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Résultats T3 25 : et la guerre commerciale profita à Apple !

Christophe Laporte

jeudi 31 juillet à 23:00

AAPL

Alors qu’Apple est en pleine transition et attend des jours meilleurs en 2026, c’est le grand déclassement. Pensez donc, suite à l’annonce de ses résultats trimestriels, l’action Microsoft s’est adjugé 4% et flirte avec les 4000 milliards de capitalisations boursières. Elle est sur le point de rejoindre Nvidia, tandis qu’Apple en est assez loin avec à peine plus de 3000 milliards de dollars. L’année n’est pas fameuse pour Cupertino, qui est la seule des très grands noms de la tech à être dans le rouge avec une action en baisse de près de 15 % depuis le début de l’année. Tous sont en progression à l’exception de Tesla, mais son CEO s’est tellement surpassé pour ternir son image qu’il est impossible qu’il en soit autrement. Pour ne rien arranger, Meta et ses projets pharaoniques en matière d’IA, est en train de s’attirer les faveurs de Wall Street. C’est dans ce contexte difficile auquel il faut ajouter le contexte économique chahuté par Donald Trump qu’Apple publiait ses résultats trimestriels ce soir.

 Tigre tapi, dragon caché

Oui, mais le grand déclassement, ce n’est pas pour tout de suite. En effet, si le tableau n’était guère reluisant, Apple a déjoué tous les pronostics en annonçant des résultats bien au-dessus des attentes. Le chiffre d’affaires s’établit à 94 milliards de dollars, en hausse de 10 % sur un an. Et Tim Cook de déclarer « Apple est fier d’annoncer un chiffre d’affaires record pour un trimestre de juin, avec une croissance à deux chiffres sur l’iPhone, le Mac et les Services, ainsi que dans toutes les zones géographiques ».

Résultats Apple - Les principaux chiffres T3 24 T3 25 Evolution (%) Consensus des analystes
Chiffres d’affaires 85,78 md$ 94,036 md$ + 10 % 89,54 md$
Bénéfice par action 1,40 $ 1,57 $ + 12 % 1,35 $ à 1,43 $
Résultat net 21,44 md$ 23,43 md$ + 10 %

Le bénéfice net atteint 23,4 milliards de dollars, pour un bénéfice par action de 1,57 $en hausse de 12 %. Le conseil d’administration a déclaré un dividende de 0,26 $ par action, versé le 14 août.

Le réveil soudain de l’iPhone, le triomphe du Mac

CA des différentes divisions d’Apple T3 24 T3 25 Evolution (%)
iPhone 39,30 md$ 44,582 md$ + 13,4 %
Mac 7,010 md$ 8,046 md$ + 14,8 %
iPad 7,160 md$ 6,581 md$ - 8,1 %
Autres produits 8,1 md$ 7,40 md $ - 8,6 %
Services 24,213 md$ 27,423 md$ + 13,3 %

En matière d’actualités produits, le trimestre dernier a été très calme. Aucun nouveau produit n’a été présenté depuis le mois d’avril. Toutefois, les lancements juste avant des MacBook Air M4, Mac Studio, iPhone 16 et iPad A16 ont joué un rôle déterminant durant ce trimestre.

Avec une progression de 14 %, les ventes d’iPhone sont très supérieures aux attentes mêmes les plus optimistes. Certes, l’iPhone 16e a des arguments à faire valoir, mais il semble que ce regain de croissance soit lié à la guerre commerciale. Devant des rumeurs persistantes de hausse de prix, de nombreux consommateurs ont préféré prendre les devants et renouveler leur équipement.

La belle histoire se poursuit pour le Mac, qui semble enclencher un nouveau cycle de croissance. Avec la fin programmée de Windows 10 au mois d’octobre, la gamme d’ordinateurs d’Apple a une belle carte à jouer.

Le motif de déception est à chercher du côté de l’iPad. Le nouveau modèle d’entrée de gamme n’a pas suffi à entretenir la dynamique des précédents trimestres. Les ventes de tablettes ont chuté de 8 %, mais avec iPadOS 26 qui se profile à l’horizon, le meilleur est peut-être à venir.

Pas de surprise pour la division Services qui réalise encore un nouveau trimestre record à 27,4 milliards de dollars. À l’inverse, la division Autres Produits recule enchaine son 8e trimestre de baisse d’affilé et ne pèse plus que 7,4 milliards de dollars.

Image : Apple

Goutte à goutte l’eau finit par traverser la pierre.

L’activité d’Apple dans le monde (CA) T3 24 T3 25 Evolution (%)
Amérique 37,678 md$ 41,198 md$ + 9,3 %
Europe 21,88 md$ 24,014 md$ + 9,8 %
Chine 14,72 md$ 15,37 md$ + 4,4 %
Japon 5,097 md$ 5,78 md$ +13,4 %
Asie Pacifique 6,39 md$ 7,67 md$ + 20 %

Les dernières statistiques montraient (enfin) un sursaut du marché chinois ! Pour la première fois depuis près de deux ans, Apple relève la tête sur ce marché avec une augmentation de ses ventes de 4,4 %. C’est symbolique. Dans toutes les autres régions du monde, Apple progresse à un rythme au moins deux fois supérieur !

Hors cotation, l’action Apple progresse de 1 %.

article mis à jour en permanence

Un chercheur se plaint qu'Apple paye mal pour la découverte d'une faille… qui n'aurait pas dû être payée

Pierre Dandumont

jeudi 31 juillet à 19:49

Logiciels

Apple a ouvert son programme de recherche de failles (ce qu'on appelle généralement du bug bounty) en 2019 et depuis, il y a un reproche assez récurrent : la firme rechigne à ouvrir les cordons de la bourse. Si Apple paye les chercheurs qui découvrent les failles en suivant les règles, elle tend en effet à ne proposer que des sommes parfois assez faibles, avec des règles plus contraignantes que celles de ses concurrents. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que nous relayons ce reproche.

Image Needpix.

Le dernier exemple en date est relayé par MacWorld. ‌Renwa a découvert une faille critique dans Safari, qui permettait d'accéder à des informations issues d'autres processus. Dans une des démonstrations, elle permet d'accéder au contenu d'un onglet ouvert sur iCloud.com, dans l'autre d'accéder à la caméra d'un Mac ou d'un appareil iOS. La faille, corrigée avec macOS 15.4 ou iOS 18.4 (et les autres itérations équivalents d'iPadOS, visionOS, etc.), est considérée comme critique selon les critères CVS, avec une note de 9,8/10.

Sur X, Renwa explique qu'Apple n'a payé que 1 000 $, une récompense qui semble assez faible pour une faille critique. Selon MacWorld, c'est assez habituel chez Apple de minimiser l'importance des failles au moment du paiement, mais un chercheur de bug (Gergely Karman) explique qu'Apple tend à ne même pas pas récompenser les chercheurs quand une faille nécessite plusieurs interactions de l'utilisateur (ce qui est le cas ici). C'est un point mis en avant sur la page dédiée du programme, et qui peut se défendre : une faille qui nécessite plusieurs interactions (plus d'un clic, en simplifiant) n'est pas nécessairement considérée comme dangereuse du point de vue d'un utilisateur. Mais d'un autre point de vue, c'est tout de même une faille qui peut être dangereuse une fois exploitée intelligemment par un malandrin. Certains, dans les réponses, pointent par ailleurs qu'Apple aurait même pu ne rien payer si la marque suivait ses règles, ce que le message publié par Renwa montre bien.

En théorie, Apple ne devait même pas le payer. Image X.

Le dock Thunderbolt 5 d'Ugreen à 270 € en promotion

Pierre Dandumont

jeudi 31 juillet à 18:35

Matériel

Avec les Mac équipés d'une puce Apple M4 Pro, M4 Max ou M3 Ultra, une nouvelle norme est prise en charge : le Thunderbolt 5. Les périphériques compatibles restent encore rares, mais Ugreen — spécialiste des accessoires — propose une station d'accueil compatible et elle est en promotion à 270 € pour le moment. Elle est affichée à 450 € en prix public chez le fabricant, mais Amazon indique que le prix habituel est de 337 €, soit une réduction de 20 %.

Le boîtier est assez complet. Image Ugreen.

Le boîtier est assez complet. Il propose une entrée Thunderbolt 5 capable de fournir 120 W, deux sorties Thunderbolt 5 capables de fournir 30 W et une troisième limitée à 15 W. Les trois permettent de brancher des écrans 8K60, mais la compatibilité réelle dépend bien évidemment des Mac : vous ne pourrez pas en relier trois sur un Mac équipé d'une puce M1 par exemple. Il intègre aussi deux prises USB-A à 5 Gb/s, deux prises USB-A à 10 Gb/s, une prise USB-C à 10 Gb/s (capable de fournir 20 W), une prise Ethernet à 2,5 Gb/s et un double lecteur de cartes compatibles UHS-II1. Enfin, on trouve aussi une sortie audio jack 3,5 mm. On peut regretter l'absence d'Ethernet à 10 Gb/s (vu sur certains modèles) ou d'un emplacement M.2 comme chez Razer, mais ce n'est pas rédhibitoire compte tenu du prix.


  1. Comme souvent, les deux emplacements SD et microSD sont partagés.  ↩︎

Les Mac Apple Silicon sous Linux pourront bientôt redémarrer

Pierre Dandumont

jeudi 31 juillet à 17:55

Ailleurs

Si le projet Asahi Linux offre de nombreuses fonctions et permet d'installer GNU/Linux sur un Mac Apple Silicon, il est loin d'être parfait. La prochaine version du noyau Linux, la version 6.17, va par exemple amener une fonction qui peut sembler basique : il sera possible de redémarrer un Mac basé sur une puce M1 ou M2.

Image Apple. Montage MacGeneration.

Dans les faits, Apple n'empêche pas les développeurs de proposer d'autres systèmes d'exploitation sur les Mac, mais ne donne pas non plus la documentation nécessaire. Le problème du redémarrage (et d'un arrêt propre du Mac) vient de la prise en charge du SMC (System Management Controller). C'est un composant propriétaire qui s'occupe des différents capteurs de la machine mais aussi de choses comme le démarrage ou l'arrêt. Pour éteindre correctement un Mac (ou le redémarrer), le système d'exploitation doit donc communiquer avec le SMC en passant par un protocole qui n'est visiblement pas documenté. Mais Phoronix explique qu'un développeur, Sven Peter, a trouvé une solution pour implémenter le nécessaire. Un patch pour le prochain noyau ajoute le nécessaire, et il sera donc bientôt possible de redémarrer proprement sous GNU/Linux sur un Mac.

« J’ai failli cliquer » : la nouvelle génération d’arnaques fait tomber les défenses 📍

Article sponsorisé

jeudi 31 juillet à 17:06

Services

Ils ne font plus de fautes. Ils vous appellent par votre prénom. Et leurs SMS tombent à l’instant précis où vous attendez un colis ou un virement. Longtemps cantonnés aux marges, les fraudeurs numériques s’appliquent désormais à brouiller les lignes. Et ça marche.

La dernière en date commence presque comme un message anodin. « Bonjour, je suis passé ce matin, le colis ne rentrait pas dans la boîte aux lettres. Vous préférez un point relais ou que je repasse demain ? » Le numéro semble mobile, le ton est naturel. Et pourtant, c’est une manœuvre frauduleuse bien rodée.

Une fois la victime engagée dans l’échange, un lien lui est envoyé, qui imite à la perfection le site de Mondial Relay. Le piège, lui, reste classique : il s’agit de récolter des données personnelles, bancaires de préférence, sous prétexte de « reprogrammation » de livraison. Coût affiché : 1,99 €.

Le coût réel, lui, peut se chiffrer en milliers d’euros, voire plus si les escrocs réutilisent les informations récoltées dans une seconde vague, sous forme de faux appel bancaire.

Un scénario de plus en plus affûté

Ce qui frappe ici, ce n’est pas tant le procédé que son degré de personnalisation. Certains messages utilisent même des noms et prénoms exacts. Loin des campagnes de phishing massives des années 2010, cette nouvelle génération de fraudes s’appuie sur des données concrètes — souvent issues de courtiers d’informations, les fameux data brokers, qui agrègent à la chaîne ce que nous avons laissé traîner sur la toile.

Cette infrastructure parallèle, invisible du grand public, alimente en silence une mécanique dangereuse. Vos achats, vos formulaires, vos inscriptions — tout ce qui compose votre « vie numérique » se retrouve parfois dans les bases de ces acteurs, qui les revendent à des tiers sans que vous puissiez en suivre la trace.

Ce qu’on ne peut plus ignorer

Face à ces techniques, l’équipement classique ne suffit plus. Un antivirus ou un bloqueur d’appels ne détectera pas un SMS bien formulé. Et il ne peut rien contre l’exploitation de vos données personnelles, bien en amont du piège.

Pour répondre à cette menace en profondeur, certaines initiatives se sont structurées. C’est le cas d’Incogni, un service pensé pour agir directement auprès des courtiers de données. Une fois mandaté, Incogni se charge de réclamer la suppression de vos informations personnelles à des centaines de brokers, en s’appuyant sur le RGPD. La procédure est automatisée, documentée, et suivie dans un tableau de bord accessible.

Ce n’est pas un outil magique. Mais c’est, pour l’instant, l’un des seuls moyens concrets d’interrompre le cycle en amont. Moins vos données circulent, moins elles peuvent être utilisées à mauvais escient.

Tarifs Incogni en 2025

  • 14,48 €/mois sans engagement
  • 87,48 €/an en formule individuelle (soit 7,29 €/mois)
  • 185,88 €/an pour la formule Famille (jusqu’à 5 personnes)
  • Des options Unlimited sont également proposées à 12,99 €/mois (individuel) ou 25,49 €/mois (famille), facturées à l’année.

Accéder au site d’Incogni ↗