"Behind the Mac", la nouvelle campagne de pub d'Apple

Florian Innocente |

Apple remet du Macintosh dans ses publicités, avec une campagne baptisée "Behind the Mac". Derrière l'écran, pour cette première volée de clips, trois personnes qui toutes utilisent un portable.

Il y a Peter Karikui qui a codéveloppé "SafeMotos", une app rwandaise pour commander un moto-taxi puis analyser automatiquement la qualité de conduite du chauffeur, dans un pays où la vitesse prime sur la sécurité des clients.

Grimes, une musicienne, compose tout avec son MacBook Pro et surtout où bon lui semble. Il y a ceux qui conseillent de bosser debout, elle, se plaît à créer par terre et sans s'embarrasser d'équipements professionnels encombrants et onéreux.

Enfin, Bruce Hall, photographe, malvoyant et qui ne voit que de très près, loue la capacité de son MacBook Pro à lui afficher ses images et contenus dans les plus infimes détails.

La dernière fois qu'Apple a parlé du Mac c'était en mars, quelques semaine après le lancement de l'iMac Pro. Six clips montraient comment des créatifs de tout poil travaillaient avec le nouveau monobloc.

avatar Rez2a | 

Campagne très sympa, j’espère juste qu’elle n’est pas due à certaines personnes qui pensent encore que Apple se désengage du Mac, à tort. Apple sans Mac, ça n’existe plus.

avatar Baptiste_nv18 | 

@Rez2a

Mais non ;) il a récemment changé d’avis en disant qu’Apple avait changé sa stratégie et décidé de ne plus abandonner le Mac ?

avatar Doctomac | 

Apple n'a jamais eu comme stratégie d'abandonner le Mac. Sans parler de la relation historique entre le Mac et Apple, il faudrait être complètement idiot pour abandonner un business qui pèse autour de 20 milliards de dollars par an.

avatar Yacc | 

@Doctomac

Comme tu dis ?

Pour ceux qui tomberaient dans les délires post-vérité de Circé !

Sur l’exercice 2017 l’activité Mac d’Apple a généré un CA de 25 850 M$, soit 11,3% du CA de l’entreprise en vendant 19,25 M d’unités soit un CA/Unité de 1 342 $.

En comparaison :

• La division Personal System d’HP c-à-d celle vendant des PC et assimilés à un CA de 33 374 M$, en vendant 55,2 M d’unités soit un CA/Unité de 605 $.
o Apple fait 77% du CA de l’activité PC d’HP avec ses Mac.
o Apple réalise un EBIT 5,7 fois supérieur à celui de l’activité PC d’HP avec ses Mac.

• La division PCSD de Lenovo c-à-d celle vendant des PC et assimilés à un CA de 32 378 M$, en vendant 54,7 M d’unités soit un CA/Unité de 590 $.
o Apple fait 79% du CA de l’activité PC de Lenovo avec ses Mac.
o Apple réalise un EBIT 13,7 fois supérieur à celui de l’activité PC de Lenovo avec ses Mac. (L'activité est à peine rentable avec un ratio d'EBIT de 1,6%)

• La division CSG de Dell c-à-d celle vendant des PC et assimilés à un CA de 36 754 M$, en vendant 39,8 M d’unités soit un CA/Unité de 923 $.
o Apple fait 70% du CA de l’activité PC de Dell avec ses Mac.
o Apple réalise un EBIT 3,7 fois supérieur à celui de l’activité PC de Dell avec ses Mac.

L’EBIT cumulé d’HP, Lenovo et Dell est quasiment deux fois moindre que celui généré par le Mac !

Bref l’activité Mac d’Apple est de loin la plus saine et prospère de l’industrie, la PDM du Mac est à son plus haut historique, le volume de vente en unités est le deuxième plus haut après 2015.

Tous les signes d’une activité chancelante dont une entreprise rêve de se séparer, mais seulement dans les délires de Circé.

Aucun CEO sain d’esprit ne détruirait une telle activité.

Après bien évidement le marché de l’ordinateur individuel n’est plus un eldorado pour aucun de ses acteurs, les croissances y sont faibles et les possibilités de conquête de PDM limité pour Apple.

Donc oui il ne s’agit pas là du segment sur lequel un industriel va faire porter le maximum de ses efforts, mais de là à le laisser mourir comme le clame ad-nauseam Circé il y a un pas que seul ses délires permettent de franchir .

avatar ecosmeri | 

@Yacc

Je trouve le chiffre cA/ unité assez bas, pas vous? Compte tenu des prix des modeles de base.... c'est surprenant.

Le refurb aurait le vent en poupe?

avatar Yacc | 

@ecosmeri

C’est évidemment le tarif HT et au prix revendeur.

Quand les produits sont vendus en direct par Apple, la marge revendeur impact la rentabilité de la branche retail d’Apple.

En gros c’est le prix moyen HT de vente au revendeur.

Et quand tu compares à la concurrence cela fait très mal. Seul Dell tire son épingle du jeu avec un positionnement récent plus haut de gamme.

avatar Un Type Vrai | 

Si, Apple a voulu abandonner le mac et rendre les sous aux actionnaires...

A moins que je confonde avec les conseils du visionnaire M. Dell

:D

avatar Yacc | 

@Un Type Vrai

Honnêtement cela tenait plus du coup de griffe que de la vison ?

avatar Yacc | 

@Un Type Vrai

Au passage Michael Dell est en train de faire du fort bon boulot, Dell se place maintenant plus sur des offres professionnelles et haut de gamme et tire financièrement bien mieux son épingle du jeu sur le PC qh’HP ou Lenovo avec des volumes de ventes moindre.

avatar Un Type Vrai | 

Au passage, je me demande si mon commentaire aurait pu être pris au sérieux par un être humain ;)

avatar Yacc | 

@Un Type Vrai

Il ne s'agissait nullement de contredire ton propos, mais la référence à Dell m'a donné envie de mettre en avant la belle réussite de la nouvelle stratégie de l'entreprise, rien de plus.

avatar reborn | 

@Baptiste_nv18

???

avatar Yoskiz (non vérifié) | 

@Rez2a

Il y aura toujours des gens qui diront tout et son contraire sur le sujet (et bien d’autres aussi) avec une formidable caisse de résonance : les réseaux sociaux.

Moi je n’écoute plus tout ça.

Apple n’abandonnera jamais le Mac, tout du moins c’est mon espoir.

avatar oomu | 

On The Sad State of Macintosh Hardware
https://weblog.rogueamoeba.com/2018/06/14/on-the-sad-state-of-macintosh-hardware/

à propos (en anglais) de l'Etat de la gamme Apple.

-
écoutez, c'est très bien que financièrement, Apple se porte bien. Et que ça vende. Tant mieux, et y aura du mac pour longtemps, de quoi faire tourner Final Cut tranquillement.

Mais la gamme actuelle est problématique. Peu compétitive face à la concurrence, pour très peu d'avantage (essentiellement MacOs).

C'est un cliché de dire que la concurrence PC rattrape le Mac (bientôt 35 ans de rattrapage...).
Mais sans mise à jour régulière, sans une gamme un peu plus raisonnable en prix ou état de l'art de la technologie, sans une offre professionnelle adaptée à l'ensemble des besoins,
je ne vois pas comment le mac pourrait perdurer encore 10 ans.

En tout cas, actuellement, il me serait difficile de conseiller un mac, ou d'en acheter un. Sauf si j'étais développeur de logiciels MAC. (et dans ce cas, je regarderais mes options pour faire du multi-plateforme windows/mac).

Mais les chiffres de ventes sont bon, donc tout va bien. Y aura encore du mac dans 5 ans, si subitement ça me prend d'en acheter un ou si Apple ressort des machines intéressantes.

-
elle pourrait retirer le mac mini, c'est embarrassant là. Achetez un intel nuc et pis zut.

avatar Yacc | 

@oomu

« Peu compétitive face à la concurrence »

Et pourtant les chiffres disent l’exact contraire ?

avatar byte_order | 

Financiers.

Je pense que les chiffres dont parle ici @oomu sont techniques, par financiers.

avatar Yacc | 

@byte_order

Les seuls choses qui valident une offres commerciale ce sont les résultats financiers sur le marché, le restant n’a pour l’industriel aucune importance.

Même si nous ne nous y retrouvons pas force est de constater qu’Apple réussi bien mieux que ses concurrents à tirer son épingle du jeu sur le marché de l’ordinateur individuel et que ses choix stratégiques semblent être les bons.

avatar byte_order | 

> Les seuls choses qui valident une offres commerciale ce sont les résultats financiers
> sur le marché, le restant n’a pour l’industriel aucune importance.

"pour l'industriel" : encore un point de vue seulement commercial et seulement que du vendeur. Ce que n'est pas @oomu, du moins probablement pas dans le contexte de sa remarque.

Même minoritaire, même avec nettement moins de rentabilité commerciale pour le vendeur, une offre technologique concurrente peut parfaitement être perçue comme plus compétitive... pour l'utilisateur.

Par ailleurs, la concurrence n'est pas égale, Apple n'ayant pas à craindre de concurrents sur le marché des ordinateurs compatibles macOS, ce qui lui permet des pratiques tant tarifaires que technologiques qui seraient fatales sans ce verrouillage, qui est désormais également aux appareils sous iOS (pour développer...). Imaginez un seul instant HP n'offrant qu'une seule station de travail multi-GPU mais inchangée depuis 2013 !?! Les vendeurs de NUC avec le même modèle depuis 4 ans !?!

Se gargariser que les profits tirés de la construction d'un monopole verrouillé pour éviter d'affronter la concurrence frontalement soient excellents, c'est un peu s'émerveiller que l'eau mouille.

Ce qui mérite le respect, c'est qu'ils soient arrivé à construire ce monopole verrouillé autour d'un écosystème alternatif à celui de la concurrence, pas qu'ils en tirent un profit maximal, ça c'est juste sa conséquence logique, et c'est le contraire qui serait ahurissant.

avatar Yacc | 

@byte_order

Tu ne comprends pas la simplicité de mon propos.

Face à la stratégie d’un industriel qui produit l’activité économiquement la plus saine de l’industrie, il faut être sacrément inconscient pour affirmer que l’industriel se trompe sur sa stratégie.

Rien de plus rien de moins.

Cela n’interdit évidemment pas de considérer que l’on n’y trouve pas son compte.

Même si les choix d’Apple ne nous conviennent pas, ils produisent actuellement les meilleurs résultats du Mac même si cela en laisse beaucoup pantois.

Apple connaît simplement bien mieux que nous ses cibles ?

avatar Bigdidou | 

@Yacc

"Face à la stratégie d’un industriel qui produit l’activité économiquement la plus saine de l’industrie, il faut être sacrément inconscient pour affirmer que l’industriel se trompe sur sa stratégie."

Heu... ça dépend quand même du type d'industrie et du point de vue dans lequel on se place.

avatar Yacc | 

@Bigdidou

c-à-d ?

avatar Bigdidou | 

@Yacc

Tu nous décris en permanence ta vision de l'entreprise comme une sorte de cauchemar libéral : une entité totalement déconnectée du monde qui ne répondrait qu'aux lois du marketing et de la finance, dictée par les actionnaires.
Tu ne crois pas que c'est un peu caricatural et que la stratégie d'une entreprise est tout de même plus intégrative d'autres points de vue que ceux des actionnaires et du marketing ?
Qu'elle va se heurter, par exemple, aux lois, aux réglementations, aux lobbies et autres groupes de pressions, aux éventuels prescripteurs des technologies qu'elle vend, à une acceptabilité sociale qui peut prendre des formes et etre à l'origine de contraintes inattendues, etc, etc.
Par ailleurs, une entreprise qui engrange plein de profits immédiats, c'est bien, mais si elle scie en même temps la branche sur laquelle elle est assise, on a le droit de trouver sa stratégie bien périlleuse : c'est ce que j'ai compris de l'intervention d'oomu.
Ça rapporte un maximum de sous par rapport aux prévisions, donc la stratégie est bonne, c'est pas nécessairement vrai. Faut que ça reste acceptable derrière, et gueuler, contraindre et réglementer quand ça l'est pas est une nécessité qui a porté ses fruits. Enfin, un peu.

avatar jazz678 | 

@Bigdidou

« Tu ne crois pas que c'est un peu caricatural et que la stratégie d'une entreprise est tout de même plus intégrative d'autres points de vue que ceux des actionnaires et du marketing ?
Qu'elle va se heurter, par exemple, aux lois, aux réglementations, aux lobbies et autres groupes de pressions, aux éventuels prescripteurs des technologies qu'elle vend, à une acceptabilité sociale qui peut prendre des formes et etre à l'origine de contraintes inattendues, etc, etc. »

Je me permets d’intervenir.
Une stratégie d’entreprise correctement faite prend justement en compte les éléments du marché sur la période définie ainsi tous les éléments que tu cites qui peuvent avoir une influence sur ces marchés et la bonne commercialisation des produits.
Ça n’est en aucune façon antinomique ou en opposition des lois qui régissent le marketing et les finances.

avatar Yacc | 

@jazz678

Merci d’avoir résumé ce sue j’allais répondre et peut-être mieux que je ne l’aurais fait ?

avatar Bigdidou | 

@jazz678

"Une stratégie d’entreprise correctement faite prend justement en compte les éléments du marché sur la période définie ainsi tous les éléments que tu cites qui peuvent avoir une influence sur ces marchés et la bonne commercialisation des produits. "

Correctement faite, donc ;)
Ce qui suppose qu'elle peut ne pas être correcte et s'exposer à des revers inattendus, y compris après la phase de profits qu'il va falloir dégorger ou qui vont ne pas être pérennes de façon brutale et non prévue.
Tu penses par exemple a posteriori que la stratégie de Lafarge a bien pris en compte tous ces éléments, et que, si elle a gavé sur le coup ses actionnaires, elle était bonne ?
La BNP ?
Tu penses qu'à bien des occasions certaines stratégies des laboratoires pharmaceutiques qui ont gavé l'actionnaire sur le coup n'ont pas été l'objet de revers considérables un, 10 ou 20 ans plus tard ?
Quid de Monsanto, ou d'autres industries qui ont des coût humains et écologiques pharamineux, hélas, il vrai, pas toujours (rarement) supportés par leurs actionnaires ?

Le point de vue financier est un point de vue parmi d'autres pour juger des résultats d'une entreprise.
Les autres point de vue, environnementaux, sociétaux et bien d'autres sont tout aussi légitimes doivent être exprimés, entendus et respectés.
Sans compter qu'ils peuvent encore tout à fait influer.
Enfin, on l'espère.
Bon, pour Apple, il faut admettre que les point de vue autres que financiers sont certainement marginaux.
C'est loin d'être le cas pour toutes les entreprises, cependant.

avatar Yacc | 

@Bigdidou

« Correctement faite, donc ;) »

Très difficile de prétendre que la stratégie d’Apple n’est pas correctement faite au regard de la situation.

Et ce n’est certainement pas la situation du Mac qui permettrait d’en douter tant Aplle fait bien mieux son job que le reste de l’industrie.

La pierre de touche ne sera en rien l’avenir du Mac qui est représentatif d’un eldorado du passé, ni celui de l’iPhone qui est le fruit d’un eldorado commençant à finir, mais la capacité à créer un nouvel eldorado.

avatar Yacc | 

@Bigdidou

Pour le reste comme toujours comparaison n’est pas raison et les exemples que tu cites n’ont rien à voir avec la situation d’Apple.

avatar Yacc | 

@Bigdidou

Et pour rappel l’objectif initial de mon propos était avant tout de rappeler qu’il est absolument idiot comme le clame un certain qu’Apple a condamné le Mac et que le produit n’a plus aucune importance économique pour l’entreprise ?

avatar Bigdidou | 

@Yacc

"Et pour rappel l’objectif initial de mon propos était avant tout de rappeler qu’il est absolument idiot comme le clame un certain qu’Apple a condamné le Mac et que le produit n’a plus aucune importance économique pour l’entreprise ?"

Nous sommes bien d'accord là;dessus, en revanche et, globalement, concernant Apple.
Ce qui n'empêche pas d'autres points de vue de s'exprimer.

"Pour le reste comme toujours comparaison n’est pas raison et les exemples que tu cites n’ont rien à voir avec la situation d’Apple."
Non, mais tes propos sont à la base généraux.
Généralisation n'est pas raison.

avatar jazz678 | 

@Bigdidou

« Ce qui suppose qu'elle peut ne pas être correcte et s'exposer à des revers inattendus, y compris après la phase de profits qu'il va falloir dégorger ou qui vont ne pas être pérennes de façon brutale et non prévue. »

Évidemment. Tout comme elle peut être correctement définie et malgré tout se planter.
Une bonne stratégie dans le sens de l’identification des axes de développement ne sert pas à grand chose si elle n’est pas accompagnée d’un plan tactique et opérationnel pertinent.

avatar Yacc | 

@jazz678

Yep et d’une capacité à s’adapter à l’inattendu, le non anticipé, l’imprévisible.

avatar Yacc | 

@jazz678

Au passage SJ est évidemment une référence du retournement de situation de retournement d’entreprise en crise profonde de vision.

Mais il y a aussi Louis Gerstner chez IBM dont je ne peux que recommander l’excellent livre :

https://www.amazon.com/Who-Says-Elephants-Cant-Dance/dp/0060523808

avatar jazz678 | 

@Yacc

« Mais il y a aussi Louis Gerstner chez IBM dont je ne peux sue recommander l’excellent livre »

Je vais regarder ça. Thanks ?

avatar Yacc | 

@Bigdidou

« Par ailleurs, une entreprise qui engrange plein de profits immédiats, c'est bien, mais si elle scie en même temps la branche sur laquelle elle est assise, on a le droit de trouver sa stratégie bien périlleuse »

Bien évidemment, mais justement rien dans les chiffres d’Apple ne semble indiquer les prémisses d’un impact de choix qui sont maintenant contestés ici depuis des années.

Bien au contraire l’activité du Mac résiste remarquablement bien est atteint un sommet de PDM.

Un des talents largement reconnu à Apple est sa capacité à très bien analyser, comprendre et anticiper les marchés qu’ils décident de cibler.

Beaucoup trop ici imaginent des choix empiriques reposant sur des logiques primaires quand il s’agit de choix étayés issus de connaissances profondes et d’outils remarquables d’efficacité.

Sur les dernières décennies Apple se trompe très rarement sur ses visions stratégiques clefs, c’est difficilement contestable.

Je ne les crois évidemment pas infaillible, mais sur ses questions ils sont une référence absolue d’efficacité saluée par l’ensemble des acteurs de l’industrie.

En caricaturant, je ne suis absolument pas fan des produits Apple, mais je suis admiratif de la qualité professionnelle de leur façon de gérer le busses comme je peut l’être devant les exploits d’une équipe sportive dominant ses rivaux.

Je suis admiratif d’Apple en tant qu’entreprise jouant parfaitement les règles d’un jeu avec une rare maestria et au plus haut niveau.

Ce qu’a fait SJ est un sommet en termes de stratégie de retournement et ce que fait Cook est tout aussi impressionnant tant il n’était pas simple d’accompagner la transformation d’Apple vers le mastodonte qu’ils sont devenu.

Le vrai challenge n’est maintenant ni évidemment le Mac, ni l’iPhone mais la capacité à faire émerger un nouvel eldorado ?

avatar Un Type Vrai | 

"mais si elle scie en même temps la branche sur laquelle elle est assise"
En l'occurence, Apple scie des brindilles devenues inutiles pour son business.

Il se trouve qu'on peut être assis sur une de ces brindilles, nous (c'est ce que je comprends des propos d'Oomu et aussi de ma situation).
Mais il ne faut pas confondre la brindille avec une branche (Oomu quand il s'énerve et parle de la fin du mac) ou même le tronc (vision Circé, Apple va mourir si ma brindille est abîmée)

Mais ce sentiment partagé (et relativisé à différent niveaux) vient d'un CHANGEMENT de stratégie de la part d'Apple.
Et donc au contraire, ça prouve qu'Apple a une vision et un avenir pour le mac.
En effet, si ce n'était pas la cas, on aurait conservé nos excellents MBP et Mac Pro de 2013 avec des update matérielle à al marge (et finalement, sur notre brindille, c'est ce qu'on voulait)
Mais Apple vise plutôt à faire grossir la branche mac et pour cela, il fallait se séparer de nous.

Pour résumer [Attention, il y a un trait d'humour, inutile de rebondir sur cette dernière phrase !!!!] "Un Oomu perdu, 5 bobo gagnés."

avatar Yacc | 

@Un Type Vrai

Très bon résumé en termes imagés ????

avatar Yacc | 

@byte_order

« Se gargariser que les profits tirés de la construction d'un monopole verrouillé pour éviter d'affronter la concurrence frontalement soient excellents, c'est un peu s'émerveiller que l'eau mouille. »

Avoir réussi à construire cette situation d’existence d’une offre concurrente au rouleau compresseur Windows relève de l’exploit impressionnant

Et oui c’est la seule solution qui évite de tomber dans la paupérisation actuelle du marché du PC avec des marges brutes dignes de la grande distribution en gardant un élément différentient fort autre que la faiblesse des tarifs.

La encore remarquable vision du business que l’on ne peut que saluer.

Le Mac est aujourd’hui un rare îlot de salubrité économique dans l’océan paupérisée du marché de l’ordinateur individuel.

Toutes l’industrie est admiratif de cet exploit !

C’est du très très beau business ?

avatar Yacc | 

@byte_order

Et pour le reste, je ne me retrouve pas plus que beaucoup ici dans l’offre actuelle d’Apple.

Notre parc fait de plus en plus la part belle à W10 et GNU\Linux ? Hors portables.

avatar webHAL1 | 

@byte_order :
*« Même minoritaire, même avec nettement moins de rentabilité commerciale pour le vendeur, une offre technologique concurrente peut parfaitement être perçue comme plus compétitive... pour l'utilisateur. »*

Tout à fait d'accord. Mais pour reconnaître cela, il faut être capable d'adopter une perspective qui ne soit pas uniquement financière, ce que certains ici ne réussissent pas à faire. J'imagine que c'est difficile de reconnaître des torts à une société qu'on adule...
Comme le souligne très bien oomu, la gamme actuelle d'Apple en matière d'ordinateurs fait un peu peine à voir. Soit les prix sont stratosphériques, soit les machines sont à la traîne d'un point de vue matériel (pour rappel, la Pomme vend en 2018 un iMac à $1300 équipé d'un disque dur 5400 tours/minutes aux performances anémiques). Ceci dit, les Mac restent des machines globalement fiables (si on excepte quelques problèmes sérieux, typiquement celui touchant les claviers "papillon" des portables) et macOS, malgré les soucis de High Sierra, est un système d'exploitation mature et vraiment efficace.
On ne peut qu'espérer qu'Apple ne s'endorme pas sur ses bilans comptables et renouvelle certains modèles. Il n'y a pas d'inquiétudes à avoir sur les ventes de Mac, elles ne vont pas s'effondrer du jour au lendemain, mais ça serait une sacrée erreur de croire que les positions sont figées. Nul doute qu'au milieu des années 2000 un grand nombre de personnes chez Nokia se disaient que l'entreprise serait encore là dans 50 ans, à dominer le marché des téléphones portables ou de leurs remplaçants. Résultat : 10 ans plus tard, la société était rachetée par Microsoft et aujourd'hui la branche "smartphone" du géant de Redmond est insignifiante. Une position forte sur un marché et des profits considérables (plus de 7 milliards d'Euros pour Nokia en 2007) ne garantissent en rien un futur radieux. Bien des entreprises ont payé pour le savoir.

avatar byte_order | 

> J'imagine que c'est difficile de reconnaître des torts à une société qu'on adule...

En même temps, le principe même de "torts" adressables à une société n'a pas de sens hors de ce qui relève du contractuel. Une entreprise ne doit rien à ses clients, hormis ce qui est dans le contrat de vente, garanties incluses. Le reste, elle le doit à ses actionnaires et dans une moindre mesure aux états qui lui permettent d'exercer une activité commerciale dans des conditions stables.

Ce qui est difficile c'est de reconnaitre que l'écart entre ses intérêts et les nôtres est de plus en plus grand, mais que l'enfermement plus important de l'écosystème d'Apple rend plus difficile d'accepter même l'idée d'aller voir ailleurs, un enfermement que certains n'ont pas su ou, pire encore, voulu voir dès le début.

> Bien des entreprises ont payé pour le savoir.

On en profite pour dire coucou à clic clac Kodak !
Ah, ah ben nan, en fait, on peut plus.

avatar webHAL1 | 

@byte_order
« On en profite pour dire coucou à clic clac Kodak ! Ah, ah ben nan, en fait, on peut plus. »

Snif. :'-(

avatar Yacc | 

@byte_order

?????

avatar pocketalex | 

@byte_order

??????????????

avatar jazz678 | 

@byte_order

« Une entreprise ne doit rien à ses clients, hormis ce qui est dans le contrat de vente, garanties incluses. Le reste, elle le doit à ses actionnaires et dans une moindre mesure aux états qui lui permettent d'exercer une activité commerciale dans des conditions stables. »

Moi j’aurais mis les clients en 1ers de cordée (?). Sans eux l’entreprise n’existe pas et encore moins les actionnaires et le reste

avatar Yacc | 

@jazz678

Pas dans le sens du propos de byte_order ici de mon point de vue ?

avatar webHAL1 | 

@jazz678
« Moi j’aurais mis les clients en 1ers de cordée (?). Sans eux l’entreprise n’existe pas et encore moins les actionnaires et le reste »

Je suis d'accord avec byte_order sur le fait qu'une entreprise ne doit rien à ses clients, alors qu'elle a des obligations envers ses actionnaires, qui sont ses propriétaires. Donc ce seront ces derniers dont elle se préoccupera en premier chef, avant ses employés ou ses clients. Et d'ailleurs les clients ne doivent rien non plus à l'entreprise.
Maintenant se pose la question : y a-t-il sur ces forums davantage de clients ou d'actionnaires ? J'imagine que les premiers sont nettement plus nombreux que les seconds, et donc dans 99% des sujets analyser Apple sous le prisme de ses résultats financiers n'a absolument aucun intérêt. Au pire un client est intéressé à savoir que l'entreprise dont il possède un produit se porte bien, cela peut garantir un certaine pérennité du produit. Mais on sait bien que même cela est fortement sujet à caution, peut-être même davantage quand on parle d'Apple qui n'hésite pas à faire table rase du passé.
En tant que client, savoir que la Pomme sort une nouvelle machine mieux équipée et moins cher peut beaucoup m'intéresser. Savoir qu'elle réalise les meilleures résultats de l'industrie par contre me fait une belle jambe. ^_^

avatar Bigdidou | 

@webHAL1

"Donc ce seront ces derniers dont elle se préoccupera en premier chef, avant ses employés ou ses clients. "

Ouai, faut un équilibre quand même.
C'est une tendance lourde du capitalisme à la française, on l'a vu récemment : tout pour les actionnaires, rien pour les employés, un peu pour la r&d.
On va voir ce que ça donne, mais ça va pas être tenable sur le plan social. Enfin, j'espère.
Sans compter les secteurs où l'employé se fait rare...

avatar Yacc | 

@webHAL1

C’est juste une question de cohérence si on critique la stratégie d’un industriel en disant qu’il se trompe cela n’a aucun sens sauf si cela contrarie ses objectifs financiers.

Après on peut critiquer le produit.

Je n’ai aucun soucis à ce que l’on critique l’offre d’Apple, je pourrais le faire moi même.

Par contre clamer des contres vérités sur la santé commerciale d’un produit est une toute autre histoire.

Tout comme considérer qu’un industriel va dans le mur quand il ne répond pas à ses attentes personnelles.

C’est il me semble d’une banal cohérence.

avatar jazz678 | 

@webHAL1

« Je suis d'accord avec byte_order sur le fait qu'une entreprise ne doit rien à ses clients, alors qu'elle a des obligations envers ses actionnaires, qui sont ses propriétaires. Donc ce seront ces derniers dont elle se préoccupera en premier chef, avant ses employés ou ses clients.

La poule avant l’œuf ? Ou l’inverse ?
Le genre de débat à la c...qui peut durer une plombe ?

J’ai tendance à penser qu’une entreprise qui commercialise des produits est redevable à ses clients en 1er lieu plus qu’à ses actionnaires. Sans clients elle n’existe pas. Pas forcément vrai concernant les actionnaires.

« Et d'ailleurs les clients ne doivent rien non plus à l'entreprise. »

Beaucoup moins que l’entreprise ne leur doit concernant les nouvelles technologies (la concurrence a du bon)
Il y a des secteurs très particuliers ou au contraire les « clients » (patients) doivent tout a l’entreprise (médicaments pour maladies rares ou orphelines/ex).

avatar jazz678 | 

@byte_order

« Ce qui est difficile c'est de reconnaitre que l'écart entre ses intérêts et les nôtres est de plus en plus grand.. »

Je ne crois pas que ce soit le bon angle de vue. Si par « les nôtres » tu entends nous les clients, je crois juste que qu’il s’est opéré une mutation du client « historique » d’Apple.
L’indicateur incontestable est le nombre croissant de ceux-ci chaque année qui passe.
Certains restent sur le carreau, n’y trouvent plus ou de moins en moins leur compte, d’autres rejoignent le train.

Nous finiront tous vieux c...?

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