Dans l'hypothèse, la plus réaliste aujourd'hui, où Google se retirerait du marché chinois (voir notre une Google et le syndrome chinois), il reste tout de même l'épineuse question de son système d'exploitation pour téléphones mobiles, Android.

Concernant les accords avec les constructeurs qui équipent leurs téléphones de l'OS de Google, naturellement rien ne les empêche de continuer à les vendre en Chine. Mais Google a également des accords avec les opérateurs chinois qui utilisent Android pour équiper leurs propres téléphones, comme par exemple China Mobile. Google emploie une centaine d'ingénieurs en Chine pour Android. Il est peu probable que le système d'exploitation soit directement concerné par le retrait de Google.

En revanche, si Google venait à fermer ses services chinois, il faudra de toute évidence changer quelques détails non seulement sur Android, mais également sur l'iPhone, vendu officiellement depuis peu dans l'Empire du Milieu. En effet, l'intérêt de Google pour Android réside dans un moyen de proposer tous ses services aux utilisateurs de smartphones, tant son moteur de recherche sur internet, que Google Maps, YouTube, ou encore Gmail. Des services qui sont également intégrés à l'iPhone et qu'il faudra donc remplacer par un concurrent qui se conforme plus volontiers aux exigences du gouvernement chinois en matière "d'ordre public".

L'Android chinois perdrait ainsi beaucoup de son intérêt pour Google, à ceci prêt qu'il permettrait malgré tout de proposer aux constructeurs un système compatible avec le marché chinois.