Metavisio, la société qui vend des ordinateurs sous la marque iconique Thomson — si tant est qu'un PC qui porte le même logo qu'un MO5 PLatini est iconique — vient d'annoncer avoir déjà vendu plus de 10 000 modèles équipés de la puce de sécurité de Sealsq, la QS7001. De façon basique, c'est un composant TPM (obligatoire pour Windows 11) spécifique, parfois employé à la place des implémentations d'AMD ou Intel intégrées dans les CPU. La puce de Sealsq est basé sur une architecture RISC-V.

La société, qui travaille depuis peu avec le département de la guerre département de la défense américain, est spécialisée dans la sécurité et indique que sa puce de sécurité intègre des protections post-quantiques. Rappelons que les rares ordinateurs quantiques actuels sont essentiellement des démonstrations technologiques et que les protections post-quantiques sont donc globalement une assurance pour le futur. En plus de la puce spécifique, les ordinateurs de Thomson intègrent une partie logicielle dédiée, qui donne accès à un token Sealcoin. C'est en résumé un accès à une blockchain décentralisée, avec une pointe d'IA (pour cocher encore une case à la mode). Sur le papier, ce Sealcoin permet notamment une meilleure sécurité et peut en théorie remplacer un mot de passe… et ressemble énormément à un NFT, sans dire le mot NFT.
Toute la question, et c'est un problème récurrent sur ce type de sécurité, est de pouvoir vérifier que la puce et la partie logicielle sont réellement plus efficaces qu'un composant TPM classique et si le Sealcoin est un réel avantage pour les clients de Metavisio. Ou si, comme souvent, c'est un effet d'annonce qui permet de mettre en avant quelques mots clés (plus ou moins) à la mode, sans réels avantages.