Test d'Ovolab Phlink

Christophe Laporte |
La téléphonie est un secteur en plein chamboulement. Pourtant, malgré les efforts d’Apple, Skype et d’autres sociétés pour communiquer différemment, le bon vieux téléphone a encore de bons jours devant lui. Que diriez-vous alors de lui adjoindre un assistant ? C’est dans cette optique que nous avons testé Phlink.

Fabriqué par la société italienne Ovolab, Phlink est composé d’un boitier USB qui sert à mettre en relation le Macintosh avec votre ligne téléphonique et d’un logiciel qui sert à piloter le tout.




L’installation est assez simple. Petit discours explicatif à l'usage de tous ceux qui ont tendance à ne pas lire les modes d’emploi : le port AUX est réservé à un éventuel télécopieur et ne doit pas être utilisé pour brancher son téléphone.

Il fait tout ou presque

Lors de l’installation du logiciel, un assistant vous aide à configurer le tout. L’application reprend l’interface d’iTunes. À gauche, l’ensemble de vos listes afin de prendre connaissance en un clic des appels que vous avez reçus aujourd’hui, des appels perdus ou encore des appels que vous avez passés cette semaine. Tout comme le jukebox d’Apple, il est possible de créer ses propres listes de lecture.



Le logiciel dispose également d’un bouton lecture qui permet d’écouter les messages que vous avez sur votre répondeur. Pour créer un message, c’est très simple. Il vous suffit d’enregistrer votre message d’accueil à l’aide de QuickTime, d’Amadeus ou de n’importe quel autre éditeur de son et de le glisser dans le dossier réservé à cet usage. Phlink permet de paramétrer au bout de combien de sonneries il doit se mettre en route, à quelle heure de la journée il doit fonctionner, la qualité de l’encodage du message audio…  Dès que quelqu’un vous laisse un message, Philik se propose de vous envoyer le contenu par courriel.

Le logiciel d’Ovolab sert avant tout à configurer le boîtier ainsi qu’à consulter votre journal d’appels. Il n’est pas véritablement conçu pour passer des appels. Lorsque vous désirez composer le numéro de quelqu’un, vous devez le faire depuis votre application de gestion de contacts.



Il offre le support de nombreuses applications dont Carnet d’adresses, Contactizer Pro, Entourage et bien d’autres… Il est bien évidemment possible d’enregistrer ses conversations téléphoniques.

Utilisation avancée

Phlink est toutefois bien plus qu’un simple répondeur. Grâce à son support d’AppleScript et d’Automator, les possibilités de ce logiciel sont infinies ou presque. On peut par exemple faire de son Macintosh un véritable serveur vocal.

Pour ce faire, il suffit d’aller sur le Finder dans le dossier Phlink Items qui est situé dans le dossier Bibliothèque/Application Support. La mise en place est très simple. Imaginons que l’utilisateur ait à appuyer sur la touche 1 pour avoir des informations sur le statut de sa commande et le 2 pour laisser un message. Dans ce cas, il suffit de créer un dossier “1” et un dossier “2”. Dans chacun de ces dossiers, on glissera un message correspondant soit au format QuickTime, soit au format Texte. Dans ce dernier cas, ce sera le système de synthèse vocale intégré à Mac OS X qui se chargera de lire le message. Si Apple a la bonne idée d’inclure des voix françaises à Leopard, il sera possible de faire des choses très intéressantes…

Vous pouvez également vous servir de Phlink pour exécuter un script à distance, par exemple, redémarrer l’ordinateur en composant un code que vous aurez défini. Sur son site, l’éditeur propose un script qui permet de programmer un enregistrement sur EyeTV. Notons enfin que Phlink sait reconnaître les fax et peut laisser le cas échéant au modem de votre Macintosh le soin de les recevoir.

Les faiblesses du produit

Lors de la mise en place de Phlink, nous avons éprouvé quelques difficultés à faire fonctionner correctement le boîtier. Un réglage dans l’application permet de sélectionner le pays dans lequel vous utilisez Ovolab afin qu’il s’adapte aux signaux téléphoniques en vigueur. Avec la version 3.0.2, nous n’avons pas réussi à utiliser convenablement le logiciel avec les paramètres pour la France. Il nous a fallu utiliser les paramètres génériques. Il est à noter que la version 3.1 sortie très récemment a visiblement rectifié le tir. Pour la petite info, nous avons utilisé Phlink aussi bien sur une ligne France Telecom que via une Freebox.



Phlink pourrait être perfectible dans le cadre d’une utilisation en réseau. Lorsque vous recevez un appel, une fenêtre de notification apparait sur votre Macintosh ; il est possible d’être prévenu de la même manière sur un autre poste, mais à condition d’avoir également sur celui-ci Phlink ouvert en permanence. D’autres solutions existent cependant. Ainsi, on trouve sur le site de l’éditeur un script permettant d’informer tous les postes sur un réseau local via Growl.

En ce qui concerne la composition d’un numéro via un poste distant, les choses sont plus complexes. Le script fourni avec Carnet d’adresses ne permet pas de faire cela.On peut toutefois se consoler avec un widget, mais ce n’est guère pratique. Si l’on veut véritablement pouvoir faire cela, il faut se tourner vers des logiciels spécialisés comme Jon's Phone Tool.




Le mot de la fin

Vendu 129,99 €, Ovolab Phlink devrait séduire tous ceux qui possèdent un petit serveur et qui souhaitent se passer des services d’un répondeur traditionnel. Les possibilités offertes par Phlink ne manquent pas. Petit revers de la médaille, c’est à l’utilisateur de faire sa cuisine. Mais tout ceci est relativement simple. Enfin, on vous recommandera d’avoir une installation téléphonique dans les règles de l’art, le boitier peut dans quelques cas se révéler capricieux.

avatar THIERRY | 
Et donc, si je comprends bien , il fait plus et mieux que le Self Memory d'Olitec du temps de MacOs 9 ? si c'est le cas, ça m'intéresse méchamment ...
avatar Anonyme (non vérifié) | 
L'Olitec a un seul avantage sur le phlink : il pouvait faire office de répondeur sans que le mac soit limité. Mais phlink est autrement plus puissant.

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