FotoBar
Autant l’avouer tout de suite, je n’étais pas très emballé à l’idée de tester ce bidule… Déjà parce que pour moi, la photo passe encore par les pellicules que l’on dépose chez le photographe, ensuite parce que j’ai déjà un graveur de CD, et enfin parce que de toute façon, les appareils photographiques numériques se connectent très bien tout seuls sur nos Macs !
De plus, il faut avouer que la connexion USB 2.0 sera un obstacle pour la plupart des utilisateurs Mac, toujours en USB 1.1, beaucoup plus lent. L’appareil est compatible avec ce format, mais il faut alors se contenter de débits bien faibles, voire handicapants…
Est-ce que le Schmilblick fait aussi le café ?
Passé ce petit avertissement préalable, intéressons-nous au mode de fonctionnement principal de l’engin. « Principal » car, comme nous le verrons, les utilisations du Fotobar ne manquent pas. C’est donc l’alliance d’un lecteur de cartes multi-formats et d’un graveur de CD 24x qui fonde le principe de fonctionnement : d’un simple appui sur une touche de l’appareil, on copie le contenu de la carte mémoire sur un CD-Rom. Le fonctionnement est autonome et automatique : le lecteur lit toute carte Memory Stick, SmartMedia, MultiMedia Card ou SD Card, ainsi que les MicroDrive et CompactFlash Card. Il enregistre sur tout CD-R ou CD-RW, créant un CD au format PC, lisible sur Mac également, et contenant des sous-dossiers pour chaque sauvegarde sur le même CD, en mode multi-sessions. A noter cependant qu’il faut à l’appareil un CD tout neuf pour la première sauvegarde, puisqu’il ne semble pas reconnaître un CD qu’il n’aurait pas lui-même créé.
Plus qu’un simple copieur, c’est également un véritable lecteur, qui sait afficher sur l’écran de la télévision, en diaporamas et en mosaïques, les images contenues dans les cartes mémoire. Il lit également les CD-Rom, comme ceux que les photographes fournissent parfois en plus des tirages papier. La navigation dans les sous-dossiers peut être déroutante pour les néophytes, mais le Fotobar a le bon goût de n’afficher que les fichiers dont il connaît le format, c’est à dire principalement les images JPEG et les vidéos MPEG. Connecté à l’ordinateur, le Fotobar affiche à l’écran les cartes-mémoires sous la forme habituelle d’une unité de stockage externe, jouant le rôle de tout lecteur de carte.
Un regret déjà : s’il est possible de faire subir aux images une rotation sur la télévision à l’aide de la télécommande fournie, cette modification n’est pas enregistrée sur le CD. La sauvegarde se fait « telle quelle », sans aucune intervention de l’utilisateur. Mais mise à part cette limitation, toutefois fort compréhensible pour un appareil de sauvegarde, le moins que l’on puisse dire est que l’appareil fonctionne, et qu’il fonctionne fort bien : l’intégralité de la carte mémoire est copiée, sans distinction des fichiers et dossiers..
Dans le registre des bémols, on regrettera l’interface générale, celle qui apparaît sur l’écran de la télévision. Elle commence pour le moins à dater : boutons bleus et icones à la Windows 3, transitions simplistes des diapositives… Cela ne serait presque rien sans une traduction française absolument lamentable, voire incompréhensible : ainsi vous rencontrerez des « CD brûlant », des « Copie finish » et un mode « Reproduction » qui signifie « Lecture », comprenne qui pourra ! Dans le même ordre d’idées, on ne peut qu’être un peu irrité de l’ordre imposé dans les opérations : il faut penser à respecter un mode d’opération précis (insertion du CD puis de la carte par exemple) pour que l’appareil comprenne ce qu’on lui demande. C’est le revers de la médaille : à trop vouloir simplifier les commandes, on en vient à compliquer l’utilisation… Mais au bout de quelques jours, les réflexes sont pris, et apparaissent presque naturels.
Les autres fonctions
Rien à redire sur la lecture de DVD. A l’aide de deux câbles audio/vidéo fournis, l’appareil se branche sur une télévision et lit un DVD à la manière de n’importe quel lecteur de salon. Difficile de dire si la mécanique résistera à l’usure du temps, mais le lecteur a supporté sans hoquet la lecture du DVD de Gladiator, posé sur une enceinte qui crachait à plein volume la bande-son du film… Parmi les intérêts du lecteur, le mode d’avance rapide qui peut être réglée de 2x à 256x, de quoi regarder un film complet en trente secondes ! Cependant, handicapé par un lecteur optique léger et peu isolé, le Fotobar se révèle bruyant à l’usage, beaucoup plus qu’un lecteur traditionnel de DVD…Quant à la batterie, elle offre une autonomie de trois heures en lecture continue de DVD, soit largement assez pour un long film !
La lecture autonome de CD, sur chaîne hi-fi, sur télévision, ou sur casque, est également efficace, avec un accès très rapide aux pistes, mais gâchée par l'interface simpliste : si l’écran de contrôle interne propose le numéro de piste et le temps écoulé, il faut se contenter sur l’écran de télévision d’un compteur sans indication du numéro de la piste ! En mode baladeur, il faut de plus utiliser la télécommande pour changer le volume, qui dépasse allègrement les 100 décibels autorisés par la loi… De toute manière, la taille de l’appareil (14 x 20 x 4 cm) et son poids avec batterie (700 grammes) limitent le mode baladeur audio à une utilisation occasionnelle.
Quant aux modes informatiques, c’est-à-dire lecteur de CD et DVD, ou graveur de CD, ils conviendront mieux aux possesseurs d’USB 2.0, mais fonctionnent également en USB bas-débit : comptez alors une gravure de CD en 4x, une lecture un peu plus rapide, mais pas suffisante pour lire un DVD de bonne qualité sans « trous ». Tout cela fonctionne en intégration avec le Finder, le lecteur DVD Apple, Toast Titanium… L’appareil pourrait ainsi servir de graveur d’appoint dans une petite ou moyenne structure, puisque là aussi, il fonctionne sur batterie.
Vu de dehors…
Si les possibilités techniques de l’appareil nous ont retenu un moment, on ne peut éviter de parler de son aspect et de sa fabrication. L’appareil est de petite taille puisqu’il intègre un lecteur/graveur de type « combo » équipant les ordinateurs portables, qui peut d’ailleurs être éjecté. Tout compris, le Fotobar ressemble à un simple graveur, de la taille d’un livre. Les lecteurs sont en façade, la batterie détachable se situe à l’opposée, et cinq boutons soulignent sur le dessus un petit écran de contrôle qui affiche deux lignes de texte. Sur le côté, les prises audio, vidéo et S-Vidéo, toutes trois en mini-jack, mais accompagnées de câbles adaptateurs (deux sorties cinch stéréo, une sortie cinch vidéo, et une sortie S-Vidéo). L’adaptateur secteur est fourni, afin de charger la batterie ou pour le fonctionnement sédentaire.
Le design, sans surprendre ni vraiment charmer, est pratique mais sans grande originalité. Les plastiques utilisés font un peu bas de gamme : le tout paraît robuste mais sujet aux rayures. Heureusement, le Fotobar est fourni avec un sac de transport pouvant embarquer tous les accessoires.
Alors, c’est pour qui ?
Voilà la question qui nous a peut-être le plus retenu : à qui est destiné le Fotobar ? Bien sûr, on pense immédiatement aux photographes qui mitraillent toute la journée et qui trouveront là une solution plus économique que les cartes mémoire à grande capacité, souvent hors de prix. Pour comparer, le prix du Fotobar, 250 euros, représente une seule carte mémoire de 512 Mo à 1 Go selon les formats. Mais là ne s’arrête pas la comparaison : si les photographes professionnels y trouveront leur compte, pouvant même distribuer dans la foulée d’un événement le CD des photos qu’ils ont prises, le calcul est-il si intéressant pour les amateurs et photographes occasionnels ? Après tout, les possesseurs d’iPod trouveront pour la moitié du prix un lecteur de cartes qui les transfère sur leur baladeur numérique. Quant au lecteur simple, qui copie la carte sur un ordinateur, il coûte moins de 50 euros ! Les lecteurs de DVD de salon, de leur côté, affichent à l’écran les mêmes disques optiques (photo, vidéo, images) pour un prix souvent inférieur à 100 euros.
Loin de nous pourtant l’idée de dire que le Fotobar est cher : son prix est calculé au plus juste, puisqu’il intègre justement les différents éléments que chacun pourrait acheter, en fonction ce qu’il possède déjà. Le Fotobar pourra donc servir à ceux qui n’ont encore ni lecteur de cartes, ni lecteur DVD de salon. Mais, sauf à envisager d’utiliser amplement le mode nomade de copie de cartes sur CD, ou éventuellement d’en faire un lecteur DVD transportable ou un lecteur unique destiné à être partagé entre plusieurs utilisateurs, d’autres appareils plus simples semblent mieux appropriés…
Notez enfin qu’une version plus évoluée est apparue au début de l’été, combinant tout ce dont on vient de parler avec un graveur DVD. Il devient donc possible de graver des cartes-mémoires supérieures à 700 Mo sur un DVD+/-R ou +/-RW, et de se servir du nouveau Fotobar comme d’un graveur DVD externe. En option, le lecteur devient capable de lire les cartes xD, et en standard le nouveau design apparaît plus robuste tout en conservant la même organisation des commandes. Cependant le modèle n’est pas encore disponible en France chez le distributeur MacWay, et son prix devrait dépasser largement celui de son grand frère…
De plus, il faut avouer que la connexion USB 2.0 sera un obstacle pour la plupart des utilisateurs Mac, toujours en USB 1.1, beaucoup plus lent. L’appareil est compatible avec ce format, mais il faut alors se contenter de débits bien faibles, voire handicapants…
Est-ce que le Schmilblick fait aussi le café ?
Passé ce petit avertissement préalable, intéressons-nous au mode de fonctionnement principal de l’engin. « Principal » car, comme nous le verrons, les utilisations du Fotobar ne manquent pas. C’est donc l’alliance d’un lecteur de cartes multi-formats et d’un graveur de CD 24x qui fonde le principe de fonctionnement : d’un simple appui sur une touche de l’appareil, on copie le contenu de la carte mémoire sur un CD-Rom. Le fonctionnement est autonome et automatique : le lecteur lit toute carte Memory Stick, SmartMedia, MultiMedia Card ou SD Card, ainsi que les MicroDrive et CompactFlash Card. Il enregistre sur tout CD-R ou CD-RW, créant un CD au format PC, lisible sur Mac également, et contenant des sous-dossiers pour chaque sauvegarde sur le même CD, en mode multi-sessions. A noter cependant qu’il faut à l’appareil un CD tout neuf pour la première sauvegarde, puisqu’il ne semble pas reconnaître un CD qu’il n’aurait pas lui-même créé.
Plus qu’un simple copieur, c’est également un véritable lecteur, qui sait afficher sur l’écran de la télévision, en diaporamas et en mosaïques, les images contenues dans les cartes mémoire. Il lit également les CD-Rom, comme ceux que les photographes fournissent parfois en plus des tirages papier. La navigation dans les sous-dossiers peut être déroutante pour les néophytes, mais le Fotobar a le bon goût de n’afficher que les fichiers dont il connaît le format, c’est à dire principalement les images JPEG et les vidéos MPEG. Connecté à l’ordinateur, le Fotobar affiche à l’écran les cartes-mémoires sous la forme habituelle d’une unité de stockage externe, jouant le rôle de tout lecteur de carte.
Un regret déjà : s’il est possible de faire subir aux images une rotation sur la télévision à l’aide de la télécommande fournie, cette modification n’est pas enregistrée sur le CD. La sauvegarde se fait « telle quelle », sans aucune intervention de l’utilisateur. Mais mise à part cette limitation, toutefois fort compréhensible pour un appareil de sauvegarde, le moins que l’on puisse dire est que l’appareil fonctionne, et qu’il fonctionne fort bien : l’intégralité de la carte mémoire est copiée, sans distinction des fichiers et dossiers..
Dans le registre des bémols, on regrettera l’interface générale, celle qui apparaît sur l’écran de la télévision. Elle commence pour le moins à dater : boutons bleus et icones à la Windows 3, transitions simplistes des diapositives… Cela ne serait presque rien sans une traduction française absolument lamentable, voire incompréhensible : ainsi vous rencontrerez des « CD brûlant », des « Copie finish » et un mode « Reproduction » qui signifie « Lecture », comprenne qui pourra ! Dans le même ordre d’idées, on ne peut qu’être un peu irrité de l’ordre imposé dans les opérations : il faut penser à respecter un mode d’opération précis (insertion du CD puis de la carte par exemple) pour que l’appareil comprenne ce qu’on lui demande. C’est le revers de la médaille : à trop vouloir simplifier les commandes, on en vient à compliquer l’utilisation… Mais au bout de quelques jours, les réflexes sont pris, et apparaissent presque naturels.
Les autres fonctions
Rien à redire sur la lecture de DVD. A l’aide de deux câbles audio/vidéo fournis, l’appareil se branche sur une télévision et lit un DVD à la manière de n’importe quel lecteur de salon. Difficile de dire si la mécanique résistera à l’usure du temps, mais le lecteur a supporté sans hoquet la lecture du DVD de Gladiator, posé sur une enceinte qui crachait à plein volume la bande-son du film… Parmi les intérêts du lecteur, le mode d’avance rapide qui peut être réglée de 2x à 256x, de quoi regarder un film complet en trente secondes ! Cependant, handicapé par un lecteur optique léger et peu isolé, le Fotobar se révèle bruyant à l’usage, beaucoup plus qu’un lecteur traditionnel de DVD…Quant à la batterie, elle offre une autonomie de trois heures en lecture continue de DVD, soit largement assez pour un long film !
La lecture autonome de CD, sur chaîne hi-fi, sur télévision, ou sur casque, est également efficace, avec un accès très rapide aux pistes, mais gâchée par l'interface simpliste : si l’écran de contrôle interne propose le numéro de piste et le temps écoulé, il faut se contenter sur l’écran de télévision d’un compteur sans indication du numéro de la piste ! En mode baladeur, il faut de plus utiliser la télécommande pour changer le volume, qui dépasse allègrement les 100 décibels autorisés par la loi… De toute manière, la taille de l’appareil (14 x 20 x 4 cm) et son poids avec batterie (700 grammes) limitent le mode baladeur audio à une utilisation occasionnelle.
Quant aux modes informatiques, c’est-à-dire lecteur de CD et DVD, ou graveur de CD, ils conviendront mieux aux possesseurs d’USB 2.0, mais fonctionnent également en USB bas-débit : comptez alors une gravure de CD en 4x, une lecture un peu plus rapide, mais pas suffisante pour lire un DVD de bonne qualité sans « trous ». Tout cela fonctionne en intégration avec le Finder, le lecteur DVD Apple, Toast Titanium… L’appareil pourrait ainsi servir de graveur d’appoint dans une petite ou moyenne structure, puisque là aussi, il fonctionne sur batterie.
Vu de dehors…
Si les possibilités techniques de l’appareil nous ont retenu un moment, on ne peut éviter de parler de son aspect et de sa fabrication. L’appareil est de petite taille puisqu’il intègre un lecteur/graveur de type « combo » équipant les ordinateurs portables, qui peut d’ailleurs être éjecté. Tout compris, le Fotobar ressemble à un simple graveur, de la taille d’un livre. Les lecteurs sont en façade, la batterie détachable se situe à l’opposée, et cinq boutons soulignent sur le dessus un petit écran de contrôle qui affiche deux lignes de texte. Sur le côté, les prises audio, vidéo et S-Vidéo, toutes trois en mini-jack, mais accompagnées de câbles adaptateurs (deux sorties cinch stéréo, une sortie cinch vidéo, et une sortie S-Vidéo). L’adaptateur secteur est fourni, afin de charger la batterie ou pour le fonctionnement sédentaire.
Le design, sans surprendre ni vraiment charmer, est pratique mais sans grande originalité. Les plastiques utilisés font un peu bas de gamme : le tout paraît robuste mais sujet aux rayures. Heureusement, le Fotobar est fourni avec un sac de transport pouvant embarquer tous les accessoires.
Alors, c’est pour qui ?
Voilà la question qui nous a peut-être le plus retenu : à qui est destiné le Fotobar ? Bien sûr, on pense immédiatement aux photographes qui mitraillent toute la journée et qui trouveront là une solution plus économique que les cartes mémoire à grande capacité, souvent hors de prix. Pour comparer, le prix du Fotobar, 250 euros, représente une seule carte mémoire de 512 Mo à 1 Go selon les formats. Mais là ne s’arrête pas la comparaison : si les photographes professionnels y trouveront leur compte, pouvant même distribuer dans la foulée d’un événement le CD des photos qu’ils ont prises, le calcul est-il si intéressant pour les amateurs et photographes occasionnels ? Après tout, les possesseurs d’iPod trouveront pour la moitié du prix un lecteur de cartes qui les transfère sur leur baladeur numérique. Quant au lecteur simple, qui copie la carte sur un ordinateur, il coûte moins de 50 euros ! Les lecteurs de DVD de salon, de leur côté, affichent à l’écran les mêmes disques optiques (photo, vidéo, images) pour un prix souvent inférieur à 100 euros.
Loin de nous pourtant l’idée de dire que le Fotobar est cher : son prix est calculé au plus juste, puisqu’il intègre justement les différents éléments que chacun pourrait acheter, en fonction ce qu’il possède déjà. Le Fotobar pourra donc servir à ceux qui n’ont encore ni lecteur de cartes, ni lecteur DVD de salon. Mais, sauf à envisager d’utiliser amplement le mode nomade de copie de cartes sur CD, ou éventuellement d’en faire un lecteur DVD transportable ou un lecteur unique destiné à être partagé entre plusieurs utilisateurs, d’autres appareils plus simples semblent mieux appropriés…
Notez enfin qu’une version plus évoluée est apparue au début de l’été, combinant tout ce dont on vient de parler avec un graveur DVD. Il devient donc possible de graver des cartes-mémoires supérieures à 700 Mo sur un DVD+/-R ou +/-RW, et de se servir du nouveau Fotobar comme d’un graveur DVD externe. En option, le lecteur devient capable de lire les cartes xD, et en standard le nouveau design apparaît plus robuste tout en conservant la même organisation des commandes. Cependant le modèle n’est pas encore disponible en France chez le distributeur MacWay, et son prix devrait dépasser largement celui de son grand frère…
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