Restructuration autour de iPod
Lancé en octobre 2001, personne n'aurait alors pensé qu’iPod marquerait l'histoire d'Apple au point que la société décide de lui dédier un département entier. C'est en effet ce que l'annonce officielle a confirmé aujourd'hui, à la suite d'un article paru dans l'édition de mercredi du New York Times.
À l'heure où Apple vend plus d'iPod que de Macintosh, cette restructuration ne peut que rassurer les sceptiques qui voyaient déjà Steve Jobs annoncer l'abandon pur et simple du Macintosh. Si iPod, de par notamment sa compatibilité avec Windows, se vend logiquement plus que les ordinateurs de la marque, la décision de dissocier le développement du lecteur MP3 apporte sans aucun doute une indépendance bienvenue à ce produit, mais surtout, recentre de manière rassurante l'activité de la division maintenant dirigée par Timothy Cook autour du Macintosh.
Lors du trimestre terminé le 27 mars dernier, les ventes d'iPod qui ont augmenté de 752 % par rapport au même trimestre de l'année précédente ont rapporté 264 millions de dollars à sa société. Il est toutefois important de noter que ce chiffre est encore loin de celui dégagé par la vente de Macintosh et de logiciels directement liés à la plateforme d'Apple. En effet, pour les trois premiers mois de 2004, les ventes de Macintosh auront rapportées près de 1,55 milliard alors que les ventes de logiciels et autres périphériques (hors iPod et services, dont Apple Care) ont rapporté 399 millions de dollars soit plus de sept fois celles de iPod.
Bien qu'Apple n'ait pas précisé si iTunes et l'iTunes Music Store feraient ou non partie de cette nouvelle division, il n'est sans doute pas impossible que cette pièce indissociable rejoigne la division iPod. Car si la pression sur le lecteur MP3 d'Apple a commencé depuis plusieurs mois, l'iTunes Music Store devra être extrêmement dynamique pour faire face à une concurrence qui devient de plus en plus agressive. L'arrivée de Napster en Europe qui lance aujourd'hui même son service en Angleterre, de Sony qui prévoit un lancement sur l'ensemble du continent en juin et de nombreux concurrents locaux qui comptent bien s'adjuger une part de ce gâteau estimé à plusieurs dizaines de milliards de dollars, promet une bataille féroce qui risque bien de faire baisser rapidement les 70 % de parts de marché actuelles de l'iTMS.
Mais, une fois de plus, le grand concurrent d'Apple sera Microsoft qui renouvelle une stratégie qui a fait ses preuves avec Windows. En proposant aux fournisseurs de contenu et fabricants des solutions propriétaires, mais garanties par une force de frappe commerciale et marketing phénoménale, le géant de Redmond rassure également ses partenaires grâce à son monopole sur les systèmes d'exploitation et ses poches très profondes. En somme, Microsoft est prêt à tout pour s'imposer sur un marché qui lui permettra une fois de plus de diversifier ses revenus.
La société de Cupertino a donc tout à fait raison de se restructurer de la sorte. La nouvelle division dirigée par Jon Rubinstein, jusqu’alors vice-président du développement matériel (il sera remplacé à ce poste par Tim Bucher anciennement à la tête du développement système), devra en effet faire face à de nombreux challenges ces prochains mois pour assurer à Apple que l'histoire ne se répête pas et qu'iPod ne doive pas se replier sur des marchés de niche. D'un autre côté, la division Macintosh pourra se concentrer à nouveau sur le développement d'ordinateurs, le coeur d'activité d'Apple qui n'attend que de renouveler le succès de 1998 avec l'iMac, et enfin renvoyer Apple vers les 5 % de parts de marché promises depuis si longtemps.
À l'heure où Apple vend plus d'iPod que de Macintosh, cette restructuration ne peut que rassurer les sceptiques qui voyaient déjà Steve Jobs annoncer l'abandon pur et simple du Macintosh. Si iPod, de par notamment sa compatibilité avec Windows, se vend logiquement plus que les ordinateurs de la marque, la décision de dissocier le développement du lecteur MP3 apporte sans aucun doute une indépendance bienvenue à ce produit, mais surtout, recentre de manière rassurante l'activité de la division maintenant dirigée par Timothy Cook autour du Macintosh.
Lors du trimestre terminé le 27 mars dernier, les ventes d'iPod qui ont augmenté de 752 % par rapport au même trimestre de l'année précédente ont rapporté 264 millions de dollars à sa société. Il est toutefois important de noter que ce chiffre est encore loin de celui dégagé par la vente de Macintosh et de logiciels directement liés à la plateforme d'Apple. En effet, pour les trois premiers mois de 2004, les ventes de Macintosh auront rapportées près de 1,55 milliard alors que les ventes de logiciels et autres périphériques (hors iPod et services, dont Apple Care) ont rapporté 399 millions de dollars soit plus de sept fois celles de iPod.
Bien qu'Apple n'ait pas précisé si iTunes et l'iTunes Music Store feraient ou non partie de cette nouvelle division, il n'est sans doute pas impossible que cette pièce indissociable rejoigne la division iPod. Car si la pression sur le lecteur MP3 d'Apple a commencé depuis plusieurs mois, l'iTunes Music Store devra être extrêmement dynamique pour faire face à une concurrence qui devient de plus en plus agressive. L'arrivée de Napster en Europe qui lance aujourd'hui même son service en Angleterre, de Sony qui prévoit un lancement sur l'ensemble du continent en juin et de nombreux concurrents locaux qui comptent bien s'adjuger une part de ce gâteau estimé à plusieurs dizaines de milliards de dollars, promet une bataille féroce qui risque bien de faire baisser rapidement les 70 % de parts de marché actuelles de l'iTMS.
Mais, une fois de plus, le grand concurrent d'Apple sera Microsoft qui renouvelle une stratégie qui a fait ses preuves avec Windows. En proposant aux fournisseurs de contenu et fabricants des solutions propriétaires, mais garanties par une force de frappe commerciale et marketing phénoménale, le géant de Redmond rassure également ses partenaires grâce à son monopole sur les systèmes d'exploitation et ses poches très profondes. En somme, Microsoft est prêt à tout pour s'imposer sur un marché qui lui permettra une fois de plus de diversifier ses revenus.
La société de Cupertino a donc tout à fait raison de se restructurer de la sorte. La nouvelle division dirigée par Jon Rubinstein, jusqu’alors vice-président du développement matériel (il sera remplacé à ce poste par Tim Bucher anciennement à la tête du développement système), devra en effet faire face à de nombreux challenges ces prochains mois pour assurer à Apple que l'histoire ne se répête pas et qu'iPod ne doive pas se replier sur des marchés de niche. D'un autre côté, la division Macintosh pourra se concentrer à nouveau sur le développement d'ordinateurs, le coeur d'activité d'Apple qui n'attend que de renouveler le succès de 1998 avec l'iMac, et enfin renvoyer Apple vers les 5 % de parts de marché promises depuis si longtemps.