avez-vous l'esprit aussi mal placé lorsque vous voyez une pile de bouquins ? ;¬)
avatar Average Joe | 
Pour moi, le seul défaut de la Magic Mouse, par rapport à la Mighty ou autres, reste sa forme anguleuse sur les bords, donc pas très confortable pour le pouce qu'on ne peut pas maintenir sur le dessus sauf à avoir de très petites mains. Pour le reste, elle le fait bien. J'apprécie particulièrement ses options de configuration (au hasard… le clic droit) et le défilement d'un doigt. Un grand progrès mais perfectible au niveau ergonomie. C'est vrai qu'elle est lourde mais on s'y fait. Pour les piles -> rechargeables avec un chargeur constamment branché, ce qui règle le souci d'en avoir constamment de pleines sous la main.
avatar MA-APDL | 
Il est possible de visualiser un véritable prototype de souris Apple à l'adresse suivante : http://www.brutaldeluxe.fr/projects/mouse/index.html Pièce historique de l'évolution du matériel.

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