Distingué la semaine dernière par l’Arcep pour la qualité de son réseau mobile, Orange est maintenant réprimandé par la même institution concernant son réseau fixe.
Le régulateur des télécoms note qu’Orange ne remplit pas correctement son rôle d’opérateur du service universel, qui consiste à garantir l’accès pour tous les citoyens au service téléphonique à un tarif abordable.
L’Arcep a reçu de nombreux témoignages d’une « dégradation progressive et significative de la qualité de service en matière de téléphonie fixe », dégradation confirmée par une enquête qui a révélé que certains indicateurs n’étaient pas respectés au premier semestre (délai de réparation d’une défaillance téléphonique, répartition par ancienneté des instances de réparation…)
La mise en demeure ne concerne que la téléphonie fixe, mais les conséquences vont au-delà, comme l’a souligné le président de l’Arcep : « Dans les faits, d’un point de vue technologique, cela aura un impact sur tout ce qui est supporté par le cuivre, c’est-à-dire aussi bien Internet via l’ADSL, que les services de télésurveillance ou les sites touristiques qui sont parfois coupés du monde. »
Orange s’est justifié en invoquant des facteurs extérieurs (« aléas météorologiques, vols de câbles de grande ampleur, [sections accidentelles] de câbles ») qui se sont multipliés depuis plusieurs mois. Le PDG Stéphane Richard avait reconnu la situation difficile devant les députés fin septembre.
L’opérateur historique assure maintenant « tout mettre en œuvre pour que la situation du service universel revienne à un niveau conforme à ses obligations dès 2019. »