Taxe GAFA : la riposte des États-Unis contre la France sera connue lundi prochain

Mickaël Bazoge |

C'est lundi prochain que la France saura à quelle sauce au vin le grand méchant Trump la mangera. Le président américain et son administration n'ont pas été particulièrement ravis du vote de la taxe GAFA, qui ponctionne 3% du chiffre d'affaires de certaines activités numériques des multinationales. L'USTR (United States Trade Representative), qui gère les questions du commerce, avait lancé une enquête sur cette initiative française dont les principaux visés sont américains.

Le président américain ne boit pas d'alcool, mais plusieurs vins portent son nom. Image Trump Winery.

Dans son style peu diplomatique habituel, Donald Trump avait menacé la France de représailles commerciales, en particulier sur les importations de vins1. C'est donc en début de semaine prochaine que l'USTR fera connaitre ses recommandations suite aux conclusions de l'enquête. Va-t-on vers de nouvelles taxes douanières sur des produits français ?

Cela reste à voir. Car Paris et Washington ont semble-t-il réussi à aplanir leurs différends fin août, à l'occasion du G7 de Biarritz (lire : Taxe GAFA : les États-Unis et la France proches d'un accord). Un accord global sur la fiscalité des entreprises, actuellement discuté au sein de l'OCDE, pourrait se décider dans quelques mois. La France a déjà fait savoir que sa taxe s'effacera dès que le nouveau dispositif international sera mis en place.

L'idée française fait en tout cas son chemin. Le Canada tourne autour d'une taxe sensiblement identique, et d'autres pays européens réfléchissent à une contribution qui s'en inspire.


  1. Depuis mi-octobre, les importations américaines de vins français sont d'ores et déjà taxées en raison d'une décision de l'Organisation mondiale du commerce qui s'est rangée du côté des États-Unis dans le dossier complexe des aides accordées à Airbus.  ↩

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@Bigdidou

Les finances publiques au service de lobbying privés !!!

Comme dans de nombreux secteurs

Malheureusement cela est d'un autre âge, il est plus que temps de nettoyer le système et de virer toutes ces fausses pleureuses des institutions.

Quand on leur pose les bonnes questions c'est la belle langue de bois ou des arguments à la c...

Quand l'eau est sale, il faut la vider !!!

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@CorbeilleNews

« Les finances publiques au service de lobbying privés !!! »

Eh oui...

Remarque quand ces lobbies ont des antennes jusque dans l’assemblée nationale par la;constitution de groupes de députés, faut s’étonner de rien : groupe d’étude vigne, vin et œnologie d’un côté et d’un autre association nationale des élus de la vigne...
Ils n’ont de cesse de saboter toute initiative de santé publique concernant l’alcool.
J’invente rien.
J’espère seulement qu’un jour (très lointain, sûrement), ils seront mis face à leurs responsabilités et à leurs morts.

Tout ça pour dire que s’ils paient les pots cassé de cette histoire, franchement, c’est pas un drame.

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@claude72

"Et comme l'alcoolisme coûte une fortune à la Sécu, "

Pas que.
Le coût social net de l'alcool (donc en tenant compte des recettes et des prestations non versées pour cause de mort précoce) à supporter par l'ensemble de la société est estimé à 120 milliards d'euros par an.
Il est probablement largement sous estimé maintenant qu'on sait que la majorité des démences précoces (avant 65 ans) sont liées à l'alcool.
Un petit peu moins d'alcool consommé, c'est tout de suite de grosses économies sociales, et humaines.

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