
L'enseigne dirigée par Hugues Mulliez compte six magasins répartis entre l'Ile-de-France, Lille, Mérignac et Villeneuve-d'Ascq. Le vendeur spécialisé informatique a accumulé des pertes et des ruptures d'approvisionnement de certains clients (LaCie, Sony ou encore Western Digital).
L'année dernière, 214 personnes avaient été licenciées et deux magasins fermés. Des départs fustigés par les syndicats qui estiment que Surcouf s'est privé de compétences «non pour des motifs économiques, mais pour imposer une nouvelle politique salariale.»
ChannelNews énumère aussi «les investissements dans le nouveau siège social de Lille, l’échec de la migration vers un nouveau système d’information, le changement improvisé de plate-forme logistique… » Il se dit qu'un plan de poursuite de l'activité est envisagé, avec notamment la suppression d’une bonne partie du stock encore en magasins et le déploiement de bornes interactives pour permettre aux clients de commander. Ce qui entraînerait une nouvelle série de licenciements. Officiellement Surcouf compte encore 500 employés.
NB : CBP consacre également un article sur les raisons de cette déconfiture.
[MàJ] : Surcouf a depuis publié le communiqué suivant :
Le Tribunal de commerce de Lille a ouvert le 29 février 2012, la procédure de redressement judiciaire à la demande de la société SURCOUF. Cette démarche a été imposée par la rupture du crédit fournisseur dont bénéficiait la société.
Le redressement judiciaire ouvre une période d’observation de six mois durant laquelle la société doit, avec l’assistance d’un administrateur judiciaire désigné par le Tribunal de Commerce, mettre en œuvre les moyens permettant d’assurer la poursuite de son activité et préparer un plan de redressement qui sera soumis au Tribunal. La société SURCOUF sera ainsi en mesure de continuer à répondre aux demandes de ses clients.
SURCOUF confirme à ses collaborateurs et à ses clients que, pendant cette période d’observation, son exploitation se poursuivra normalement.
Les commandes des clients et les livraisons seront assurées, comme par le passé.