600 G5 pérennisent le patrimoine

Vincent Absous |
L'un des plus importants problèmes qui se posent aux films cinématographiques, c'est leur conservation. La pellicule est en effet excessivement fragile et résiste mal au temps, quand bien même de très gros progrès ont été faits au fil des décennies. Le Mac, pourtant, indirectement, participe à la pérennisation de la mémoire du cinéma (américain toutefois), comme le montre cet article du New York Times (enregistrement gratuit nécessaire).

La société de John Lowry, Lowry Digital, utilise en effet pas moins de six cents Power Mac G5 en cluster pour produire un transfert vidéo de ces films aujourd'hui en danger, mais avec une image offrant une résolution jusqu'à six fois meilleure que celle définie par les standards de la télévision Haute-Définition. Les opérations commencent avec des scanners de fims, évidemment très sophistiqués, les Imager XE-Advanced de Imagica, qui créent une image de 4 000 lignes (625 lignes pour notre Secam, 480 pour le NTSC, 1 080 pour la TVHD). Les Mac interviennent alors pour restaurer l'image, pour lui rendre ses couleurs, sa lumière, faire revivre les contrastes. L'image est ensuite stockée sur les serveurs. À partir de là, le master va servir à la création de copies, sans avoir à tenir compte du support final : DVD, projection numérique, diffusion à la télévision, etc.

L'arrivée du G5 a considérablement accéléré les opérations, jusqu'à il y a peu effectuées par des G4. Les résultats sont à ce point satisfaisants que la Warner Bros. a confié à la société le soin de restaurer des chefs-d'œuvre tels qu'Autant en emporte le vent ou L'Inconnu du Nord-Express ou Citizen Kane, pour une exploitation en DVD. Le succès aidant, la société s'est agrandie, s'est fait connaître et c'est elle qui, notamment, prépare la sortie tant attendue de la première trilogie Star Wars en DVD.



(En complément, on pourra relire l'article que le site américain d'Apple consacrait il y a quelque temps à Lowry Digital dans sa rubrique Pro/)

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