On finissait par se demander si Apple n'avait pas oublié ses iMac dans un coin. Alors qu'Intel avait en stock de nouveaux processeurs "Penryn" depuis janvier dernier et que la Pomme les avait justement installés dans ses portables en février. Et l'iMac n'est après tout qu'un gros portable sur lequel on a greffé de grands écrans et un pied.

Intel fait du sur mesure
Après une longue attente voilà quatre nouveaux iMac, deux 20 pouces et deux 24 pouces, dont la principale surprise est cachée sous le capot. Au vu de leurs caractéristiques, beaucoup - nous compris - ont cru voir la plateforme "Montevina", alias Centrino 2, en avant-première. Celle-ci devant recevoir son baptême officiel la première semaine de juin (voir l'article Nouveaux iMac : pas encore de Montevina).

Avec la vitesse du bus de la carte mère, le niveau du cache de niveau 2 et des fréquences identiques à celles promises par Centrino 2, le rapprochement était plus que tentant. D'autant que par le passé Intel, avec les Xeon des Mac Pro, avait déjà fait quelques faveurs à Apple.

Las, faveur il y a bien eu avec ces iMac mais d'une autre nature. Par la fourniture d'un socle matériel spécial et qu'Apple semble bien être la seule à utiliser aujourd'hui. On reste donc sur une plateforme "Santa Rosa" - la même que les MacBook/Pro - mais avec des accélérations sur plusieurs points.

La suivante, Montevina, proposera entre autres choses, des consommations moindre sur les puces, le support du connecteur écrans DisplayPort (acheminant l'audio et la vidéo), celui des barrettes mémoires DDR3, du WiMAX (sans fil sur de longues distances), etc. Toutes choses intéressantes mais qui n'atténuent pas, loin s'en faut, l'intérêt de ces iMac.

Plus rapide partout
Le bus système prend du grade avec une vitesse d'échange des données cadencée à 1066 MHz contre 800 MHz auparavant. La mémoire cache de niveau 2 est passée elle de 4 à 6 Mo.

Les fréquences processeur ont augmenté entre 200 à 400 MHz. Elles démarrent à 2.4 GHz pour grimper jusqu'à 3.06 GHz sur l'iMac haut de gamme. La fameuse frontière dont on rêvait autrefois pour les Power Mac G5… Dans la précédente famille, la fourchette s'étalait de 2.0 à 2.8 GHz.

Les 2 Go de RAM se normalisent
Enfin, la dotation mémoire est désormais de 2 Go sur trois modèles. Seul l'iMac d'entrée de gamme reste à 1 Go (80€ pour passer à 2 Go). La capacité maximale possible demeure à 4 Go, avec un connecteur libre pour les atteindre grâce à l'ajout d'une barrette. Ces barrettes sont également un peu plus rapides, 800 MHz contre 667 MHz sur les précédentes.

NVIDIA rejoint ATI
Autre nouveauté l'arrivée d'une carte graphique signée NVIDIA sur le modèle haut de gamme (ou en option à 120€ pour les autres). Apple donne cette GeForce 8800GS/512 Mo comme deux fois plus rapides que l'ATI HD 2600 Pro installée sur les autres modèles. Elle est, dans le catalogue des GeForce8 de NVIDIA, considérée comme un milieu de gamme.

Pas de changement en revanche sur le design (contrairement à ce que laissaient entendre des rumeurs qui évoquaient un léger amincissement), rien de neuf sur les capacités disques (avec des options allant jusqu'à 750 Go et 1 To), ni sur les dalles des écrans, identiques à celles de leurs prédécesseurs, en définition comme en angles de vue. Pas de lecteur Blu-ray non plus. Apple ne semble pas pressée d'adopter ce support. Il faut dire aussi qu'elle a sa petite affaire de vente et de location de films HD sur l'iTunes Store…

200€ moins chers
Enfin les prix ont baissé uniformément de 200€ sur les quatre configurations qui démarrent à 999€ (1499CHF) en écran 20 pouces et vont jusqu'à 1919€ (2679CHF) sur le deuxième modèle 24 pouces.

En parallèle à ces nouveaux iMac, Apple a mis à jour sa gamme de Mac mini. Mais ici seules les étiquettes ont valsé, avec une baisse de prix de 100€.


Article modifié le 29/04