Goldberg 2.3

La redaction |
Le Macintosh passe pour être la plateforme des graphistes, les démonstrations mémorables sur Photoshop lors des grandes messes de Steve Jobs tendent en tout cas à le démontrer. Cependant, il est certain que la majorité des utilisateurs sont étrangers à la pratique des grosses usines à gaz de la retouche d'images, et le prix de ces logiciels n'est pas justifié dans un usage familial où le Mac fait la jonction entre un appareil numérique et une imprimante jet d'encre, entre un scanner et une homepage de photographies. Nous vous proposons un aperçu de Goldberg 2.3, développé par Opus Software et totalement gratuit, qui propose d'assister aux principales opérations sur des fichiers d'images.


Un petit logiciel qui a tout d'un grand

Goldberg 2.3 s'intègre parfaitement dans l'univers graphique actuel en reconnaissant un grand nombre de formats d'images : PICT, Photoshop, JPEG ou JPEG 2000, TIFF, FlashPix, GIF, PNG, Targa, BMP, SGI, fichiers PDF, et supporte l'importation depuis le presse-papier notamment pour des captures d'écran. La palette d'outil peut paraître laconique, mais les principales opérations peuvent être réalisées au gré des menus. La fonction de zoom est aboutie en s'adaptant à une zone sélectionnée jusqu'à 3200 %, et la main reste disponible avec les autres outils en maintenant la touche majuscule. Les opérations de rotation sont communes à celles des autres éditeurs, en symétrie horizontale ou verticale, paramétrée ou prédéfinie (90° CW ou CCW). Le recadrage s'effectue avec l'outil de sélection, ou avec un menu dédié qui supporte le redimensionnement bicubique, bilinéaire ou au plus proche, ainsi que la conservation des proportions, en pixels ou en pour cent. La partie la plus surprenante du logiciel vient sans doute des plug-ins QuickTime qui appliqueront aux images des effets paramétrables - luminosité et contraste, gain alpha, profil ColorSync, balance de couleurs RGB - ainsi que des filtres artistiques - flou, solarisation, bruit de film noir et blanc, halo d'objectif photo ou teinte de couleur (sépia, cobalt...). Chacun des plug-ins dispose d'un mode de prévisualisation dans la fenêtre avant d'être utilisé.





Les documents importés ou générés dans l'application peuvent être enregistrés dans divers formats PICT, TIFF, Photoshop, JPEG et JPEG 2000, ou exportés en PNG, Targa, BMP, SGI ou image QuickTime. Pour les fichiers au format JPEG, par exemple, le logiciel autorise le choix de la qualité lors de l'enregistrement, ainsi que l'option "JPEG progressif" qui permet le streaming de l'image sur internet. De plus, Goldberg 2.3 peut utiliser, sous Mac OS X, les noms longs de fichiers supérieurs à 31 caractères lors de l'enregistrement ou dans l'affichage du titre des fenêtres.





Des fonctions parallèles viennent améliorer le logiciel, comme l'affichage en taille réelle ou simulée pour l'impression, le support de menus contextuels, ou le retour à la dernière version enregistrée avant les modifications. D'autre part, Goldberg 2.3 peut se comporter comme un lecteur de films QuickTime ou de GIF animés et autorise la copie d'une image de ces medias pour l'extraire du fichier. Enfin, si un fichier se refuse à être reconnu par le logiciel, une fonction très pertinente force le document à s'ouvrir en le glissant sur la jolie icône de Goldberg 2.3 dans le Dock, en maintenant les touches Commande et Option.


En conclusion


Goldberg 2.3 met en avant une qualité irréprochable, sa gratuité. De plus, ses nombreux outils de recadrage ou de rotation des fichiers, ses modules et ses filtres applicables aux images, ainsi que les nombreux formats supportés, ne lui donnent pas de complexes devant une utilisation courante orientée vers la photo numérique familiale et le partage de clichés par internet. Côté performances, l'application se comporte extrêmement bien sous Jaguar, sans aucun ralentissement visible. Quelques petits détails manquent à l'appel, comme le support du GIF transparent, mais on ne peut rien exiger d'un logiciel de cette qualité, gratuit de surcroît. L'auteur pourra être encouragé à poursuivre le développement de Goldberg avec un programme de donation libre par Kagi, les fonds récoltés servant à financer l'éducation de trois jeunes filles indiennes de la région du West Bengal.

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