Grosse semaine pour Serif, créateur de la suite de design Affinity vendue sur un système de licence perpétuelle. La boîte a annoncé mardi son rachat par Canva, qui propose des outils du même genre sur le web… et sur abonnement. La nouvelle a logiquement semé un vent de panique chez utilisateurs d'Affinity, craignant de voir l’une de rares alternatives crédibles à la suite Adobe changer de modèle économique. Il n’en sera rien selon Serif et Canva, qui se sont engagés à conserver un système de licences dans un communiqué.
« Des licences perpétuelles seront toujours proposées et nous fixerons toujours des prix équitables et abordables pour Affinity », peut-on lire dans l’annonce-promesse signée des deux entités. L’idée d’un abonnement n’est cependant pas écartée, bien que l’on nous promette que ce choix sera toujours offert aux côtés d’une licence traditionnelle. Le communiqué garantit que le développement d’Affinity ne sera pas mis de côté, et qu’une grosse mise à jour gratuite arrivera dans l’année avec de nouvelles fonctions. Certains aspects de la suite seront intégrés au produit de Canva.
Les deux entreprises veulent se montrer du côté du client, se disant à l’écoute des suggestions pour le futur développement. Il y a cependant des raisons de rester méfiant : les promesses n’engagent que ceux qui y croient, et on peut imaginer bien des façons de rendre les licences moins intéressantes qu’une formule sur abonnement. Rien n’a été communiqué sur certaines interrogations soulevées par le rachat, par exemple concernant l’éventuelle arrivée des outils d’IA générative de Canva dans les logiciels Affinity. Une séance de questions/réponses a été promise pour répondre aux clients, qui devrait avoir lieu dans les prochains jours.